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Full text of "Le Monde Diplomatique, 1975, France, French"

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BULLETIN DE L'ÉTRANGER LES PROGRÈS DE LA MISSION KISSINGER Favorable aux thèses dp premier ministre La fusillade d'Aléria 

PAUVRETÉ Les clauses militaires de l’accord L’assemblée du MJ. A. va restrnctnrer une dizaine 
ABSQ LUE israélo-égyptien seraient acquises le Conseil de la révolution portugaise 


ABSOLUE 

La récession n’affecte pas 
seulement les pays riches. Elle 
frappe gravement Les nations pro- 
létaires et surtout les pauvres 
parmi les pauvres, ceux dont le 
revenu par personne est inférieur 
à 200 dollars (880 F) par an. Pour 
le milliard d'hommes qui sub- 
sistent an-dessous de ce seuil de 

m re. le revenu moyen « n’a pas 

augmenté du tout » au cours des 
douze mois écoulés, indique la 
Banque mondiale dans son der- 
nier rapport annuel. 

L’avenir est tout aussi inquié- 
tant : d’après les projections de 
nnstitutZon internationale, le 
revenu de ces peuples risque de 
ne s'accroître qne de moins de 

1 % par an d'ici à la fin. de la 
décennie. Or, pour qne les Etats 
en développement parviennent « à 
xr degré raisonnable de dévelop- 
pement économique et social ». 
leur taux de croissance devrait 
atteindre B % par an d'ici k 1980. 
L’écart se creuse ainsi entre les 
notions développées et les autres, 
le retard des pins défavorisés 
s’accentuant à l’intérieur même du 
tiers-monde. 

Antre Indice dramatique : le 
nombre des hommes qui vivent 
ton une « pauvreté absolue », 
subsistant à l’aide d'un revenu 
ann uel inférieur à 50 dollars (220 
francs) par personne (650 millions 
actueDexnent), augmente d'environ 

2 % par an. L'analphabétisme 
s'étend : il touche aujourd'hui 
près de sept cent cinquante mil- 
lions dlndlvidus de plus de quinze 
ans ; faute de mesures rapides de 
redressement, fis seront plus de 
hidt cent cinquante millions dans 
Sx ans. Dans de nombreuses na- 
tions, les dépenses publiques de 
santé représentent an total moins 
de 1 dollar par habitant— 

Ace & cette accumulation de 
sombres statistiques. Il est vain 
de cultiver la mauvaise conscience 
eu de céder à une sorte de fata- 
lisme. Il faut tout d’abord, comme 
le souligne la Banque mondiale, 
augmenter de façon massive l’aide 
financière accordée aux pays les 
plus pauvres, ceux qui ne peuvent 
pas payer les Importations néces- 
saires h leur décollage, et à cette 
fin « assurer la coopération entre 
pays Industrialisés, pays exporta- 
teurs de pétrole et pays en 
développement ». 

L’apport de capitaux ne saurait 
toutefois suffire : pour que, dans 
son ensembl e, le monde en déve- 
loppement atteigne l’objectif d’une 
croissance annuelle de 6 il fau- 
drait que raide des pays indus- 
triels passe de 0,33 % du produit 
n a t iona l brut en 1974 — elle était 
de 0J1 % en 1963 î — à 0,81 5. en 
1988. Or, selon les estimations 
actuelles de la Banque mondiale, 
le mentant de l’aide risque de ne 
plus représenter que 0.24 du 
PJÏ.B. en 1980. La Suède a jus- 
qufcl été le seul pays à atteindre 
le niveau d'aide de 0,70 Cr que 
s'étalent fixé naguère les Etats 
membres de rO.CJXE. 

La barre doit, de toute urgence, 
être redressée : un changement 
de politique apparafi Indispensa- 
ble pour des raisons tant finan- 
cières que psychologiques. La cha- 
rité Internationale n’est pas une 
solution. H s’agit pour les nations 
Indust riel!— d’ouvrir leurs fron- 
tières aux importations de pro- 
duits de base — pour assurer aux 
pays producteurs des recettes 
Importantes — et de libéraliser 
leurs achats d’articles manufactu- 
rés — représentant actuellement 
le quart des wpidatinns totales 
des pays en développement, mais 
seulement 6 Se du commerce mon- 
dial de ces produits. 

Dans un univers perturbe par 
la crise et qui se referme sur les 
égoïsmes nationaux, un tel chan- 
gement d’attitude n’est-n pas uto- 
pique? Et peut-on encore penser 
q u ’ u n gonflement de l’aide et une 
libéralisation du commerce remé- 
dieraient aux drames actuels ou 
futurs, si des changements pro- 
fonds de structure ne sont pas 
également opérés dans les pays de 
la faim? La politique ici condi- 
tionne l’économie. 


Aux chutes Victoria 

m. iSTsmith 

A QUITTE IA CONFÉRENCE 
SUR IA RHODÉSIE 

fifre page 20.) 


JVf. Kissinger devait quitter Israël ce mardi 26 août en fin d’qprès- 
mldi pour se rendre à nouveau en Egypte. Le secrétaire d’Etat ami - ! 
ricatn, qui dans (a journée. de lundi arait déjà fait l’aller et retour I 
Jérusalem- Alexandrie, a constaté de * substantiels progrès dans lai 
négociation s, mais s’est refusé à toute spéculation sur la date de 
l’accord qui, d’après le quotidien égyptien Al Ah ram, pourrait être 
« prêt » dès mercredi. Selon notre envoyé spécial à Jérusalem, les 
clauses militaires de raccord seraient acquises. 

L'AJrj 1 ^ qui cite les « observateurs israéliens» de Jérusalem, 
croit saoofr que l’accord serait approuvé jeudi par 2e gouvernement 
israélien, et très probablement paraphé vendredi. Sa signature aurait 
lieu à Genève entre le 1S et le 20 septembre. 

• A MILWAUKEE, dans le Wisconsin, le président Ford, a refusé 
de continuer qu’un accord était déjà conclu ou sur le point de l'être . 1 
Il a réaffirmé qu’il demanderait préalablement rapprodaüon du \ 
Congrès en cas d’accord comportant l'affectation de civils américains 
aux stations de surveillance dans le Sfnaï. TL a indiqué que le nombre I 
d’observateurs américains ne dépasserait pas cent cinquante. j 

9 A WASHINGTON, M. Mansfield, leader de la majorité démo- \ 
crate au Sdnaf, a déclaré qu’il s'opposerait à renvoi dans le Sinai 
de techniciens civils américains. 

De notre envoyé spécial 


Jérusalem. — Des kilomètres de 
sable contre des radars et quelques 
citoyens américains, tel est le mar- 
chandage qui aura mobilisé, de Jéru- 
salem à Alexandrie, les efforts de 
M. Kissinger durant la journée de 
lundi, et une partie de la nuit de 
lundi à mardi. Avec succès, semble- 
t-il. Après beaucoup d’hypothèses 
contradictoires et de rumeurs démen- 
ties. l'un des points (es plus sen- 
sibles de l'accord intérimaire israélo- 
égyptien paraît cette fois définiti- 
vement réglé. Il concerne la future 
avance des troupes égyptiennes après 
le retrait israélien dans ie Sinaï. 
Entre le souci du président Sadale 
d’offrir aux Egyptiens, et û l 'en- 
semble de l’opinion arabe, la - libé- 
ration *>- effective d’un nouveau 
morceau de territoire, et la volonté 
israélienne de sauvegarder à tout 
prix le principe d’un Sïnaï démili- 


AU JOUR LE JOUR 

Couteaux et 
fourchettes 

Il est des gens pour qui tout 
ce qui He situe au-delà du 
centre politique est rouge, 
communiste et diabolique. 
Ces gens-là s’appellent les 
anticommunistes primaires, 
et nombre d’entre eux voient 
encore M. Marchais avec un 
couteau entre les dents, bien 
que les communistes mangent 
depuis longtemps avec une 
fourchette. 

Mais la constance d'une 
telle imagerie a pu aiguiser 
au fü des temps les réflexes 
défensifs des communistes au 
point de leur rendre intolé- 
rable toute critique, y compris 
de leurs alliés. C’est pourquoi, 
si vous signales aujourd'hui à 
un communiste qu’il tient mal 
sa fourchette, il vous traitera 
aussitôt anticommuniste 
pr i maire. 

BERNARD CHAPU1S. 


tarisé. M. Kissinger a dû faire preuve 
de subtilité tactique. 

Finalement — et c'est une nouvelle 
concession du président Sadate, — 
l'avancs des troupes égyptiennes 
vers l'est ne dépassera pas la limite 
de l'actuelle zone tampon tenue ^ 
par les forces de l’ONU. Au sud, en 
revanche, en direction du goffe de 
Suez. l’Egypte pourra occuper • avec 
des forces limitées » un périmètre 
de quatre kilomètres carrés actuel- 
lement aux mains des Israéliens, il : 
s'agit-ià. dit-on à Jérusalem, d'un 
- geste - consenti par Israël. 

En échange de la limitation de 
l'avance égyptienne vers l'est. Israël 
a accepté, en outre, que soit réduit 
le nombre des stations d'alerte é!ec~ | 
ironiques qui doivent être- contrôlées j 
par 'des techniciens américains, j 
J EAN-CLAUDE - GUILLEBAUD. 
f Lire la suite page 3.) 


Les socialistes condamnent l'alliance 
entre les communistes et l'extrême gauche 

L'assemblée du Mouvement des forces aimées, dont la majorité 
dm deux ent quarante membres sont largement favorables aux 
thèses de gauche, doit se réunir la semaine prochaine & Lis b o n ne 
pour restructurer le Conseil de la révolution. C'est la décision la 
plus importante adoptée par la Conseil ce mardi 26 août, à l'issue 
d'une très longue réunion. Le Conseil de la révolution a décidé d'au- 
tre iwzt.de réintégrer le général Euzico Corvaeho dans sas fonctions 
de commandant en chef de la région nard et de suspendre les acti- 
vités de la cinquième division de l'état-major. 

Si la mise en sommeil de la V 1 division, proche du parti com- 
muniste, est un revers pour les partisans du général Gonçalvas, les 
deux autres mesures annoncé» renforcent an revanche la position 
du premier ministre, dont le départ est toujours exigé par les 
militaires « modérés ». Le Front unitaire, constitué lundi par le parti 
communiste et l'extrême gaucho révolutionnaire et qui organise, mer- 
credi & Lisbonne,, une grande manifestation, est vivement condamné 
par le parti socialiste, qui dénonce une ■ alliance contre nature et de 
type insurrectionnel ». . 

A . Leiria, à une centaine' de kSoinélres au nord de Lisbonne, | 
l'aimée est intervenue hindi poux disperser une nouvelle manifes- 
tation -anticommuniste. Une personne a été tués et plusieurs antres 
blessées. 

De notre envoyé spécial 


EN COUSE 


Lisbonne. — Tous ceux qui, 
rfana les rangs a modérés » et à 
grand renfort de titres, annon- 
çaient lundi la constitution d’un 
sixième gouvernement provisoire 
et donnaient même la liste des 
ministres, seront sans doute déçus. 
La réunion jugée décisive du 
Conseil de la révolution n’a pas 
produit le grand éclat qu’ils 
attendaient. Mais un point est 
acquis : le gouvernement du gé- 
néral Gonçaives est, ce mardi 
26 août au matin, encore bien en 
place. L'ultimatum que les a mo- 
dérés » auraient adressé au prési- 
dent de la République- pour qu’il 
démette- Je— premier -ministre 
s'achevait lundi & ndnultL Le 
général Costa Gomes n’y a pas 
répondu. 

D'autre paît, les activités de la 


cinquième division sont k sus- 
pendus » Jusqu’à sa restructura- 
tion. Voilà en tout cas un point 
marqué par ceux qui exigeaient 
que l'on fit taire sa « propagande 
partisane s. 

Le Conseil de -la révolution a 
encore décidé que le général Euri- 
co Corvaeho assumera de nou- 
veau le commandement de la 
région militaire du Nord. C’est 
une victoire pour l’aile progres- 
siste du 2LFJL et pour le premier 
ministre. Enfin, le Conseil de la j 
révolution sera réorganisé par 
l'assemblée du MJA. qui doit se 
réunir la semaine prochaine. C'est 
là sans doute la décision essen- 
tielle de la longue réunion de 
limât 

DOMINIQUE POUCHIN. 

( Lire la suite page 3.) 


CHOAAAGE. REPRISE ET RELANCE 


L'essentiel des mesures de * soutien » qui se- 
ront rendues publiques jeudi 4 septembre, à l'is- 
sue du conseil des ministres, devait être arrêté 
ce mardi 26 août après-midi, au cpuxs d’un 
conseil restreint réunissant à l'Elysée MM. Gis- 
card d*Estainq. Chirac et Fourcade. Sur de nom- 
breux points, cependant, la plan ne sera précisé 
'après consultation de l'ensemble du gouver- 
nement, au cours des conseils des ministres qui se 
tiendront les 27 août et 4 septembre. 


Il se peut que le gouvern emen t, déjà poussé 
par le patronat et les s yn di c ats à relancer acti- 
vement l'économie, donne sa t is f a c tion aux pays 
de la CJLE. en (la Grande-Bretagne 1 

notamment] .qui ont de m a ndé à la France et à , 
l'Allemagne de consentir un effort supplémen- | 
taire pour ranimer r activité en Europe. MM. Gis- 
card d'Esteing, Chirac et Fourcade pourraient ** j 
mettre d'accord pour xéinjfçfcx dans les circuit* I 
plus de 20 milliards de francs. 


A l’heure du changement géné- 
ral, les perspectives en matière 
de chômage sont peut-être aussi 
en train de changer : ne pas s’en 
apercevoir risque d’exposer à de 
bien douloureuses déconvenues. 

C’est, tout d’abord, le comporte- 
ment des consommateurs, qui est 
moins favorable à la consomma- 
tion : on a noté, et quelques-uns 
l’avalent prévu, un fort accroisse- 
ment de l'épargne, épargne de 
précaution, en dépit de l'infla- 
tion ; certes, la situation de l’em- 
ploi contribuera à la dégeler, mais 
cela ne constituera qu'un modeste 
ralen tisseur à la dégrada t i o n. On 
a d'ailleurs aussi noté un début 
'de mnrfifi f-fttinn , elle aussi prévue 
par certains, dans les structures 
d’achats : jeteur vers des produits 


- Sortir de llmpasjse 

par ROBERT LATTÈS (*) ■ J™ 


plus simples, moins coûteux, 
moins élaborés; à la fois pour 
épargner davantage ou. le cas 
échéant pour, faire durer plus 
longtemps cette épargne. 

Mais un fait important me- 
paraït largement sous-estimé : les 
années passées d’euphorie ont 
permis à une fraction Importante 
de foyers de s’équiper et d’inves- 
tir dans des produits à durée de 
vie assez langues (mobilier, auto- 
mobile. appareils électroménagers, 
vêtements, chaussures, etc.). 
Grâce à cette accumulation, oui 
ne s'est souvent accompagnée que 
de rejets limités, on peut anjour- 

.(*) Membre du Club de Borne. 


d’hui aisémen t décaler (ou même 
y renoncer) des achats de rem- 
placement ou de complément. 
Ce * patrimoine de consomma- 
tion * est un phénomène nouveau, 
11 n’existait que peu ou pas û y 
a seulement quinze ans. 

fLtre la suite page 18.) 


En Corse, une vaste opération 
de police a été /lancée ce mardi 
26 août à /'aube dans diverses 
locaflléa du nord et- de la côte 
orientale de H le. Une dizaine 
de par sonnas ont été arrêtées, 
dont MU. Roland Slmeonl, Vin- 
cent Tabaranl, professeur de 
cuisine au lycée de Bastia, et 
Jean-Paul Defendlnl, hôtelier. 
Catte opération a été menée en 
vertu d’une réquisition du pro- 

. cureur généra/ auprès de la Cour 
de sûreté de rEtat. 

M. Roland Slmeonl, assureur, est 
le frère de MM. Edmond et Max 
Slmeonl. les dirigeants de ('Asso- 
ciation pour la renaissance de la 
Corse (ABC)- Comme nous ie rap- 
portions dans nos éditions de lundi. 
Il se présente comme « un simple 
. militant », mais II a joué un rôle 
Important dans les négociations qui 
ont précédé, ie 22 août, la fusil- 
lade d'Aléria. 

A Paris où les obsèques religieu- 
ses des deux gendarmes tués A 
Aléria sont célébrées ce 26 août 
dans l'après-midi, on indique au 
ministère de l'intérieur que le doc- 
teur Edmond Slmeonl, interrogé de- 
puis plusieurs -jours par les enquê- 
teurs de la police judiciaire, sera 
présenté ie 27 août à la Cour de 
sûreté de l'Etat il est vraisembla- 
ble, d'autre part, que le conseil 
des ministres du 27 août examinera 
la situation en Corse et se pro- 
noncera sur une éventuelle disso- 
lution de PARC. * 

jEn dépit de nombreux appela .au 
calme et A la clémence venus tant 
de personnalités politiques natio- 
nales que de représentants de la 
communauté corse, le climat reste 
tendu dans iTJo. Au coure de la 
nuit de lundi à mardi, un pain 
de plastic a été déposé dans ia 
cour de la sous-préfeciuré de Bastia, 
mais l'engin n'a pas fonctionné. 
Toujours A Bastia, un groupe de 
Jeunes gens, qui demandaient que 
le journal fasse une meilleure place 
aux communiqués en faveur de 
l’ARC, a, lundi dans la soirée, péné- 
tré fâcheusement dans les locaux de 
l'agence du quotidien Nice-Matin A 
Bastia et commis quelques dégâts 
matériels. 

(Litre ta suite page 7 J 


Lire page B 

LE FRANÇAIS ONT DROIT 
A U DIFFÉRENCE 

- par BERTRAND 
FESSARD DE FOUCAULT 


T .BS PIERRES MEURENT AUSSI 

VetÜAe aide ? 


r ROMAIN GARY 

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roman 

GALLIMARD 



Peu de villes an mouds pas leur ville en la vidant de ses 
auront provoqué, ce* donneras habitants originels ; privées des 
années, anfami d'inquiétude - et 165 P**™ 8 . Œenreilt 

d'attention. . Sauver Venise- certes, on se bouscule SUT la 
est devenu un mot droraxe très place Saint-Marc, où les pigeons 
répandu, en Italie comme à sont rassasiés dés- 10 heures du 
y étranger, après les inonda- matin. L’orchestre, chez Florian, 
♦îwm catastrophiques de attire toujours autant de porte- 

SfiSSdîASSSM 

S? de m«me sont affichée en «natre 

v niw dp aa. npHf» idée t j»w tiré— le centre de la ville croule sous 

vSLïsrr ^ s^s 
r mW S5FSK -âgSjîÆSns 

î/rnraco nrmïïl donc dH?Sï TOHSSCO. Et son collègue (corn- 
f mnniste) Fier Luigi Cerveüati, 

S , £ ïST £ ^oiatSte î SSSaJS îxE 

cité des Doges à un nuisé e, de . grossir des quartiers 

COmne Sa5£f cŒe Mestre, dont, 
«w dp les cheminées donnent une im- 
cinq auteurs au rapport qg désaeréable au touriste 

SS§ C ?A t !fn^n?Sx ^ 

fondent d’ailleurs, tout au long ■ porfc . robebt *ni t 

de leur étude, sur une idée chère ° 

aux VéititieS : on ne conservera (Lire ta suite page 1U 




t 




Poge 2 — LE MONDE — 27 août 1975 


\ 


; 


EUROPE 


Espagne 


MM. Manuel Fraga, Pio Cabanillas 
et le comte de Motrico se prononcent 
pour l’instauration d’un régime démocratique 


Madrid AJ 1 .). — Les 

dix dirigeants de la Fédération 
des études indépendantes, groupe 
créé le mots dernier par des 
personnalités espagnoles, a publié 
lundi 25 août, un communiqué 
jugeant nécessaire une réforme 
« profonde et urgente » en Es- 
pagne. et « le passage d’un sys- 
tème autoritaire à un régime dé- 
mocratique ». 

Ce texte a été rendu public 
à Sa in t-J acques-de- Co mpostel le, 
en Galice, après une réunion Qui 
a duré huit heures, et à laquelle 
participaient mm - - Manuel Fraga 
Irlbarae. ancien ministre de Tin- 
formation actuellement ambassa- 
deur en Grande-Bretagne. Pio 
Cabanillas, également ancien mi- 
nistre de l'information, et José 
Maria de Areilza. comte de Mo- 
trico. ambassadeur en France et 
aux Etats-Unis. 

Les auteurs du communiqué 
estiment que « le changement po- 
litique doit tenir compte de la 


construction de l'avenir plutôt 
que du jugement sur le passé, 
avec l'objectif primordial de l'or- 
ganisation d'une société entière- 
ment démocratique ». 

tîk annoncent parmi leurs pro- 
chains thèmes d'etudes la réforme 
constitutionnelle, la succession du 
général Franco, la réforme syndi- 
cale et la loi électorale. 

D’autre part, soixante-dix pri- 
sonniers politiques détenus à la 
prison madrilène de Carabanchel 
ont décidé de commencer. Jeudi, 
une grève de la faim de durée 
indéterminée, par solidarité avec 
les Basques José Antonio Gar- 
mendia Artois et Angel Otaegui 
Ecbeverria. dont le procès com- 
mencera le même Jour devant Je 
conseil de guerre de Burgos. 

Les deux militants de TETA, 
accusés du meurtre d'un caporal 
de la garde civile et de complicité, 
sont passibles de la peine de mort 
(le Monde du 26 août). 


Grèce 

EN RECOMMANDANT DE GRACIER LES AUTEURS 
DU COUP D'ÉTAT 

M. Caramanlis assure n'avoir cédé 
à aucune pression 

Comme il r avait laissé prévoir le samedi 23 août (le Monde du 
24-25 août), le gouvernement grec a décidé lundi de proposer au 
président de la République de commuer en détention perpétuelle les 
peines de mort prononcées à rencontre de MM. Papadopoulos, Patta- 
koa et Makarazos. les trois principaux responsables du coup d'Etat 
de 1967. Le communiqué officiel, publié lundi à Athènes, précise que 
cette commutation ne prendra effet qu’une fols épuisées toutes les 
voies légales de recours judiciaire ouvertes aux condamnés. Dès 
lundi soir, M. Papadopoulos a fait annoncer par son avocat son refus 
d'introduire un recours en grâce. 

De notre correspondant 


Athènes. — Peu rompus aux 
subtilités de la procédure, l’opi- 
nion s’attendait que le conseil des 
ministres de lundi matin com- 
muerait la condamnation à mort 
de MM. Papadopoulos, Pattakos 
et Makarezos. C’était oublier que 
le gouvernement n’a pas ce pou- 
voir et doit seulement conseiller 
le chef de l’Etat dans l’exercice 
de son droit de grâce. Le président 
de la République. M. Constantin 
Tsatsos, a désormais reçu un avis 
favorable .& la clémence. 

La décision ■ du gouvernement 
n’en revient pas moins, en fait, 
à ne pas faire exécuter les trois 
condamnés à mort. 

Dans son communiqué, le gou- 
vernement a longue m e n t exposé 
sa position. XI dénonce l’agitation 
déclenchée par quelques « cercles 
irresponsables » qui veulent 
échauffer les paæions et assure 
avoir rempli son devoir en tenant 
compte des aspects juridiques et 
politiques du problème. D’autre 
pas, le gouvernement relève par- 
ticuliérement trois points : 1/ Au- 
cune condition n’a été imposée à 
M. Caramanlis lorsque le pouvoir 
lui a été confié. Tout au contraire, 
c’est lui qui posa deux conditions, 
à savoir que les forces armées se 
consacreraient uniquement à leur 
mission et que les dirigeants poli- 
tiques aideraient le premier mi- 


nistre à rétablir la démocratie : 
2/ C’est M. Caramanlis. et non 
l’opposition, qui a déporté dans 
me de Kéa les protagonistes du 
coup d’Etat : 3/ Le gouvernement 
a fourni les moyens légaux afin 
que la justice s’exerce. 

Les journaux d’opposition af- 
firment que ces explications ne 
sauraient satisfaire l’opinion. Us 
demandent que le gouvernement 
précise clairement quels sont les 
« éléments dangereux » qui l’ont 
poussé & précipiter l’annonce que 
les exécutions n’auraient pas lieu. 
Les journaux font état de a fortes 
pressions » exercées par l’armée et 
par plusieurs gouvernements de 
« pays amis ». De même, les partis 
d’opposition insistent pour que le 
Parlement soit convoqué afin que 
toute la lumière soit faite sur 
les motivations du gouvernement. 

A Athènes, où la police est en 
état d'alerte, quelques centaines 
de jeunes gauchistes ont mani- 
festé lundi dans le centre de la 
capitale en réclamant l’exécution 
des trois condamnés à mort. A 
Rhodes, devant un nombreux 
auditoire, M. Andréas Papan- 
drèou. leader du parti socialiste 
FASOK, a déclaré : « Nous 
sommes pour l'exécution ». Les 
deux partis communistes ont 
adopté une position identique. 

M. M. 


LA CRISE AU PORTUGAL 


L'organisation des trois armes vise à faire 
de chaque militaire un « militant du M.F.A. » 


Lisbonne. — Auparavant, il y 
avait ici un bidonville. Depuis, on 
a bâti beaucoup d’immeubles de 
trois et quatre étages. C’est le 
dortoir d'une population qui tra- 
vaille dans les administrations et 
les usines de la capitale. Devant 
l'un de ces immeubles, deux 
agents de police, assis sur des 
banquettes, montent la garde jour 
et nuit, tandis qu'une Mercedes 
noire est prête à démarrer. Les 
gens du quartier savent qu'au 
deuxième étage habite un des 
membres du Conseil de la révolu- 
tion. 

il reçoit ses Invités dans une 
petite pièce dont les murs sont 
recouverts de • bouquins. Quelques 
coussins, des objets africains, une 
musique de fond, voilà pour le 
cadre. Sa solde f environ 2 500 F) 
ajouté au salaire de sa femme, 
ne lui permet pas de vivre luxueu- 
sement. n a dû bricoler pour 
rendre son appartement agréable. 
« Avec les événements, je n'ai 
mime pas eu le temps de peindre 
les murs de l'appartement », dé- 
clare le jeune officier. 

Toutes ses habitudes ont été 
bouleversées par les réunions qui 
durent toute la journée et parfois 
des nuits entières. Des réunions 
éprouvantes, car il faut toujours 
« faire très attention aux manoeu- 
vres des plus malins ». En un an 
11 a beaucoup appris. Mais à pré- 
sent. U est fatigué. Son enthou- 
siasme Initial a cédé la place 
au doute. Comme d'autres, n 
ffnmirwTnv» & aspirer à un retour 
au calme de la caserne. « Tout 
cela c’est l’affaire des hommes 
politiques », déclare-t-il, presque 
vaincu. 

Contrairement aux crises pré- 
cédentes, celle qui dure encore 
aujourd'hui s’est développée au 
cœur même du 1LF.A. H a décou- 
vert les contradictions d’un mou- 
vement qui, au fil des mois, avait 
tout fait pour se présenter comme 
unitaire. au-dessus de la «bagarre 
entre les partis ». 

Au mois de Juillet 1974, après la 
démission du premier ministre, 
M. Falma Carlos, le MJA avait 
véritablement conquis le pouvoir 
politique. Ce pouvoir a été conso- 
lidé quelques mois plus tard par 
la victoire remportée sur le cou- 
rant « spinollste », vaincu le 
28 septembre dernier. Puis il y a 
eu d’innombrables efforts pour 
élargir à l’ensemble des forces 
armées « l’esprit du MEA. » : 
tentative de création d’une base 
suffisamment solide aux plans 
politique et idéologique, capable 
de conduire une révolution dont 
on indiquait encore timidement 
le caractère « socialisant La 
tentative avortée de coup d’Etat, 
le 11 mars, a entraîné une rela- 
tive mise à l’écart des partis et 
T « institutionnalisation » d’un 
MF JL devenu seul maître à bord 
d’un navire dont l’élan devenait 
de plus en plus rapide. Trop, 
peut-être : à tel point qu’une 
fraction de l'équipage a senti le 
besoin de la freiner. 

Les structures de ce mouvement 
militaire, élément original de la 
révolution portugaise, résisteront- 
elles à l'assaut mené contre elles ? 
Et pourtant, depuis la création du 
Conseil de la révolution, combien 
d'initiatives n’ont pas été prises 
pour organiser, de haut en bas, 
ce « moteur » du processus démo- 
cratique ! 

L’organe délibératif du MF JL 
est rassemblée; constituée par 
240 militaires — officiers, sergents 
et soldats. — dont 120 appartien- 
nent à l’armée de terre. 60 à 
l'armée de l’air, et 60 à la marine. 


De notre correspondant 

L’organisation du MFA. dans 
l’armée de terre repose, formelle- 
ment, sur les principes dérinis par 
le Conseil de la révolution, le 
27 mars 1975. et ratifiée par le 
plan d’action politique, approuvé 
par la commission politique du 
même Conseil, le 21 Juin : 
reconnaissance du caractère socia- 
liste de la révolution portugaise ; 
définition de la « voie portugaise 
vers le socialisme ». Impliquant la 
pluralité de partis, une politique 
d'indépendance nationale, le refus 
de n’importe quel type de dicta- 
ture. notamment militaire, et le 
développement de la révolution 
sur la base de l’alliance peuple - 
MF JL 

Les représentants de l’arraée de 
terre à rassemblée du MF JL sont 
pour la plupart choisis d’après 
leur fonction : membres du 
Conseil de la révolution, comman- 
dants des régions militaires, offi- 
ciers délégué du MF A. dans les 
unités et dans les écoles militaires, 
commandants et représentants des 
zones militaires de Madère et des 
Açores et membres de la Com- 
mission nationale des sergents. A 
ce groupe s'ajoutent deux offi- 
ciers, trais sergents et trois soldats 
élus dans chacune des quatre 
régions militaires du continent. 

Les réunions de l’assemblée du 
MF A. sont nonnaleemnt prépa- 
rées liant des assemblées de délé- 
gués de chacune des trois armes : 
armée de terre, marine et armée 
de l’air. 


Trois représentants 
pour chaque siège 

L’assemblée des délégués de 
l’armée de terre est constituée, 
d’une part, par les cent vingt 
représentants à l’assemblée du 
MF JL et, d’autre part, par tous les 
officiers généraux, tous les com- 
mandants de régiments, par trois 
représentants des forces militari- 
sées (la garde nationale répu- 
blicaine. la police municipale et 
la garde fiscale) et par soixante 
militaires élus dans les différentes 
unités. 

Mais la cellule de base du sys- 
tème au niveau de l’armée de terre 
est l’assemblée d’unité tADU). 
Elle est formée par tous les délé- 
gués de cette unité à l’assemblée 
de l'armée de terre, par les offi- 
ciers et par des militaires repré- 
sentant chaque classe d’appeL 
Pour élire ces derniers, chaque 
corps lofflciers, sergents et sol- 
dats) désigne crois représentants 
pour chaque siège à pourvoir. Le 
nombre des soldats doit être égal 
à celui des sergents et des officiers 
réunis. 

Dans l’ADU figurent encore les 
membres du « groupe dynamisa- 
teur de l'unité » (G.D.U.). C’est 
là une représentativité au niveau 
de la base, du groupe de dynami- 
sation de l'armée CG.DF.). Celui- 
ci. sous la dépendance directe du 
chef d'état-major Joue un rôle 
décisif dans l’éducation politique 
de l'armée. En effet le G JD F. est 
chargé d’effectuer des études po- 
litiques doctrinales : d’analyser la 
situation politique et militaire du 
pays ; de promouvoir des campa- 
gnes de dynamisation ; d’assurer 
les liaisons entre les différentes 
structures du MF JL et de facili- 
ter le contact entre les structures 
du MF JL et les organes civils : 
et de préparer des programmes à 


dif fiiw par les moyens de com- 
munication sociale. 

L'intégration des militaires dans 
le processus révolutionnaire est 
l’objectif à atteindre dans cha- 
que unité. Ainsi les ADTT, qui 
constituent des organes de conseil 
et d’appui du commandement 
ont pour but; T information cultu- 
relle et politique des militaires — 
information g non partisane mais 
inspirée des principes de la révo - 
limon ; l 'organisation des loisirs ; 
le renforcement de la cohésion 
interne et la discipline révolu- 
tionnaire. Elles doivent aussi veil- 
ler à resserrer les relations avec 
les populations de la région et 
avec les autorités civiles. 

Dans les deux autres branches 
des forces armées, le système est 
similaire, bien que simplifié. 
Dans la marine, les officiers et 
marins sont regroupés dans des 
organisations propres, assemblées 
de délégués des officiers l ADO AL 
commissions de dynamisation des 
marins «C.DAF.) et commissions 
représentatives des sous -officiers 
<CJR_SA.). Ces trois organes sont 
en liaison directe avec l’assemblée 
de la marine, où ils désignent leurs 
représentants. Un organisme, ap- 
pelé Centre de dynamisation et 
d’éclaircissement de la marine, 
est en contact avec l’assemblée de 
la marine, ainsi qu'avec le chef 
d’état-major. H a. au niveau de 
chaque unité. le même rôle que le 
GDF. dans l'armée de terre. 

Dans l’armée de l’air, les orga- 
nismes de base s'appellent sec- 
tions. Us sont en rapport avec un 
cabinet de coordination du MF.A. 
de l’armée de l'air, qui dépend 
d'un collège constitue par les 
membres de cette branche des 
forces armées siégeant au Conseil 
de la révolution. Ce collège oriente 
les travaux de l'assemblée des dé- 
légués. dont il choisit les membres 
après avoir consulté les sections. 
Les sections, structures « émi- 
nemment politiques ». intègrent 
des officiers, sergents et soldats 
choisis par le collège à partir 
d'une liste de noms proposée di- 
rectement par les militaires des 
casernes. 

Cette structure, née depuis le 
11 mars, a pour but de faire « de 
chaque militaire un müitant du 
MJ- A.. ». — J. R. 


• L'armée de libération portu- 
gaise (E.LP.), organisation clan- 
destine formée de partisans de 
l’ancien régime exilés en Espagne, 
a revendiqué lundi 25 août la 
destruction à l’explosif d’un véhi- 
cule militaire dans le nord du 
Portugal. 

L'objectif de cette opération 
était « de faire prendre conscience 
aux membres des forces armées 
qu'ils risquent de devenir la cible 
de la résistance populaire en rai- 
son de leur soutien au parti com- 
muniste ». Un porte-parole mili- 
taire à Viseu a confirmé qu’une 
bombe avait détruit un véhicule. 
H a déclaré que l’auteur de oet 
attentat n'avait pas été identifié. 
— (Reuter.) 

• Le ministère de l'information 
a décidé de considérer la presse 
portugaise comme « secteur en 
crise économique » et de prendre 
les mesures Juridiques qui s’impo- 
seront pour réduire le nombre 
des Journaux et le salaire des 
journalistes. L’Etat a hérité d'une 
grande partie de la presse portu- 
gaise à la suite de la nationali- 
sation des banques du pays, qui 
étaient propriétaires de la plu- 
part des journaux. — f Reuter.) 


DF NOUVEAUX UNIS 
FONT UN MORT 
ET PLUSIEURS BLESSÉS 
ALE1RIA 


Leiria (AS J*.. AS .). — uti mort; 
et trots blessés, tel est le bilan des 
incidents qui se sont produits HaV> ? 
la soirée du lundi 25 août à Lefria, 
à une centaine de kilomètres au 
nord de Lisbonne. La ville avait 
déjà été le théâtre de violences 
dans la journée de dimanche, à 
l’issue d’un rassemblement catho- 
lique qui s'était déroulé dans le 
calme. Certains éléments s’étalent 
alors dirigés vers la permanence 
du parti communiste pour le 
prendre d’assaut (le Monde du 
26 août). La résistance de ses dé- 
fenseurs et l’Intervention d'unités 
du 4” régiment d’artillerie, station- 
nées dans la vüie et passant pour 
avoir des sympathies commu- 
nistes. firent échec & cette tenta- 
tive. Les manif estants se retour- 
nèrent alors contre le siège du 
Mouvement démocratique portu- 
gais fMJDF.). proche du parti 
communiste. Les locaux furent 
mis à sac et. selon certains témoi- 
gnages. les coups de feu tirés d’un 
peu partout auraient fait des 
blessés. 

Lundi, les manifestants revin- 
rent à la charge contre les 
bureaux du parti communiste. 
Trois camions de soldats arri- 
vèrent sur les lieux pour assister 
les assiégés et rétablir l’ordre. Les 
militair es tirèrent en l'air pour 
dégager la permanence du PDF. 
Certains auraient visé plus bas. 
La manifestation une fois disper- 
sée, on releva un mort et plu- 
sieurs blessés. 


Ancien diredeur de rédaction 
de «Republica» 

M. RAIH. REG0 PUBLIE 
UK NOUVEAU JOURNAL 
SOCIALISTE : «A LUTA» 

Lisbonne (ASS.). — Privé de 
Republica, qui lui a été retiré le 
19 mai dernier par une commis- 
sion de travailleurs, M. Raul 
Rego a sorti le premier numéro 
de son nouveau journal, qui porte 
le nom de A Luta (la Lutte), le 
lundi 25 août 

Le titre de ce nouveau journal 
est le symbole du combat que 
M Raul Rego a mené sans succès 
depuis le mois de mal pour récu- 
pérer Republica. 

A Luta déclare être un journal 
« socialiste, pluraliste et indépen- 
dant». Le premier éditorial 
affirme : a Nous sommes sortis 
d'une lutte contre le totalitarisme 
et nous ne déposerons pas les 
armes devant ceux qui. pour se 
dire démocrates, s'attribuent des 
situations de faveur et suivant la 
trace de ceux qui avant le 25 avril 
nous opprimaient. (.U II ne nous 
intéresse pas de savoir les noms 
que l'on donne à la tyrannie, a 
l’usurpation, au fascisme, et Ü ne 
suffit pas de se dire progressiste 
pour être démocrate. » 

A Luta affirme aussi : « Il n'y 
a pas de socialisme sans démo- 
cratie, sans liberté d'opinion et 
d'expression. » 


DANS LA PRESSE HEBDOMADAIRE 


Le projet grec de coopération balkanique 
serait bien accueilli 
dans plusieurs capitales communistes 


VERITE ET 


Le premier ministre grec, 
M. Caramanlis, a proposé le 
20 août, dans une lettre adres- 
sées ée aux dirigeants de la 
Bulgarie, de la Yougoslavie, de 
la Roumanie, de la Tur- 
quie et de l'Albanie, de 
réunir « très prochainement » 
à Athènes une conférence des 
responsables de la planifica- 
tion et de la coordination, au 
niveau des secrétaires d'Etat, 
de tous les pays balkaniques. 

(De notre correspondant,) 

Vienne. — Les capitales com- 
munistes d’Europe du Sud-Est 
n’ont pas encore répondu officiel- 
lement à la proposition d’Athènes 
de réunir dans les prochains mois 
une conférence balkanique (Seule 
l’agence yougoslave Tanyoug a 
mentionné Jusqu’Ici la démarche 
du gouvernement grec), mais cette 
discrétion ne doit pas être inter- 
prétée comme un refus déguisé 
ou un manque d’intérêt. Au cours 
des derniers mois, les contacts se 
sont' multipliés entre Athènes 
d’une part, Sofia. Belgrade et 
Bucarest d'autre part. Le premier 
ministre grec s'est rendu dans 
ces trois capitales entre la fin 
mai et le début de juillet, et il 
semble bien qu'à l'occasion de ces 
visites il ait fait part à ses inter- 
locuteurs de ce projet. Le com- 
muniqué gréco-bulgare du 4 Juil- 
let indiquait que a si tous les pays 
des Balkans y consentent, une 
réunion à un niveau ministériel 


ou d’experts serait utile pour 
déterminer les secteurs dans les- 
quels une coopération est possible 
et définir les formes qu'elle pour- 
rait prendre ». 

Les conversations à ce sujet 
furent poursuivies par M. Cara- 
manlis et ses Interlocuteurs rou- 
mains. bulgares et yougoslaves 
lors du « sommet » d’Helsinki. 

Outre l’Albanie, qui pourrait ne 
pas apprécier qu’Athènes présente 
son projet comme une manifesta- 
tion concrète de I’« esprit d’Hel- 
sinki ». la grande inconnue est 
évidemment l'attitude de la Tur- 
quie. Certes, le caractère volon- 
tairement modeste, dans un 
premier temps, donné par la Grèce 
a sa proposition devrait contribuer 
& réduire les réticences d’Ankara. 
Mais il sera difficile aux diri- 
geants turcs de se rallier de très 
bonne grâce à cette Initiative. 

Toutefois, Ankara ne tient pas 
à s'isoler en restant à l’écart de 
certaines évolutions. M Deznirel, 
premier ministre turc.- qui avait 
rencontré le 20 juillet dernier 
M Todor Jivkov. chef du parti 
bulgare, à la frontière entre Les 
deux pays, est attendu à Buca- 
rest ce mardi 26 août. De plus. 
M. Mladenov, ministre bulgare des 
affaires étrangères, fera à son 
tour une visite à Ankara du 
1" au 4 septembre. On peut sup-, 
poser que ces rencontres avec les j 
dirigeants bulgares et roumains! 
faciliteront le rapprochement des 
points de vue entre Athènes et 
Antrgn 

MANUEL LUCBERT. 


te conflit qui a surgi au jour- 
nal Republica a été l'un des points 
de cristallisation de la crise entre 
les socialistes portugais, les com- 
munistes et le MF A. Au P.C.P.. 
il était reproché de s’assurer, au 
mépris du pluralisme de l’infor- 
mation, le contrôle de tous les 
organes de communications. Ce 
débat n’est pas clos. Ainsi pour 
Jérôme Marchand, dans LE 
POINT, le parti communiste por- 
tugais appliquant la théorie léni- 
niste de pénétration de « l'appa- 
reil gouvernemental, tout comme 
[de] l’appareil militaire ». s’en est 
pris a à la presse. Les accusations 
lancées contre des journalistes 
«collaborateurs du fascisme » et 
« faux révolutionnaires » rendent. 
expUque-t-il, rapidement dispo- 
nibles des emplois aux sympathi- 
sants du régime. Résultat : la 
presse de Lisbonne d’aujourd’hui, 
à part Jomal Novo et l’hebdo- 
madaire Expresso, est tout aussi 
sectaire que celle du docteur Sa- 
lazar ». 

Deux hebdomadaires, HEBDO- 
T.C. -TEMOIGNAGE CHRETIEN 
et FRANCE-NOUVELLE s'inscri- 
vent en faux contre l'opinion 
selon laquelle le journal Repu- 
blies serait un organe commu- 
niste. - 

Ainsi Charles Haroche, dans 
l’hebdomadaire du P.CF- 

FRANCE - NOUVELLE, souligne 
que la lecture du quotidien por- 
tugais « fournit la preuve écla- 
tante que l'attitude systématique- 
ment anticommuniste d’un grand 
nombre de journaux en France 
les conduit & dire n’importe quoi 
pourvu que le bourrage de crâne 
s'effectue four après four ». 
Charles Haroche constate que 


dans les derniers numéros de 
Republica. a aucune protestation 
n’est formulée contre les incen- 
dies et les attaques des sièges 
du P.CF. », que « toutes les in- 
formations privilégient les posi- 
tions des mouvements gauchistes 
que ce soit en Espagne, où fetf 
a objectifs du mouvement com- 
muniste espagnol » occupent une 
page entière (.-) du journal, ou 
en Amérique latine ». n note en- 
core : « Comme dans les commen- 
taires éparpillés çà et là. on re- 
trouve des allusions « au parti 
social -fasciste ». on en conclut 
que le P.CF. n’existe pas pour 
Republica, qui fournit une très 
longue information sur a la 
constitution d’u n e commission 
conjointe » d’un « mouvement 
pour la reconstruction du parti 
communiste ». 

De son côté. Claude Bourdet. de 
retour du Portugal, estime que 
a te cas de t Republica » est typi- 
que des maladresses commu- 
nistes Le P.C. portugais n’y 
est pourtant pour rien ». L’orien- 
tation actuelle du journal est. 
pour Claude Bourdet. s à la fois 
gauchiste et s neutraliste » ou 
« non alignée ». cherchant le rap- 
prochement de toutes les forces 
ouvrières sans exclure aucun 
groupe d'extrême gauche. Le nou- 
veau rédacteur en chef, Alexandre 

de Oltveira. jeune journaliste bril- 
lant et déjà expérimenté, désigné 
par le collectif ouvrier, est. ajoute- 
t-il. au centre de cette tentative 
de rassemblement, orientée d'ail- 
leurs plus vers les usines et les 
comités populaires que les partis 
grands ou petits. Comme an le 
voit, tout ceci est précisément ce 
qui peut le plus horrifier les 



NI E NEON 

communistes orthodoxes de tous 
tes pays, et spécialement un P.C. 
aussi « lignard » que le P.C. por- 
tugais. Aurait-il enlevé un jour- 
nal au P.S.. avec lequel il 
cherche toujours à rétablir quel- 
ques relations, pour le donner aux 
pires gauchistes 7 ». 

A la lumière des difficultés aux- 
quelles la presse portugaise doit 
faire face. Claude Bourdet note 
que « personne n'a songé à se 
demander à qui appartiendraient 
les journaux d'une France socia- 
liste ». 

Jean Daniel, qui adresse dans 
LE NOUVEL OBSERVATEUR 
une « lettre à un militant com- 
muniste », donne une définition à 
ce que. selon lut l’union de la 
gauche devrait être en France. 
« L'union de la gauche, écrit-i). 
c’est fa possibilité de trouver une 
vote liberale et autogestlonnaire, 
collectiviste et non bureaucratique, 
dirigiste et pourtant pluraliste. Si 
la gauche n’arrive pas à se mettre 
d’accord sur le Portugal, elle se 
nie. Jl ne suffit pas de dire que le 
Portugal n’est pas la France. Il 
faut inventorier et affronter tous 
les problèmes révolutionnaires que 
pose dans une société la transi- 
tion vers fe socialisme. Si les amis 
de François Mitterrand estiment 
que le suffrage universel est la 
solution magique, ils se trompent. 
Si le CERES ne croit qu’aux 
comités de base sans se poser la 
question de la manipulation. U 
s égare. Ce n'est pas nous, pour- 
sult-11. qui le disons. C’est l'expé- 
rience portugaise. Mais les com- 
munistes. eux. ne paraissent pas 
vouloir inventorier ou affronter 
quoi que ce soit. Au nom de la 
non-ingérence dans la politique 
d'un parti frère ou d'un pays roi- 


GE 

sir. ils refusent le débat sur le 
processus révolutionnaire. » 

C’est à un autre aspect de la 
situation portugaise que s’attache 
François Lebrette, qui affirme 
dans VALEURS ACTUELLES : 
« Toute la hiérarchie de V Eglise 
portugaise s’est ressoudée dans son 
opposition au gouvernement. En- 
tre les catholiques et la révolu- 
tion. Le divorce est consommé. Il 
appartenait à l’archevêque ae 
Braga, a primat des Espagnes ». 
président de la conférence des 
évêques portugais, de l’annoncer 
officiellement. » 

Dans LA VIE CATHOLIQUE. 
Jean-Claude Petit constate que 
« les prêtres et les chrétiens les 
plus actifs du Portugal répètent 
(quel l’Eglise a manqué le rendez- 
avril ». Cependant, l’archevêque 
avril ». Cependant l’archevêque 
de Braga c n’est pas à lui seul 
l'Eglise du Portugal ». Jean- 
Claude Petit reconnaît que « tout 
l’héritage du passé est bien lourd 
à porter U Indique que certes 
« la JOC et l’Action catholique 
ouvrière portugaise, qui ont formé 
des centaines de militants 
continuent leur tâche [mais], 
précise -t-H. signes fragiles d'es- 
pérance. ces chrétiens se sentent 
aujourd'hui seuls et désorientés. 
Ils auraient besoin d’ètre stimulés 
et orientes ». 

La confusion politique actuelle 
qui règne au Portugal n’est certes 
pas due seulement aux mensonges 
d oû qu'ils viennent. Mais la cla- 
rîrication de la situation nen 
passera sans doute pas mains par 
1 a dénonciation d e certaines 
contre-vérités ; l'information doit 
être, non seulement libre, mais 
honnête. 








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L unité d’action entre le parti communiste 
et l’extrême gauche révolutionnaire est difficile 


Porta — Porto s'est offert le 
luxe, lundi 25 août rinr\* la soi- 
rée, de deux man i fes tations uni- 
taires — c'est-à-dire certaine- 
ment une de trop, — organisées 
1 fl r » 1 nit'.stw6mt»nfc a 200 mètres l'une 
de l'autre. En liant, sur la pta™» 
Delgsdo, mille à mille cinq cents 
personnes participaient à la « ma- 
nifestation unitaire des structures 
populaires, commissions des haoi- 
tants, des travailleurs, syndicats, 
en appui au général Corvacho. 
contre les pressions des militaires 
de droite, contre la réaction, 
contre la violence fasciste, pour 
la défense des libertés, pour 
vanité du M LFjL. ». 

En bas, à 300 mètres de là, sur 
la place de la Liberté, trois mille 
personnes allaient prendre le dé- 
part d’un périple de trois heures 
à travers les rues de la ville pour 
la « manifestation unitaire orga- 
nisée par les commissions des ha- 
bitants, des travailleurs, en appui 
au document des officiers du 
Copcon et pour le retour au 
commandement de la région mili- 
taire nord du général Corvacho ». 

En haut, le parvis de l'hôtei 
de ville appartenait au P.C. por- 
tugais, au MDP. - CDD., à 
l'Union des syndicats et à une 
section du Front socialiste por- 
tugais (FDP.), dissident du PD 
En bas, le boulevard était occupé 
par l'ensemble des mouvements 
d'extrême gauche, trotskistes ou 
D’évidence, le tout jeune 
et très fragile Front révolution- 
naire, né la veille à Lisbonne, 
connaissait donc lundi ses premiè- 
res et très sérieuses difficultés à 
Porto. Dans la journée, les dif- 
férents groupes s'accusaient mu- 
tuellement du plus grave des 
péchés contre l’esprit de la ré- 
volution, le « divisionnisme », 
et avaient échangé des commu- 
niqués laissant mal augurer de 
l'avenir immédiat du Front ré- 
volutionnaire. 


— « Non aux lieux impérialismes » 


Ainsi, la Direction des or- 
ganisations de la région nord 
(DORN) du P.C. dénonçait lundi 
matin «c le verbalisme confusion- 
niste des intellectuels et des 
dirigeants de salles de café qui 
(_) révéle une lamentable myo- 
pie servant de fait les secteurs 
les plus réactionnaires ». Le Mou- 
vement de la gauche socialiste 
tMES) répondait : 

« Nous entendons clairement] 
répudier les manœuvres division- 
vüsbes d’une fausse structure de 
poaxotr populaire, organisée par 
le P.C, qui convoque une autre 
manifestation, passant par-dessus 
les décisions de l'Assemblée 
populaire des commissions de 
tnmaüleun et des commissions 
^habitants („). La manifestation 
populaire des travailleurs et des 
habitants montrera qui sont les 
véritables scissionnistes .» 

Propos peu faits pour permettre 
un replâtrage de dernière minute, 
malgré les tentatives effectuées 
lundi après-midi par le P.C., 
revenu, semble- t~fl. à une plus 
juste appréciation des moyens à 
utiliser et des nécessités de 
l'heure. Propos bien faits, en 


A Timor 

IA GUERRE CIVILE FAIT RAGE 
DANS LA ZONE PORTUGAISE 

La guerre civile qui fait rage 
daim la partie portugaise de 
Timor n'épargne personne, pas 
même les enfants, rapportent les 
réfugiés arrivés lundi 25 août à 
Darwin, en Australie, sur un na- 
vire norvégien qui avait quitté 
Dlli, capitale de l’üe, avec mille 
cent personnes à bord. Les rues 
sont Jonchées de cadavres qu’il 
faut brûler immédiatement pour 
éviter les épidémies. L’hôpital est 
désormais privé d’eau et d’élec- 
tricité. 

• Dans une déclaration à l'Agence 
France-Presse, lundi 25 août. 
M. François Mitterrand, premier 
secrétaire du parti socialiste, s'est 
déclaré favorable à la rencontre 
des P.C. et des PD d’Italie. d’Es- 
pagne, du Portugal et de France 
proposée par M. Mario Soares 
(le Monde du 23 août), M. Mit- 
terrand a indiqué ? c Bien entendu, 
le parti socialiste français ne 
peut être que tavorable à tout 
ce qui rendra à l’union des forces 
démocratiques et du mouvement 
ouvrier au Portugal la vigueur et 
la réalité qu’elle n'aurait jamais 
dû perdre. » 

• M. Michel Mousel, secrétaire 
nattnwni du PAU, déclare que 
les attaques du P.CF. contre 
M. Jean Daniel, directeur de la 
rédaction du Nouvel Observateur. 
constituent « une grave erreur 
politique». Le PAU, qui ne par- 
tage pas les analyses de M. Daniel 
sur le Portugal, estime qu'il ne 
faut pas confondre l'anticommu- 
nisme et la critique des partis 

C nrnmimid'j^ 

s A Lisbonne, ajoute M. Mousel. 
les erreurs sectaires du parti com- 
muniste ont alimenté le glisse- 
ment droitier de la direction du 
parti socialiste et réciproque- 
ment.» 

Le secrétaire général du PAU. 
estime aussi que a le silence 
pesant ou l’assentiment officiel— 
à la politique du PJ5J*. et au 
comportement scandaleux d'une 
bonne part de la social-démocru- 
tle européenne à l’égard du Por- 
tugal » desservent l’union des 
forces antifascistes. 


De notre envoyé spécial 

revanche, pour illustrer la tension 
qui existe actuellement à Porto 
entre le P.C. et l’extrême gauche. 
Des négociations avaient été me- 
nées pendant quatre jours par 
J es différents mouvements pour 
organiser cette manifestation 
unitaire. Après de tumultueuses 
assemblées générales, ces négo- 
ciations devaient échouer, tan t 
sur la définition des mots d’ordre, 
not amm ent un « Non deux 
impérialismes, indépendance 
nationale », que le P.C. voulait 
remplacer par « Non à Vimpéria- 
llsnte. indépendance nationale », 
que sur l'un des objectifs de cette 
manifestation: «l’appui déclaré 
au document des officiers du 
copcon». Cet appui était refusé 
par , le , P ' C - > ûui entendait, lui. 
se limiter à célébrer 1 ’ « union 
peuple - ». ces divergences, 
sans parler des accusations mu- 
tuelles de manipulation et de 
non-représentativité, révèlent en 
fait au grand jour la bataille 
que se livrent depuis des mois le 
P-C. et la majorité des mouve- 
ments d’extrême gauche de Porto 
pour « contrôler » les commissions 
de travailleurs et d’habitants. 
C’est une bataille presque doctri- 
nale entre les partisans d’un 
contrôle démocratique au som- 
met et les partisans d’un pouvoir 
populaire, d’une action directe- 
ment engagée à la base. Ce conflit 
est devenu une bataille politique 
entre la DORN du P.C-, ne 
sachant apparemment quelle tac- 
tique. le dialogue ou la radicali- 
sation, adopter dans cette période 
difficile, et certains mouvements 
d'extrême gauche, trop prompts 
a essayer de tirer avantage de 
la situation délicate du P.C.. 


peser tout & fait les risques de 
cette offensive. 

Le tout premier n'est-il pas 
d’avoir vu cette double manifes- 
tation se sold e r par un double 
échec ? Echec grave pour le 
P-C. qui n’a pu réunir qu'on 
bon mi l lier de personnes, tout en 
affirmant avoir l’appui de 
soixante- dix syndicats et commis- 
sions de travailleurs, et dont le 
service d’ordre n’a pu *mp*nh» r 
une agression contre un opérateur 
de la télévision allemande, 
d’être c un agent de la CJji. ». 

Echec grave aussi pour les 
organisations d’extrême gauche 
qui. malgré l’appui de quatre- 
vingt-deux commissions et un dé- 
filé prolongé les rues de 
Porto, ne réussirent pas à attirer 
au total plus de cinq mille per- 
sonnes. 

Est-ce d’avoir constaté, 
chacun, que ■ des manif estants 
appartenant à ces structures 
populaires de base, qui s'étalent 
présentés lundi sur la place de la 
Liberté sont repartis sans mèrne 
déplier leurs banderoles? Est-ce 
simplement parce qu’ils ont com- 
pris que le P.C. et la gauche révo- 
lutionnaire ne pouvaient plus se 
permettre de descendre en ordre 
dispersé dnn« les rues de Porto? 
H semble, en tout cas, qu'un petit 
pas ait été fait dans la nuit du 
25 au 26 août, pour redonner un 
peu de vigueur au Front révolu- 
tionnaire: Avant le retour à son 
poste, le 27 août, du général Cor- 
vacho, le mrr a dé c i dé de propo- 
ser aux autres partis et organisa- 
tions, y compris le P.C, la création 
de brigades de vigilance. • afin de 
prévenir un éventuel coup de 
force. 

PIERRE GEORGES. 


l’assemblée do M.F.A. va restructurer le Conseil de la révolotion 


(Suite de la première page.) 

Elle donne au général Gon- 
çalves et à ses partisans, pour 
qui rassemblée est l'expression 
Intangible de la « légitimité révo- 
lutionnaire » un atout. Cette 
légitimité est contestée par les 
«ttiIc du major Melo 
socialistes et les centristes. Chaque 
fois qu'elle s'est réunie, rassem- 
blée du 11FA a opté pour les 
solutions les plus radicales et a 
manifesté sa renne volonté d'ac- 
célérer le processus révolution- 
naire. On voit mat comment fl en 
serait autrement cette fais sans 
que sa composition ait été préala- 
blement modifiée. 

Malgré le point perdu avec la 
mfgj» en sommeil de la 5* division, 
la position du général Vasco Gcn- 
çalves semble are sortie renforcée 
de la réunion d’hier. Rien cepen- 
dant n’est encore véritablement 
joué. Les « modérés ». discrets 
et prudents depuis quelques Jours, 
n’ont doute pas dit leur der- 
nier mot. Us étaient réunis hier 
au palais présidentiel de Belem 
— selon les jeramaux de mardi — 
dans une pièce voisine de celle 
où se tenait le Conseil de la révo- 
lution. Le président de la Répu- 
blique, assumant une nouvelle 
fois son rôle d’arbitre, faisait, 
dit-on. la navette entre les deux 
salles. Dehors, les journalistes en 
étalent réduits à comptabiliser 
les entrées et les sorties : per- 
sonne n’a rompu le secret des 
délibérations. 

La gauche et l'extrême gauche. 
milit aires et civils, chercheront 
sans doute & capitaliser rapide- 
ment les gains acquis lundi Elles 
disposent désormais pour cela 
d'un « front unitaire ». L’accord 
réalisé rin.ni; la nuit de dimanche 
& lundi entre le parti com- 
muniste et un certain nombre 


de mouvements révolutionnaires 
d’extrême rtnm»i «nr offi- 

ciers progressistes et radicaux 
une base d’appui qui leur faisait 
défaut. Us ont eux-mêmes poussé 
à la création du « front ». jouant un 
rôle de « coordinateur ». Le capi- 
taine Ram ira Carrela, chef de la 
S» division, la p àimiqm 

qui a décidé ri*> runltê d'action. 

Le parti co mm uniste, le Mou- 
vement démocratique portugais 
(MDD) et six organisations d’ex- 
trême gauche — Ligue d’finian 
et d*acâon révolutionnaire, Front 
socialiste populaire. Ligue com- 
muniste i nt e rn ationalist e (trot- 
skiste), Parti révolutionnaire du 
prolétariat, Mouvement de la 
gauche socialiste; et Groupe du 

l* T mai — s'engagent désormais 
à soutenir le général Vasco Gon- 
çalves tant que. les «onriitions de 
mise en place d'un « gouverne- 
ment d’unité révolutionnaire » ne 
sont pas réunies. 


 fouies les organisations 
et mimants 
révolutionnaires 

Un tel go u ver n ement ne pour- 
rait naître qu’après l' élabora tion 
(fun programme où convergeraient 

les rtrfg y vdtlnng dey officiers du 

Copcon et roriectation préconisée 
par le premier ministre. Les 
signataires de la « plate-forme dn 
25 août » entendent ouvrir leur 
front à toutes les organisations 
et militants révolutionnaires, au 
MF JL et aux organes autonomes 
du pouvoir populaire. Es ont dé- 
cidé de constituer un secrétariat 
provisoire qui devra prendre l’ini- 
tiative d'actions permettant une 
offensive commune « contre la 
réaction » et « pour le développe- 
ment du processus révolution- 


naire ». Seuls les courants maoïs- 
tes ont refusé dç participer au 
front, expliquant qu’ils ne vou- 
laient pas s’asseoir A la même 
table que des « sodal-fasdstes ». 
La première initiative du front 
est la convocation pour mercredi 
d’une grande manifestation de 
masse A Lisbonne. 31 s'agit, disent 
les signataires, d’amorcer c une 
puissante offensive contre le fas- 
cisme, la sodàl-démocTatie et 
V impérialisme ». 

Les mots d’ordre choisis pour 
la Illustrent les 

concessions que .les uns et les 
antres ont dû faire. Ainsi 
l’extrême - gauche devra-t-elle 
appuyer le « cinquième gouver- 
nement de transition pour la ré- 
volution ». En revanche, le parti 
communiste a accepté d'inclure, 
parmi les mots d’ordre, l'exigence 
d’une « dissolution immédiate de 
l’Assemblée constituante ». 

Les tiraillements entre tendan- 
ces adverses se feront sans doute 
rapidement sentir comme A Porto 
lundi soir. 

M - »!» les divisions de Porto ne 
devraient pas *mpfchw que 
limité se réalise demain A Lis- 
bonne. Contre le danger dlm 
« coup de barre A droite », le parti 
communiste, conscient de son iso- 
lement, stst trouvé contraint de 
s'allier avec des groupes dont II 
dénonçait, il n’y a pas si long- 
temps, l'activité « aventuriste et 
contre - révolutionnaire ». L'ex- 
trêma gauche, elle, a compris tout 
l’intérêt qu’elle pourrait tirer 
d'une « unité conflictuelle » avec 
un parti dont l’influence reste 
déterminante parmi les couches 
populaires. Ensemble désormais, 
lis jouent une partie dont l'issue 
reste encore très incertaine. 

DOMINIQUE POUCHIN. 


PROCHE-ORIENT 


L.A MISSION DU SECRÉTAIRE D’ÉTAT AMÉRICAIN 


Les clauses militaires de l'accord 
israélo-égyptien seraient acquises 


(Suite de la première page.) 

Six stations avalent été prévues 
en plus du poste radar d’Oum- 
Khashibe (1), qui demeure aux mains 
des israéliens, et d’une station ana- 
logue, concédée aux Egyptiens (l’une 
et l'autre devant d'ailleurs être 

- supervisées » par les Etats-Unis. 
Leur nombre est ramené à deux, et 
elles seront occupées et contrôlées 
par des civile américains, parmi les- 
quels des « vétérans - de la C.IA 

Dès le retour de M. Kissinger à 
Jérusalem, lundi soir, on s’est féli- 
cité A l'hôtel King David de ce 
succès « technique » des négocia- 
teurs, qui parachève la phase pro- 
prement militaire de l'accord intéri- 
maire. Restent A aborder les chapitres 
politiques, sur lesquels M. Kissinger 
devait concentrer ses efforts mardi 
et mercredi. Il s'agit des engage- 
ments de l'Egypte concernant la levée 
du boycottage économique d’Israël, 
de 18 possibilité pour des marchan- 
dises Israéliennes d'emprunter le 
canal de Suez, de l'atténuation de 
fa propagande anti-israélienne en 
Egypte. U s’agit également, et c'est 
plus Important, de la manière dont 
sera définitivement formulée la 
renoncialion à un recours A la force, 
faite « contractuellement - par Jéru- 
salem et Le Caire. 

A cet égard, on considère comme 

- très positives » les déclarations 
faites lundi à Alexandrie par M. Sa- 
date. sur la publicité qui sera 
donnée ultérieurement A ('ensemble 
de raccord Intérimaire. Israël sou- 
haite naturellement que les enga- 
gements politiques de l'Egypte A 
son égard soient publics. En dépit 
des réactions hostiles d'une partie 
de l'opinion arabe, M. Sadate parait 
prêt à renoncer au secret en la 
matière, au moins en ce qui 
concerne les « principaux points • 
de l’accord. C’est une concession 
majeure, encore qu'il reste A déter- 
miner ce que seront réellement ces 
* principaux points *•- M- Kissinger 
devra sans doute effectuer plusieurs 
aller et retour supplémentaires, entre 
Le Caire et Alexandrie, pour régler 
ces questions. 

Les jours qui viennent seront en 
principe consacrés A la mise au 
point du chapitre de l'accord tou- 
chant aux relations israélo-améri- 
caines. A charge pour M. Kissinger 
de faire entériner par le Congrès 
américain les clauses concernant 
l’aide économique et militaire A 
Israël, et l'Installation de techniciens 
américains dans Je Sinal. On gardait 
bon espoir, mardi, dans l'entourage 
du secrétaire d'Etat. . d'achever 
l’ensemble de ces discussions awujt 
la fin de la semaine. S des diffi- 
cultés imprévues surgissaient d’ici 
IA M. Kissinger, qui doit prendre 
la parole au début de la semaine 

(1) Situé A l’ouest des C OU . ; et 
à l’est comme noua * 
par erreur dans notre precedent 
numéro. 


prochaine devant l'Assemblée géné- 
rale des Nations unies, pourrait 
rentrer A New-York et revenir immé- 
diatement au Proche-Orient 

Parallèlement A cette course 
contre la montre des négociateurs, 
le gouvernement Israélien multiplie 
depuis lundi ses efforts pour calmer 
l'agitation de l'opposition çl préparer 
dans les meilleures conditions pos- 
sibles le futur débat A la Knesset 
Dans cetta perspective, le secrétaire 
général du parti travailliste, M. Meîr 
Zarmï. a rejeté la requête d’un 
député travailliste. M. Yossef Sarid. 
qui réclamait qu'une liberté de vota 
soit laissée aux membres du parti. 
M. Zarml, au contraire, a menacé 
d'exclusion définitive les députés 
travaillistes qui voteraient contre 
l’accord Intérimaire! Selon une esti- 
mation publiée mardi matin par le 
journal Davar, M. Rabin pourrait 
compter sur 60 votes favorables 
contre 46 et 10 abstentions. 

A travers le paye, (es adversaires 
de M. Kissinger n'ont pas désarmé 
pour autant Des « groupe s de 
citoyens » se sont constitués lundi, 
notamment à H alfa, pour lutter 
contre l’accord Intérimaire. Les 
« Femmes pour la sécurité d'Israël » 
ont entamé une série de marches de 
protestation contre toute restitution 
de territoires. Un héros de la guerre 
du KJppour, M. Asa Kadmonl. a 
rendu solennellement ses décora- 
tions et réclamé la démission immé- 
diate de M. Rabin. Une autre asso- 
ciation de femmes, qui s'est baptisée 
le « premier cercle ». a entrepris 
d’écrire aux sénateurs et aux 
membres du Congrès américain pour 
leur demander de faire échec & 
l’accord, en s’opposant A ta pré- 
sence de civils américains dans la 
SinaT. La mouvement Goush Emou- 
nim (Le bloc de la fol) annonce pour 
sa part une grande manifestation 

— le « marche des Jours terribles » 

— jeudi soir A Jérusalem, du Mur 
des Ismentatlons A l'hôtel King 
David. • Le cri de dizaines de mil- 
liers de ■ personnes peut encore 
empêcher ce funeste décret », 
assurent les placards publicitaires 
du mouvement, publiés dans la 
presse israélienne. 

JEAN-CLAUDE GU1LLEBAUD. 


Libye 


• Les dirigeants libyens sa- 
vaient que Omar El Mèhelchi, 
membre du Conseil du comman- 
dement de la révolution et 
ministre dn plan, préparait un 
coup d'Etat, affirme le comman- 
dant Abcrtx Bakr Yourtes, chef 
d'état-major de l’armée libye nne . 
Hans une interview à l’hebdoma- 
daire libanais Beyrouth Al Massa. 

C'est la première fois qu'un 
dirigeant libyen reconnaît que le 
commandant M e h el c h l a voulu 
réaliser un coup d'Etat, 11 y a une 
dizaine de jours. 


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A Port-Te 


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L'accord israélo-égyptien sox le dégagement des force*, signe le 16 jan- 
vier 1374. définissais trois lignes appreudmatl renient parallèles an canal 
de Suez, A l’est de celui-ci : 

La ligne A délimite, le long dn canal, une roue (sone l sur la carte) 
à l'intérieur de laqueUe sont déployées depuis le 5 mars 1374 des f o rc e » 
égyptienne* « limitées a. ■ 

Les lignes B et C délimitent une seconde sone (sone t sur la carte) 
A rintérteur de laquelle sont déployées des forces Israéliennes également 
s l i m i t é es a. 

Entre les lignes A et B se situa la. « zone tampon », dans laquelle 
stationnent les pnttés de la force d'urgence de FOND. , 

La nouvelle ligne de retrait Israélien (Ugns D'sur là carte) suivrait 
approximativement, selon des informations concordantes, le tracé suivant : 
elle partirait de Balouza. sur la côte méditerranéenne, et descendrait 
presque verticalement van Taja ; A partir de là, die si n fléchirait vers 
l’est, contournant les ools .de QUI et de fiOtia. La ligne reviendrait vers 
r ouest et longerait, A partir de la région de Sudr. le golfe de 8 nez 
Jnsau’an sud d’Ahou-Bodeiss. 

Au sud, »Qtw in htHMnn civile égyp tienne ^install era sur la bande 

entière, entre Sudr et Abou-Bodrisa. Le trafic civil égyptien y sera 
autorisé, sous la supervis ion de FOND. Les Israéliens utiliseront une 
route parallèle, plus à l’est, pour leurs besoins civils et ml» ta ire » , sanfj 
en deux points où les condi tion » topographiques ne permettent pas la 
construction dîme nouvelle vole. Les deux parties partageront donc là 
le même axe sous le contrôle de FONU. 

Les Egyptiens, qui contrôlent à présent une bande de îï kOamàtres 
sur la rive orientale dn canal de Suez («me 1 sur la carte), pourront 
occuper, en outre, la mon» tampon de FONU da 6 kilomètres. La nouvelle 
«me tampon de l’OlfU s’étendra donc de la ligne B Jusqu’à la' ligne D. 


M. FAHMJ AURAIT DEMANDÉ 
A M. KISSINGER D'OUVRIR A 
BREF DÉLAI DES POURPARlfRS 
AVEC LA SYRIE 

(De notre envoyé spéciaU ■ 

Alexandri e. — Bien que le pré- 
sident Sadate se refuse ostmé- 
ment à avancer une date, ne 
serait-ce qu’approximative, pour 
la conclusion de l’accord Intéri- 
maire, l'Impression qui prévaut ici 
dans les milieux officiels est qœ 
les pourparlers portent désormais 
moins sur le fond que sur les 
conséquences Immédiates et loin- 
taines qui pourraient résulter de 
cet accord au plan Intérieur, dans 
chaque pays et dans la région. 

Le fait que toutes les parties 
concernées soient convenues d’éta- 
ler sur plusieurs mois le délai 
d’application des nouveaux textes 
en gestation laisserait, dit-on ici, 
la porte ouverte à des arrange- 
ments ou accommodements ulté- 
rieurs et contribuerait & désarmer 
les « faucons » de chaque camp. 

Le président Sadate a été 
informé qu Israël voudrait met- 
tre & profit oe délai pour Ins- 
taller sa nouvelle ligne de défense 
avancée en deçà des cols. De son 
côté, le gouvernement égyptien 
aura besoin de ce répit pour 
décourager les velléités d’opposi- 
tion. 

On croit savoir d’autre part, 
de source diplomatique arabe, que 
M. Ismall Fft hml, ministre des 
affaires étrangères égyptiennes, a 
insisté auprès de son collègue 
américain pour, que la prochaine 
phase des pourparlers avec la 
Syrie soit entamée dans les plus 
brefs délais et qu’elle commence 
même avant la fin dn mandat 
actuel des farces des Nations unies 
sur le Golan, qui . expire le 
30 novembre prochain. Le secré- 
taire d’Etat a tenu d’ailleurs à 
préciser devant la presse, lundi 
en fin de matinée, alors qu’il 
avait pris place auprès du Rais 
sur ja pelouse face au hall de 
la villa présidentielle de Maa- 
moura : « Dana l’optique da gou- 
vernement américain, ü n’est pas 
de solution valable qui ne soit 
globale et ne s’étende à tous les 
fronts. Je Val répété à chacun 
de mes interlocuteurs, et surtout 
aux Syriens. » 

C’est dans l’après-midi de lundi 
que les entretiens égypto- améri- 
cains sont entrés Hana une phase 
décisive pour ce qui a trait au 
dégagement militaire danz le 
Binai. U semble que Jérusalem 
ait formulé des réserves à propos 
de la demande de l'Egypte da 
disposer elle aussi cTun poste de 
radar électronique sur le versent 
nord du col de GidL 

Autre point dn règlement tou- 
jours controversé et tenu pour 
essentiel par les dirigeants cai- 
rotes : il s’agit des territoires qui 
serait restitués & l’Egypte dans 
la région d'Abon-Rodelss. Les 
Israéliens voudraient garder cer- 
tains sites qui, géographiquement, 
font partie intégrante de cette 
région qui recèle, à coup sûr 
du pétrole et dont, en. 1965, la 
prospection avait été confiée par 
le gouvernement du Caire à des 

Compagnies arnftrlRftlnM. 

Edouard saab. 



( 


v 






Page 4 — LE MONDE — 27 août 1975 


ASIE 


Th aîl a nd e 


L'autorité du pouvoir politique ne cesse de s'effriter 


Bangkok- — L’anarchie s'ins- 
talle de pins en plus dans la vie 
politique. Des manifestations, des 
me urtr e s ont lieu chaque semaine, 
tanHis que s'affrontent les diffé- 
rentes tendances au sein du gou- 
vernement. Qui donc gou verne la 
Thaïlande ? Ayant échappé sans 
trop de dégâts au cataclysme In- 
dochinois, plus favorisé que la 
Birmanie voisine qui se délite 
sous l’effet de l’incurie de ses diri- 
geants et des 'révoltes tribales, 
s’étant débarrassé U y a prés de 
ri pire arm d' une dictature militaire 
impotente et corrompue, le « Pays 
des hommes libres » n’a pas réussi 
& éviter la grave crise qui le se- 
coue depuis plusieurs mois. 

Les élections de janvier dernier, 
qui devaient être la dernière tou- 
che au processus de normalisation 
après la révolution 
d'octobre 1973, n'ont, en fait, rien 
résolu, et la vie parle m entaire de- 
meure fragmentée : la coalition 
au pouvoir ne regroupe-t-elle pas 
près de deux douzaines de forma- 
tions disparates, aux Intérêts par- 
fois concurrents, et dirigées par 
d pr personnalités en perpétuel dé- 
saccord ? 

Pour la première fols, d autre 
part, la droite militaire a perdu 
la majorité absolue au Parlement. 
Certes, elle demeure la force la 
plus puissante de l'Assemblée, avec 
40 % des sièges, mata ceux-ci sont 
répartis entre quatre formations 
dont trois soutiennent legouver- 
n Binent, alors qne la quatrième, le 
parti social-agralrlen, est dans 
Imposition. Elle est aussi talon- 
née par la droite civile, avec 35 % 
des sièges contre 25 % en 1969. 
Regroupant à eux seuls les trois- 


De notre correspondant 

q uar ts des mandats (contre 11 % 
au centre et 9 % à une gauche 
fort modérée), les deux rassemble- 
ments de la droite ont un quasi- 
monopole de la vie politique. A 
Bangkok même, la droite contrôl e 
tous les sièges, avec une prépon- 
dérance déterminante pour les 
démocrates. _ M 

Le retour à la démocratie par- 
lementaire n’a guère érodé les 
différentes forces politiques ou 
sociales thaïlandaises tradition- 
nelles. Depuis la révolution de 
1932 — qui mit fin à la monarchie 
absolue. — la balance n'a prati- 
quement pas cessé de pencher en 
faveur des militaires. Au cours de 
brèves périodes entre deux coups 
d'Etat, les politiciens ne purent 
que former des gouvernements 
faibles et déchirés par des que- 
relles Intestines. L’armée a certes 
disparu du premier plan de la 
scène politique, mais elle a 
conservé ses privilèges. 

Policiers 

contre premier ministre 

Aujourd’hui aucun groupe ne 
paraît assez fort pour s’approprier 
à lui seul la totalité du pouvoir. 
H faut donc composer, transiger. 
Ce qui explique l'Indécision, la 
faiblesse d’un gouvernement in- 
capable de faire appliquer ses dé- 
cisions ou même d'empêcher 1 un 
de ses membres de prendre des 
Initiatives sans en référer au pre- 
mier ministre. Ce dernier, le 
prince Kukrlt Pramot, porté aux 


Inde 

L’ADVERSAIRE DE Mme GANDHI 
AUX ÈECTlONi DE 1971 
ATTAQUE LES RECENTS AMEN- 
DEMENTS CONSTITUTIONNELS. 

New-Delhi (AS. P- neulm). — 
La Cour suprême de l’Inde s'est 
réunie le lundi 25 août pour exa- 
miner l’appel déposé en juin .der- 
nier par le premier minis tre, 
Mme Indlra Gandhi, après 
l'invalidation de son élection au 
Parlement, en 1971, par la Haute 
Cour d'Allahabad. 

Les amendements apportés par 
le Parlement à la Constitution 
indienne au début du mois d'août, 
A la demande de Mme Ga n d h i, 
rendaient en principe cet exa- 
men inutile puisqu'ils décla raien t 
inconstitutionnelle la pours uite 
en justice d'un premier mini stre 
pour son élection au Parlement et 
qu'ils avalent effet rétroactif 
Ma i», le 11 août, la Cour suprême 
avait décidé d'entendre malgré 
tout les avocats de Mme Gandhi 
et celui du candidat qui lui était 
opposé en 1971, le dirigeant socia- 
liste Raj Narain, actuellement en 
prison. 

Lundi, M* Shnatl Bhushnan 


avocat de M. Narain, a fait valoir 
lue les délibérations A la récente 
ession du Parlement n'étaient 
mis valables, certains parlemen- 
alres, détenus en violation de la 
Jonstitutioa n'ayant pu assister 
lux débats. 

pua Bbndman a évoqué les prin- 
dp aux points de son argumentation 
in cous d'un entretien arec les 
oumalistes étrangers. Ceux-ci n'ont 
mu pn assister aux débats. On leux 
irait fait savoir que toutes les places 
affectées A la presse étalent prises 
p ai les Journalistes Indiens accrédités 
auprès de la Cour suprême.] 


Vietnam du Sud 

UN PRÊTRE CRITIQUE 
DANS UNE LETTRE OUVERTE 
L'ARCHEVÊQUE DE SAIGON 


Saigon M-F-FJ. — Les dissen : 
sions existant au sein du clergé 
catholique du Vietnam du Sud 
ont éclaté au grand jour avec 
la publication par le seul journal 
non officiel. Tin Sang, d’une 
lettre ouverte adressée par 
un prêtre « progressiste s. le Père 
Nguyen Ngoc Lan, A l'archevêque 
de Saigon, Mgr Nguyen Van Bmh. 

Il est reproché à Mgr Blnh 
d'avoir soutenu son coadjuteur. 
Mgr Nguyen ' Van Thuan, qui 
pajgia pour représenter le courant 
conservateur de l’Eglise catholi- 
que sud-vietn a mie nn e, loreque les 
autorités de Saigon décidèrent de 
renvoyer celui-ci A Nha-Trang, sur 
le littoral (le Monde du 19 août). 
Mgr Bmh avait, semble-t-il, cher- 
ché A désamorcer une controverse 
éventuelle but l'a affaire Thuan ». 

Le P. t - an s’efforce de démon- 
trer, dans le Tvn Sang, que ce 
n'est pas un tel souci qui avait 
par le passé animé Mgr Bînh. 
mais plutôt celui de vivre en 
bons termes avec les ré gimes au 
pouvoir depuis 1963, année de la 
chute de N go Dinh Diem. 


Bangladesh 

PLUSIEURS MUTATIONS au 
sein de l’armée. ont été annon- 
cées, le lundi 25 août, par la 
radio de Dacca. Le général 
Rustine a notamment été 
nommé chef d'état-major, en 
remplacement du général Sha- 
flullah, «affecté an ministère 
des affaires étrangères ». — 
(AFF.) 


AMERIQUES 

Argentine 

La crise provoquée par la nomination 
da colonel Damasco an gouvernement 
s'aggrave chez les militaires 


Buenos-Aires ( AFF n AJ 3 .. Reu- 
ter J. — Les remous provoqués au 
sein des forces armées argentines 
par la désignation, le 11 août 
dernier, du colonel Vlcente Da- 

macm mmme minis tre de I Inté- 
rieur semblent s’aggraver. Les 
journaux de la capitale parlent 
d’une e crise ouverte ». 

Deux officiers, le général Jorge 
Vldela, chef de l'état-major inter- 
armes. et le général Roberto 
Viola, commandant du H* corps 
d’armée, stationné & Rosario, ont 
réclamé le départ du général 
Alberto Numa Lapiane, comman- 
dant en chef de l'armée de terre, 
qui avait cautionné l'en trée d u 
c ^itwiri Damasco au gouverne- 
ment. assure le journal Buenos 
Aires Herald. 

Prenant la parole à l'oc casion 
des obsèques du c omman dant 
jullo Larrabure — un officier 
enlevé il y a plus d'un an par 
des guérilleros de l’Année révo- 
lutionnaire du peuple et qui 
s’était, selon ces dernière, « penau 
par désespoir, - le général Numa 
Laplane s en est pria, faisant 
niTmrinn aux chefs mili t a ires qui 
demandent sa dém is si o n, a ces 
« romantiques qui rêvent de coup 
d'Etat ». 


Pour nombre de militaires, la 
présence d’un officier A un poste 
ministériel -clé est en contradic- 
tion formelle avec le souci mani- 
festé par l’année depuis le retour 
des péronlstes au pouvoir, en mai 
1973, de ne plus Intervenir direc- 
tement dans la vie politique du 
pays. 

Le ministre de l'économie, 
M. Antonio Caüero, a annoncé, 
le 25 août, une nouvelle dévalua- 
tion du peso. C’est la quatrième 
opération de ce genre en deux 
mois, la plus modérée aussi, puis- 

S ue la monnaie argentine n’est 
évaluée que de 4 %. en 
moyenne, par rapport au dollar. 


• M. Fidel Castro est prêt à 
discuter avec les Etats-Unis, écrit 
James Reston, envoyé spécial du 
New York Times A Cuba dans un 
article publié le 25 août. Le pre- 
mier ministre cubain, écrit J. Res- 
ton, qui s'est entretenu avec 
M. Fidel Castro, récapitule ses 
objections et ses exigences face 
m» riffinajirign américaines de dé- 
dommagement des sociétés et des 
particuliers américains établis à 
Cuba avant la révolution. 


décisions spectaculaires, s'efforce 
de ma-iTi tenir ensemble les pièces 
disparates de la coalition gouver- 
nementale. U a donné la mesure 
de son impuissance la semaine 
dernière, quand des policiers de 
Bangkok, poussés sans doute par 
de hauts responsables restés en 
coulisse, et aussi pris de boisson, 
ont saccagé sa belle résidence en 
bols de style traditionnel, pleine 
d'objets d'art de valeur. L'armee 
s'est mise en état d'alerte, mais 
n'est pas intervenue, et le lende- 
main, incapable de faire appliquer 
la moindre sanction, M. Kukrlt 
Pramot s'est vu forcé de pardon- 
ner publiquement aux coupables 
de cette humiliante manifes- 
tation. 

En même temps, excités eux 
aussi par d'importantes personna- 
lités liées, semble-t-il, aux ser- 
vices de sécurité, une dizaine de 
miniers d’étudiants se sont lancés 
à l’assaut de l’université de 
Thammasat, bastion de l'acti- 
visme estudiantin. La police, pré- 
sente, n’intervînt pas, parce 
qu'elle n'avalt pas d’ordres, expli- 
qua sur place un de ses membres. 
Les manifestants étaient armés 
de cocktails Molotov et de pains 
de T.N.T.. tiraient des coups de 
feu, disposaient de postes émet- 
teurs-récepteurs et auraient coor- 
donné leur action A partir des lo- 
caux voisins du ministère de la 
justice. Les dirigeants apparte- 
naient aux Krating Daeng — les 
Buffles sauvages rouges, — orga- 
nisation paramilitaire d'extrême 
droite, liée au service de répres- 
sion a.nf’.iftnmmiinTg te ISOC. 

SI le mécontentement des res- 
ponsables de la police ne date pas 
d’aujourd’hui, il s’est accru A 
la suite d’un vote récent du Par- 
lement qui a adopté en première 
lecture un projet de loi donnant 
aux autorités provinciales, concur- 
remment A la police, le droit de 
mener des enquêtes. Si le texte 
est adopté, la police perdra la 
principale de ses prérogatives, par 
ailleurs fort fructueuses : fl fau- 
dra désormais partager les pots- 
de-vin avec les fonctionnaires 
locaux. 

En même temps, une âpre lutte 
se déroule pour remplacer le chef 
de la police et 1s commandant en 
chef des forces armées, qui doi- 
vent prendre leur retraite à la 
fin de septembre. Le général 
d'armée Vftoon Yasawas, ancien 
directeur général adjoint de 
police, ancien chef des merce- 
naires thaïlandais au Laos et 
actuellement conseiller de l’armée 
royale, se démène activement 
pour obtenir le premier poste. 
Ambitieux, disposant de puissants 
soutiens et de fonds substantiels, 
il se heurte A l’opposition du mi- 
nistre de la défense et du chef 
de l’armée sortant, le général 
Krls Slvara. Ce dernier, qui 
compte se lancer dans l’arène 
politique dès sa mise A la retraite 
et qu'inquiètent les visées de son 
cadet, veut que la direction de 
la police revienne A un policier 
et non à un militaire, comme ce 
fut le cas avec le maréchal Fra- 
pass. Le général Krls devrait 
être remplacé pour sa part par 
un officier sans grande envergure 
qui prendra sa retraite d’ici un 
an. n vient aussi d'obtenir du 
conseil de la défense l'abolition 
de la dignité de maréchal — ré- 
servée désormais au seul roi — 
et l’interdiction de cumuler, 
comme il le fait actuellement, les 


postes de commandant en chef de 
l'armée de terre et de chef su- 
prême des forces armées. 

Quelles peuvent être les consé- 
quences sur le gouvernement de 
cette crise de succession ? Il n'est 
pas exclu que les forces de l’ordre 
se livrent A une surenchère et 
tentent de recouvrer le rôle qui 
était le leur il n'y a pas si long 
temps. La marge de manœuvre 
du pouvoir civil est d'autant plus 
réduite qu'une bureaucratie plé- 
thorique et immobiliste, imbue de 
ses privilèges, bloque par Inertie 
nombre de décisions urgentes. 

Quelle place reste-t-il donc dans 
ce cercle presque fermé pour les 
nouvelles forces qui tentent de 
mobiliser la jeunesse et les masses 
rurales en vue d'obtenir un chan 
gement de société? La machine 
politique, les groupes de choc, 
voire des tueurs — une dizaine 
de responsables paysans ont été 
assassinés ces derniers mois — 
s'emploient A détruire leur pres- 
tige aux yeux du public, à pour- 
suivre leurs militants, à contrer 
leurs initiatives. Les groupes de 
droite utilisent cette gauche désu- 
nie dans leurs différends, et s'en 
servent comme d’un épouvantail 
Combien de temps l’opposition 
pourra-t-elle résister & ce lami 
nage Incessant ? 

La misère des paysans — dans 
le Nord-Est, par exemple, nombre 
de familles ont un revenu annuel 
de moins de 1 000 francs — ne les 
empêche pas de respecter encore 
profondément les deux piliers de 
la société traditionnelle : la 
monarchie et la religion. L’agita- 
tion estudiantine dans les cam- 
pagnes n’en est qu'à ses débuts, 
et il faudra sans doute encore 
du temps pour que ce méconten- 
tement prenne une forme p 
tique organisée. Le principal d 

ger qui menace actuellement 
Bangkok, ce n'est ni l’année nord- 

vietnamienne ni les maquis com- 
munistes, la dégradation 

d’un régime politique dont l’auto- 
rité s’effrite au gré des conflits 
de personnes et d'intérêts dans 
l'indifférence générale. Seuls les 
militaires peuvent Interrompre ce 
processus s’ils s’unissent et trou 
vent un chef accepté de tous. 

PATRICE DE BEER. 


AFRIQUE 


• ■ <* ■< 

m 


Angola 


Les forces du M.P.LA étendent leo r emprise dans le sud du pays 


Le couvre-feu a élé levé le 
lundi 25 août à Luanda, la si- 
tuation y étant redevenue 
normale. Les combats se pour- 
suivent en province, où les 
forces du Mouvement popu- 
laire de libération de l'Angola 
(M.P. T -. A ) ont occupé plu- 
sieurs localités situées dans 
le sud du pays. 

La compagnie de navigation 
aérienne angolaise, dont un 
appareil a disparu alors qu'il 
se rendait à Cannons, dans le 
nord du pays, a suspendu ses 
vols & destination de cette 
région. 

De leur côté, les autorités 
de Lisbonne s'efforce ni d'orga- 
niser un pont aérien interna- 
tional pour assurer l’évacua- 
tion, avant la proclamation de 
l'indépendance d e l'Angola 
fixée au 11 novembre 
prochain, des trois cent mille 
pimiw qû se trouvent encore 
en territoire angolais. 

Après l’occupation samedi .de la 
localité de Sa-da-Bandelra, les 
forces du Mouvement populaire 
de libération de l’Angola 
(NLP.LA) occupent depuis lundi 
selon des informations de source 
militaire portugaise, trois villes 
de l'extrême sud du pays : Pereira- 
d’Eca, Roçadas et Humbe. Elles 
contrôlent désormais la route 
reliant l’Angola A Wlndhoek, dans 
le Sud - Ouest - Africain, qu'em- 
pruntent les colonnes de voitures 
des réfugiés quittant le pays. 

Les trois villes sont situées dans 
la province de Cunene, à environ 
80 kilomètres du barrage de 
Ruacana, sur le fleuve Cunene, 
protégé par des troupes sud- 
africaines. 

Le HLPJLA. contrôle, en outre, 
A l'ouest, Luanda et la plupart 
des ports situés au sud de la 
capitale, Loblto, Benguela et 
Novo-Rotondo ; dans le centre, les 
villes de Malanje et Henrlque-de- 
Carvalho. , 

Le Front national de libération 
nord de Luanda, sur la côte 
de l'Angola iF-N-L-A.), pour sa 
part est maître du terrain au 
comme à l'intérieur. Il tient les 
villes d’Ambriz, de Cannona, de 
Caxito et d'Antonlo-do-Zaîre. 

L’Union nationale pour l’indé- 
pendance totale de l'Angola 


(UNIT A> occupe, de son côté, la 
plupart des régions méridionales 
de l'intérieur du paya dont les 
villes de Silva-Porto et Nova- 
Lisboa, respectivement situées à 
500 et 600 kilomètres de Luanda. 

Enfin, des combats se pour- 
suivent entre le B1PLA, d'une 
part, le FJ4JLA. et 1UN3TA, 
d'autre part, à Luso, Maçamedes, 
et dans la région de Caxito. 

Difficultés de raviiaiiiemenf 
à Luanda 

A Luanda, étroitement contrôlée 
par les troupes du Mouvement 
populaire de libération de l’An- 
gola jM.p_T._A.). un charnier a été 
mis au jour A proximité du fort 
Sao-Pedro-da-Barra. récemment 
évacué par les soldats du Front 
national de libération de l’Angola 
CF.N.L-&J. 

A trois kilomètres du fort, au 
bord d'une falaise surplombant la 
mer, on a découvert une fosse 
commune Jonchée de cadavres en 


état de décomposition avancée 
Des corps enfouis dans d'autres 
fossés n'ont pu encore être exhu- 
més, le F-N-L A - ayant pris soin 
de miner le terrain. Mais, d'après 
l’armée portugaise, une centaine 
de victimes pourraient encore être 
recensées dans les Jouis qui 
viennent. 

D'autre part, la population de 
la capitale commence à connaître 
de sérieuses difficultés de ravi- 
taillement. Dans des communiqués 
diffusés quotidiennement, le 
MJMjJL demande aux habitants 
de rejoindre leur lieu de travail, 
de s sortir de leur léthargie » 
pour assurer normalement la pro- 
duction économique nécessaire & 
la survie de la ville. Les produits 
de consommation courante se fai- 
sant rares, des queues se forment 
à 4 heures du matin pour un peu 
de pain. La viande est rare, et 
quelques morceaux de bœuf 
sont vendus avec parcimonie à 
des prix très élevés Le poisson se 
trouve encore au marché central 
A des prix prohibitifs. — (AF J 3 .}. 



A TRAVERS IE MONDE 


" Brésil 


LE PRESIDENT GISC ARD 
D’EST AING A IN VITE LE 
GENERAL GEISEL pour une 
visite officielle en France en 
1976. 


Chili 


CENT T RENTE MILITAIRES 
SONT ACTUELLEMENT EM- 
PRISONNES dans des condi- 
tions «scandaleusement 
contraires aux normes les plus 
élémentaires de la décence», 
ont assuré, le 25 août, A Paris, 
M. Charles Herau. membre du 
comité directeur du parti socia- 
liste français, et le général 
Charles Becam, animateur des 
conventions des cadres de 
réserve pour l'armée nouvelle. 
« Au nom des lois de la guerre 
(la junte ayant considéré du 
point de vue juridique, pen- 
dant plusieurs mois, ces pri- 
sonniers comme des prisonniers 
de guerre), des conventions 
internationales relatives aux 
prisonniers de guerre, au nom 
de l’honneur et des traditions 
militaires, nous demandons à 
la junte militaire du Chili leur 
libération et, au gouvernement 
français, l'octroi de visas pour 
gu'üs puissent sortir du Chili », 
écrivent les signataires. 

LES NATIONS UNIES seront 
saisies d'une demande d’exclu- 
sion du Chili. & l'occasion de 
leur prochaine assemblée géné- 
rale, en septembre prochain, a 
vient d'affirmer, à Santiago, 
le directeur du protocole du 
ministère des affaires étran- 
gères. — (AFF.) 


Chine 

M. WANG PING-NAN, ancien 
vice-ministre des affaires 
étrangères, critiqué et limogé 
pendant la révolution cultu- 
relle, a été nommé président de 
l'Association du peuple chinois 
pour l’amitié avec les pays 
étrangers. — (AFF.) 

Grande-Bretagne 

TROIS PLATES-FORMES DE 
FORAGE de gaz naturel 
situées en mer du Nord, à une 
cinquantaine de kilomètres des 
côtes britanniques, ont été éva- 
cuées lundi après-midi 25 août; 
à la suite d’une alerte A la 
bombe. Un Inconnu, se récla- 
mant de l'organisation palesti- 
nienne El Fatah, avait télé- 
phoné au quotidien Daily Ex- 
press pour l'avertir. Les plates- 
formes ont été évacuées par 
hélicoptères. Aucun engin n'a 
été découvert. — (AF J*.) 

japon 

I L’EMPEREUR HIRO-HITO et 
l'impératrice Nagako quitte- 
ront Tokyo le 30 septembre 
pour une visite officielle de 
deux semaines aux Etats-Unis. 
Ce voyage est le second effec- 
tué par les souverains japo- 
nais, qui se sont rendus dans 
sept pays européens en 1971. 
Us ont été invités par le pré- 
sident Ford lorsque celui-ci 
était en visite officielle A 
Tokyo en novembre dernier. — 
(AF F.) 


Pérou 

• L'ECRIVAIN URUG UAYEN 
MARIO BENEDETTI a dis- 
paru depuis le 22 août de son 
domicile de Lima, où 11 s’était 
réfugié il y a quelques mois 
après avoir reçu à Buenos- 
Aires, où il vivait en exil, des 
menaces de mort de l’Alliance 
anticommuniste argentine 
(AJLAJ. — (AF F.) 

• UN MOT D’ORDRE DE 
GREVE a été lancé pour le 
jeudi 28 août à Lima par plu- 
sieurs organisations syndicales 
d'obédience gauchiste. — 
(AFF.) 

Sud-Ouest africain 

• QUATRE DIRIGEANTS NA- 
TIONALISTES NOIRS ont été 
appréhendés pour interroga- 
toire, à la suite d’un rassem- 
blement politique le dimanche 
24 août A Katatura, quartier 
africain de Windhoek. Une 
dizaine de membres de l'Orga- 
nisation des peuples du Sud- 
Ouest africain (SWAPO) 
avalent déjà été arrêtés après 
l’assassinat, le 16 août, du chef 
Filemon Elifas, premier minis- 
tre du territoire semi-autonome 
d'Ovomboland. — (AFF J 

Union soviétique 

• m. LE THANH NGHL vice- 
premier ministre du Vietnam 
du Nord, s’est entretenu le 
lundi 25 août A Moscou avec 
le chef du gouvernement so- 
viétique. AL Kossyguine. L’en- 
tretien a porté sur la coopé- 
ration économique entre les 
deux pays. — (AFF.) 


(PUBLICITÉ) 


FOIRE D’ALGER 

■ Ue Monde « du 1 9 août 
signalait', dons un article consa- 
cré à lo Foire d’Alger, Ja parti- 
cipation des grandes banques 
françaises. 

La Crédit du Nord et Union 
Parisienne, Union Bancaire pré- 
cise qu'il sera également présent 
à la Foire d'Alger. 

Cette banque, qui assure le 
règlement d'une part Impartante 
du commerce franco-algérien, 
développe en effet son activité 
internationale par l'assistance 
qu'elle apporte aux exportateurs 
et importateurs aussi bien par 
les crédits export qu'elle dis- 
tribue. 





RÉPULSIF A MOUSTIQUES 

Nouvelle technique américaine 
de protection centre les moustiques: 
le «M0SQUIT0 SKEETER SKAT» 

Appareil f-iectroniqoe emstteoi D’ondes qni éloignent les monsUqnei 
en lentes circonstances ; PECHE, CHASSE. CAMPING. VOfAGES— 
Plw petit qn’an paquet do d|tntto, on p«ot le porter à la ceinture, 
le poser car une table oo A terre prés de sol (fonctionne sur plie*- 

Vente en France : 140 F c |, ez THIÉBAUT 

FFronca T 45 F ou c/rembt 150 F speoalhie m ia nma centre un «n**® 
30, PLACE DE LA MADELEINE, 75008 PARIS - Téléph. : 073-29-03 

Documentation m demona» 


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j r.:;n^rre. 

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départe- 
^*fc5âni* ^esQaea küomê- 
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RELIGION 


UNE nouille PASTORALE DU TOURISME 


Les « Gospel nights » ou l’Évangile sur les plages 


Les Saintes-Mari e3-dB-la-Wer. — 
- Et al ron priait ce soir ?._ - L'affi- 
che aux gros caractères rouges parait 
plutôt insolite parmi les invitations 
au bal, au concert pop. à la tauroma- 
chie— 

Les flâneurs d'août en maillot de 
bain — : bronzés par le soleil et le 
mistral des Sainte3-Maries-de-l8-Mer 
et blasés des nlght-clubs, des prome- 
nades, à cheval, des spécialités de 
fruits de mer — se rendent curieux, 
â l' église-forteresse vers laquelle 
monte fa marée de tuiles des maisons 
provençales, éclatantes de blancheur. 

On leur a promis une « Gospel 
nlghf - — une veillée évangélique — 
animée par Guy de Fatto et son 
équipe de trois musiciens et chan- 
teurs professionnels. » C'esr une veil- 
lée de prière non eucharistique où la 
foule doit participer très activement -, 
expliquera le lendemain le Père de 
Fatto. prêtre du Prado ancien musi- 
cien professionnel de jazz entré au 
séminaire à trente ans. 

Les traits tirés par ia fatigue — Il 
est en tournée depuis le mois de 
juillet — assis torse nu au presby- 
tère sous l'œil désapprobateur du 
curé en noir. Impeccable malgré la 
chaleur. Guy de Fatto essaie de 
comprendre l'échec de ia veille, 
-une douzaine de - gospels» ratées 
au coure d'une carrière de plusieurs 
milliers ». 

- Prières , Evangile dit, chanté ou 
gestué, musique et chants, paroles 
rythmées, processions, symboles 
vivants donnés par tous, lumières ou 
pénombre _ tout devrait concourir 
i une mise en disponibilité à r Esprit- 
Saint, à une-' mise en silence Inté- 
rieure. Ce~ /T’est, en tout les cas. 
ni un spectacle ni un concert, tût-ll 
spirituel . » Or. justement, ta veillée 
aux « Saintes » s’était déroulée 
devant un parterre d'estivants pas- 
sifs plus habitués à assister au 
spectacle qu'à participer â une 
paralüurgïa 

La dernière foi9 pourtant à 
200 kilomètres de là. la veillée avait 
été un succès, incontestable. L’église, 
pleine, avait vibré, pendant près de 
deux heures, aux chants el eux 
sketches exécutés par l’équipe de 
Guy de Fatto. entourée d’un groupe 
d’une vingtaine de personnes recru- 
tées localement On avait chanté, 
battu des mains, prié — bref, on 
avait participé. 

On avait beaucoup apprécié l'his- 
toire racontée par Nicolas, géant 
noir qui a quitté son travail è la 


De notre envoyé spécial 


S.N.C.F. pour chanter dans lea égli- 
ses. au sujet du * gars qui. ayant 
marre de sa vie è la campagne, 
monte à Paris pour dépenser son 
pognon dans les boites de Plgalle, 
puis retourne è /a larme bredouille 
quand ses copains le laissent tom- 
ber, pour être accueilli royalement 
par le vieux, sous les yeux Jaloux 
d Irangln » : histoire de l'enfant 
prodigue style 1975 

On avait admiré ta voix de Rolande, 
aveugle. . professeur de musique, qui 
pense consacrer dorénavant coût 
son temps aux • Gospel nlghts ». On 
avait accepté l'invitation du Père de 
Fatto. resplendissant dans une tuni- 
que rouge, de le rejoindre dans le 
chœur : » arche de Noé-, seul abri 
contre te déluge On avait été ému 
par la mise en croix puis la résurrec- 
tion du Chrisf noir... 

Un fief protestant 

Il taut dire ‘cependant que Le 
Chambon-sur-LJgnon. petit village de 
la Haute-Loire, n’a -rten de la station 
balnéaire mondaine — bien qu'il 
vive exclusivement de tourisme. Cet 
agglomérat de maisons et de termes 
en granit, disséminées dans la 
sombre verdure des sapins, qui 
abrite trois mille personnes en hiver 
et de treize à vingt mille en été — 
une maison sur deux est une rési- 
dence secondaire, — est d'ailleurs 
original par bien des aspects. Sur 
le plan religieux d’abord. Le Cham- 
bon partage avec la bourgade voisine 
du Mazet-Salnt-Voy le titre de com- 
mune ia plus protestante de France : 
80 '/o de protestants. 8 a /o de 
catholiques. 

M. Roger Darcissac, ancien direc- 
teur de J'ècoJe publique et historien 
de la région, aime è citer un de 
ses élèves, qui avait écrit dans 
un devoir : - ici, sur neuf protes- 
tants il y a un catholique. - - Il 
semble que lés populations du 
Chambon et de Salnt-Voy aient 
adhéré de bonne heure et en bloc 
aux idées de la Réforme, explique 
M Darcissac. Après la révocation 
de rEdil de Nantes, en 1685, com- 
mence la période dite du désert. 
Pas de guerre des cam isards, mêla 
une résistance cachée et tenace qui 
conservera cet attachement complet 
à la région protestante. » 

Terre d'accueil par tradition. Le 


Chambon - est devenu le loyer, do 
plusieurs sectes protestantes, dont 
les darbystes. venus d'Angleterre, 
et les quakers, venus des Etats- 
Unis. 11 s'est transformé ensuite en- 
terre d'asile et de refuge pour de 
nombreux juifs pendant la dernière 
guerre L'Œuvre des enfants de ta 
montagne, créée par un pasteur en 
1893 pour permettre aux entants de 
mineurs de profiter du bon air. 
marque le début de l’ascension tou- 
ristique de cette « station verte ». 
qui. fiére aujourd’hui de sa ving- 
taine d’hôtels, de sas trois nig/it- 
clubs. de sa nouvelle maison de 
la culture, offre aux touristes toute 
une gamme* d'activités allant de 
l’équitation en ôté au ski de fond 
en h)ver v en passant par ta pèche 
et la chasse. 

Autre originalité de fa localité : 
sa vocation internationale en ma- 
tière d'enseignement, grâce au 
collège Cévenol, institut Internatio- 
nal. qui reçoit chaque année plu- 
sieurs centaines d'élèves venus 
d’une vingtaine de pays. e( un 
séminaire missionnaire protestant.' 
centre de formation linguistique e: 
culturel pour les missionnaires 
étrangers qui se préparent è partir 
pour des pays francophones. 

Voilé peut-être pourquoi au 
Chambon les participants à la - Gos- 
pel night » formaient a priori un 
- bon public ». ce qui n’ast pas 
le cas partout loin da là. D’où, les 
efforts multiples et variés employés 
par Guy de Fatto et son équipe 
pour ■ accrocher ». les vacanciers 
récalcitrants. 

Pendant deux mois Guy, Rolande. 
Fabien et Nicolas ont parcouru la 
France dans tous les sens, aidés, è 
j’occsslon, de bénévoles, tels Michel 
et Sylviane. jeune couple de Heute- 
Savoie, qui ont abandonné leurs 
projets de vacances pour suivra 
t'équipe, tels ces deux jeunes gitans 
qui ont délaissé les cafés lucratifs 
des Saintes-Mari— -da la Mer pour 
Jouer de ia guitare è la •' Gospel ». 

Comment faire pour attirer l’at- 
tention de gens assaillis de toutes 
parts, déjà saturés de publicité et 
d'offres en tout' genre ? Jamais è 
court d'imagination. l'équipe de 
Fatto 8 multiplié Tes approches. Au 
mois d’août elfe a organisé i Safnt- 
Céré. dans le Lot, un festival Foi 
e Joie, au cours duquel elfe a 


ÉDUCATION 


• M. Roger Gaudry. ancien 
recteur de l'université de Mont- 
réal. a été nommé président de 
l'Association internationale des 
universités, regroupant quatre 
cents institutions de quatre-vingt- 
six para, et qui vient de»tenir 
sa sixième conférence générale à 
Moscou. M. Kbokhlov. recteur de 
l’université de Moscou, a été 
choisi comme vice-président. — 
<ASJ>.) 

% La Confédération syndicale 
des familles (C5J.J, dans un 
communiqué, réclame des crédits 
supplémentaires au budget du 
ministère de l’éducation pour 
« atténuer dans les budgets fa- 
miliaux à revenus modestes le coût 
de la rentrée 1975 ». Elle demande 
en particulier que la gratuité des 
manuels scolaires en 6* et 5* soit 
effective, ainsi qu’une gratuité 
complète, à tous les niveaux des 
études, pour les enfants de chô- 
meurs. La C-SJ*. a écrit dans ce 
sens au premier ministre. 

• Le consei l municipal de YxUe- 

franche-du-Périgord (Dordogne) 
a dé missi onné pour protester 
contre ta fermeture d’une école 
à clusm» unique au hameau de 
Balnt-Etienne-des-Landes. Selon 
l'administration, cette école était 
fréquentée par quatorze élèves, 
dont dix originaires du départe- 
ment du Lot. à quelques kilomè- 
tres seulement ou une classe de 
l’école de Marminlac était égale- 
ment menacée de fermeture. C’est 
pour sauver cette classe que le 
regroupement des élèves à Marmi- 
nlac a été décidé. 


Rentrée scolaire 75-76 

Préparatif» aux dfptôBfis d’Etat 

B. T. S. 

Technicien Supér. en 2 années 
Régime étudiant 

• Gestion des Entreprises î 

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B» r. ir Amsterdam (9-t P M V 
TéL : 874-35-69 f f 


célébré des » Gaspet nlghts - dans { 
les 1 villes de la région, animé des ! 
masses dominicales, monté le 
» Mystère du pèlerinage - au mont 
Saint-Joseph -, et môme envahi les 
rues et les places publiques dans 
uns - animation sauvage et spi- 
rituelle - dans un styfr entre le 
fête orofane et l’Armée du salut: 

< Tout sauf le strlp+iease » 

• Nous avorta touché huit mille 
personnes en trois semaines, déclare j 
Guy. do Fatto. mais ce n'a at qu’un 
début. Je m e suis rendu compte 
que même ceux qui vont è la mess» 
ne connaissent pas Jésus-Christ, Il 
leur manque fa doctrine. Quant i 
ceux qui ne mettent jamais les pieds 
dans une église /... Notre but est de 
donner l'Evangile aux gens, dans un 
langage qut leur est accessible et 
par tous les moyens artistiques — 
four, sauf le sthp-tease. • 

La fatigue. l'Indifférence des uns. 
l'hostilité des autres (comme les, 
naturistes sur las plages de Corse, 
il s déjà reçu de fs peinture jeté 
su visage ptr un traditionaliste . en- 
ragé). rien n'altère l'optimisme, le 
dynamisme du Père de Fatto. II 
prépare déjà deux - grands projeta - 
pour la rentrée — si on peut parier 
da rentrée pour quelqu'un ■ qui ■ n'a 
pas pris de vacances. 

Il s'agit, d’abord, d'attirer è l’église 
eaux qui' n’y viennent plus, par 
. d’autres moyens qus les concerts 
classiques d'orgue. De. Fatto va donc 
organiser des » iight shows » spiri- 
tuels, des concerts de musique légère 
à thème spirituel. «Quand je vols 
le a succès des festivals rock, dtt-il. 

/a suis persuadé que mon Idée de 
pop’ musique plus son et lumière 
attirera les faunes. » 

Son deuxième projet est d'évan- 
géliser une région entière, en pro- 
fondeur, au moyen de - Gospel 
nlghts-, d'animation de messes, de 
sessions de chant d'expression cor- 
porelle. d’art dramatique, réunissant 
plusieurs paroisses, le tout culminant 
dans un grand, rassemblement œcu- 
ménique. ouvert à tous : croyants 
et incroyants, catholiques et protes- 
tants, y compris les' sectes, pour 
célébrer Jésus-Christ En bon péda- 
gogue. Guy de Fatto rie .méprise 
aucune des modes actuelles, si elles 
peuvent l’avancer dans le but qull 
s'est fixé : redonner aux gens te goût 1 
de la religion populaire. ! 

ALAIN WOODROW. 


JEUNESSE 


SUR LE CAUSSE CORREZIEN 

Des enfants font renaître un village abandonné 


Les Ages, un péril hameau de la commune 
de Ch artrier-F arrière, sur le causse conéaien, 
abandonné depuis des années, vient de r en a îtr e 
cet été. L’initiative en revient à la Fédération 
inter-jeunes France-Europe (1). qui 7 a organisé 
deux séjours de trente entanjs en juillet et août. 
Mais le centre Les Anges sera ouvert dès l'an 


prochain — après une secondé tranche dé travaux 
— à de multiples activités : « classes vertes » pen- 
dant l'année scolaire, accueil de jeunes Français 
et étrangers pendant l'été et de personnes Agées 
pendant la saison creuse, gite d'étape pour les 
randonneurs pédestres, équestres et cycloto nristes ^ 
stages organisés par d'autres ass ocie ri o ns.'- etc. 


La Fédération inter-jeunes 
France-Europe, créée en 1963 
dans l’oroite de la majorité, a 
pris, depuis, une certaine Indé- 
pendance se rapprochant ainsi 
des autres associations d' « édu- 
cation populaire », généralement 
plus «à gauches. Elle regroupe 
une vingtaine d'associations, sou- 
vent régionales ou locales, spécia- 
lisées dans diverses formes de 
loisirs socio-culturels : chantiers 
archéologiques, échanges inter- 
nationaux. stages d'expression 
dr amatiq ue, randonnées, audio- 
visuel. radio et télévision ama- 
teurs, ateliers d’enfants— Elle 
compte actuellement vingt mille 
adhérents : mais un nombre 
double de personnes. Jeunes ou 
adultes, dont une majorité dans 
les milieux «populaires», parti- 
cipent aux activités. Elle emploie 
ime vingtaine de «permanents» 
et autant de senti -permanents. 

Après plusieurs années de tâton- 
nements à la recherche de son 
identité et d’une ligne d’action, 
la Fédération veut anjoaraTiai 
centrer son activité dans deux 
directions. D’une part, l'animation 
locale autour de maisons de quar- 
tier dans les zones urbaines, en 
avant le souci de ne pas opéra: 
de ségrégation entre enfants, 
jeunes, adultes, personnes du troi- 
sième âge. M. Loïc Thoby. presi- 


NOTRE 


A VOTRE DISPOSITION 

POUR VOS COMMUNICATIONS 
Vous nous téléphoner via messages. Noos bs 
tètacsns. V» coiresponSants «ras lépondeai P v 
ttte : nous vous téléphonons. W mro pour 
n£mopo:7à9F M5M21.1DF -M f Jfe 
+ abomw«n: 75 F par moa ou sigralémeiit 7.50 F 

— M P 3 * téfBC 


SERVICE TÉLEX MGM 


dent de la Fédération, affirme 
que celle-r.i aura, à «1e bagarrer 
pour la gestion des mitres carrés 
sociaux » et en faire « des cellules 
où se retrouvent des gens d’âges 
différents ». 

D’autre part. la. Fédération 
pense avoir un rôle à Jouer, parmi 
d’autres organisations, dans la 
rénovation rurale, pour faire re- 
vivre des régions actuellement en 
perte de vitesse. L’idée est de 
créer des « pôles de fixation ». 
qui, grâce. à des activités cultu- 
relles et d’accueü, favorisent le 
développement, attirent l’atten- 
tion. évitent la dégradation. 

Les Ages est la première 
réalisation de la Fédération. C’est 
un ensemble de dix bâtiments, 
dans une région peu peuplée, 
entouré de verdure et de bois. 
Réaménagés, les bâtiments com- 
prend ron L après l’achèvement des 
prochains travaux, des chambres 
(poux environ cent personnes)., un 
restaurant pour cent : cinquante 
couverts, des salles d’animation 
polyvalentes ou spéc ia l is ée s , des 
salles de classes, upe bibliothèque, 
des ateliers, des bureaux, ainsi 
qu’une écurie-sellerie pour les ac- 
tivités équestres. 

Soixante enfants de. huit à 
quinze ans. en juillet et août, ont 
été les premiers locataires du 
hameau. C’étaient les gagnants 
d’un concours organisé avec la 
Biscuiterie nantaise sur ses 
paquets de « choco ». Concours 
original, puisqu’il s’agissait de 
sélectionner, d’après les lettres 
envoyées par les jeunes consom- 
mateurs (plus de quatre-vingt 
mille-), les enfants les plus « mo- 
tivés » par leur participation à 
cette renaissance d’un village. Les 
enfants étaient appelés, en plus 
des activités traditionnelles de 
loisirs, à travailler sur place à 
l’animation du village, à sa vie 
matérielle, et à prendre contact 
avec les habitants de la région. 
Pendant chaque séjour. Us se sont 
organisés eux-mêmes, ont élu un 
maire et un conseil nmnicfpaL 

lurnis la réussite de ces séjours 
se mesure ansst à l’Intérêt qu’ils 


ont suscité parmi les famfiles 
d’agriculteurs de la région. Eh 
fait, alors que la Fédération a ren- 
contré des difficultés auprès des 
élus locaux, les habitants de C bar- 
tri er-Ferrière et des c o mmunes 
avoisinantes ont pris assez vite 
fait et cause pour le projet et se 
sont intéressés aux -premiers pas 
du hameau renaissant. - 
Plus de quatre cents personnes 
sont venues aux Ages pour une 
Journée c portes ouvertes ». Des 
agriculteurs ont expliqué lé fonc- 
tionnement du four â pain, d’au- 
tres ont retrouvé la compa g nie des 
chevaux, après des lustres d'utili- 
sation du tracteur. Une vieille 
femme, ancienne habitante du 
hameau, a retenu une chambre 
pour un séjour l'été prochain— 
Et» pariant des Ages. : les 
gens disent . â nouveau « notre 
village »_ — Y. A. . • 


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LE MONDE — 27 août ,1975 — Page 5 


ARMÉE 


Libres opinions 

Vaffaire binoche 

par PIERRE DA8EZ1ES (*> 

L ’ « AFFAIRE BINOCHE (1) ma parait aoulewdr trois problèmes : 
un problèipe de. fond, un problème de forme, -un problème 
de personnalité. 

i. — La premier problème met en cause ' l'attitude politique ' 
de rAItemagne fédérale et la psychologie qui s’en dégage. On 
peut an discuter Indéfiniment. Pour ma part, les nombreux contacts 
avec lea Allemands que m*a valus naguère, ma carrière militaire 
et que me vaut aujourd’hui /.‘étude dea problèmes da défense à 
runiverstté. me conduit à penser que l'analyse du général Binoche, 
pour être brutale, n’en est pas moins vraie. 

Bien entendu, Michel Debré a raison (2) ; il ne sert è rien 
de s'insurger < Lè société internationale, en général, et les relations 
France-Allemagne, en particulier, restent dominées par dea rapports 
dq forces. Comme bn connaît ses saints on lés honore :■ le tout 
est d'ètre capable de rivaliser. L'entente franco-allemande étant, 
d’ailleurs, nécessaire, on ne saurait reprocher aux gouvernants 
actuels de tout faire pour la renforcer. Le politique présente 
est plus souple que Is précédente, soit I 

Il faut décrisper nos rapports èvec {'Amérique, ne pas courroucer 
l’Union Soviétique, ne pas faire de peine à nos voisins d’outre- 
Rhin. parfait I Entre le procès d’inlention et la confiance, notre 
choix — jusqu’à nouvel ordre — est fait Mais en régime libéral — 
que dka-je. en régime * libéral avancé » — 'la confiance n'Imptlque 
ni apprbbaBao totale ni' servilité. . D'autant que la majorité en 
place est. malgré tout conduite par une minorité aux filiations 
» bourguignonnes - et » girondines ». dont on sait -que la défense 
de la spécificité française n'a jamais été l'éminente caractéristique. 

Au vu des proportions démesurées données aux propos du 
gnéral Binoche. il serait donc désagréable d’imaginer qus c'est 
moins te généra] que le. jacobin, le gaulliste de gauche notoire, 
qui a été sanctionné 1 La question peut se poser. Uns borne 
-de plus aurait alors été placée sur la route qui risque de 
mener, si l'on n'y prend pas garde, à Féclatement de la majorité. 

II. -u. Le problème de forme met en cause le « devoir da 
réserve » auquel sont astreints tous les officiers, y compris les 
généraux admis dans la deuxième section (3). A défaut d'avoir 
è obtenir (‘autorisation du ministre, comme leurs camarades en 
activité. * lorsqu’ils désirent évoquer des questions politiques ou 
mettant en cause une puissance étrangère », ces officiers restent 
tenus, en ce domaine, par la discrétion inhérente & » l'état militaire ». 

Je ne reviendrai pas,. & ce titre, sur la caractère particuliè- 
rement Imprécis de la notion d‘« obligation de réserve ■ que tous 
les juristes connaissent, ni sur l'opportunilé- de l’appliquer de 
façon aussi stricte è un général qui, malgré tout, a quitté l'armée 
depuis plusieurs années. Je me contenterai d’une ' anecdote. 

A- l'heure oCt U commandait à Tien-Yen . — petite ville côtière 
du Tonkin — le 5* régiment étranger, le colonel Binoche fut passé 
en revue.- avec son unité, par le général commandant supérieur en 
. Indochine, alors que le » désastre de Cao-Bang » venait Juste de 
se dérouler. Binoche' avait déjà un franc-parier . que sa . réputation 
et ses états de service . lut permettaient II prit donc quelque peu 
ft parti ce* bon général, lui reprochant l'effarante Incurie de cette 
débâcle. L'autre s’excusa, arguant du peu de moyens que Paris 
lui donnait. - Ma/s, mon général, s’exclama Binoche, - quand .on est 
responsable d'une guerre et qu’on n’obtient pas les moyens néces- 
saires, on dre la sonnette d'alarme, on pose son épaulette et son 
képi sur la table, on démissionne, on.s'en va/» «Je ne pouvais 
pas. mon cher Binoche.- répondit le général ; je suis astreint,, vous 
le savez bien, à faire vingt-sept mois de séjour, comme tout, le 
monde L.. 

. On sait ce qu'il advint de l'Indochine I Les régimes ont les géné- 
raux qu'ils méritenL- Nul doute que celui-là ee serait conformé â 
.1' « obligation .de réserve ». et n’aurait pas imprudamment critiqué 
f'ÀHemagne. .Ce n'est pas, toutefois, avec des « muBts du sérail » 
qu'on restaurera la pensée militaire ni qu'on rénovera l'armée. 

III. — Le général Binoche est Compagnon de la libération. 
Ce titre n'a certainement pas aggravé son cas. mais II ne l’a pas 
non plus favorisé. A l'heure où l'on écrit en haut lieu, que « le gaul- 
lisme est mort». -U ne faut pas, U est vrai, s’en étonner I Plus 
troublent sont, en revanche, est son loyalisme absolu à f époque de 
CO.A.S. et la hargne qu'en divers milieux cette attitude lui, a . valu, 
il ne faut pas oublier que le jour même où le général Blgeard - 
était nommé secrétaire d'Etat un officier supérieur accueillait cette 
nouvelle en s'écriant dans un mess : '•On va pouvoir régler les 
comptes de 19621 • Cet officier connaissait moins Bigeard qu’il na 
le croyait Mais le lapsus était fait 

Ce quH faut simplement espérer c'est que — même très Indi- 
rectement — Ja sanction dont le général Binoche est frappé n’a 
aucun rapport avec son comportement courageux» è Alger. 

(•) Professeur de droit et de science politique, «ad en officier 
de carrière. 

(1) Le général Binoche a été mis è la retraite d'office par le 
conseil , des ministres pour avoir « manqué à l'obligation de r ése rve » 
en affixmant notamment, dans divers articles et une « Libre opi- . 
nlan » du Monde (28 Juillet), que rattütuda de r Allemagne à l'égard 
de la France « était restée Immuable de Bismark, à nos Jours ». 
(Voir le Monde du 8 svrlL) 

.(3) m France -Allemagne », par Mich el Debré (le Monde du 
8 avril.) 

(3) Art. 75 du statut général dea militaires. Loi du JS Juillet, 1972. 


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Page 6 — LE MONDE — 27 août 1 975- 


LES RÉGIONS 


LA CORSE APRÈS 


les insulaires veulent une réponse politique 


LES 

LEÇONS 

DU 

DRAME 


L A revendication autonomiste 
corse ne date pas d'hier. 
Après avoir connu des vicis- 
situdes diverses au cours du dix- 
neuvième siècle, elle avait resurgi 
au début du vingtième, à l'époque 
où le gouvernement envoya dans 
l’ile la « grande commission ». 
sous la présidence de Georges 
Clemenceau. On rapport propo- 
sant un certain nombre de mesu- 
res avalL été adopté en 1912. mais 
son application fut compromise 
par la première guerre mondiale. 
De nombreux articles et ouvrages 
furent alors publiés sur * la ques- 
tion corse ». notamment un livre 
d’Albert Quan Un où l'on pouvait 
lire : « Pourquoi s'obstiner à 
considérer la Corse comme un 
département semblable aux autres 
quand tout, chez elle, êtres et 
choses , proteste contre cette 
assimilation? La Corse, c’est la 
France. Soit ! Réfouissons-nous 


US FRANÇAIS ONT DROIT 
A LA DIFFÉRENCE 

par BERTRAND FESSARD DE FOUCAULT 


L E drame d'Alérla comme les 
prises de conscience de cer- 
tains Bretons. Basques, Cata- 
lans et d’autres demain, si ■ minori- 
taires soient-ils dans leur propre 
village, sont une « chance - pour la 
France. Ils l’obligent à s'interroger 
— enfin — sur la nature de son 
Etat et de sa nationalité. 

Notre régionalisation, depuis Vichy, 
les décrets de 1964 et la loi de 
1972, se fait sur un modèle aussi 
jacobin — c'est-à-dire uniforme — 
que l’organisation départementale par 
la Constituante. Modèle lacobln en 
ce que les organismes administrants 
locaux, leurs compétences et leur 
aire d'autorité sont **artout les mêmes 
d'un bout à l’autre du territoire natio- 
nal Pourquoi ne paj comprendre au- 
jourd'hui que des parties de l'Hexa- 
gone tiennent de par leur passé, de 
par leur potentiel conomlque origi- 
nal. à s’administrer en vaste région : 
la Bretagne par exemple, Ib Nor- 
mandie (haute et basse) peut-être, 
tandis que d'autres se contenteraient 
de structures simplement départemen- 
tales ou bldépartementales : r Alsace, 
la Savoie, que d’autres encore ne 
ressentent leur homogénéité et leur 
communion d'intérêts et de problè- 
mes à résoudre qu'au aeln d'entités 
encore plus exiguës : le Pays basque 
par exemple, bier plus restreint que 
l'actuel département des Pyrénées- 
Atlantiques. 

Ce pluralisme territorial se dou- 
blerait d'une semblable souplesse 
dans la définition des compétances. 
Certaines parts de notre territoire 
veulent faire reconnaître leur per- 
sonnalité pour des raisons quasi - na- 


tionales » : la Corse, fa Bretagne, fe 
Pays basque. Les compétences trans- 
férées par l'Etat è nés Français seront 
donc fort étendues. D’autres régions, 
telles l'Auvergne. l'Aquitaine, ont da- 
vantage que des cultures à promou- 
voir. une économie à défendre, des 
investissements à attirer, une popu- 
lation è fixer ; elles auront des 
compétences surtout économiques ; 
d'autres encore, '.elles l'Alsace, la 
Lorraine, veulent pouvoir traiter direc- 
tement et dans des domaines précis 
( migrations journalières, harmonisa- 
tion des Investissements de chaque 
côté de la frontière franco-allemande) 
avec les régions germaniques mi- 
toyennes : elles auront délégation 
pour ce faire. Et les Parisiens décide- 
raient enfin de leur urbanisme et de 
leurs transports en commun. 

Sans doute ce ’ luraJisme compli- 
querait-il renseignement des organi- 
grammes. Sans doute ces chartes, 
dont la précision situerait à propor- 
tion res responsabilités dévolues aux 
communautés territoriales, seraient- 
elles chacune d'un modèle différent 
Mais l’administration réelle n'en souf- 
frirait pas. elle se décongestionnerait 
deviendrait d'arbitrage, d'incitation, 
de conseil - technique • ; elle ne 
serait plus gérante. L'échelon central 
sa consacrerait h ce qu'il est seul 
à pouvoir entreprendre et sauvegar- 
der. c'est-à-dire le national, c'est-à- 
dire précisément ce que les collec- 
tivités territoriales per nature ne peu- 
vent faire elles-mêmes à moins d'ad- 
mettre le monstrueux abus de la 
partie stipulant pour le tout Abus 
précisément reproché à Paris stipu- 
lant pour des provinces si- diverses. 


Le consentement de l'Etat 


L'unité nationale n*en souffrirait 
pas davantage, car elle ne serait 
plus masquée par le quotidien admi- 
nistratif, véritable repoussoir parfois 
d'une conscience française. La soli- 
darité et la communauté de destin 
seraient fortement . marquées par 
l'exercice des compétences que pré- 
cisément les citoyens expérimente- 
raient qu'ils ne peuvent les exercer 
au seul échelon de leur communauté 
locale. D'aineurs, noire Constitution, 
implicitement, prévoit cette novation 
de l'Etal et sa plus grande décen- 
tralisation passible, et cette unité 
nationale dont (e ciment serait fe 
consentement, et non plus la con- 
trainte et la routine. Les compétences 
nationales sont essentiellement celles 
décrites par l'article 5 de la Consti- 
tution, et définissant le rôle du pré- 
sident de la République, précisément 
élu directement par l'ensemble de la 
nation. Le premier ministre verrait 
son exfslence encore plus justifiée 
qu'aujourd’hui. puisqu'il exercerait 
toutes les compétences « adminis- 
tratives - que les collectivités ter- 
ritoriales ne peuvent exercer que peu 
ou pas du tout à leur niveau. 

L'Etat retrouverait sa vocation pre- 
mière : maintenir.- en les - entou- 
rant -, l'unité des divers peuples et 
terroirs de France. A lui alors d'im- 
poser, entre tes collectivités de tailles 
et de ressorts si différents, les soli- 
darités financières. les causes com- 
munes qui sont l'intérêt de tous. 
Bien entendu, la « rénovation - du 
Sénat proposée par le général de 
Gaulle en 1969 deviendrait une évi- 
dence. puisque ces communautés lo- 
cales devraient avoir — face à la 
représentation nationale maintenue 
dans eon mode jacobin d'aujourd'hui 
— une représentation conforma à 
leur pluralisme et à l'exclusivité de 
leurs compétences propres. Eduqués 
à la gestion de leurs affaires terri- 
toriales. les Français s'orienteraient 
naturellement — sans contrainte lé- 
gislative Illusoire, sans freins syn- 
dicaux rétrogrades — . vers des mo- 
dèles d'autogestion analogues dans 
leurs autres communautés que sont 
p - ensemble résidentiel ■. l'entre- 


prise. le circuit local de la consom- 
mation et de la vente. 

Pour que las citoyens ne s'absor- 
bent pas dans, ces gestions quo- 
tidiennes — qui sont cependant 
la seule chance collective d’échap- 
per au gouvernement par ordinateur, 
sondages d'opinion et contrainte 
publicitaire qui nous menace, — pour 
conduire les Français à voir loin 
et grand, il est clair que l'unité 
nationale, dépouillée -de-ses vestiges 
auto ri lai res. n'a d'autre fondement 
que l'indépendance, déjà reconnue 
dans la conduite des affaires loca- 
les. L'indépendance nationale doit 
être — dans cette France réorga- 
nisé-, rendue à chacun des Fran- 
çais — le leitmotiv du discours 
politique, de la formation civique, 
de la décision économique, de 
l'organisation sociale. C'est cette 
Indépendance qui justifie seule 
l’unité nationale et l'existence de 
l’Etat Ne pouvant défendre cette 
Indépendance pour lui seul, ou pour 
son seul terroir, le citoyen ne peut 
croire en la France que si celle-ci 
est la réalité première, la tin ultime 
de tout geste, de toute action, de 
touie ambition politiques. 

On en est loin aujourd’hui. Et ce 
n'est pas une coïncidence si l’Idèa 
régionale — surtout sensible dans les 
périphéries de notre Hexagone — 
fleurit dans le même temps qu'on 
nous éduque par tous moyens et 
lous.les .raisonnements .à .l'atlantisme 
et à l’européisme, qu'on nous prêche 
donc ia mort de la France. 
L*« imagination au pouvoir - — si 
elle refusa, comme aujourd'hui, le 
souhaitable et même ("utopie, si elle 
n'entend pas que sa responsabilité 
est de rendre possible ce que sou- 
haitent les citoyens — sera bientôt 
le miroir aise alouettes. Le - soutien 
de l’activité économique - suppose 
la mobilisation des cœurs et des 
esprits, leur consentement à l’Etat et 
à la politique. Ce consentement les 
'minoritaires, les plastiqueurs, les 
clandestins du désespoir — qui 
qui n'ont plus que ce langage. — 
-nous en indiquent la voie. Bien ma- 
ladroitement peut-être, criminellement 
quelquefois. 


en. Mais ne l’obligeons pas à l’ètre 
de façon contradictoire avec sa 
nature. Ne la co m pr im ons pas 
dans un moule conventionnel. 
Laissons-ltti sa manière propre. » 


La Grande Guerre 
vingt-huit mille morts 

La Corse devait sortir exsangue 
de la Grande Guerre : vingt-huit 
mille morts, autant de blessés et 
d'invalides sur une population de 
trois cent dix mille habitants. 
Mais, conséquence du conflit, l'as- 
similation semblait devenue totale. 
Cependant, entre les deux guerres, 
tandis que les Corses prenaient 
une part Importante à l'adminis- 
tration et au développement de 
l'empire colonial français, la ten- 
dance autonomiste resurgissait 
et dénonçait l'état d'abandon de 
JUe. Les « états généraux * de 
1934 élaboraient un nouveau plan 
de mise en valeur. Au reste, la 
guerre de 1939-1945 devait res- 
serrer à nouveau les liens de la 
Corse avec la France; les insu- 
laires se refusant & devenir sujets 
Italiens dans la crainte d*une vic- 
toire de l'Axe. Tous se sentaient 
spontanément engagés par le 
fameux serment de Bastia, pro- 
noncé quelques semaines avant Je 
voyage triomphal d’Edouard Dala- 
dier. président du conseil, le 
2 janvier 1939 : « Face au monde, 
(te toute notre âme. sur nos 
gloires, sur nos tombes, sur nos 
berceaux, nous jurons de vivre et 
de mourir Français. » 

Au lendemain de la guerre, la 
Corse allait se trouver confrontée 
progressivement aux difficultés 
de l’expansion. En 1956-1957, le 
gouvernement Guy Mollet établis- 
sait un programme d’action géné- 
rale qui fixait des objectifs ambi- 
tieux et prévoyait notamment la 
création de deux sociétés d’écono- 
mie mixte, la SOMTVAC. pour 
l'agriculture, et la SETCO, pour 
le tourisme. Mais en 1958 - 1959. 
les crédits prévus étaient sensi- 
blement riirnimiéa et le gouver- 
nement décidait de supprimer le 
chemin de fer AJacclo-Bastia- 
CalvL Riposte immédiate : la 
constitution du Mouvement du 
» novembre, dont la seule appel- 
lation portait en elle un avertis- 
sement En effet, cédée par Gênes 
à Louis XV par le traité de Ver- 
sailles. en 17G8. conquise par les 
armes contre les milices de la 
v république » de Pascal Faoll. en 
1769, la Corse n'étalt devenue 
«t partte intégrante de l'empire 
français a. Dar vote de l'Assem- 
blée constituante, que le 30 no- 
vembre 1789. Paoll. exilé à Lon- 
dres, avait été triomphalement 
reçu à l’Assemblée, puis en Corse, 
où 11 avait repris le pouvoir. Et le 
29 novembre était précisément la 
veille de ce jour mémorable. 


Agriculture 
et tourisme : .. . 
les détonateurs 

Au coure des années 60. au fur 
et à mesure que les revendications 
se faisaient plus pres san tes, plus 
globales, plus ouvertes aussi, la 
décolonisation provoquait le rapa- 
triement des Français d'Afrique 
du Nord. Nombre d’emplois outre- 
mer se trouvaient supprimé*, 
pour les insulaires. Au début, 
pourtant, les « pieds-noirs » furent 
accueillis dans l'I le les bras 
ouverts. Malheureusement, la mise 
en valeur de la plaine orientale 
allait se faire pratiquement & leur 
seul profit, les Corses ne bénéfi- 
ciant pas des facilités offertes aux 
nouveaux arrivants par l'Etat et 
le Crédit agricole. Parallèlement, 
la spéculation foncière se donnait 
libre cours et l'on découvrait que 
ce tourisme, dans lequel on avait 
mis tant d’espoir, apportait fina- 
lement plus d'inconvénients que 
d'avantages. Le pouvoir écono- 
mique échappait aux insulaires, à 
la faveur de la pénétration du 
capitalisme moderne. 

Les structures traditionnelles 
commençaient à craquer de toutes 
parts. En 1966 était créé le Front 
réglonaliste corse iFJLC.). où l'on 
retrouvait déjà les frères Max et 
Edmond Simeon i Ils contestaient 
les formes de l'administration de 
la Cdfse. rejetaient les y clans » 
politiques et le « système colo- 
nialiste ». déclaraient que l’heure 
était venue pour les Corses de 
prendre leurs responsabilités, et 
dénonçaient les retards qui ne ces- 
saient de s'accumuler dans l'équi- 
pement de JlJe. 

EU 19G7, l'ARC naissait de la 
scission du F.R.C. et décidait de 
descendre dans l’arènel électorale. 
Mais les formations politiques en 
place étalent solidement implan- 
tées. Dé plus, les dés étalent pipés 
par une fraude électorale qui allait 
prendre des proportions encore 
jamais vues, favorisées qu'elles 
étaient par 1 Insuffisance des 
textes réglementaires : organisa- 
tion du vote par correspondance, 
absence de contrôle des listes élec- 
torales. longueur du contentieux 
en Conseil d'Etat, complicité de 
l’administration, etc. Le fait qu’un 
bon tiers de l'électorat corse, soit 
environ soixante-cinq mille Ins- 
crits sur cent quatre-vingt-dix 
mille, réside hors de riie aggravait 
la situation et permettait le 
détournement de suffrages. Les 
Initiatives d'un nombre 

d’élus. principalement de gauche, 
les protestations des régionallstes. 
les campagnes de la presse et 


l'écœurement des Jeunes n'ont 
encore rien changé- On a trop 
longtemps cru à Paris qu’il ne 
s’agissait que de folklore, alors que 
le mal était profond. Et trop 
d’èius ins ulair es ont mésestimé le 
phénomène, se contentant de rap- 
peler qu'ils étalent les seuls repré- 
sentants. donc les porte-parole 
qualifiés des populations. 

L'évolution était dès lors Iné- 
luctable, d'autant que s'engageait, 
dans la France entière, le pro- 
cessus régionaliste. En 1970, 
Georges Pompidou faisait enfin 
de la Corse une région de pro- 
gramme détachée de Provence- 
Côte d’Azur. 

Uns percée chez les jeunes 

Mais, sur le plan Institutionnel, 
la régionalisation, stoppée par le 
« non » au référendum de 1969, 
n’avançait guère. Les régionallstes 
corses de 1968-1967 devenaient 
autonomistes et durcissaient leur 
action. Pourtant, la loi de 1972 
dotait la Corse d’un conseil régio- 
nal. élu, en fait, au suffrage unl- 


LES MOUVEMENTS 
AUTONOMISTES 

• ABC (Action pour la re- 
naissance de la Corse). Fondée 
en 1067. Secrétaire général : 
mot simeoal ; porte - parole : 
Edmond suneorü. Primitivement 
Action réglonaliste corne ; de- 
mandait l'autonomie de gestion : 
devient en 1973 Action pour la 
renaissance de la Corsa, et 
revendlaue un statut d'auto- 
nomie Interne dans le cadre de 
la République française, avec 
« la reçoit nolisa ace juridique 
du peuple corse ». Publie & 
Bastia l’hebdomadaire Arritl 
(Debout !). A préconisé l'absten- 
tion ou le bulletin blanc à 
l'élection présidentielle de 1974 ; 
le plus Important des mauve- 
menus autonomistes corses. 

a PACA. (Parti du peuple 
eoree pour l'autonomie). Né en 
1914 de la fusion du Parti du 
peuple corse (es -Front régfooa- 
Uflte corne fondé en 1966) et du 
Parti corse pour le progrès 
(fondé en 1970). Direction collé- 
giale ; principal animateur : 
M. Antoine- Jacques Martini. 
Revendique l'autonomie Interne 
dans le cadre d'une France 
socialiste. Publie & Ajaccio le 
mensuel populu Corsu ; a pris 
position pour M. François Mit- 
terrand an deuxième tour de 
l'électloq présidentielle. 

• P.C.S. (Parti eoree pouç le 
socialisme). Fondé en 1973 : 


versel (tous les conseillers géné- 
raux v figurent, plus les repré- 
sentants d'Ajaccio et de Bastia), 
et d’un comité économique et 
social Mais, en avril 1975. le gou- 
vernement faisait adopter un pro- 
jet de loi divisant la Corse en 
deux départements, de sorte que 
le conseil régional devra rentrer 
dans le droit commun : il ne 
sera plus composé que de treize 
membres au tien de cinquante et 
un (quatorze en 1978. au lende- 
main des élections législatives), 
soit les cinq parlementaires, trois 
représentants des deux conseils 
généraux installés ie 15 septem- 
bre prochain, deux représentants 
d'Ajaccio et de Bastia. Quant aux 
pouvoirs de ce conseil, ils demeu- 
reront pratiquement inexistants. 

Cette situation explique dans 
une large mesure le succès des 
thèmes autonomistes dans Jes 
couches Jeunes du « peuple 
corse», et l'apparition d*une re- 
vendication de caractère nationa- 
liste, exprimée par les organisa- 
tions clandestines, le Front paysan 
corse de libération r dissous par 


petit groupe de militants socia- 
listes autogestlonnalres animé 
par M. Jacques-Pierre soutint. 
Revendique Je droit é l'autodé- 
termination du peuple eoree. 

• UNION DE LA PATRIE. 
Fondée en 1970 : présidente : 
Mlle Gisèle Poli. Revendique 
l'autonomie Interne. 

Se eoot également prononcées 
pour l'autonomie interne : la 
Fédération eoree du P.S.U.. 
l ünion régionale des syndicats 
CFJ3.T, les Jeunes Chambres 
économiques d'Ajaccio, Bastia. 
Balagne et Corte. 

LES MOUVEMENTS 
NATIONALISTES 
CLANDESTINS 

• F.P.C.L. (Front paysan corse 
de libération). S'est manifesté 
pour la première fols le 8 octo- 
bre 1373 par des attentats i 
l'explosif. Dissous par le conseil 
des ministres du 29 janvier 
1974; n'en poursuit pas moins 
ses activités. 

• GHJJUSTIZIA PAOLINA. 
S'est manllesté pour la première 
fols le 23 mare 1974 par l'atten- 
tat contre une Caravelle d'Alr- 
Inter sur ('aéroport de Bastia. 

Les deux mouvements clan- 
destins revendiquent un Etat 
souverain, donc l'indépendance : 
condamnent l'autonomie, qu'ils 
Qualifient de « rAlormista ». 


le gouvernement le 29 Jan- 
vier 1974) et Ghjlustizta PaoUna. 

U ne fait de douté pour per- 
sonne que la b i -départementali- 
sation ne constitue, sur le pia q 
politique, qu'un cautère sur une 
jambe de bois et que U micgi»n 
de M. Libert Bou — strictement, 
économique — est venue trop 
tard. Le sentiment de frustration 
de la jeunesse corse a aujourd'hui 
atteint — pour beaucoup — un 
point de non-retour. Ceux qui 
naguère encore se contentaient de 
la ferveur sont maint enant exal- 
tés. Ainsi s'expliquent certaines 
réactions et certains événements. 


L’Irlande de la France? 

En 1973, le journal la Nvova 
Sardeçna (qui paraît & Sassarj, 
en Sardaigne) publiait un repor- 
tage sur l'ile sous le titre : « La 
Corse. l’Irlande, la France. » 
On avait haussé les épaules à 
Ajaccio et & Bastia. Les craintes 
de r « irlandlsatton » semblent 
aujourd’hui se préciser, et 11 est 
douteux que la répression soit la 
solation Trop de temps a été 
perdu, trop d’occasions manquées, 
trop de problèmes fondamentaux 
sont encore en suspens, trop d In- 
compréhension marque encore les 
aspirations des insulaires. C’est 
d'ailleurs pourquoi le comité éco- 
nomique et social régional, una- 
nime, avait, le 24 juin dernier, 
posé un préalable politique à la 
réussite de la charte de dévelop- 
pement élaborée par M. Libert 
Boa : l'adaptation des lois électo- 
rales pour mettre fin à la fraude 
et l'élection de l'assemblée régio- 
nale au suffrage universel et & 
la proportionnelle. A ia majorité, 
le 10 juillet, le conseil général, 
qui se réunissait pour la dernière 
fois avant d'être divisé en deux, 
a aussi demandé une telle élection 
et l’institution d'un exécutif régio- 
nal issu de l'assemblée. 

Le problème corse n'est plus 
aujourd'hui une affaire de crédits, 
n est devenu une affaire poli- 
tique Les Corses, dans leur Im- 
mense majorité, sont et se sentent 
Français. Qu'ils soient régiona- 
lisé ou autonomistes, qu’ils votent 
À gauche ou à droite^ Us forment 
maintenant plus que jamais, le 
vœu ardent parce quHs tiennent 
avant tout & la paix civile, que 
le pouvoir politique national 
prenne enfin une conscience 
exacte de la situation, et les 
mesures oui s'imposent. Alors. 
1' « lrlandisation » n'aura été 
qu'une prophétie de malheur et 
les liens de la Corse avec la France 
continentale, loin de se distendre, 
iront au contraire s'affermissant 

PAUL S1LVANI. 


CHATEAUROUX, 

CONCOURS D' ARCHITECTES-PROMOTEURS 
POUR LA RENOVATION D'ILOTS 
DU CENTRE VILLE. 


"O Châteauroux, 

Ville Iq plus laide de France” (Jean Giraudoux) 


Depuis cette boutade Châteauroux a bien changé, 
mais le. centre-ville se dépeuple 
au profit des quartiers périphériques. 

Pour stopper cette hémorragie et donner aux castelroussins 
un cadre de vie agréable, 

Châteauroux a décidé- de remodeler le centre de sa Ville. 

Une telle réalisation doit également assurer 
le renom de Châteauroux â l'extérieur. 

Châteauroux organise donc un concours 
portant suri hectare 1/2 de logements,, 
commerces et bureaux â réaliser en centre ville. 

Si vous êtes une équipe de promoteurs immobiliers - 
architectes - urbanistes ayant le goût du beau, 
du fonctionne! et Je sens des réalités économiques, 
Châteauroux attend votre participation à ce concours. 

Les demandes d'agrément sont à adresser 
avant le 12 Septembre 1975, â la 


Société d'Equrpement de L'Indre 
14, place Saint-Cyran 
36000 CHATEAUROUX 
TéL 16.54/34 26 31 



De l’autonomie à l’indépendance 



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LES ÉVÉNEMENTS D'ALÉRIA 

Réactions et commentaires 


DANS LES MILIEUX 
POLITIQUES NATIONAUX 

• M. André Bord . secrétaire 
d'Etat aux anciens combattants, 
secrétaire général de 1UDJI. 
rend hommage aux deux tués des 
forces de l’ordre, se félicite de la 
fermeté du gouvernement devant 
des « actes de subversion crimi- 
nelle mettant en cause l'unité na- 
tionale » et appelle les Corses à 
sa rassembler autour de leurs élus 
et à poursuivre l'œuvre de déve- 
loppement déjà accomplie par la 
V* République. 

• U. Alexandre Sangutnetti. 
ancien ministre, ancien secrétaire 
général de l*tJJ>Jl., a déclaré, 
lundi 25 août, au micro de France- 
Inter : k II faut interdire tous les 
mouvements autonomistes parce 
qu'ils sont une atteinte évidente 
à l'unité de la nation et de la 
République, qui est le fondement 
de tous les régimes français, 
quelles que soient les couleurs de 
ces régimes. » 

M. S&nguinett! a déploré, en 
outre. < la diminution du senti- 
ment national dans les pays d'Eu- 
rope occidentale » qui est due. 
selon IuL essentiellement au « li- 
béralisme. qui n’est qu’une exalta- 
tion de l’individualisme et qui. à 
la limite, mène à la destruction 
d'une communauté. Les hommes 
se rattachent à leur petite com- 
munauté parce qu’ils ne croient 
plus à leur grande communauté ». 

• M. Jacques Dominati, secré- 
taire général des républicains in- 
dépendants. a estimé que l’actuel 
gouvernement avait, en un an. 
fait plus pour la Corse que ses 
prédécesseurs en' plusieurs années. 
ÏÏ a ajouté : « Alors je dis que 
c’est dommage. On sait très bien 
que la violence entraîne la vio- 
lence et si rautorité de l'Etat 
n'était pas respectée... pauvre 
Corse... » 

O Le bureau national du P. S. U. 
estime que le gouvernement porte 
l'entière responsabilité de ce qui 
vient de se passer en Corse en 
révélant que son comportement 
était celui d'un « colonisateur ». 
Le bureau national du P.S.TJ. 
estime nécessaire la réalisation 
d’un front des travailleurs et de 
la jeunesse corses. 

• Le Front progressiste f gaul- 
liste d’opposition i constate que. 
k fidèle à sa théorie de l’élimina- 
iûm des marginaux, le prince 
Poniatowski fait intervenir la 
force armée contre les manifes- 
tations justifiées des autonomistes 
corses », et ajoute : « En 1969 . 
le général de Gaulle avait proposé 
au peuple français les grands fon- 
dements d’une véritable régionali- 
sation. seule capable de résoudre 
les problèmes du peuple corse. 
Ceux-là mêmes qui firent échouer 
ce projet s'engagent aujourd’hui 
dans un processus d'oppression, 
voulant refaire en Corse ce qu’üs 
n'ont pu réussir à faire en Al- 
gérie. » 

(An référendum sur la rtcicoali- 
satlon de 19 £9. M. Giscard U Estatn- 
s'était prononcé pour le * non »-l 

• L’ARIL (Action républicaine 
indépendante et libérale.» constate 
« que le sang français a coulé et 
que le ministre de l’intérieur 
autant que les agitateurs portent 
une lourde responsabilité ». 

• M. Jean-Paul Fasseau. pré- 

sident de VUjJJ*. i. jeunes gaul- 
listes) critique l’attitude du gou- 
vernement devant « les derniers 
incidents qui se sont produits 
chez les harkis ou chez les auto- 
mistes corses *• . , 

« Il faut bien admettre, ajoute- 
t-il, que l’actualité récente nous 
permet de douter de l'efficacité 
du ministre de l’intérieur quant 
à la protection des individus, des 
biens ou de notre potentiel indus- 
triel. » 

CHEZ LES POLICIERS 

F.O. : La fermeté eût été 
préférable avant. 

« Plus que toute autre catégorie 
professionnelle, déclare la Fédé- 
ration syndicaliste Force ouvrière 
de la police nationale, la police. 
dans son ensemble, ressent dou- 
loureusement les effets du drame 
d’Aléria, qui endeuille les familles 
et les amis des victimes. Elle par- 
tage les sentiments de lassitude et 
de découragement qui régnent au 
sein des unités de la gendarmerie 
nationale et des C.R.S. engagées 
dans des opérations de maintien 
de l'ordre en Corse, lesquelles ont 
vu passer devant elles, sans pou- 
voir intervenir, arrogants et t arme 
à la bretelle, les meurtriers de 
leurs propres camarades. 

\ » Si la Fédération approuve 
pleinement les consignes de fer- 
meté données aux forces de l ordre 
par MM. Chirac et Poniatowsa. 
elle regrette qu'elles aient été 
données après et non avant le 
massacre. Ce n'est pas lorsque 
l’irréparable est commis qu’a faut 
froncer les sourdis et élever la 


voix, n faut savoir, lorsque la 
situation l’exige, prendre les deci- 


m a 


sions qui s’imposent ne serait-ce 
que pour éviter que ne coule le 
sang d’innocents dont la seule 
vocation est « servir r. 

» A Aléria. la responsabüite des 
autorités locales est. à notre ans, 
écrasante. Face A des exaltés irres- 
ponsables. prêts à tout, qui se 
rendent à une négociation l'arme 
ou poing, ü faut opposer autre 
chose que les poitrines des forces 
de l’ordre. » 


O Le Syndicat indépendant de 
ui police nationale (gardiens de 
la paix) exprime « sa profonde 
réprobation et son inquiétude ». 
« La situation n’est pas surpre- 
nante, dit-)l. Elle n’est que le 
prolongement et la conséquence 
d’un libéralisme excessif maintes 
fois souligné par les responsables 
syndicaux, » 

Le Syndicat attire l’attention 
des pouvoirs publics « sur l’aug- 
mentation des situations qui ten- 
dent à remettre en cause le fonc- 
tionnement normal des régies 
propres à un pays démocratique 
et à sa sécurité intérieure ». 



ATTEINTE A f UNITE* NATIONALE 


tm 

WM 


ATTEINTE A L'UNITE MONDIALE 


(Dessin de KOXK.J 


EN CORSE 

LE MAIRE D’ALÉRIA : Us 
possibilités de dialogue 
ont-elles été épuisées? 

Le maire d’Aléria, AL Xavier 
Carlottl. a réuni, le 25 août, à la 
mairie de la localité, une confé- 
rence de presse. 

«Je pose, a-t-il dit. aux auto- 
rités locales trois questions ; 

1 1 les possibilités de dialogue ont- 
elles été réellement épuisées ? ; 
2» pourquoi la décision de donner 
l’assaut a-t-elle été prise si rapi- 
dement *’ ; 3> Pourquoi, une fois 
l'assaut décidé, a-t-il été donné 
clans des conditions aussi légères ? » 

Le maire d'Aléria estime qu'« Ü 
«e semble pas que, mises à part 
les négociations formelles d'usage 
en la matière, on soit allé aussi 
loin qu'il était possible et humain 
de le faire ». Après avoir regretté 

la précipitation » avec laquelle 
l'assaut a été donné contre la cave 
vinicole. M. Carlotti énumere les 
moyens matériels Importants dont 
disposaient les forces de l'ordre, 
et déplore que des troupes aient 
été envoyées à l'attaque insuffi- 
samment protégées. 

• Les délégations des partis et 
mouvements appartenant à la 
majorité présidentielle (U-DJL, 
R.L. réformateurs et Comité cen- 
tral bonapartiste) se sont réunies 
le 25 août au matin à l’hôtel de 
ville d’Ajaccio. Ils ont fait 
connaître -i leur intention de pu- 
blier très prochainement une dé- 
claration commune ». Mais, ajou- 
tent-ils. « dès à présent, ils assu- 
rent le gouvernement de leur 
appui total, ns appellent la po- 
pulation au calme et a b 
réflexion ». 

• La fédération de Corse du, 
parti socialiste estime que 1 ex- 
pression démocratique par le suf- 
frage universel a été bafouee 
dans l'ile par Ja fraude et repro- 
che au régime d'avoir accentué 
sa politique de classe Notamment 
dans le domaine agricole. A Aie- 
rla. le P.S. accuse « le gouver- 
nement d'avoir réduit la discus- 
sion à sa plus simple expression. 
Après le simulacre de ncgocuztum. 
les forces dites de l'ordre ont 
chargé brutalement, selon un pro- 
cessus qui rappelle les répressions 
coloniales. L’action et les aecza- 
rctions officielles masquent et 
déforment la réalité sociale, eco- 
nomique et politique du problème 
pour couvrir les intérêts du grand 
capital. Pour cela, le gouverne- 
ment ira-t-il jusqu'à utüiser la 
Cour de sûreté de l'Etat » Le 
parti socialiste rappelle solennel- 
lement son opposition formelle a 
toute juridiction d’exception ». 

• La C.G.T. de Corse condamne 
les méthodes « à caractère fascl- 
sant i et estime que. seul, le ras- 
semblement de toutes les forces 
démocratiques pour l’action de 
masse et de classe pourra imposer 
au pouvoir une véritable régiona- 
lisation. 

O Mgr Jean-Charles Thomas. 
évêque d’Ajaccio. anpeUe. ap^s 
avoir réuni sou conseil épiscopal, 
tous les hommes de boone vo- 
lonté à la réflexion, et les invite 
à ouvrir le dialogue pour une 
concertation constructive. 


m La FJ)£ÆJL (Fédération 
départementale des syndicats 
d’exploitants agricoles) demande 
la libération d’Edmond Simeon) 
afin d’arrêter c 2e processus bien 
connu de l'escalade répression- 
violence -répression ». 

0 Le bureau politique du 
PJ*.CJl. (Parti du peuple corse 
p o u r l'autonomie), deuxième 
mouvement autonomiste de l’ile. 
de tendance socialiste. lance etm 
avertissement solennel au prési- 
dent de la République et au 
gouvernement pour qu’ils com- 
prennent que, seuls, 2a libération 
de Dominique Capretti et d’Ed- 
mond Simeoni et l'arrêt de toutes 
les poursuites pourraient consti- 
tuer le gage de la volonté du 
pouvoir de ne pas continuer 
l'épreuve de force contre la 
Corse ». 

• Le groupement interprofes- \ 
sionnel des vins de l’ile Corse, qui , 
regroupe la plupart des associa- 
tions viticoles et agricoles de l’Oe, 
« met en garde » les pouvoirs pu- 
blics contre « l’erreur qui consis- 
terait à rechercher une solution 
dans une répression massive ». 

« Dans le cas d’une répression 
massive qui toucherait essentiel- 
lement le monde agricole corse, le 
groupement décline toutes res- . 
ponsabüités quant à ses cansê - 1 
quences. » 

O Les Corses de Paris « s’incli- 
nent devant les corps des mal- ' 
heureuses victimes, mais rejettent , 
toute la responsabilité sur l’atti- 
tude sans nuance de l’autorité, i 
Une terrible répression risaue de 
s’abattre sur" les patriotes corses 
et, par voie de conséquence, sur le 
peuple corse tout entier. Les 
Corses, associations corses el amis , 
de la Corse, ne doivent pas rester \ 
indifférents et peuvent apporter 
leur soutien en écrivant à Mme G. 
Clément, 12, square du Pont-de- \ 
Sèvres, 02100 Boulogne - Billan- i 
court ». 1 

• Les Fils de rapatriés d’origine I 
corse de l'Associations des fils de 1 
rapatriés « lancent un appel so- j 
lennel à l'ensemble de leurs ' 
compatriotes corses pour leur de- 
mander de ne pas suivre la mino- 
rité d'extrémistes qui cherchent 
par tous les moyens à ouvrir les 
voies de la violence ». 

DANS LES MOUVEMENTS 
RÉGIONALISTES 

• a Lutte occitane » déclare : 
a C’est le ministère de l'intérieur 
qui porte la responsabilité des 
morts » et demande, outre la 
libération des autonomistes cor- 
ses incarcérés, la dissolution de la 
Cour de sûreté de l’Etat. 

Lutte occitane dénonce toute- 
fois « certaines orientations natio- 
nalistes. voire racistes et petites- 
bourgeoises apparues dans PARC » 
et ajoute : « La libération des 
minorités nationales est indisso- 
ciable de la lutte pour le socia- 
lisme. » Elle condamne la prise 
comme otages de travailleurs 
immigrés. 

0 Le mouvement socialiste occi- 
tan Volem viure ai Pais : a Le 
pouvoir central a refusé d'étudier 
les légitimes revendications for- 
mulées par les autonomistes. C’est 
lui qui porte l’entière responsabi- 
lité des morts et des blessés. Par 
ce comportement, le pouvoir per- 
pétue les méthodes employées ü 
y a quinze ans contre le peuple 
algérien. (...) Ce n’est pas de 
quelques milliards dont la Corse 
a besoin, c'est la liberté pour les 
Corses d’être maîtres chez eux. » 

0 Le FLJB.-A.LJ}. (Front de 
libération de la Bretagne) s consi- 
dère que 2es gendarmes français 
sont victimes de la politique de 
répression provocatrice et fasd- 
sante du ministre Poniatowski », 
déclare ne pas reconnaître la 
Cour de sûreté de l’Etat français 1 
et réclame la libération immédiate < 
d'Edmond Simeoni ! 


UNE DIZAINE 
D’AUTONOMISTES 
APPRÉHENDÉS 

( Suite de la première page.) . 

C’est dans le souci d'éviter des 
Incidents qu'à la demande des pou- 
voirs publics le groupement de foot- 
ball professionnel a décidé de repor- 
ter à une date ultérieure la ren- 
contre de football Bastie-Nice, qui 
devait avoir lieu à Bastia le 27 août. 

De leur côté, prévoyant l’Inter- 
diction de leur mouvement, les mili- 
tants de l'ARC préparent leur entrée 
dans la clandestinité. Par petits 
paquets, tous les dossiers et fichiers 
ont été déménagés du siège de 
l'ARC et répartis dans des cachettes 
sûres. Des numéros de téléphone 
ont été distribués aux cadres du 
mouvement pour qu'après la fer- 
meture de leur local l'activité mili-' 
tante puisse suivre son cours. 

L'opfnion — et en particulier des 
syndicats de policiers — continue 
de s'interroger sur les circonstan- 
ces du drame d’Aléria, les explica- 
tions du ministre de l'Intérieur 
étant loin d’avoir apporté toute la 
clarté souhaitable. Ainsi on ne 
connaît toujours pas les résultats 
de l’autopsie des deux gendarmes 
tués au cours de la fusillade, ce qui 
permettrait de savoir quel .genre 
d’armes — de chasse ou de guerre; 
automatiques ou non ? — ont été 
employées par les autonomistes. 


En Sardaigne, dotée d’on statut spécial 
les mouvements autonomistes recueillent moins de 6 % des voix 


Rome. — Les hommes politiques 
sardes brandissent de temps é autre 
la menace de l’autonomisme, voire 
même du séparatisme, afin d’alerter 
to pouvoir central sur la situation dif- 
ficile de leur lie. Un ancien président 
démocrate-chrétien du conseil régio- 
nal lançait récemtr ni cet avertisse- 
ment : - Il est de notre devoir d’aver- 
ti » la classe dirigeante nationale. Tôt 
ou tard, la surdité pourrait noua pous- 
se/ A considérer les problèmes 
sardes de notre seul point de vue. 
avec toutes les conséquences que 
cette option Implique. - 

Le - sardlsme » existe. Il a môme 
éie reconnu par le gouvernement ita- 
lien Dès février 1948, la Sardaigne 
était dotée d’un statut spécial. Celui- 
ci affirme la compétence du conseil 
régional dans la gestion de secteurs 
importants tels que la construction, 
les travaux publics, les transports et 
■e tourisme. Les moyens financiers de 
celte politique locale sont prélevés 
sur place par le biais d’impôts et de 
taxes. Il ne reste plus au pouvoir 
centraf qu'à débloquer périodique- 
ment des sommes Importantes pour 
la mise en valeur de ta Sardaigne. 

Comme le reste de l’Italie 

Le - sardlsme - a été entretenu de 
longue date par l'insularité de C8tte 
province et forcé par les invasions 
étrangères qui ont déferlé régulière- 
ment. dés le sixième siècle avant 
Jésus-Christ. Cette situation particu- 
lière, sur laquelle viennent se gref- 
fer tous les problèmes traditionnels 
du Mezzoglomo italien, pourrait-elle 
provoquer des formes violentes de 
revendication ? A la fin de juin 1974. 
la police arrêtait, à Cagliari, un étu- 
diant. Luigi Pilia, qui avait la garde 
d'un dépôt de dynamite et qui était 
en possession d'un plan prévoyant la 
destruction d'une caserne de carabi- 
niers. des sièges des partis démo- 
crate-chrétien et social-chrétien, de 
même que l'enlèvement de plusieurs 
hommes politiques sardes. ' 

Huit personnes furent envoyées en 
prison, sous l'accusation de • cons- 
titution de bandes armées ». Cette 
affaire fut vite oubliée, car elle 
survenait â un moment où la police 
découvrait des dizaines d'organi- 
sations terroristes. Ce n'était pas 
ia Sardaigne, mais le problème du 
terrorisme qui préoccupait à l'époque 
le gouvernement Italien. 

Depuis la fin de la première 
guerre mondiale, le Parti sarde 
d’action (P.SA.) représente une 
certaine forme d'autonomie, dans le 
respect absolu des Institutions en 
place. Son audience est modeste. 
Vieillissement ou manque d’autono-, 
mistea convaincus ? Le P.SA. n’a 
recueilli que 3.1 °/t des voix aux 
élections régionales sardes de juin 
197A. Ses candidats au conseil 


0 Aux Antilles, où il a rencon- 
tré les responsables locaux de 
1TLDJL, m. Lucien Neuwirth, ! 
secrétaire général adjoint du mou- , 
veinent, a déclaré : « La volonté 
de PU J) JR. est qu’à travers la \ 
départementalisation économique 
on aboutisse à l’intégration pure 1 
et simple de la Guadeloupe à la 
nation L'année 1976 doit être 
celle du choix net et définitif. 

» Autonomie ou intégration 
totale, ü n’y a pas de solution 
intermédiaire, car Itncertitude 
politique empêche les investisse- 
ments de capitaux et freine la 
mise en œuvre des mécanismes 
économiques du AfarcAé com- 
mun. » ! 


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en caractères d'imprimerie. 


Oe notre correspondant 

régional se présentaient d’ailleurs 
sur une liste commune avec le p’arti 
communiste. L’auîra fraction • sar- 
dista - 6’étalt associée au parti 
républicain, mais n'avait obtenu. 
•Ile aussi, qu’un score modeste. 
2.6 % des suffrages exprimés. 

Ainsi, la seule expression légale 
et bien établie de l’autonomisme 
sarde a été. obligée, par absence 
d’adhérents et de moyens, à se 
placer sous la protection des partis 
nationaux, dont ia direction se 
trouve A Rome- La Sardaigne vote 
comme le reste de l'Italie, ni plus, 
ni moins. Là aussi, la démocratie 
chrétienne a subi l'inévitable reflux, 
lors du référendum sur le divorce, 
en mai 1S74. et aux élections régio- 
nales, un mois plus tard. 

Faut-fl chercher l'autonomisme, 
par exemple, dans le mouvement 
politique et culture] Citta-Campa- 
gna qui a créé les Editions natio- 
nales sardes ? Une autre organi- 
sation, qui s’intitule : Mouvement 
contre le colonialisme, édite un 
mensuel partiellement rédigé en 
langue sarde et qui tire à sept mille 
exemplaires. Des slogans s’inscri- 
vent parfois sur les murs blanchis 
par le soleil : « La Sardaigne — co- 
lonie ». ou encore : « Emigration 
= déportation. » Mais quelle est 
l'audience de ces associations qui. 

Il convient de le souligner, n’ont à 
aucun moment prôné la violence 
pour faire appliquer leurs revendi- 
cations ? 

Les problèmes - qu'elles posent . 
semblent davantage relever du destin 
malheureux du sud italien que du 
sardlsme. Citta - campagne avait 
organisé, il y a deux ans, une 
conférence-débat, non pas sur le 
thème de ia Sardaigne, mais sur 
celui du mezzo- giorno et colonia- 
lisme. Ce - colonialisme » est 
évidemment celui que pratique le 
nord Industriel de l'Italie, avec la 
complicité du pouvoir central. On 
dénonce ces Industriels de Milan et 
de Turin qui s'implantent dans le 
Sud pour bénéficier des subven- 
tions prévues par la loi. Ils créent 


des Industries à grande rentabilité, 
mais qui ont un besoin limité de 
main-d’œuvre locale. L’emploi baisse 
en Sardaigne. 

Un Sarde sur quatre travaille, 
alors que pour l’ensemble de ma- 
lle la moyenne est de un citoyen ac- 
tif sur trois. Pour 5,1 % ta popule- 
Uon est au chômage et si ce chiffre 
est faible, c’est sans doute parce 
que sur un million et demi de 
Sardes trois cent mille travaillent 
dans le Piémont, en Lombardie, en 
Allemagne ou en Belgique, c’est- 
à-dire dans tous les cas à l’étran- 
ger. 

L'absence de réactions violentes 
en Sardaigne, malgré les difficultés 
économiques et sociales, s'explique- 
rait-elle par le fait qu'en Italie le 
pouvoir n'a jamais été centraliste 
et qu'il ne prend pas l'aspect d'un 
ogre menaçant, dévoreur, qu'il faut 
abattre ? Il reste que, malgré le 
statut spécial dont jouit ta Sar- 
daigne, Rome participe puissamment 
à son développement par des 
injections de sommes Importantes. 
MIas de quellB façon est répartie 
cette aide? Et c'est tè que, fina- 
lement, les problèmes de la Sar- 

daigne rejoignent ceux de tout le 
Mezzoglomo. Le pouvoir local démo- 
crate-chrétien, depuis la fin de la 
guerre, n'a pas manqué, bien enten- 
du, de profiter de cette répartition 
des richesses pour essayer de déve- 
lopper son Implantation et son 
influence. Là comme ailleurs, le 

• clientélisme » a pris des pro- 
portions inquiétantes. L'usure du 

pouvoir devint évidente eux élections 
régionales sardes de juin 1974. Le 
parti communiste enregistra une 
avance de 7 a /o des voix par rapport 
â la consultation locale précédente. 
C’était en somme un avant-goût de 
ce qui allait se passer, un an plus 
tard, le 15 juin 1975, dans les 

aubes réglons d'ItaHe. La Sardaigne 
semblait Ignorer toute vocation sépa- 
ratiste se limitant è participer à 
cetto cruelle punition que l'électorat 
italien, dans son ensemble, s'apprê- 
tait à donner è la démocratie chré- 
tienne, pour la première fola depuis 
trente ans. — (Intérim.) 


POLICE 

li HPOBTUIT H IA PUE K SEASÜOIM 


Nous avons reçu de M. Jean 
Feidt. président du comité du per- 
sonnel du Parlement européen, 
membre de la commission exécu- 
tive du parti socialiste de Meur- 
the-et-Moselle, la lettre suivante : 

Le Monde dn 19 août 1975. sous 
la rubrique c Faits divers ». page 8. 
dans une correspondance, évoque 
la brutalité avec laquelle la pouce 
de Strasbourg est Intervenue â 
l'encontre d'un citoyen britan- 
nique. Il rappelle, i» fine, des 
faits analogues qui ont eu lieu â 
Strasbourg au mois de juin et 
dont ont été victimes un membre 
et trois fonctionnaires du Parle- 
ment européen. 

Il est à croire que la police de 
Strasbourg entend se faire une 
spécialité des brutalités à l'en- 
contre des étrangers qui ont 
besoin d'y séjourner. Mais, à pro- 
pos de « l’affaire du mois de 
juin », il faut aller plus loin. 
Pour l’heure, aucune indication 
n’a été fournie, ni par le préfet 
ni par le ministre de l'intérieur, 
quant aux suites données aux 
demandes d’éclaircissement du 
président du Parlement européen 
et aux demandes de garanties et 
de sécurité émanant du comité 
du personnel. Le ministre de l'in- 
térieur n'a même pas répondu â 
la question écrite qui lui a été 
adressée par deux parlementaires 
français, membres du Parlement 
européen, MM. Carpentier et 
Lagorce. 

Pourtant, lors de la confronta- 
tion qui a eu lieu à la préfecture 
de Strasbourg, en présence du 
directeur du cabinet du préfet, 
des responsables de la police 
strasbourgeoise, d’un émissaire de 
l’inspection générale de la police, 
du directeur du cabinet du pré- 
sident du Parlement européen, de 
deux représentants du personnel 
du Parlement européen et d’un 
parlementaire social - démocrate 
danois, sp écialis te de droit Inter- 


national, les quatre victimes des 
brutalités policières ont identifié 
formellement, parmi les policiers 
présents, deux auteurs des coups 
et ont indiqué qu'elles pensaient 
qu’un troisième policier présent 
leur semblait avoir participé à 
l'opération. 

Elles ont reconnu et identifié 
formellement le seul policier en 
uniforme présent lois de l'affaire 
et ont signalé qu'il avait été très 
correct. 

Les quatre Danois ont égale- 
ment décrit, avec précision, un 
policier qui avait été particulière- 
ment violent et qui. comme par 
hasard, était absent lors de la 
confrontation. 

Tout cela apparemment n'a eu 
aucune utilité. A ce jour, .rien n’a 
été fait ni - même indiqué quant 
aux mesures que les autorités 
françaises comptaient prendre 
poux éviter le renouvellement de 
tels faits. L’an tari té préfectorale 
a simplement déclaré verbale- 
ment et par téléphone que l'en- 
gagement d’une procédure judi- 
ciaire stoppait toutes les actions 
administratives. 

L'exemple cité par votre corres- 
pondant montre bien, dans tous 
les cas, qu'aucune instruction n’a 
été donnée aux policiers stras- 
bourgeois pour que le moindre 
contrôle d'Identite ne se trans- 
forme pas en une atteinte & la 
dignité humaine. 

H est bien évident que nuisent 
à la réputation de Strasbourg, 
vme européenne, ceux qui se tai- 
sent et acceptait de tas faits, 
même si dans certains milieux 
strasbourgeois l’on tente d'accré- 
diter la thèse que ce sont les vic- 
times et ceux qui les défendent 
qui en portent la responsabilité. 

Evidemment, le meilleur moyen 
d'éviter une telle accusation est 
sans doute de ne jamais rencon- 
trer un policier à Strasbourg. 



V 




Page 8 — LE MONDE — 27 août 1975 • 


SPORTS CARNET 


Fooibatl 


Naissance* 


IA COMPOSITION 
DE L'ÉQUIPE DE FRANCE 
POUR RENCONTRER L'ISLANDE 


— St Jacques Boaurud et Mme, 
née Annette Kahn, ont La lois d’an- 
noncer la naissance de 
Marianne, 
le 20 août 1975. 

15. .rue Lagrange, 

75005 Paris. 


L’équipe de France qui doit ren- 
contrer l’Islande le 3 septembre, à 

Xante*, en Coupe d'Europe des 
nations, a été composée comme 
soit : 

Gardiens de but : Baratelli (Nice), 
Dropsy (Strasbourg). 

Défenseurs : Domenech (Lyon), 
Trésor. Bracc) (Marseille). Lapez 
(Saint-Etienne), Adams (Nice). 

Milieu de terrain : Miche: (Nan- 
tes), Hock, Caillou (Nice), Bereta 
(Marseille). 

Attaquants : Rocheteau (Saint- 
Etienne), Molitor (Nice). Coste 
(Lille), Enron (Marseille). Gallice 
(Bordeaux). 


— Bénédicte et Daniel Closeau 
sont heureux d'annoncer la nais- 
sance de 

A a ré U en, 

le *22 août 1975. & 10 h. 22. 

48. rue de U Tranchée. 

88000 Fol tiers. 


— Mme Marcel Callleau. née 
Louise Henry- 

Mile Anne Cal 11 eau. 

M. et Mme Louis Cailles u, 

Marcel et Isabelle. 

M- MessaouL 

ont la donleur d'annoncer le décàa 
de leur époux, père, grand-père et 

associé 

K. Anselme -Marcel CAILLE AV 
i Palmes académiques) 
survenu le 23 août. A Parts. 

La cérémonie religieuse aura Ueu 
le mercredi 27 août. & 11 h. 30. en 
l'église de ChAtel-Chéhéry. 

Pries pour lui. 

Cet avis lient Ueu -de faire-part. 
45, boulevard de Montmorency. 
75016 Parts. 

08350 Châtel-Cfaèhéry - Grand pré. 


— François Moppert et Martine, 
née Richard. Florence. Jacques et 
Béatrice ont la Joie d'annoncer la 
naissance de 

Clotllde. 
le 23 août 1975. 

8 bis. rue Jules-Verne. 

91120 Palaiseau. 


SPELEOLOGIE- — Le record du 
monde de profondeur établt il 
y a une dizaine de jours par une 
équipe tarbaise à La Pierre - 
Saint- Mari in a été battu de plus 
de 60 mètres, lundi 25 août, par 
une équipe anglo-américaine. En 
accédant au réseau par une 
nouvelle entrée Qu'ils ont décon- 
certe. les spéléologues ont 
atteint la cote — 1 330 mètres. 


Décès 


MUSÉES 


— On - nous prie d’annoncer ls 
décès de 

M. Oussama ACHOU, 
ancien élève 

de l'Ecole polytechnique, 
doyen de la faculté 
des sciences de la gestion 
sorvenu le 16 août. & Ottawa. I 
Le décès est survenu le 16 août. : 
à Ottawa. 

Le service religieux et l'Inhuma- 
tion ont eu Ueu & Beyrouth, le 
31 août. 

Cet avis tient Ueu de faire-part. 
Mme A. chou. 

Immeuble Acbou, 
prés du pont, 

Aley (Liban) 


LES GARDIENS SE PRONONCENT 
MERCREDI SUR LA POURSUITE 
DE LA GRÈVE 


Le personnel des musées na- 
tionaux se prononceront mercredi 
sur la prolongation de la grève 
reconductible commencée le 
20 août : celle-ci devait durer six 


jours, mai»; le mouvement a été 
Inégalement suivi. 


Inégalement suivi. 

Les syndicats continuent de 
réclamer des négociations : Us 
veulent obtenir du gouvernement 
un projet de réforme statutaire. 
Après le « refus de dialogue des 
responsables du ministère a (une 
demande d’entrevue a été refusée 
lundi), les organisations syndi- 
cales C.G.T, C.F.D.T., C-F.T.C_ 
FEN et F.O. déclarent dans un 
communiqué qu' « une telle atti- 
tude de r autorités ministérielle 
traduit le mépris dans lequel on 
tient les personnels et leurs re- 
présentants syndicaux, mais éga- 
lement le désarroi des pouvoirs 
publics ». « Cette désinvolture 
risque d’entraîner de vives réac- 
tions de la part des personnels ». 
conclut le communiqué. 


— Le docteur ec Mme René Acber- 
mann. ses parents. 

M et Mme Philippe Acfcermann, 

M. et Mme Pierre Ackermann et 
leura filles, ses frères, belles- scaurs 
et nièces. 

Et toute leur famille, 
ont la douleur de faire part du 
décès de 

Jean ACKERMANN, 
survenu le 14 août 1975. à Wanel 
(Somme), à l'Age de vingt-deux ans. 

Les obàèquee religieuses ont été 
célébrées à Wanel suivies de l'Inhu- 
mation an cimetière parisien dTvry.‘ 

27. rue Vergnland. 

75013 Paris. 

Cet avis tient lieu de talre-part. 


— Mme Lucie Caudron-Caveualle. 
son épouse. 

M. et Mme René Caudron- 
CavallUe et leura enfants. Emmanuel 
et Cécile. ’ 

M. et Mme Francis Caudron-Bury. 
M. et Mme Y van Caudron - Las- 
se liera. 

ses enfants et pellts-eaTaots. 

M. et Mme Henry Caudroa- 
Ooormaghtlgb. 

M. et Mme Jean Caudron-WU- 
Uaume. 

ses frères et beUee-aœurs. 

M. et Mme Emile CavenaUe-Funck. 
ses beau-frère et belle-scaur. 

Parents et aillés. 

ont la profonde douleur d'annoncer 
ls décès de 

M Marcel CAUDRON. 
administrateur -directeur 
aux Câblerles et Corderles 
du Haln&ut. 

né A Halne-3alst-PauL le 21 dé- 
cembre 1905. et décédé à Dour. le 
24 août 1975. fidèle à ses convictions 
philosophiques. 

Les funérailles civiles auront Ueu 
le mercredi 27 août 1975 & 11 heures. 

Réunion à la maison mortuaire. 
7, rue Emlle-Eatiénraart, A Dour. 
à 10 h. 45. 

Le présent avis tient lieu de 
falre-port- 


— On noua prie d'annoncer le ' 
décès de 

Andrée BTJGARD. 
épouse Jacottn. 

survenu A son domicile. 2. rue I 
Lakanal, à Sceaux (Hauts-de-Seine). 1 
le vendredi 22 août 1975. dans sa ; 
cinquante-troisième année. 

L'Inhumation a eu Ueu a Arbot 
(Haute-Marne), le mardi 26 août, 
dans r lut imité familiale. 

De la part de : 

Son mari : 

M. André Jacotis. 

Ses enfants : 

M. et Mme Jean-René Soulié et 
leurs enfants. 

Mlles Martine et Geneviève 
JsootLo. 

Ses frères et sœurs : 

M. et Mme Pierre Hugard et leurs 
enfanta, 

M. et Mme Jean Hugard et leura 
enfanta. 

M. et Mine Emile Jacoiln. 

Mlle Thérèse Jocotln. 

Arbot. 52210 Arc-en-Barrols. 

2. rue LafcanaL 

92330 Sceaux. 


— Mme Georges Damas, 

M. et Mme Michel Damas et leurs 
enfants. 


2. rue Chomel. 
75007 Parla. 


Mlle Madeleine Damas. 

M- et Mm e Florta Grand varie L 
M_ et Mme Jacques Van den Hovo. 
Mm e Monique Qntadr&rlei. 
et leura enfants. 

Les familles Catry, Briquet. 
Duprey, 

ont la douleur de faire part du 
décès de 

M. Georges DAMAS, 
leur époux, père, grand-père, frère, 
beau-frère et oncle, 
survenu le 23 août 1975, dans sa 
quatre-vingtième année, en son 
domicile. 68. rue- Michel - Ange. 
Parts (18*). 

Les obsèques auront lieu dans la 
stricte intimité familiale, en l’êgltoe 
Sainte- Jeanne-de-Ch an tal porte de 
Saint-Cloud. Parts fl«‘l. le mercredi 
27 août 1975. A 8 h. 45. 


— M- et Mme Jean-P. Bloch-Kahn 
et leurs enfanta. 

M. et Mme Jacques Bloch-Dreyfus 
et leurs enfanta. 

M. et Mme Jean-Jacques Agulhon- 
Plc&rd et leurs enfanta, 
ont la douleur de Taire part du 
décès de 

Mme Georges BLOCH, 
née Angèle Picard, 
dans sa quatre-vingt-neuvième année. 

L'Inhumation a eu Ueu le 21 août, 
dans la plus stricte Intimité. 

22. avenue Emile-Zola. 

59000 Lille. . 

42. rue Raoul -Servant. 

60007 Lyon. 

19». rue de Vauglrard. 

75015 paris. 


— Les éditions Robert Laffont, 
ont la grande tristesse de faire part 
du décès accidentel de 

Jacques LABOUR. 

chevalier de la Légion d'honneur, 
médaille militaire, 
croix de guerre, 
médaille de la résistance. 
survenu le 23 soûl A l'Age de cin- 
quante-trois ans. 

Les obsèques auront lieu le mer- 
credi 27 août. A 10 b. 30. en l'église 
Sain t-Thomas-d’ Aquin (7'). 

8. place Salm-SuJplre. 

75008 Paris. 


— Le bureau de la Société fran- 
çaise , d'étude du XVm* siècle 
a la grande douleur de Taire part 
du décès, survenu accidentellement 
le 21 août 1975. de 

M. Jean FABRE, 
professeur honoraire 
a la Sorbonne, 
président d'honneur 
de la Société rrançslse d'étude 
du XVm* siècle. 

[La bibliographie de U. Fabre a 
paru dans « le Monde » du 26 août.) 


— Ls société loter-Porum. 
s la grande tristesse de faire part 
du décès accidentel de 

Jacques LABOUR, 
son directeur commercial. 

chevalier de la Légion d’honneur, 
médaille militaire, 
croix de guerre, 
médaille de la résistance, 
survenu le 21 août à l'Age de cin- 
quante-trois ans. 

Les obsèques auront lieu le mer- 
credi 27 août, à 10 h. 30. en l'église 
Salnt-Thomaa-d'Aquin |7*). 

13. rue de la Glacière. 

75013 Parts. 


FEUILLETON 


le beau Solignae 


Paris, décembre 1809. — 
Poignardé durant la fête don- 
née pour son ma r ia g e avec 
Louise de Farges. le beau colo- 
nel de hussards Henri de Sc li- 
gna c. dont la rie était menacée 
par une péricardite, a eu le 
temps d’abattre son assassin, le 
marquis d’Oloua. Sa soeuz Am- 
dreina. sons l’effet d’an poi- 
son mortel, a assisté au drame. 
Le beau Solignae eu réchap- 
pera-t-il ? 


chant à mettre à nu la plaie par 
où pouvait s’envoler la vie. 


Le médecin, les sourcils froncés. 


examinait le sang et les sanies 
qui bouillonnaient hors ae 1 b 
plaie. 

Tout & coup U se releva. 

— n vivra, n’est-ce pas? dit 
la mère d’une voix étranglée. 

— Qu'y a-t-U à faire ? demanda 
Louise, anxieuse. 

— n n’y a rien a faire ! 
répondit Dupuytren d'un ton sin- 
gulier. 

Et, montrant un morceau de 


SAUVÉ! 


Au même moment, Solignae, 
épuisé, sentait déjà autour de 
ses tempes passer le froid de 
l'agonie 

Par la fenêtre, brusquement 
poussée. Martial Castoret bondit 
en même temps, les cheveux 
hérissés, et se précipita, éperdu, 
vers son colonel. 

Mais les yeux du colonel se 
fermaient et SoUgn&c perdait 
connaissance, déjà sans mouve- 
ment, sinon mort. 

— Misère ! criait Castoret. Est- 
ce qu'il vâ passer ainsi ? Est-ce 
qu'on me l’a tué ? 

H mit la main sur le manche 
du poignard enfoncé dans la 
poitrine du colonel et, pris d’une 
anxiété terrible, 11 hésita un mo- 
ment à arracher ce fer. comme 
s’il eût dû enlever en même 
temps la rie de celui qu’il 
aimait. 

Ses doigts frémissaient en tou- 
chant cette arme, et les tremble- 
ments convulsife en élargissaient 
la plaie. 

— SI Je le tuais en voulant le 
sauver! se disait Martial dont 
le sang se glaçait d'angoisse. 
Mais non, si l'hésite. U meurt 1 


La détonation du pistolet de 
Solignae avait retenti comme un 
coup de foudre au milieu de 
l’hôtel en fête. Après le premier 
moment de désarroi, on s’ètalt 
précipité vers l’endroit d'où ve- 
nait le bruit. Louise accourait, 
éperdue, suivie de Mlle de La Ri- 
gaudie, dont les jambes fléchis- 
saient et qui, à demi folle de 
terreur, s'écriait : 

— Il y a donc des assassins 
Ici? 

Louise recula d'abord en aper- 
cevant cette chose horrible : So- 
lignac étendu, Agostino mort, 
cette femme debout, semblable à 
un spectre, et tout oe sang, ce 
désordre affreux, ce salon élé- 
gant imprégné (Time odeur si- 
nistre de tuerie. 

Mlle de La Riga u die, au 
contraire, se précipita vivement 
vers son Ois. et. S’agenouillant, 
posa la tête pâle de Solignae sur 
ses genoux, disant à Castoret : 

— Est-il mort ? 

Les yeux bleuâtres de la pau- 
vre femme, agrandis par l’an- 
goisse, étaient plus éloquents en- 
core que sa parole 

Martial ne répondait pas. 11 
regardait couler te sang de ia 
plaie béante. 

— Un médecin ! un médecin ! 
s'écriait Louise... Le docteur Du- 
puytren est ici 1 Qu’on l’amène ! 

Et de cette foule accourue, le 
chirurgien sortît, écartant les 
curieux, et, d'un mouvement ins- 
tinctif, relevant les manches de 
son habit vert, U alla droit au 


Mais d’une voix humble et douce, 
d'uni voix brisée, timbre déchiré, 
mourant, déjà hors du monde : 

— Madame, dit An dre) ma. Je 
suis Ici pour mourir.. Je vous a) 
haie- Que votre amour soit sa 
joie !_ Celle qui n’êtalt pas digne 
de lui. disparaît. Adieu ! 


plomb un peu aplati qu'il tenait 
entre ses doigts : 


- Jamais blessure ne fut plus 
heureuse. dii-iL et à quelque 

chose malheur est bon. L'hémor- 
ragie nouvelle et la sortie de 
ces sanies ont chassé hors de ta 
piale la maudite balle qu) mena- 
çait ia rie du colonel Ce que le 
scapet du chirurgien était impuis- 
sant à faire, la pointe du poi- 
gnard l’a accompli ! Ce matin. 
Je ne répondais pas que M de 
Solignae eût un mois, eût un 
jour à vivre. Ce soir. Je puis 
dire : Il est sauvé 1 
— Sauvé ! dit Louise avec un 


Louise sentit un frisson de 
pitié lui gagner le cœur, son 
regard cessa d’être sévère, et sa 
voix, murmurait déjà des paroles 
d'oublL lorsqu'une épouvantable 
crise secoua Andrélna de la tête 
aux pieds 


- Oh ! le poison était bon. dit 
l’Italienne. C'est mon frère qui 
Vflvalf nrèonrè ! Fsmlllp riamnpp! 


l'avait préparé ! Famille damnée! 

Dupuytren étendit le bras et. 
appuyées sur lui. Andrélna mou- 
rut debout, Lais-Htm tomber sur 
le tapis, taché du sang de Sofi- 
gnac et d’ Agostino son étemel 
bouquet de roses. 


— Ces fleurs, avait- elle dit. 
dureront plus que moi ! 


cri de joie proronde 
— Sauvé I répéta Mlle de la 


Rigaudie en penchant son visage 
ridé sur le front glacé de Soli- 
gnac qu’elle tint serré sous ses 
lèvres 

Dans un angle du salon. Syl- 
vain Charabaraud. pâle, écoutait, 
la main passée sous son habit, 
comprimant sa poitrine et les 
peux gros de larmes étouffées 
— Et voilà qui est bien opéré, 
pois, dit Dupuytren. en posant 
la main sur l'émule de Castoret : 
ce 'que je n eusse Jamais nsé 
tenter, vous l’avez fait en arra- 
chant ia lame. Que) chirurgien ! 
En élargissant cette plaie, vous 
avez sauvé votre coloneL 

— Ah ! paobre ! Si je n'avais 
pas pu le sauver, dit Martial. 11 
y aurait eu là deux morts au 
Ueu d’un : lui et mol 1 
Alors, mois alors seulement, on 


colonel, et se pencha sur lui. di- 
sant à Martial : 


Cette Idée que l’hésitation pou- 
vait être fatale à Solignae, donna 
du courage au hussard qui. brus- 
quement alors pressant sur la 
garde, arracha le poignard, tandis 
qu’un flot de sang mêlé de sanie 
jaillissait de la plaie béante. 

Andréina, debout, les yeux sets, 
les lèvres cyanosées, tous les traits 
du visage horriblement contrac- 
tés. maie s’efforçant de demeurer 
intrépide et calme, semblable a 
une statue, contemplait, d'un 
œil déjà trouble, cette scène : le 
soldat agenouillé, dégrafant 
l’unifortne du colonel, et cher- 


sant à Martial : 

— Laissez-rooî » 

Castoret enroulait furieuse- 
ment, autour de son doigt, sa 
longue moustache Louise suivait 
du regard les mouvements de 
Dupuytren. dont le visage restait 
Impassible, et Andrélna, s’accro- 
chant maintenant, pour ne point 
tomber, aux rideaux de soie de 
la fenêtre, demeurait là, pétri- 
fiée, respirant le bouquet de ro- 
ses arraché de son corsage. 

Le silence terrible des cham- 
bres de mourants planait sur 
cette foule en vêtements de fête. 

On attendait l’arrêt de Du- 
puytren comme on attend la 
sentence d’un juge. 


Et pendant qu’on étendait Soll- 
gnac sur un Ht dressé en hâle 


et qu’on emportait dans un salon 
voisin Andrélna. déjà raidie, on 
vit une femme, étrangement 
vêtue, portant dans ses cheveux 
noirs des rubans rnuees piqués 
comme des papillons de nuit. — 
une femme qui était entrée, tête 
haute, dans l'hôtel, disant : 

« Je suis de la raraille * : on la 
vit s'approcher doucement du ca- 
davre de ce marquis d'Olona. 
dont tous s'éloignait avec horreur, 
et le contempler longuement 


se prit à songer qu*îi 7 avait, 
dans ce salon, deux hommes 


Agostino mort étale hideux Sa 
belle tète de Lucius Vèrus était 
contractée par un rictus féroce. 
La rage de la défaite avait im- 
primé son sceau sut cette face 
Infâme. La mort garde sa poesle 
pour les martyrs des saintes 
causes. 


dans ce salon, deux hommes 
étendus Dupuytren regarda le 
marquis, tout sanglant, mais la 
sentence fut rapide : 

— Celui-là n'existe plus, dit-il. 
H se tourna vers Andréina qui. 
le repoussant du geste, s’avança, 
chancelante, vers Louise- 
La petite- rifle du marquis de 
Navallles regarda avec une hau- 
teur et une cruauté inaccoutumées 
la sœur du marquis d'Olona. 


Et Thérèse, en le regardant, 
hochait la tète Et elle répétait : 

— C'est lui Thevenot l’a 
tué !_ Savez- vous pourquoi Thê- 
venot l’a tué?._ C'est qu’Agns- 
tino avait livré ses frères! 


Pilla, ses Idées errantes se re- 
portent au souvenir de Claude : 

- Maintenant Claude peut 
vivre heureux. Le larron d’hon- 
neur n’est plus là ! 




— Oü nous prie d'annoncer lé 
décès, survenu le 25 août 197S. de 
M. Israël MAKSZAK. 
directeur de recherches honoraire 
au C.N.8S. 

De la part de 

Mme Andrée M&rszak, son 'épouse. 

AL et Mme Maurice Baran-M&rezak 
et leurs enfants. 

. M. et Mme Michel Baran-M&razafc. 

Le docteur Abraham Estl a ctlh- 
bouts Eln-Hosbofet. IsraBI). 

M. et Mme Simon Stem et leurs 
enfants. 

4L Alan Siéra. 

Le docteur Norman Estln, 

Mlle Colette Estia. 

Mme Abraham Barros. 

Et toute sa famille et ses amis. 

Lee obsèques auront Ueu au cime- 
tière de Bagneax i porte principale), 
le leudl 28 août. A 16 h. 30. 

NI Heure al couronnes. 

La f ami! le «'excuse de oe pas 
recevoir. 


tajttrcieiiteiife 


— Mme Joseph Gardien. 

Le docteur et Mme Gardien. 

M. et Mme Jacques Gardien 
Et toute la famille, 
remercient bleu vivement toutes Ica 
personnes qui leur ont exprimé tour 
sympathie à l'occasion du décès da 
51. Joseph GARDIEN. 


— M. et Mme Jean Labour. 

AI. et Mme Jacques Labour, leurs 
enfanta et petits-enfants, 

M et Mme Guy Labour, leurs en- 
fants et petites -fl Des, 

M. et Mme Charles Milliard, leurs 
enfanta, petite -enfanta et arrière- 
petits-enfants, 

ont l 'immense douleur de faire part 
du décès accidentel de 

Jacques LABOUR, 
chevalier de Js Légion d'honneur, 
médaille militaire, 
croix de guerre, 
médaille de la résistance, 
survenu le 21 août à rfige de cin- 
quante-trois ans. 

Les obsèques auront lieu le mer- 
credi 27 août, à 10 h. 30. en l’église 
Sain t-Thomas-d' Aquin (7 f ). 

« r-hnm.l 


— M. Marc N a huilas, son époux. 

M. et Mme Albert N abîmas et leur 
fille. 

M et Mme Benjamin Sachs et 
leurs enrants (Sao-Paulai. 
ses enfanta et petits -enfants. 

Et toute la famille 
ont la profonde douleur de faire 
part du décès de leur bien -aimée 
Jeanne NARMIAS, 
née Satg. 

survenu le 25 août. 

Les obsèques auront Ueu le Jeudi 
28 août su cimetière de Bogneux- 
Partslen. reunion h 15 b. 30 à l’en- 
trée principale. 

Cet avis tient lieu de faire-part. 


— Mme Jean Rocaut. 

M. et Mme Christian Rocaut- 
Qulltot et leur rillc. 

M. et Mme Guy Rocaut et lettre 
enfants. 

Mme Aristide QuiJJet, 
très touchés par les marques de 
sympathie qui leur ont été apportées 
& l'occasion du décès de 

M- Jean ROCAUT, 
et dans l'im possibilité de répondra 
individuellement à toutes les condo- 
léances qui leur ont été adressées, 
prient toutes les personnes qui se 
sont associées & leur deuil d'accep- 
ter l'expression de leura sentiments 
de profonde gratitude. 

« Le Logis «. 

9584 Û VlUlere - Adam. 


Visâtes et conférences 


MERCREDI 27 AOUT 


— On nous prie d’annoncer le I 
décès du 

colonel Pierre PAV1E, 

Officier de la Légion d'honneur, 
croix de guerre. 

rappelé à Dieu, le 24 août, dans sa 
quatre -vin et- neuvième année. 

La ■'érémonle religieuse aura lieu 
le Jeudi 28 août, à 10 heures, en la 
chapelle de l'hôpital militaire Percy. 
à Clam&rt (921. 

Elle sera suivie de l’Inhumation 
au cimetière Sam te -Croix du Mans 
(72) 

De la part de 

M. Jacques Pavlc. ses enfants et 
petits-enfants. 

M. ei Aime René Oui nard, leura 
enfants et petlU-enrants. 

M et Mme Raymond Claustre, 
leurs enfants et petits-enfants. 

Des ramilles Parte, de Sainte- 
Pore t'.e. Seigneur de Bast. Collez. 
Blanchard. Collins. De s vaux Frère 
et Slnet. 

NI fleura ni couronnes. 

Cet arts tient lieu de faire-part. 


VISITES GUIDEES ET PROME- 
NADES. — Caisse nationale des 
monuments historiques. 15 h., façade 
portail gauche. Mme Bachelier : 
« Notre-Dame de Paris > ; 15 h„ 
métro Etienne- Marcel. Mme Pajot : 
« La Cour des miracles » ; 15 h. 
métro Louvre, Mme Thibaut : « Le 
Louvre sou? Louis XIV » ; 15 h., 
entrée de la chapelle, Mme Ver- 
meeracb : « Visite de la chapelle 
de la Sorbonne et do l’onlverslté s : 
15 heures. 62. rue Saint-Antoine. 
Mme Zujovlc : « Hôtel de Sully s ; 
1S h. 30. hall gauche du château. 
Mme Hulot c Le château de 
Maisons-Larmte » ; 17 b., entrée de 
l'Orangerie des Tuileries. Mme S a lut - 
Girons : exposition « Hommage a 
Corot s. 


— M. Jacques Werthelmer et ses 
enrants. 

ont la douleur de faire part du décès 
de leur mère et grand -mère 
Rime Pierre ÏFERTHEI3IER. 
née Germelne Revel. 
survenu le 18 août. 


Les obsèques ont été célébrées dons 
i plus stricte intimité 


! Noj abonnés, bénéficiant d’une ré- ; 
d action sur Us insertions d» « Carnet ; 
du Monde », sont priés de joindre d < 
leur envoi de texte une des iernièret < 
baudet pour justifier de cotte quotité. ! 


Réunion des musées nationaux. 
10 h. 30 et 15 h„ musée du Louvre : 
e Visite dos cbefs-d 'œuvre des collec- 
tions » (français et anglais). — 
15 h.. Denfert-Rochereau : a Les 
catacombes e. — 17 h., métro Saint- 
Germain -des-Prés : • Le village de 
Saint- Germain -de»-Préa. ses caves, 
ses Jardins » : 20 h. 30. place de 
l’Hôtel -de-VLUe : « Les hôtels illu- 
minés du Marais • (A travers Parlai. 
— 14 h. 20. 42, avenue des Gobe Uns : 
x La manufactura des Gobellns et 
trois ateliers au travail » (Mme Bar- 
bier) — 15 h_. 80. rue des Francs- 
Bourgeois : c Hôtels de Soublse et 
de Rohan » «Mme A. Ferrand). — 
13 lu. place de la Concorde, côté 
Tuileries r « Dn après-midi au 
domaine de Tbolry s. — 15 h., métro 
Saint-Paul : « Synagogues Inconnues 
autour de la rue des Rosiers *. — 
20 h., musée de l'Orangerie ; « Hom- 
mage à Corot » (Paris et son his- 
toire). — 18 h., musée de l'Oran- 
gerie : « Hommage à Corot » (Asso- 
ciation française des arts). 


Bltter Lemon 
de S CUWEPPES. 

Le SCHWEPPES étiquette bleue. 


NUMERO 42 


DE JULES 
CLAfiETIE 


de l'Académie 
française 



La pauvre folle avait alors sur 
les lèvres un souvenir de Joie 
terrible, le rire muet de ceux qui 
sourrrent. Sylvain Charabaraud. 
qui s’approcha d’elle pour l’ar- 
racher à ce cadavre, remarqua 
qu’elle portait enroulée autour de 
la taille la ceinture de soie 
blanche tachée de sang et tra- 
versée par l’épée de Va rus, qu’on 
avait trouvée sur la poitrine 
trouée de Claude Rivière. 


Louise et son mari étaient donc 
arrivés à Solignae par les jours 
d’biver, lorsque les grands châ- 
taigniers dépouillés dorment Im- 
mobiles. 

— N'avez- vous point trop peur 
de mon mâle et fier Limousin? 
demandait Solignae à Louise. 

Elle répondait : 

— Non ! Je l'aime ! 


E avait été bien convenu que 
Mlle de La Rigaudie, devenue 
Mme Chambaraud. quitterait 
Parts aussitôt et ne reverrait 
plus celui dont elle avait non 
seulement accepté, mais sollicite 
le nom. La blessure nouvelle de 
Sollçnnc la retint pourtant à 
Paris pendant un long mois 
Après quoi, le colonel étant guéri, 
comme l’avait affirmé Dupuy- 
tren. elle reprit le chemin de 
Solignae, emmenant Thérèse, 
toujours folle, et le petit Jack, 
bien rieu- et presque aveugle. 

Chambaraud restait à Pans 11 
vivait maintenant dans sa de- 
meure de la rue des Portes. plus 
satisfait, ayant un but en ce 
monde : aimer son fils et penser 
à lui 

— Les femmes ont du bon. 
Planlade. disait- Il parfois. Elles 
ae transforment lorsqu'elles de- 
viennent mères ! 

En Limousin. Mlle de La Ri- 
gaudie - on lui conservait tou- 
jours ce nom dans le pays, et 
elle avait hâte d’interrompre en 
disant : n Appelez-moi madame. 
s’il vous plaît. Je suis Mme Cham- 
baraud » — avait repris sa vie 
habituelle. Auprès d’elle. Thé- 
rèse, éternellement livrée à l'éga- 
rement. s'apaisait, oubliait, rêvait, 
mais Parfois souriait, dans ses 
rêves, à ce mort qu'elle croyait 
vivant. 

Parfois Sylvain Chambaraud. 
et aussi le marquis de Navaüles, 
recevaient du Limousin des Irults. 
des conserves, des produits du 
pays C’était Mlle de La Rigaudie 
qui n 'oubliait ni son mari ni 
l’aïeul de sa belle- Fl! le 


L’hiver même, au surplus, sem- 
blait déployer toute sa poésie 
pour fêter la nouvelle venue 

Ce temps rigide avait des 
caresses printanières. Le matin 
riait. Cette campagne limousine, 
ensevelie sous la neige, prenait 
un air de sommeil calme et non 
de mort. Sur le ciel bleu, d'un 
bleu verdâtre, s’allongeaient des 
nuages d’une teinte indécise, flo- 
conneux, blancs comme des 
touffes de cygne ou rosés comme 
Je plumage d'un flamant. Louise 
se sentait heureuse. 

— Voila mon pays, dit Solignae, 
et. Jusqu’au printemps, nous 
vivrons Ici heureux, seuls, oubliés, 
savourant notre joie loin du 
monde ! 

L'hiver est ia saison de ceux 
qui s’aiment. 

— Et Solignae et Louise s’ai- 
maient. 


Solignae et Louise étaient 
partis pour le Limousin, dès que 
le colonel avait été guéri. Malgré 
!a rude saison. Henri avait voulu 
revoir ce coin de terre où 11 était 
né. 


Quant à Martial Castoret. le 
frère de laf( de Solignae, on 

l’entendait souvent répéter a 

Catissou. devenue sa femme : 

— Catissou. ma mie. les pré- 
dictions sont des prédictions, U 
n’en faut pas rire. Mais à pré- 
sent. vogue la galère ! Le danger 
est passé, le ver est tué, la femme 
brune est morte, la balle esi au 
diable ! Je ne mourrai pas. al 1* 
colonel non plus. Les Autrichiens, 
les Prussiens, les Russes, les 
Anglais, les Italiens et lès Ita- 
liennes par-dessus le marche 
peuvent bien faire maintenan* 
tout ce qu’ils voudront NOUS 
nous en moquons. Catissou, ma 
mignonne. Le mauvais sort J* a 
plus de force, et puisque je w® 
mourir le même jour que le colo- 
nel. eh bien ! J’ai le temps de 
faire mes paquets. Catissou. 
Nous sommes trempés !... e 
mol. bous vivrons cent ans 1 


FIN 

Copyright le Monde. 





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LE MONDE — 27 août 1975 — Page 9 



DES SCIENCES 
ET DES TECHNIQUES 


Avant 
le congrès 
de Tlemcen 


Au mois de septembre prochain se tiendra, à 
Tlemcen (Algérie), le troisième congrès sërïâcole 
inter national. Ce sera la première lois qu'un tel 
congrès sera organisé sur le continent africain. 
L'élevage du ver a soie, qui fut largement 
répandu en Europe au siècle dernier, avait 
ensuite pratiquement disparu du monde occi- 
dental et n'était guère pratiqué qu'en Extrême- 
Orient. En 1929. la Chine et le Japon fournis- 
saient à eux deux 87 °,o de la production mon- 
diale de cocons. Seul pays européen à avoir 
conservé une production notable, l'Ualle. troi- 
sième producteur, venait loin derrière, avec un 
peu plus do 6 

En 1974. malgré une forte baisse, la Chine et 
le Japon sont encore les deux premiers produc- 


teurs de cocons. Mais les 102 000 tannes japonaises 
ot les quelque 130 000 tonnes chinoises ne sont 
ensemble que les deux tiers d'une production 
mondiale qui. ruinée par la seconde guerre mon- 
diale. a lentement crû depuis 1345. mais reste 
encore inférieure de moitié à cc qu'elle était en 
1923. Et, surtout, l'éventail des pays producteurs 
s'est notablement élargi. L’Inde. 1TJ.H.S.B.. ont 
vu leur production se développer quand elle 
baissait ailleurs; avec 5 000 tonnes annuelles de 
cocons, le Brésil n’est plus négligeable, alors que 
le veT à soie y était inconnu avant guerre. On a 
planté des mûriers au Liban, à Madagascar, en 
Algérie, et de nombreux pays en voie de déve- 
loppement s'intéressent à une production que la 
découverte des textiles artificiels semblait avoir 
condamnée. 


LA RENAISSANCE DU VER A SOIE 


S IL est une activité de carac- 
tère traditionnel, c'est bien 
l'élevage — ou. pour em- 
ployer le terme propre, i' éduca- 
tion — du ver à soie. Une an- 
cienne légende veut que l'impé- 
ratrice Si Ling Tchi ait laissé par 
inégard e tomber dans sa tasse de 
thé un cocon qu'on venait de lui 
apporter, et constaté qu'il en sor- 
tait un fil d’une finesse et d’une 
solidité remarquables (à diamètre 
égal, un fil de soie est aussi solide 
qu’un fil d’acier). Depuis cette 
époque reculée Jusqu'au début du 
siècle, la technique n'a guère 
changé. 

On déposait sur une claie un 
lit de feuilles de mûrier tunique 
aliment du ver) et on y plaçait 
les œufs. Au bout d'un certain 
temps l'éclosion se produisait, il 
en sortait une chenille minuscule 
— car malgré son nom le ver à 
soie est un insecte, la larve d'un 
gros papillon blanc et laid — qui 
commençait à dévorer les feuilles 
de mûrier. Il fallait réapprovi- 
sionner les claies en feuilles 
fraîches, à un rythme de plus en 
plus rapide pendant les quelques 
semaines de croissance du ver — 
il grossit quarante mille fols entre 
sa naissance et le début de la fa- 
brication du cocon. 


La nécessité 
d'une nombreuse 
main-d'œuvre 


Puis, quand le ver voulait 
« monter », on cueillait de la 
bruyère pour confectionner sur les 
claies de petites « cabanes » sur 
lesquelles le ver accroche son 
cocon. Quelques jours plus tard, 
on chauffait les cocons à 75” Cel- 
sius pour tuer la chrysalide : com- 
mençait alors le patient filage du 
cocon : U faut trouver sur chaque 
cocon l’extrémité du fil, en réunir 
sept h neuf pour avoir un fli de 
grosseur commerciale (en tenant 
compte de ce que le diamètre du 
fil n'est pas le même au début, 
au milieu et à la fin du cocon) 
et obtenir enfin cet écheveau de 
soie grège qui sera plus tard tissé 


par le soyeux de Lyon et d'ail- 
leurs. 

Quelques chiffres pour fixer les 
idées : 10 grammes d’œufs «soit 
huit mille cinq cents œufs) don- 
neront 30 kilogrammes de cocons, 
mais, une lois soustraits le poids 
des chrysalides et les pertes, 
5 kilogrammes de soie grège. Il 
aura fallu pour cela près de 
J tonne de feuilles de mûrier, 
données en majorité dans les 
derniers jours de la croissance du 
ver. Et. au prix du marché mon- 
dial. cette soie se vendra environ 
600 P. Comme les mûriers tradi- 
tionnels ne donnent de feuilles 
qu'au printemps, on ne pouvait 
faire qu'un élevage par an, en 
utilisant pendant deux mois une 
main-d'œuvre nombreuse. La 
sériciculture pouvait être au 
siècle demief une activité pour 
le Gard et l'Ardèche, qui dispo- 
saient d'une main-d'œuvre im- 
portante et inutilisée. Mais, même 
si la maladie n'avait pas décimé 
les vers à partir de 1853. l'exode 
rural aurait entra iné un déclin 
de la sériciculture. D'ailleurs, la 
maladie du ver à sole fut vaincue 
par Pasteur en 186E. mais l'année 
suivante Ferdinand de Lesseps 
ouvrait le canal de Suez et per- 
mettait aux soies japonaises d’ar- 
river à Lyon à un prix défiant 
toute concurrence. 

La sériciculture française ne 
s'en releva pas. Mais longtemps 
subsista une activité annexe : la 
préparation de la e graine », 
c'est-à-dire des œufs de ver à 
soie. 

Car la maladie qui décima tes 
élevages après ie53. la pebrine. est 
une maladie infectieuse et héré- 
ditaire : la femelle atteinte, si elle 
n'en est pas morte, la transmet 
aux œufs qu’elle pond. Et rien 
ne permet de distinguer un œuf 
malsain d'un autre. 

D'où la solution imaginée par 
Pasteur : au moment de la ponte, 
isoler chaque papillon femelle 
dans une petite cellule où l'on 
conservera les œufs et le cadavre 
— le papillon meurt dans les 
trois ou quatre jours qui suivent 
la ponte. Au cours de l'hiver sui- 
vant, examiner chaque papillon 
au microscope. S’il porte les stig- 


mates de la pébrine, détruire les 
œufs qu'il a pondus. 

Bien entendu, l’éleveur de ver à 
sole n’est pas équipé pour ce tra- 
vail. fi lui faut donc acheter de 
la « graine » à une entreprise spé- 
cialisée en qui il aura confiance. 
La solution ayant été trouvée par 
Pasteur, c'est naturellement en 
France que s'implantèrent les 
premiers « grainages ». Et, leur 
réputation étant bonne — un 
contrôle gouvernemental garan- 
tissait les a graines » françaises, — 
ils vécurent longtemps grâce à 
l'exportation vers des pays voisins 
comme l'Italie; mais U ne pou- 
vait s'agir que d’un sursis, et la 
quasi-disparition de la séricicul- 
ture en Europe entraîna celle de 
l'industrie du grainage. Et AJès 
(Gard), siège de la Commission 
sêricicole internationale, n’est plus 
que la capitale théorique du 
monde du ver à sole. 

Un monde qui. jusqu'après la 
seconde guerre mondiale, ressem- 
bla à une peau de chagrin. La 
sériciculture était partout en 
déclin. La raison était toujours la 
même. L'élevage du ver exige une 
main-d'œuvre très nombreuse, et 
on ne l’utilise que quelques jours 
par an. 


Du mûrier 
ou du salsifis ? 

La relance de la sériciculture 
dans la seconde moitié de ce siècle 
n'a été possible que parce qu’on 
s'est enfin affranchi de cette con- 
trainte. Deux voles étaient possi- 
bles et ont été explorées : trouver 
des vers qui veuillent bien manger 
autre chose que du mûrier ; ou 
trouver des mûriers dont les 
feuilles poussent de façon conti- 
nue. 

La première voie a obtenu des 
succès. On a proposé de nourrir 
ces vers avec des feuilles.- de sal- 
sifis, voire même avec une pré- 
paration artificielle. Et en Inde, 
actuellement, des vers se nourris- 
sent d'une sorte de chêne vert, 
très abondant â l'état sauvage. 

Mais c'est la seconde voie qui a 
renouvelé la sériciculture. Les 
Japonais ont créé une nouvelle 


r 


EN TOUTE LOGIQUE 


DANS L’ESPACE 


0 U*Y a-t-il de faux dans la 
démonsiraiion qui suit, 
prouvant l'existence d'une 
Infinité de perpendiculaires d'un 
point extérieur à un plan donné ? 

Soit P le point extérieur et A 
et B deux points quelconques 
dans le plan. Les sphères de 
diamètres PA et PB coupent le 
plan en deux cercles, dont les 
Intersections sont C et D. 

C étant sur des cercles de 
diamètres PA et PB (grands cer- 
cles des sphères) PC est ortho- 
gonal à CA et CB et donc au 
plan. D est de même sur des 
cercles de diamètres PA et PB 
et PD est orthogonal à DA et 
DB et donc au plan. A et B 
étant quelconques, C et D varient 
& l'infini et il y a une infinité 
de perpendiculaires. 

{Solution ci-dessous à l'envers.) 

I ZB d '(6061) K 't° A 
•sjsçtflen ‘euio O i^fcf 
■uB|d ne sajieinoipued 
-jad sed iuos eu ad nos - od nos 
la 'sauBife iuos gav l! OB 'SDV 



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PROBLEME N" 52 

Voici un autre exercice de 
vision des figures dans l'espace. 
Sauriez-vous construire huit té- 
traèdres. non nécessairement ré- 
guliers. ayant deux t deux une 
portion de face commune ? Cette 
portion commune ne doit jamais 
être réduite à une droite ou â 
un point ni être commune à plus 
de deux tétraèdres. 

{Solution dans le prochain 
. Monde des sciences et des 
techniques -.) 

SOLUTION DU PROBLEME 
N" 51 

Un point est placé entre deux 
miroirs pivotants. « est situé 
dans le plan bissecteur. Sui- 


vant l'angle des miroirs, combien 
ce point peut-ll voir d'images de 
lui-même ? 

Soit â l'angl a entra les miroirs. 
L’objet A a dans chaque miroir 
une image originale : Ai et A'i. 
Ces images donnent dans (es mi- 
roirs opposés les images Aa (de 
A’i) et A'» (de Ai), etc. 



Un miroir renvoie donc une 
suite d'images : 

Ai Aa Ai ... An 
situées dans des plans faisant 
avec le plan bissecteur les an- 
gles : 

a 2a 3a — na 
où na est le plus grand terme 
inférieur ou égal à 7t. 

Si na est exactement égal à 
jc. tes deux images A* et 

A'n se confondent, donnant au 

total 2n-1 images. 

7ÏÏ TC 

Si a est entre et — on 

+ln n 

obtient 2n images. 

PIERRE BERLOQUIN 


I 

J 


sorte de mûrier, le A'ofcuso («na- 
tional * en japonais), qui n'a que 
des avantages sur le mûrier tra- 
ditionnel : il donne plus de feuil- 
les à l'hectare, elles sont plus 
grandes, plus riches en protéines, 
l'arbre se développe plus vite. 
Et surtout, du printemps à l'au- 
tomne. il apparaît constamment 
de nouvelles pousses et de nou- 
velles feuilles ; on peut ainsi 
pratiquer un élevage en continu 
pendant plusieurs mois. Et les 
dernières feuilles d'automne, qui 
viennent trop tard pour la séri- 
ciculture. constituent un excellent 
aliment fourrager pour le bétail. 

Au lieu de former de gras 
arbres comme les espèces tradi- 
tionnelles. le mûrier Koleuso se 
cultive en « basse tige » comme 
les arbres fruitiers; cela facilite 
le ramassage des feuilles tout en 
augmentant là précocité de l'ar- 
bre. Vu d'assez loin pour qu'on 
ne puisse distinguer la forme des 
feuilles, un champ de- Eoktuo 
ressemble beaucoup à un champ 
de vignes. 

Importés en 1956, six plants 
japonais sont â l'origine de la 
sériciculture dons le bassin mé- 
diterranéen. Curieusement, c'est 
une variété de Xofruso jugée infé- 
rieure par les Japonais qui s'est 
révélée la meilleure au Maghreb 
et au Liban, dont le climat est 
plus sec que celui du Japon. 

Les progrès n’ont pas porté que 
sur le mûrier. Les Japonais ont 
sélectionné des vers poly hybrides 
(croisement de quatre races 
pures) qui sécrètent un fil de 
1.500 mètres de long, au lieu de 
700 mètres autrefois. Les Italiens 
ont découvert que les vers vou- 
laient bien « monter » sur «les 
sortes de hérissons de plastique 
qui ont sur la bruyère un double 
avantage : Us resservent plusieurs 
fols et l'on n'a pas à les cueillir 
d&ns la montagne. 

Des progrès ont aussi été faits 
dans la technique de l’élevage, ce 
qui a permis de réduire sa durée, 
d'alimenter plus de vers avec une 
même main-d'œuvre. La contribu- 
tion française est notable dans ce 
domaine. Toutes ces améliorations 
ont bouleversé l’ancienne sérici- 
culture et l’ont notablement rap- 
prochée des méthodes modernes 
de culture et d’élevage. Elles ont 
permis d'arrêter un déclin qui 
paraissait Irréversible et d'enre- 
gistrer depuis 1945 une lente mais 
régulière progression de la pro- 
duction mondiale de soie. 

Est-ce à dire que les Cé venues 
vont retrouver leur activité du 
siècle dernier, qu'on verra de 
nouveau les blancs cocons dans 
les fermes et dans les villages? 
C’est exclu. Par rapport à la 
belle époque. la montagne est 
toujours aussi belle, le ciel tou- 
jours aussi ensoleillé. Mais il y a 
une différence essentielle : les 
hommes sont partis. 

Une activité marginale 

Quelques courageux ont con- 
servé l'activité ancestrale, ou 
même ont quitté la ville pour 
créer, avec des capitaux modestes, 
de modernes élevages. Mais il est 
clair que leurs motivations sont 
autres qu'économiques. Près du 
Vigan (Gard), un centre d’adap- 
tation par le travail exploite plu- 
sieurs hectares de mûriers avec 
des procédés modernes. Pour les 
Jeunes handicapés pensionnaires 
du centre, on ne peut guère ima- 
giner une activité plus saine et 
plus formatrice que cet élevage 
de vers â soie qu’à certaine pé- 
riode on voit pratiquement gros- 
sir â l'œil nu tant leur vitesse 
de croissance est grande, et dont 
les différentes phases (éclosion, 
mues successives. « montée » des 
vers, . fabrication du cocon-.) 
manifestent de façon tangible 
l'utUlté du travail fourni 

Mais, pour l'économiste à l’œil 
froid, de telles considérations sont 
secondaires. S constate que la 
sériciculture reste fondamentale- 
ment affaire de main-d'œuvre et 
que son avenir est donc là où 
cette main-d’œuvre est abondante 
et bon marché. C'est le cas de 
plusieurs pays en vole de dévelop- 
pement. et il est symptomatique 
que le prochain congrès sêricicole 
ait lieu dans un de ces pays. 
Forte de son activité passée et des 
recherches auxquelles elle a don- 
né lieu. la France peut Jouer et 
joue déjà pour ces pays un rôle 
de conseil Mais elle ne sera plus 
jamais un producteur- notable de 
soie grège. 

MAURICE ARVONNY. 


— - Libres opinions 

Le plutonium aux enchères ? 

par BERNARD LAPONCHE (*) 

L E gouvernement vient d'autoriser la transformation de la Direc- 
tion des productions du Commissariat à l'énergie atomique 
en une filiale de droit privé. Ce sont donc toutes les activités 
du C.E.A dans le cycle du combustible qui risquent d’être > filia- 
lisées - : mines, enrichissement, fabrication du combustible, traite- 
ment des combustibles irradiés; stockage des déchets (huit mille 
travailleurs environ). Les travailleurs du C.E_A. et leurs organisations 
syndicales, en particulier la C.F.D.T.. sont apposés A cette transfor- 
mation. Il ne s'agit pas d'une réaction de conservatisme étroit : 
cette opposition est fondée sur les enjeux et les risques d’une 
telle évolution. 

L’industrie nucléaire est dangereuse, personne ne le nie. Mais 
elle a lusqu’ici profité d'un développement prudent du fait qu'elle 
dépendait d'organismes d'Etat qui pouvaient consacrer des moyens 
importants à la protection des travailleurs et de l'environnsmenL 
Les conditions seraient très différentes dans une phase de dévelop- 
pement industriel intense, surtout si les considérations prédominantes 
devenaient la rentabilité et la production. 

Le problème des risques se pose pour les travailleurs, (a popu- 
lation et l’environnement Leur évolution doit être étudiée en (onc- 
tion de l'ampleur des programmes, de leur rythme, des choix tech- 
niques effectués, de la structure industrielle mise en place. Jusqu'à 
maintenant, l’attention s'est surtout portée sur les centrales nucléaires, 
négligeant le secteur très Important du cycle du combustible. 

Les travailleurs de ce secteur ont des conditions de travail 
difficiles ; les risques se manifestent pour eux par l’irradiation 
(exposition aux rayonnements) et la contamination (absorption de 
radionucléides dans l'organisme) dues aux madères radioactives sur 
lesquelles ils travaillent en permanence : radon des mines d'uranium, 
poussières d'uranium et de plutonium, émanations de produits de 
fission. 

La situation est actuellement très mauvaise dan3 les usines 
privées de traitement du minerai et de préparation de l'uranium, où 
la seule préoccupation est l'accroissement de la production, sans 
souci des conditions de travail ou 'de la radioprotection. Au contraire, 
le C.ELA. a connu dans le pané une situation en général correcte : 
, mais celle-ci se dégrade rapidement Cette évolution est due pour 
une bonne part' aux diminutions d 'effectifs (- Incitations » au départ 
dans la production) : mais elle procède surtout d'un changement 
d’état d'esprit, lié à l'évolution des méthodes de gestion. A chaque 
niveau hiérarchique, on rogne sur les dépenses de sûreté, tandis 
que les services de radioprotection voient leurs effectifs décroître 
et leur responsabilité diminuer. Le filialisation a été préparée de 
longue date... 

A l'usine de retraitement de La Hague, (a situation est déjà 
critique, avant même que ne démarre (1) l'unité Haute Activité Oxyde 
(H.A.O.) pour traiter les combustibles de la filiale à eau ordinaire 
construite sous licence américaine. Au chantier du Tricastln (Eurodif), 
fa précipitation a déjà causé la mort de cinq travailleurs tandis 
que fa nouvelle direction refuse la discussion d’un contrat de travail 
sur la base de la convention de travail du C.E.A. 

Car 13 filialisation est aussi un moyen de dégrader les contrats 
de travail, comme le prouvent les exemples de la C.I.S.I. (Compagnie 
internationale de service Informatique) et de Technîcatome, filiales 
du C.EA déjà créées. Elle s'accompagne de l'utilisation croissante 
de personnels d'entreprises extérieures, souvent pas du tout formés, 
mais dont on peut se débarrasser facilement s'ils ont été trop irradiés. 

Il ne faut d'ailleurs pas oublier que les industries du cycle du 
combustible sont les principales pourvoyeuses de rejets radioactifs 
dans l'environnement et que le cycle aboutit aux déchets radioactifs 
qui sont stockés (les produits de fission doivent être surveillés et 
refroidis pendant des années). Il n'existe actuellement pas de solu- 
tion satisfaisante pour le stokage ou la transformation des produits 
radioactifs à vie très longue, et cela lait peser une lourde hypothèque 
sur l'utilisation de l’énergie nucléaire (9). Au moins faudrait-rl -prendre 
le maximum de garanties et confier ces stockages à un service 
public dont on peut espérer qu'il ne mettra pas un beau, jour la 
clef sous la porte sous prétexta que l'affaire n'est plus rentable^ 
Enfin, comme pour les réacteurs nucléaires, l’importance* du 
danger potentiel exige que tout ce qui relève du transport et du 
traitement des combustibles irradiés et de l’utilisation du plutonium 
soit exploité par un service public (les exemples américains a contra- 
rio sont éloquents). 

L’antre ' voie 

• 

L'importance financière du marché du cycle du combustible 
est considérable, et le capitalisme compte bien que ce sera le 
secteur où devra être réalisé le maximum de profita. Au niveau 
mondial, les groupes pétroliers se mettent sur les rangs, tandis 
qu'en France un groupe comme P.U.K. (Peehlney-Ugins-Kuhlmann) 
se pose en concurrent, sinon en successeur, du C.E.A. Face à une 
telle situation, deux attitudes sont possibles. 

• La première, odoptèe par le gouvernement et la direction 
du C.E.A, consiste à entrer dans le jeu capitaliste et à créer, avec 
(es moyens mis au point pendant vingt' ans par 1e secteur public, 
uns société privée à capitaux d’Etat, qui devrait trouver sa place 
dans l'échiquier des multinationales, offrant la possibilité — au 
groupe privé le plus fort — de la grignoter ou de l'absorber â 
terme, il n'y a pas d’autres justifications à cette manœuvre, car le 
client principal restant l'ELD-F., il n'y s aucun intérêt technique, 
industriel, ni même commercial, à la filialisation. 

• L'autre solution est de rentorcer la maîtrise de la collectivité 
i nationale sur l'ensemble du cycle du combustible nucléaire. Puis- 
qu'on nous assène avec tant de conviction l'argument de l’indépen- 
dance nationale â propos du nucléaire, pourquoi ne pas en tirer 
iss conséquences et nationaliser l'ensemble de ces activités ? L'indus- 
trie de l'uranium possède suffisamment de caractères spécifiques pour 
constituer un tout homogène qui peut et doit être regroupé. 

La nationalisation n'est pas une mesure suffisante en elle-même, 
elle doit être accompagnée d'uns révision radicale des méthodes 
de prise de décision et d'organisation du travail. Mais taire l'inverse, 
c'est aller résolument dans le sens de la rentabilité, du profit et 
de la concurrence, au mépris de toutes les autres considérations : 
sécurité, conditions' de travail. Indépendance, autonomie et déci- 
sions, etc. Ce choix politique est encore moins admissible que 
partout ailleurs lorsqu'il S'agit de traiter ou de revendre de l'uranium 
et du plutonium et de stocker des déchets radioactifs. 

La C.F.D.T. s'est déjà exprimée sur le programme Électronucléaire 
actuel du gouvernement : elle le juge démesuré. Inutile, dange- 
reux (3). L'aggravation des conditions de travail et la soumission 
aux 'objectifs du capitalisme sont d'un poids Important dans ce 
jugement. Quelles issues à la filialisation 7 L'intérêt de quelques 
grands groupes Industriels ou le renforcement de Ta soumission de 
l'Etat au système capitaliste. Le développement de l'énergie nucléaire 
est Inacceptable pour les travailleurs et la population s'il sa pour- 
suit dans cette voie. 


•fç Secrétaire général adjoint do Syndicat national C J D.T. 
des personnels de l'énergie atomique. 

(1) « Le Monde ». 27 et 28 avril 1075. 

(3) « Nucléaire, énergie : nos oondltiona », btoesure C-FJJ.T. 
(31 « L’éleetronuclé&lre en France : sécurité nucléaire. Impact 
sur l’environnement, conditions de travail ». broenure au syndicat 
OFJXT. ds l'énergie atomique. 


Poge 10 — LE MONDE — 27 août 1975 • • - 

LE MONDE DES SCIENCES ET DES TECHNIQUES 


Le pouvoir cancérigène des teintures pour cheveux 

UNE LEÏTRE DE IA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE L’INDUSTRIE 
DES PRODUITS DE PARFUMERIE, DE BEAUTÉ ET DE TOILETTE 


Nous avons reçu la lettre sui- 
vante : 

Dans ta dernière édition du 
Monde, datée des 21 et 22 août 
1975. est paru, sous la signature 
de votre collaborateur M. Jean- 
Louis La val lard, un article inti- 
tulé : « Les teintures pour cheveux 
mises en accusation par des cher- 
cheurs américains et britan- 
niques. » 

Cet article nous parait de nature 
à inquiéter les très nombreuses 
personnes oui utilisent couram- 
ment les teintures capillaires des 
marques de nos adhérents. En 
effet 11 ne fait pas état du résul- 
tat de nombreux travaux et 
recherches effectués par des orga- 
nismes de renommée mondiale 
depuis plusieurs années concer- 
nant la sécurité d'emploi des tein- 
tures capillaires, car ces travaux 
et enquêtes n’ont pas toujours fait 
l'objet de publication. 

C’est pourquoi nous jugeons 
utile de vous faire connaître cer- 
tains de ces travaux, suivant une 
documentation fournie par la 
direction scientifique de L’Oréal. 

1) Nui ne songe à contester le 
sérieux et l'intérêt des travaux 
du docteur Bruce N. Ames. Mais 
il faut bien savoir que les tests 
de mutagénèse auxquels U a pro- 
cédé portent sur une bactérie tout 
à fait particulière, traitée de 
manière & être rendue hyper- 
sensible. n nous parait alors 
hasardeux d’extrapoler les effets 
mutagènes ainsi observés à des 
effets mutagènes, voire cancéri- 
gènes. sur l’homme. 

Des exemples très frappants 
viennent à l'appui de cette façon 
de voir : sur le Salmonella tirpfii- 
murtum Ha bactérie en question), 
des effets mutagènes très nets 
ont été observés avec la caféine, 
le fer, le manganèse, autant de 
substances dont on sait très bien 
qu'elles n'ont pas d'effets cancé- 
rigènes sur l’homme : 

2) La méthode du docteur Ames. 
Intéressante parce que rapide, est 
en fait un premier test, qui doit 
en appeler de nombreux autres. 


réalisés sur des organismes plus 
complexes et sur des animaux de 
laboratoire : 

3) Or, de telles expérimenta- 
tions ont été réalisées bien avant 
la publication du docteur Ames. 
D'autres sont toujours en cours. 

a i Des études approfondies, 
patronnées par l'industrie des 
teintures capillaires, ont été. dans 
les années 60. réalisées par le 
Battelle tnstitute de Francfort. 

Ces travaux sur le rat avaient 
pour but de déterminer la toxicité 
percutanée à long terme et les 
risques d'action cancérigène de 
teintures capillaires contenant la 
paratoluylèned lamine, le résor- 
cinol. le j.4-diaminoanlsola 

Ces su Ds tan ces. qui réagissent 
positivement au test du docteur 
Ames (sauf le rèsorcinol), n'ont 
révélé aucune activité nocive sur 
le rat (publication Klnkel et Holz- 
mann-Food and Cosmetics Toxl- 
cology. voL n, p. 641-640. 1973) : 

bi Aux O.S.A.. la Food & Drug 
Administration, avec le colorant 
4-nitro-orthophénylènediamlne, a 
d'abord confirmé les résultats du 
docteur Ames sur la même espèce 
de Salmonella. Avec le même colo- 
rant. elle a étendu son expérimen- 
tation à des organismes un peu 
plus complexes «drosophiles, levu- 
res). Aucun effet mutagène n’a 
été observé. 

D'autres essais sont en cours sur 
tissu cellulaire de souris. 

o Le National Cancer Insti- 
tute a terminé un test de deux 
ans. par ingestion de 2-nifcro- 
para phénylenediamlne et de 
m-phénylènediamine sur des rats 
et des souris. Nous croyons savoir 
que ces tests, noa encore publiés, 
n’ont mis en évidence aucun effet 
cancérigène de ces substances : 

d> Des travaux sur la toxicité 
chronique, suite aux applications 
locales de teintures capillaires 
d'oxydation (Burnett. Lan mao, 
Giovacchinl. Wolcoit. Scaia et 
Kepllnger, Food and Cosmetics 
Toxicology). n'ont pas montré 
d'activités dues aux traitements 
avec cinq composants des teintu- 


LE TEST DE. AMES 


L E te st du professeur A mes 
sur les bactéries fonc- 
tionne très simplement : 
le chercheur b sélectionné des 
souches de salmonelle typhimu- 
rlum qui possédant les propriétés 
suivantes : 

— Une première mutation 
empêche ces bactéries de syn- 
thétiser un acide aminé, i'hlsti- 
dine; 

— Une deuxième mutation a 
rendu inopérant (a système de 
réparation de f'AO.N. ; 

— Une troisième mutation a 
supprimé la coque de la bac- 
térie, de telle manière que les 
substances à tester traversent 
facilement la paroi. 

Ces deux dernières mutations 
les rendent particulièrement sen- 
sibles â faction des substances 
mutagènes. 

Faisons croître une telle souche 
en l'absence de produit muta- 
gène, mais dans un milieu qui 
contient de fhistidine. Les bac- 
téries se reproduisent, croissent 
normalement et tonnent des 
colonies. Par contre, dans un 
milieu ne contenant pas d’his- 
tidme, elles ne pourront pas 
croître, car elles ont besoin de 
cet acide aminé et ne savent 
plus le synthétiser. Ajoutons 
maintenant un produit mutagène. 
Les bactéries seront toujours 
empêchées de croître par l'ab- 
sence d'hislidlne. Mais elles mu- 
teront. Le plus souvent sans 
conséquences appréciables. Il 
peut toutefois arriver que par 
hasard la mutation touche le 
gène qui permet de synthétiser 


l'histîdlne. et que ce gène, qui 
n' était pas fonctionnel, le rede- 
vienne. Les rares bactéries qui 
auront muté sur le gène de This- 
tldine pourront donc croître en 
l'absence d'hlstidine. 

D'où l'expérience. On place 
ces bactéries sélectionnées dans 
un milieu ne contenant pas d'his- 
tïdine. 11 n'y a pas de colonies 
car les bactéries ne peuvent pas 
y croître. On ajoute un produit 
supposé mutagène. S'il l'est, il 
va restaurer la capacité de syn- 
thétiser l'hfstidine chez quelques 
bactéries qui vont former des 
colonies visibles é l'œil nu. Le 
produit est repéré. 

La méthode comporte un cer- 
tain nombre d'autres perfection- 
nements. Il existe, par exemple, 
plusieurs souches. Blés se dis- 
tinguent par le type de mutation 
qui affecte le gène de rhiBtidine. 
Certaines correspondent au rem- 
placement d'une base par une 
autre, d'autres par la suppres- 
sion ou l'addition d'une base. 
On peut donc tester le type de 
pouvoir mutagène du produit à 
tester par le fait qu'il remplace 
une base par une autre ou 
qu'il rajoute ou supprime une 
base. 

De nombreux produits ne sont 
pas mutagènes en eux-mêmes, 
mais les produits de leur décom- 
position biologique peuvent l être. 
On place donc dans la boite de 
Pétri, en même temps que le 
produit à tester des mlcrosomes 
de foie susceptibles de le dé- 
grader en donnant des produits 
mutagènes. Et l'on leste en- 
semble le produit Initial et le 
résultat de sa dégradation. 


y 



Nous sommes l'un des tout premiers 
LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES et la HAUTE 
TECHNICITE de nos produits nous amène à rechercher un 


de grande valeur désireux de devenir 

chef de produit: 

• Une imagination féconde 
a Le goût de la rédaction 

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sont (es meilleurs garants de la réussite dans ce poste, 
Envoyer C.V. et lettre manuscrits sous référence 1.396 à 
EMGEY CONSEIL 13. bd jean Mermoz 92200 NEU1LLY 



res capillaires couramment utili- 
sées : p-phénylènediamlne, résor- 
clnol, 2. 5-dIaminotofuène, 2. 4- 
dlarataoanlsole et m-pbénylêne- 
diamlne ; 

e' Des études tératologiques, 
soit par applications locales 
(effectuées sur des rats à l'Inter- 
national Research Development 
Corporation Laboratories du Mi- 
chigan », soit par ingestion «avec 
des ni tro-phenylêned lamines et 
des nltroamlnophènols). n'ont pas 
montré d'effets sur la fonction de 
reproduction (aucune anomalie 
de naissance' : 

f> L'application itérative pen- 
dant deux ans sur des souris de 
p-phénylènedlaœine et deü-oitro- 
4-amlnophénoL effectuée à la 
demande du National Cancer 
Lnstliute tU.S.A.', n'a révélé 
aucun effet cancérigène : 

g) D'autres travaux sont en 
cours et dont les résultats ne 
sont pas connus : 

— En Angleterre, la Faculté de 
médecine de l'université de Bir- 
mingham étudie les effets can- 
cérigènes éventuels de certaines 
teintures, après utilisation prolon- 
gée. Les tests semblent négatifs . 

— En Allemagne, l'industrie 
des colorants capillaires euro- 
péenne a chargé l'Institut Sei- 
bersdorf de faire des recherches 
sur la résorption de la p-toluy- 
lènediamlne. Ces travaux sont 
exécutés avec du matériel radio- 
actif sur des souris et des chiens : 

— Aux U.S.A.. la Cosmettc 
Toiletry and Fragrance Associa- 
tion fait réaliser actuellement une 
série d'études sur plusieurs géné- 
rations d'animaux : 

4) Après le domaine de l'expé- 
rimentation biologique sur rani- 
mai, abordons le domaine de l'épi - 
dêmlologle. Une étude de type 
épidémiologique concernant la 
relation entre l’milisation des 
teintures et son Incidence sur 
l'apparition du cancer a été 
effectuée aux UJS.a 

Les sources, pour la mortalité 
par cancer, proviennent du Natio- 
nal Center lor Health Statistics. 
US. Public Health Service. De- 
partmènt of Health. Education 
and Welfare. Cette étude couvre 
la période 1955-1972 et elle inclut 
les indications par Age et par 
sexe. Ces renseignements ne por- 
tent que sur quinze années Tou- 
tefois, cette analyse rétrospec- 
tive a été examinée par le docteur 
Ian Higgins. professeur d'épidé- 
miologie à l’Ecole de santé publi- 
que. université du Michigan. Il 
considère que cette étude épidé- 
miologique n’apporte aucune 
preuve de relation entre cancer 
et application de teinture capil- 
laire. 

En conclusion, ne faire état que 
d'une expérimentation partielle, 
totalement éloignée des conditions 
d'application sur l'homme, risque 
de conduire i une dramatisation 
injustifiée. La prise en compte 
objective de toutes les expérimen- 
tations réalisées dans le passé, ou 
en cours de réalisation. De permet 
pas actuellement d'affirmer que 
les teintures capillaires présen- 
tent un danger de cancérisation 
sur l'humain. Etant donnés le 
sérieux de vos publications et 
votre souci d'objectivité, nous 
-vous demandons, monsieur le 
directeur, de bien vouloir porter 
nos observations à la connais- 
sance de vos lecteurs 

Le président. 

J.-J. VipnaulL 

(Les teinture* pour cher en* ne 
sont certainement pas des produits 
cancérigènes a puissants a. Sinon, 
elles provoqueraient systématique- 
ment des cancers et elle* auraient 
été rapidement prohibées. La ques- 
tion qui se pose est donc de savoir 
si elles sont ou non des produits 
cancérigènes o légers ». Leurs effets 
ëreurnela. qal ne peuvent être que 
faible*. non» donc dirricile* A 
déceler. 

Le rom ni unique de la Fédération 
française de ('Industrie des produits 
de pnrfnmerie. de beanfè et de 
toilette n'est pus totalement satis- 
faisant dans la mesure nü, en toute 
Ionique, le fait qn'nn type d'expé- 
rience ne montre pas d'effet eancè- 
rlqine on mutagène n'imptiqne pas 
que d'autres expérience? Ida ns 
d'antres conditions) ne tes met- 
traient pas en évidence. Mal*, sur- 
tout, les expérience* citée* comme 
preuve d'innocuité ' par le srndieat 
professionnel sont loto d'érre inatra- 
q (tables. 

Oeua expérience» seulement sont 
accompagnées de la référence de leur 
publication : celle de Kinftel et 
noizmann et celle de Burnett et 
antres. Elle* sont contestées par le 
professeur Ames dons sa commuai- 
cation â l'Académie des science» 
américaine (1). 

La prudence scientifique exige 
donc de continuer, ponr le moment, 
â considérer le* substances en 
question comme a potentiel lement 
canccrïcènes o. ponr reprendre les 
termes du eonununlqnê de l'Institut 
Pasteur annonçant la commercia- 
lisation du unlatttL ml* bd point 
par le proressenr américain Bruce 
Ames te le Monde « (taré St -25 août 
1K5). - J.-L. L.1 


ACTUALITÉ MÉDICALE 


Plus de mille médecins au Congrès international de Paris 

La chirurgie plastique en plein essor 


Plus de mille médecins venus de cinquante 
pays sont reunis au Palais des congrès de la 
porte Maillot à Paris, jusqu'au 30 août, pour le 
sixième congrès de la Confédération internatio- 
nale de chirurgie plastique el recon&tructive. sous 
la présidence du professeur DufourtnenleL 

Inauguré lundi 25 août par Mme Simone VeiL 
ministre de la sanie, le congrès a débuté paf la 
retransmission télévisée, depuis l'hôpital F oc h de 
Suresnes, d'une opération sur une malformation 
congénitale du visage, nécessitant une véritable 
reconstruction de la face et du crâne. 

Durant une semaine, les chirurgiens du 
monde entier — plasticiens, mais aussi genera- 
listes, OJLL-. stomatologues, ophtalmologistes, or- 


thopédistes. neurochirurgiens, etc-, — vont con- 
fronter dans cette vaste réunion pluridisciplinaire 
leurs recherches, leurs résultats et leurs 
problèmes. 

Les progrès de la chirurgie de restauration, 
dont le caractère esthétique est indissociable du 
but fonctionnel, sont â l'heure actuelle considé- 
rables el les perspectives qu’ils ouvrent tous les 
jours permettent de dire qu’une nouvelle ère est 
es train de naître. « Nous sommes, se plaît à 
déclarer le professeur DufounneL â un tour- 
nant comparable à ca qu'a été celui qui a auto- 
risé l’essor de la chirurgie thoracique lors da 
l’apparition de l'anesthèsiB en cdrcuil fermé ou 
de la chirurgie cardiaque lors de la naissance 
d e la chirurgie à cœur ouvert. » 


C HIRURGIE des téguments et 
des formes, la chirurgie plas- 
tique. reconstracüve. esthé- 
tique. est. pour reprendre l'expres- 
sion humorisf'que du Britannique 
Sir Harold Gillies. « la plus 
générale de toutes les chirurgies 
puisque c’est celle de la peau et 
de tout ce qu'il y a dedans ». 
De fait, son champ d'investiga- 
tions et d'applications est très 
vaste. Malgré les disparités consi- 
dérables qui peuvent exister selon 
qu'elle s'adresse â la race, aux 
membres, aux glandes mam- 
maires. le dénominateur commun 
demeure la peau et les tissus sous- 
jacents. 

La chirurgie plastique ne s'op- 
pose pas, comme on le croit trop 
souvent, à la chirurgie esthétique; 
cette dernière représente l'une 
des motivations de la chirurgie 
plastique, l'autre étant la fonc- 
tion. « On modifiera la forme d’un 
nez. dit le professeur Dufour- 
menteL soif pour le rendre plus 
plaisant à la vue. soit pour réta- 
blir sa perméabilité à l'air et. 
bien souvent, dans les deux buts 
à la fois ; on diminuera le volume 
de mamelles hypertrophiques, à 
la fois pour rendre une forme 
agréable à la poitrine et vour 
diminuer la surcharge pondérale 
qui provoque des troubles de la 
statique vertébrale. » 

Cette spécialité. aussi peu spé- 
cialisée qu'il est possible, date 
des temps les plus reculés, mais 
elle a vu réellement son essor 
à la fin du siècle dernier, oit 
l'école française s'illustra bril- 
lamment, avant un déclin très 
net â la veille de la seconde 
guerre mondiale. Aujourd'hui 
la chirurgie plastique fançaise a 
retrouvé sa place à la hauteur 
des meilleures réalisations étran- 
gères. et même à la pointe du 
progrès, attirant de nouveau des 
chirurgiens du monde entier qui 
viennent parfois dans notre pays 
pour se perfectionner ! 

« Ce sixième congrès, déclare 
Je docteur Mouly, qui en est le 
secrétaire génèraL sera celui de 
la maturité d'une spécialité qui 
sera sans nul doute, avec la chi- 
rurgie orthopédique et traumato- 
logie ue. la grande spécialité chi- 
rurgicale de la fin de ce siècle. » 
De fait, les perspectives d'avenir 
sont considérables et liées à trois 
progrès essentiels ; la micro- 
chirurgie vasculaire, les implants 
et les grandes ostéotomies cranio- 
faciales. 

La chirurgie sous microscope 
permet, en effet, depuis peu de 
raccorder (d'anastomoser) des 
vaisseaux de taille infime, auto- 


rise des réparations extrêmement 
fines, et laisse entrevoir la réali- 
sation du vieux rêve des plasti- 
ciens. <* s'affranchir du pédicule 
îles lambeaux ». En effet, jusqu'à 
maintenant, pour remplacer une 
perte de substance cutanée, on 
n'avait le choix qu'entre une 
greffe qui. pour survivre, doit être 
relativement mince, et un lam- 
beau qui peut lui. être bien 
étoffé mais doit rester nourri par 
un pédicule vasculaire. Dans de 
nombreux cas, le lambeau peut 
être pris dans le voisinage mais, 
dans d’autres, il n'y en a pas de 
convenable â proximité ou bien 
l'on craint de faire des cicatrices 
supplémentaires. Dans ces cas. 
l'idéal serait de prendre un seg- 
ment de la paroi abdominale 
nourri par une artère et de trans- 
férer- ce segment de peau et 
graisse à l’endroit voulu en réunis- 
sant les vaisseaux nourriciers â 
des vaisseaux situés au voisinage 
de la perte de substance. Depuis 
cinq à sept ans. des expériences 
extrêmement encourageantes, no- 
tamment en Grande-Bretagne, 
aux Etats-Unis, en Australie, au 
Japon, laissent entrevoir d'énor- 
mes possibilités, bien que cette 
voie d'avenir exige des recherches 
concentrées et un matériel 
onéreux. 

D'autre part, la chirurgie sous 
microscope a permis des récupé- 
rations spectaculaires de fonction- 
nement des mains ou des doigts 
et. par la soudure fine des vais- 
seaux qu’elle autorise, dans cer- 
tains cas. i’autogreffe des doigts 
sectionnés. 

Pour ce qui concerne les im- 
plants. les progrès n'ont pas été 
moins spectaculaires. Le temps de 
la paraffine et des silicones 
liquides, avec leurs effets secon- 
daires évolutifs, et leurs intolé- 
rances. est révolu, et le discrédit 
que ces techniques mal utilisées 
ont pu Jeter sur les Implants a 
disparu. Les plasticiens disposent, 
depuis une vingtaine d'années, de 
silicones de qualité médicale, en 
blocs. Feuilles, mousses, gels, qui 
sont remarquablement bien tolérés 
et employés de façon courant?. 
L'usage le plus fréquent est repré- 
senté par les prothèses mam- 
maires dans le but de compenser 
une hypothrophle. Mais on les 
utilise aussi pour réparer un plan- 
rher orbitaire, créer une saillie 
mentonnière, simuler un testicule 
absent. 

Enfin, un nouveau champ d'ap- 
plication se dessine avec les 
prothèses articulaires de la main 
pour remplacer les articulations 
interphal angiomes ou métacar- 
pophalanglennes enraidîes par la 


maladie rhumatismale. Ces pro- 
thèses. réalisées dans un bloc de 
silicone flexible se terminant par 
deux extrémités coniques, sont 
introduites dans les canaux mé- 
dullaires après que l'articulation 
eut été supprimée. Et les chirur- 
giens n'excluent pas de voir un 
jour prochain mettre au point 
des stimulateurs nerveux implan- 
tés qui permettront de suppléer 
â une paralysie musculaire, par 
exemple â une paralysie faciale 
ou à une incontinence sphincté- 
rienne, voire des substances 
contractiles synchronisées aux 
muscles sains- 

Le remodelage des os 

Enfin, la chirurgie cranio- 
faciale a fait d'énormes progrès 
permettant de s'attaquer aux dif- 
formités du squelette facial pour 
remettre en place les divers élé- 
ments. D est possible de section- 
ner et de mobiliser les structures 
osseuses, puis de les immobiliser 
à nouveau dans la position choisie 
à l'aide d 'ostéosynthèse et de 
greffons osseux autogènes, puis 
de laisser le périoste et les parties 
molles reprendre leur place, assu- 
rant du même coup la vasculari- 
sation osseuse. 

Ces interventions, qui ont paru 
démesurées et dangereuses, sont 
en réalité difficiles, complexes et 
longues, mais il faut savoir 
qu’elles excellent & corriger des 
malformations congénitales ou 
des séquelles d'accidents ou d'exé- 
rèse de tumeurs qui font de 
véritables monstres, des « parias 
de la société » (avec une intelli- 
gence normale 1. Ces interventions 
peuvent véritablement * trans- 
former la vie » de ces per- 
sonnes. tandis que leur pratique 
en diminue régulièrement la 
complexité et les risques encou- 
rus et que les résultats s'amé- 
liorent. 

Bien d'autres domaines sont 
ouverts encore à la recherche et 
aux espoirs, mais il faut avoir 
présent â l'esprit que les progrès 
ne dépendent plus de l'adresse ou 
de L'Imagination d'un seul : il 
faut des possibilités de recherche, 
des laboratoires, un travail 
d'équipe, une bonne formation et 
des possibilités d'enseignement, 
des locaux hospitaliers : or ces 
moyens, dans notre pays, sont 
nettement insuffisants et font 
redouter aux plasticiens français 
une nouvelle ère de stagnation ou 
d'éclipse s'il n'y est pas rapide- 
ment remédié, au moment ou les 
possibilités sont immenses. 

MARTINE ALLAIN-REGNAULT. 


DANS UN HOPITAL PARISIEN 

Un adolescent reçoit un rein prélevé à Los Angeles 


Dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 aoül. 
un adolescent de quatorze ans a subi, dans un 
hôpital de la région parisienne, une greffe rénale. 
Opération courante el qui ne mériterait pas qu'on 
s'y attarde, si l'organe que le patient a reçu, pré- 
levé sur un enfant de quatorze mois, n'èlail 


arrivé aux chirurgiens par l'intermédiaire du bu- 
reau parisien de l'association France-Transplant 
(chargée, en France, de la collecte et da la répar- 
tition des reins disponibles pour la greffe), en 
provenance de_. Las Angeles. 


Une collecte insuffisante 


1 1 1 Proctcdtng ai the National 
Açadcmy of Science, U-SJL, vol. 72, 


P RES de sept mille personnes 
vivent aujourd'hui dans le 
monde arec un rein greffé, 
et pratiquement, en France, cha- 
que Jour, un nouveau malade 
subit une greffe rénale. Pendant 
ce temps, environ quatre mille 
Français survivent grâce à une 
ou plusieurs séances hebdoma- 
daires de dialyse rénale, le plus 
souvent â l'hôpital et. déjà, dans 
de onmbreux cas. à domicile. Ce 
qui était autrefois une atteinte 
presque toujours mortelle, l'insuf- 
fisance rénale, est aujourd'hui 
vaincu par ces deux armes : 
l'une, transitoire et astreignante, 
le rein artificiel, l'autre, plus 
radicale, souvent mieux supportée 
par le malade et. tout compte 
fait, moins coûteuse pour la col- 
lectivite : la greffe du rein. 

L'opération réussie la semaine 
demlcre â partir d'un rein prélevé 
sur un enfant de quatorze mois, 
sur la côte ouest des Etats-Unis, 
si elle est donc loin d'être 
une u première » chirurgicale, a 
du moins le mérite de mettre deux 
faite en valeur. 

Le premier est l'efficacité crois- 
sante que prennent désormais In 
solidarité internationale, et. sur- 
tout les techniques nouvelles de 
conservation d'organes, n y a un 
peu plus de trois ans, un greffon 
avait déjà voyagé de la sorte, 

entre San -Francisco et Amster- 
dam cette fols-là. Placé dans un 
équipement spécial. U avait requis 
la présence constante, durant tout 
le voyage, d’un médecin et d’un 
technicien. 

La semaine dernière, aucun 
accompagnateur n'a été néces- 


saire pour surveiller l'état du gref- 
fon. Enfermé dans un conteneur 
Isotherme, baignant dans une 
solution électrolytique spéciale, il 
était, maintenu à 0 -C par de la 
simple glace, et a ainsi subi plu- 
sieurs transbordements, sous la 
responsabilité des compagnies 
aériennes, avant de parvenir en 
France, et. vingt-sept heures après 
son prélèvement, de venir rempla- 
cer un organe défaillant. La 
preuve a été ainsi apportée qu’un 
équipement des plus simples et 
peu coûteux suffisait â assurer 
la survie, dans un délai raison- 
nable. d'un organe prélevé. 

Le second fait mérite qu'on 
s'y attache davantage : pour- 
quoi un tel voyage ? La réponse 
est très .simple : manquant de 
reins en raison, principalement, 
d'une * collecte a insuffi- 
sante. l’Association France- 
Transplant en est réduite, pour 
abréger l'attente des quelque 
quinze cents malades qu'elle a 
sur fiches, à -i prendre tout ce 
qui s'offre ». et les organismes 
chargés de la collecte des greffons 
sont suffisamment efficaces, à 
Los Angeles comme en d’autres 
lieux, pour qu'ils puissent dispo- 
ser de reins en excédent. 

En novembre IKK, un colloque 
tenu à Paris sous les auspices de 
llnstitut national de la santé 
et de la recherche médicale avait 
évalué les besoins français, tant 
en postes de dialyse rénale qu’en 
Greffes. Il concluait à la nécessité 
de parvenir à une densité de 
trente reins artificiels par million 
d'habitants, chiffre prochaine- 
ment atteint, et de pratiquer un 


militer de transplantations chaque 
année. Or Lrois cents greffes par 
an seulement sont réalisées, tan- 
dis que. parallèlement, les indi- 
cations du rein artificiel s'élar- 
gissent, atteignant notamment des 
malades sensiblement plus jeunes 
et. surtout entre cinquante et 
soixante-dix ans. beaucoup plus 
nombreux. 

Faute de transplantations, on 
en arrive ainsi à la situation 
paradoxale où la densité citée 
plus haut, retenue par la commis^ 
sion du ministère de la santé 
chargée, en 1971. de l'étude de 
ces problèmes par M. Michel 
Poniatowski, ne va plus suffire : 
l'afflux de nouveaux malades â 
traiter par le rein artificiel est 
tel qu'à peine ouvert tout nou- 
veau centre de dialyse rénale est 
rapidement utilisé à plein. SI 
donc on arrête de construire de 
nouveaux contres, la densité défi- 
nie comme optimum étant bien- 
tôt atteinte. U faut rapidement 
mettre su» pied de nouveaux 
centres de transplantation et. 
surtout, renforcer l'organisation 
des prélèvements ; toutes choses 
qui exigent essentiellement du 
personnel en grand nombre. Faute 
de quoi, le nombre de greffes 
restera Insuffisant, et les nou- 
veaux malades arrivant sur je 
«marché» de la dialyse renale 
ne pourront disposer à leur tour 
du rein artificiel. Ce rein artifi- 
ciel que les malades en cours ae 
traitement ne regretteront pas ° e 
quitter, surtout ceux qui atten- 
dent maintenant ia greffe salva- 
trice depuis huit, voire dix ans- 
XAVIER WîEGER. 


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-4 PROPOS DE... 

L'ENTRETIEN DES STATIONS D'ÉPURATION 

L'eau propre se paie 


• - - i_c /vujNDfc — '£/ août >y/5 — Page i 1 

ÉQUIPEMENT ET RÉGIONS 

URBANISME 

Même à Venise , la vie se retire du centre 


La ville de Sainte -Maxime 
(Var) refuse de construire la 
station d'épuration que rend 
pourtant plus que nécessaire 
la présence estivale de 
soixante-dix mille baigneurs. 

Son maire. M. A y m • r i c 
Simon -Lo ri ère, député U JD -R. 
du Var et benjamin de l'As- 
semblée nationale, l'a annonce 
à M. André JarroL ministre 
de la qualité de la vie. au 
cours d’une séance de travail 
qui réunissait élus et fonc- 
tionnaires à Toulon, le 13 août 
dernier. 

La décision de Sainte-Maxime 
n'a pas manqué de surprendra 
le min/afre. Manque de crédits ? 
Manifestation do mauvaise hu- 
meur ? Non. le maire s'est ex- 
pliqué « Techniquemenl. 
a-t-il dit. iss stations d'épura- 
tion ne sont pas au point Caife 
dont s'est dotée Saint-Tropez a 
Amis de telles odeurs, un été. 
que la saison a failli être gâ- 
chée. Sainte-Maxime ne peut 
pas prendre ce risque. Nous 
attendrons que les techniciens 
aient fait des progrès. » 

Le iaune député du Var ne 
peut être suspecté de négliger 
ce qui a trait à la qualité de la 
vie. il a créé dans sa ville un 
quartier piétonnier dont tout le 
monde se félicite. Il a tait remar- 
quer fort justement qù'une mu- 
nicipalité qui veut construire (et 
donc bétonner la cûta encore 
un peu plus! trouve tacitement 
prêts et suùv-eniions. Mais si 
elle veut planter des arbres on 
lui refuse tout crédit. Il y a là 
une anomalie que. selon lui. on 
devrait s'empresser de corriger. 

Mais en arguant du mauvais 
/onct/onnement de certaines ins- 
tallations tfèpuration, il a teirê 
un lièvre de taille. 

tt existe à travers /'Hexagone 
trois mille cinq cen.'s stations. 


Journal officiel 


Sont publiés au Journal officiel 
des 25 et 26 août 1975 : 

DES DECRETS 

• Relatif aux droits et émo- 
luments alloués à titre transitoire 
aux avocats & raison des actes 
de procédure : 

• Portant publication des 
conventions Internationales 
concernant le transport des mar- 
chandises par chemins de fer 
iCJJi.) et le transport des voya- 
geurs et des bagages par chemins 
de .fer fC.LV.». des deux proto- 
coles annexes et de l'acte final, 
ouverts à la signature à Berne le 
7 février 1970 : 

• Relatif à l'indemnisation des 
comptables du TrésoT chargés du 
contrôle des casinos et de ren- 
caissement de l'impôt progressif 
sur les Jeux dans ces établisse- 
ments et arrêté du 30 août 1975 
portant application des disposi- 
tions de ce décret 


PROBLEME N" 1 235 
1 2 3 4 5 6 7 8 9 


HORIZONTALEMENT 
L Nous impose sa manière de 
voir ; Provoquent inévitablement 
une certaine agitation. — EL Put 
malgré lui un homme d'intérieur: 
Canton de France. — HL Perd 
de vue ; Aspire donc à prendre 
quelque repos. — IV. Abréviation : 
Prendre l'air. — V. Ne réfléchis- 
sent donc pas ; Assista de haut à 
maints débordements. — VL S'op- 
pose au particulier. — vn. Evoque 
un oMim*» jeu. — VIH. Soumet au 
régime de la haute surveillance : 
Est léger à porter. — IX. Action 
cotée très bas. — X. Négation : 
Quand elles s’ouvrent, cela se 


Leur nombre s’accroît de plu- 
sieurs centaines par an. La 
reconquête de nos rivières et do 
nos eaux littorales coûte aux 
collectivite s focales ef à l'Etal 
prés d'un milliard de troncs 
bon an. mal en. SI tout cela est 
inefficace, sommes-nous devant 
un lormidable gaspillage ? 

La vérité, c'est qu'il ne suffit 
pas de construire une station 
pour que les et tluents domesti- 
ques soient épurés. Il faut ta 
laire fonctionner correctement. 
Le principe de ces installations 
est partout te même ; ce sont 
des bactéries qui Se chargent 
de détruire les matières organi- 
ques. Une sraf/on esf donc un 
organisme vivent. Les détergents 
et les produits chimiques /'em- 
poisonnent, un orage le noie, 
une arrivée massive d'ettluents 
r asphyxie. Le résultat est tou- 
jours Je même : la station re- 
telia en tout ou en partie ia 
pollution qu'elle a reçue. Le 
danger, c'est que cela ne sa volt 
pas. môme si parfois ce/a sa 
sent. 

Tout à !a mer ? 

La so/u//on ? Elle est entre 
les mains des techniciens qui 
- conduisent « ia station Celle- 
ci n'Afant pas une mécanique 
infaillible, il faut des hommes 
d'expérience, ayant du doigté 
et une grande honnêteté. Il esl 
si faci/e de laisser croire qu'une 
siailon marche en taisant visi- 
ter les bassins où les eaux cir- 
culent. Les municipalités' ont 
d'auiant moins d'excuses que 
la plupart des agences de bas- 
sin -net lent aujourd'hui à leur 
disposition des équipes volan- 
tes. Des conseillers passent 
régulièrement, pratiquent des 
analyses, décèlent les - pan- 
nes - et indiatieni les remèdes. 

Faut-if encore rappeler aux 
agglomérations de bord de mer 


que. pour avoir droit au label 
do station balnéaire, elles doi- 
vent obligatoirement épurer 
leurs eaux ? Peuf-on indiquer à 
celles qui hésitent que des 
centaines de stations d'épura- 
uon fonctionnent an France 
sans ottenser r odorat ? Que les 
techniciens sont A présent 
capables de construire des ins- 
tallations qui encaissent d'énor- 
mes variations de population ? 
Que rune d’elles, par exemple, 
donne toute satisfaction à La 
Barre-de-Monts, localité bal- 
néaire de Vendée ■ qui subit des 
afflux saisonnière équivalants a 
ceux de Sainte-Maxime ? 

Au demeurant, il faut bien voir 
cg que signifie le renoncement 
à se doter d'une station d'épu- 
raiion. C'est en rester A la 
solution tacite du - tout A la 
mer ». Pour écarter rèventua- 
litê d'une odeur, qui. de toute 
manière, serait sans danger, on 
condamne les asffvanfs é faire 
rrsmpeffe dans une eau dou- 
teuse. C'est foire bon marché 
des colibacilloses, des typhoï- 
des, des dermatoses.' des diar- 
rhées. des hépatites virales, et 
môme des poliomyélites que 
l'on péut récoller ainsi. Il est 
vrai que ces maladies de Fêlé 
ne se déclarent pas sur les 
plages où on les attrape mais 
de retour è la maison. 

Le combat pour un menteur 
environnement ne saurait- s'ac- 
commoder de faux -semblants. 
On n'eméllore pas une mauvaise 
architecture avec de la verdure, 
on n'êlimlne pas un gaz dange- 
reux en surélevant une chemi- 
née, ou ne gomme pas les 
nuisances d’une autoroute en 
enfermant les riverains derrière 
des murailles anti-bruit. On 
n'épure pas non plus un 
égout en cachant son odeur. La 
qualité de la vie et la santé des 
estivants n'on rien à gagner à 
la politique de l'autruche. 

MARC AMBROISE-RENDU. 


tSuite de la première page.) 

Le phénomène n'est pas parti- 
culier à Venise, et cala n’en 
donne que plus d'intérêt à l’étude 
de 1 UNESCO : elle s’appuie sur 
des principes généraux, valables 
pour tous les centres historiques, v 

Pas de morceaux 

Malgré ses cent vingt Des. ses 
cent cinquante canaux et ses 
quatre cents ponts (le calcul 
manque de précision). Venise est 
tenue d’appliquer de tels prin- 
cipes, affirment les auteurs du 
rapport. Or. c’est souvent l’in- 
verse qui s'est produit jusqu'à 
présent Les erreurs ne datent pas 
d'hier. L'histoire d'un siècle de 
planification à Venise fourmille 
d’aberrations. De 1860 aux débuts 
du fascisme, l'objectif n'ètait-ll 
pas d'adapter cette ville inimita- 
ble aux k exigences de la vie 
moderne a ? On voulut la « nor- 
maliser ». limitant notamment 
l’usage de l'eau : ce n’était plus 
un moyen, mais un obstacle : on 
s’en servirait seulement pour le 
transport de certaines marchan- 
dises et l'agrément des touristes. 
Déjà, entre les deux guerres — et 
malgré des correctifs à cette 
politique suicidaire — la péri- 
phérie commençait à croître et 
le centre historique tendait à 
jouer un rôle économiquement 
passif. Limité aux activités touris- 
tiques et culturelles. 

Les interventions « spéciales » 
des pouvoirs publics étaient des- 
tinées à des édifices exception- 
nels. voués à un rôle subalterne : 
musées, églises, palais-. Il faudra 
pratiquement attendre 1968 pour 
assister à une politique plus res- 
pectueuse du caractère de Venise 
et de l'intérét de ses habi- 
tants. Mais, selon 1 UNESCO, 
la législation actuelle définit «une 
sauvegarde abstraite, basée sur 
des principes universels, et appli- 
cables à Venise, comme si celle-ci 
appartenait au monde avant 
d' appartenir aux Vénitiens ». On 
ne s’est pas encore vraiment dé- 
rq arqué des erreurs passées et de 
« la défense des intérêts parti- 
culiers. opposés à ceux de la 
majorité de la population ». 

Les règlements ne manquent 
pas. Il y en a même trop - une 
« loi spéciale » fia cinquième), 
qui date d'avril 1973. onze plans) 
détaillés adoptés en décembre 


AUJOURD’HUI 


MÉTÉOROLOGIE 


SITUATION LE26.08 -75 A O h G.M.T. | [PRÉVISIONS POUR LE-r^V»-^ DÉBUT DE MATINÉE 




Evolution probable da temps en 
France entre le mardi 26 août â 
0 heure et le mercredi 71 août à 
24 heures : 

La France - va rester dans un flux 
de secteur nord-est. entre les hautes 

MOTS CROISÉS I 


remarque. — XT. Abaisse celui qui 
cherche à s'élever. 

VERTICALEMENT 
1. La plus économique des bois- 
son : Abréviation. — 2. Pied de 
vers ; Une chose à ne pas conser- 
ver trop longtemps. — 3. Abrévia- 
tion : Côté d'un bassin : N'a oue 
de mouvantes limites. — 4. Subs- 
tance imperméable : Fin de par- 
ticipe. — 5. Habille la vé- 

rité ; Sans confusion possible. 
, — 6. Joue un rôle dans « les 
Femmes savantes » ; Fait partir 
le coup ou haie. — 7. Ne prie j'a- 
maJs ( épelé» : On ne peut plus 
fines. — 8. Contrarierait certai- 
nement ; Abréviation. — 9. Forme 
de savoir ; Trouve toujours a 
redire. 

Solution du problème n’ 1 234 
HORIZONTALEMENT 
I. Equilibre. — H. Gustave. — 
HL Oise ; Ruée. — IV. Ute : 
Verso — V. Tulle : Rac. — VL 
Seul. — VIL Plus. — VHL Or do. 
— ES. Principes. — X. Tertres. — 
SI. Bros : Ere. 

verticalement 
l. Egout : Copie. - 2. Chiitus : 
RR. — 3. Ussel : Dit». — 4. Ite_. 
Lapones. — 5 - ^ : Y e ■ 

6. Ivre : Suait. — <- 

Pré. — 8. Esaü : Reer. — 9. Etéo- 
cle ; SSE. QUY BR0UTY _ 


pressions qui continueront A se 
renforcer sur les îles Britanniques 
et le Danemark d'une part, et les 
basses pressions de Méditerranée 
d'autre part. De l'air humide et 
Instable circulera autour de ces 
bosses pressions et affectera nos 
régions de l'Est et du Sud. 

Mercredi, le temps sera souvent 
nuageux A très nuageux du sod 
des Vosges et de la Corse au aud-est 
du Maaair Central et aux Pyrénées 
orientales. Sur ces réglons, quelques 
pluies Isolées ou averses tomberont, 
parfois accompagnées d’orages, sur- 
tout sur le Sud-Est et la Corse, ce 
qui n’exclura pas quelques éclair- 
cies prés du golfe du Lion. Les 
vents resteront assez forts â forts 
sur le pourtour méditerranéen, et. 
dans l’ensemble, les températures 
varieront peu. 

Sur le reste -de la France, le temps 
sera généralement ensoleillé avec 
des nuages passagers. Des brouillards 
et quelques nuages bas seront obser- 
vés dans les premières heures de 
la matinée, surtout prés des cotes 
de la Manche et dans quelques 
l’allées de l'intérieur. 

Les venta, de nord-est. seront fai- 
bles & modérés. Après une matinée 
un peu fraîche, les températures 
maximales marqueront une légère 
hausse ou seront stationne tree par 
rapport a celles de la veille. 

Mardi 26 août. A 7 heures, la 
pression atmosphérique réduite au 
niveau de la mer était, & Parla - Le 
Bourget, de 1 028.9 millibars. Boit 
770.2 millimètres de mercure. 

Températures (le premier chiffre 
Indique le maximum enregistré an 
cours de la Journée du 25 août; le 
second, le minimum de la nuit du 
25 au 26) . Ajaccio. 28 et IG degrés : 
Biarritz. 22 et 14; Bordeaux. 24 et 13: 
Brest. 2D et 12 : Caen. 21 et 10 : 
Cherbourg. 1» et 13 L Clermont- 
Ferrand. 20 et 11 : Dijon. 21 et 13 : 
Grenoble. 21 et II ; Lille. 20 et 11 ; 
Lyon. 21 et 12 ; Marseille. 25 et 14 ; 
Nancy. 20 et 13 ; Nantes, 23 et 12 : 
Nice. 23 et. 17 : Parla - Le Bonrget, 22 
et U ; Pau. 20 et 9 : Perpignan. 25 
et 17 : Rennes. 2 2et 10 : Strasbourg. 
19 et 12 ; Tours. 23 et 10 : Toulouse. 
24 et 12 : Polnte-à-Pitre. .29 et 23 ; 
Boulogne. 19 et 14; DeauvUle. 09 
et II : Granville, 20 et 1 4 ; Saint- 


Nazaire, 23 et II ; Royan - La Cbubre, 
23 et 13 ; S* te. 27 et 17 ; Cannes. 24 
et 1-f ; Salnt-RaphaSl, 25 et 14. 

Températures relevées A l'étran- 
ger : Amsterdam, 20 et 10 degrés ; 
Athènes, 29 et 22; Bonn, 21 et 8 : 
Bruxelles, 20 et 12 ; Le Caire. 23 
imLn.) ; lies Canaries, 27 et 21 ; 
Copenhague, 19 et 9 ; Genève. 19 
et 12 ; Lia bonne. 36 et 24 ; Londres, 
34 et ZI ; Madrid. 30 et 18 ; Moscou. 
26 et 14; New -York. 25 et 22; 

PaJma-der Majorque, 28 et 16; Borne. 
23 et 15 ; Stockholm. 22 et 12 ; 

Alger. 28 et 17 : Tunis. 29 et 20 ; 
Casablanca. 23 et 20 ; Barcelone. 26 
et 15 ; Dakar, 27 et 25 ; Elath. 36 
et 27. 


MEDECINE 
PHARMACIE 

Septembre 

Recyclage Scîentiiiqiiû ; - 

Octobre - Juin • 

Encadrement annuel 
parallèle- â la^Fac. 

P.C.E.M’ et- Pharmacie 
Anne.- ':0 - 

Cours par Prof, de Fac. 

| Groupes de 1$ élèves' par CHU 


Edité par la fl.A RJL. le Monde. 
Gérants : 

JmpHB tarvst, directeur de la publication. 
Jacques himp at . 


Imprimerie jgi f&m; 

| du * Monde * 

Reproduction interdite de tous arti- 
clcr, tou/ accord acec l'administration. 


1974, quatre cent cinq « projets 
de coordination ». et deux à trois 
mille * pians compartimentés a. 
Tout existe en somme, sauf un 
projet global d'urbanisme. Cette 
parcellisation est dénoncée sons 
divers aspects par les experts de 
1U nés co. 

Que faire? Tout refaire, répond 
en substance le groupe de 
1 UNESCO. Mate, en disant cela, 
il ne remet pas en question la 
législation nationale sur Venise, 
malgré ses défauts. « Ce serait 
trop long, explique M. Benovolo, 
nous nous contenterons de pro- 
poser à la municipalité de revoir 
entièrement ses projets, avec une 
meilleure utilisation de Forgent 
fourni par la loi spéciale de 1973. » 
Celle-ci prévoyait un financement 
de 300 milliards de lires (2 mil- 
liards de francs/, répartis sur 
cinq ans et dont le tiers devait 
revenir â la commune pour lui 
permettre des travaux de restau- 
ration et d’assainissement. L’ar- 
gent des précédentes lois spécia- 
les (1937, 1948, 1956 et 19661 était 
allé enrichir de gros propriétaires, 
les seuls à pouvoir compléter les 
subventions publiques par des 
moyens personnels et donc & va- 
loriser leur patrimoine immobi- 
lier. 

Ce n’est plus vrai aujourd’hui : 
les fonds dégagés en 1973 ont 
surtout été destinés jusqu'à pré- 
sent à des travaux d 'assainisse- 1 
ment, contrôlés par les pouvoirs 
publics, ou à la création d’équi- 
pements. Mais le groupe Benevok» 
dénonce « une tendance facile à 
résoudre toutes les carences des 
logements ou des services par la 1 
construction de nouveaux édifi- 
ces ». C'est dangereux car il y | 
a déjà trop de volume bâti a , 
Venise ; et c'est absurde, car le 
centre historique compte de nom- 
breux bâtiments sous-utilisés. 

D faut donc rompre avec « une 
longue tradition d'études approxi- 
matives et de décisions arbitrai- 
res ». 

En attendant, les Auteurs du 
rapport avancent un certain nom- 
bre de propositions. Entre autres : 
rendre vie aux activités artisana- 
les et à l'industrie légère ; renon- 
cer à la voie métropolitaine 
« sublagunaire » et à l'autoroute 
Venise-Monaco ; donner à la 
commune un droit de préemption 
sur les immeubles mis en vente ; 


instaurer une véritable participa- 
tion de la population. Malgré les 
bonnes résolutions contenues dans 
la loi spéciale, malgré l’existence 
des conseils de quartier et des 
comités de base, les habitants ne 
sont guère associés aux décisions 
qui les concernent. Une attitude 
d'hostilité au programme d’assai- 
nissement se manifeste même 
dans les milieux populaires, bien 
que le parti communiste ait 
approuvé les a plans détaillés » et 
que leur principal auteur soit 
un conseiller socialiste. « Seul Je 
quartier, s’il réussit à obtenir une 
réelle autonomie de décision . peut 
élaborer et discuter les details 
de réquiltbre urbain et de sa 
gestion », -affirment les rappor- 
teurs de 1UNE5CO 
Ces urbanistes eux-mêmes se 
demandent maintenant s'ils ne 
pourraient pas prolonger leur tra- 
vail par l'étude plus détaillée cTtm 
quartier Une manière concrète et 
modeste d’appliquer l’un des prin- 
cipes dont JJ 5 se réclament : agir 
simultanément pour restaurer le 
cadre physique et retenir la popu- 
lation qui le fait vivre, en don- 
nant à cette dernière la priorité. 

ROBERT SOLt 


UH NOUVEAU MARCHE 
AUX BATIGNOUES 


Un permis de construire a été 
délivré pour la reconstruction du 
marché des Batlgnolles dans le 
dix-septième arrondissement 
lâulfetin municipal officiel du 
23 août). 

A l’emplacement du vieux mar- 
ché actuel, qui date de 1867, 
devrait être édifié un bâtiment de 
cinq étages à usage d'habitation 
(cent quatorze logements), dans 
lequel on trouvera également un 
marché, une station-service et un 
foyer-club. En sous-sol, un par- 
king de trois cent seize places est 
prévu. 

D’autre part, une exposition. 
Les riches heures du carreau du 
Temple, est organisée Jusqu’au 
1S septembre par les défenseurs 
des marchés parisiens et par 
« S.O.S. Paris » à la Cité fleurie 
(65, boulevard Arago, Paris-13'). 


Faits et projets 


F.nrirnnnempra 


A Leningrad 

POLiUnOK «CRIMINELLE» 

Le tribunal de Leningrad a 
condamné un chef d'atelier et 
on Ingénieur d’une naine de 
Louga respectivement à dlx-hnlt 
mois et douze mois de prison. 
Mo tll : pollution s criminelle > 
d’une rivière, ayant entraîné 
nne hécatombe de poissons. Le 
procès a été Intenté après que 
la population de Louga sut 
envoyé nne lettre, au Journal 
local dénonçant ia poUution 
causée par l’usine. 

Présentée d’abord comme un 
simple Incident technologique, 
l'affaire a pris un tout autre 
tour après l'audition de soixante 
témoins, qui ont prouvé que les 
Inculpés exploitaient très mal 
les installations d'épuration. — 
(Tare.) 


MOISSON A MARCKOL8- 
HEIM. — Une moisson sym- 
bolique a été récoltée dimanche 
24 août sur le terrain de la 
zone Industrielle de Maxckols- 
heîm (Bas-Rhin), où devait 
s’installer une usine chimique 
allemande. Trois mille per- 
sonnes participaient à cette 
« fête de la moisson » qui s’est 
accompagnée de plusieurs fo- 
rums de discussion. Le produit 
de la récolte sera envoyé aux 
pays du tiers-monde. 


T ranspttrt» 

• NOUVEAUX AÉROGLIS- 1 
SEURS SUR LA MANCHE ? ! 
— En raison de l'annulation 
du projet de tunnel sous la 
Manche, British Rail va sou- 
mettre d'ici peu au gouverne- 
ment britannique une demande 
de crédit d'environ 9.3 millions 
de livres pour améliorer ses 
liaisons par aéroglisseurs à 1 
travers la Manche. 

Ce projet vise un triple ob- 
jectif : réduire de six à cinq 
heures et demie la durée dn 
trajet Londres- Paris ; accroî- : 
tre la capacité de transport | 
et anticiper la concurrence de j 
la S-N-CJ., qui pourrait mettre ! 
en service sur le détroit, dès 
1977, le nouvel aéroglisseur 
français (quatre cents passa- 
gers, quarante-cinq voitures). 

• LE RAIL AMERICAIN EN 
DEFICIT. — Les chemins de 
fer américains ont perdu quel- 
que 243£ millions de dollars 
au cours des six premiers mois 
de l’année, alors qu’ils avaient 
gagné plus de 250 millions 
pendant le premier semestre 
1974, 


P.T.T. 


UN NOUVEAU CABLE TELE- 
PHONIQUE TRANSATLAN- 
TIQUE. — L’opération TAT-8, 
dont l'objet est la pose d’un 
nouveau câble téléphonique 
transatlantique à grande ca- 
pacité entre les côtes améri- 
caines et européennes, débutera 
le lundi 25 août. Deux navires 
câbllers, l'américain Long Lines 
et le français Vercors. assure- 
ront, chacun de leur côté la 
pose du câble d’une longueur- 
totale de 3 692 miles nautiques 
et d’une capacité record de 
quatre mille communications 
simultanées. 

Le coût de l'opération, estimé 
à 191 millions de dollar s^ sera 
réglé, pour la plus grande part, 
par la compagnie American 
Téléphoné and Telegraph. 


CORRESPONDANCE 

Qui paiera les pompiers 
de la forêt landaise ? 

A la suite de notre article, 
« Qui paiera les pompiers de la 
forêt landaise ? (le Monde du 
3 août), l'un de vos lecteurs, 
M. Bourras, -maire de Saumejan 

( Lot-et-Garonne 1 , jioup écrit : 

Que les propriétaires forestiers 

— pour la plupart non résidents 

— tirent profit de la vente de leurs 
bols [dus efficacement protégés 
contre le feu que Jadis, c'est cer- 
tain 1 Us ont d'autant moins à 
se plaindre que le fisc se montre 
bon prince à leur égard. Que 
certains groupes puissants (le 
singulier conviendrait peut-être 
mieux que le pluriel), a la fois 
propriétaires, exploitants et trans- 
formateurs de bols, sachent bien 
conduire leurs affaires, c’est pos- 
sible ! Mais que la population 
participe, ne serait-ce que modes- 
tement. à cette prospérité, c'est 

.douteux I 

Si vous laissez de côté la zone 
littorale, qui constitue un cas 
spécial, et que vous parcouriez en 
dehors des grands itinéraires 
l'immense contrée qui va de Pis- 
sas (landes» à l'ouest, aux abords 
de Nérac (Lot-et-Garonne) à l’est, 
vous êtes frappé et quelquefois 
angoissé par la rareté des ren- 
1 contres humaines. Les chiffres 
corroborent cette Impression : sur 
400 000 hectares (certains départe- 
ments français n’atteignent pas 
ftg ftfy dimension)- vivent en tout 
et pour tout cinquante mille 
habitants. Est-ce le record de la 
désertification française, zones 
montagneuses mises à part ? C’est 
probable. Encore conviendrait-!] 
de noter que des cantons entiers, 
de tailla respectable — par exem- 
ple, aux deux extrémités, ceux de 
Pissoe et de Houellles. — sont des- 
cendus à cinq ou six habitants au 
kilomètre carré, y compris la 
population des bourgs. 




P*’ - 






V 


; 



Page Î2 — LE MONDE — 27 août 1975 

SPECTACLES 


théâtres cinémas 


Les salles municipale * 


Châtelet, 20 h. 30 : Valses de Vienne. 
Nouveau Carré, 20 h. : Cirque & 
l'ancienne. 


Les rnwi» marquée t*) sont 
I u tard 1 ta ata moins de tret» ans, 
f“j aux moins de <H jc-fcoie ans. 


La cinêmathèQue 


Les autres salles 


Antoine, 20 h. 30 : le Tube. 
Charles-de-Bochefort, 20 h. 45 : le 
Troisième Témoin. 

Comédie Canmaxtin, 21 h, 10 
Boeing- Boeing. 

Comédie des Champs-Elysées, 
20 h. 45 ; J'habite chez uns copine. 
Cour des Miracles, 21 h. : Jaas 
tTnrah mnftr a Group). 

Daunou, 2l h. : Monsieur Masure. 
Hébertot, 21 h. : l'Amour fou. 
Bûchette, 20 h. 45 : la Cantatrice 
chauve; la Lefon. 

Le Luceroalre, 19 h. 30 : Fando et 
Us: 20 h. 30 ; les Chaises; 

22 h. 15 : Sade. 

Michel, 21 h. 10 ; .Duos sur canapé. 
Nouveautés, 21 h. : la Libellule. 
Théâtre Campagne-Première, 19 h. : 
1 xn 80. 95 kilos... et ça cause ; 
20 h. 30 : le Presse-Purée des 
Destalng ; 22 h- : Argentine Show : 

23 h. : F. Cahel. piano, et Atonal 
Swing Free Jasa. 

Troglodyte, 22 h- : l'inconfortable. 


ChalHot, 15 h. : The Wedding March. 
cTE. von Btrohelm : 18 h. 30 : le 
Diable au corps de Cl. Autant- 
Lara ; 20 h. 30 : Trlstana. de Luis 
Bunuel ; 22 h. 30 : l'Awentnra, de 
M. Antonïonl ; 0 h. 30 : le Golem. 
do P- Wegener. 



Pour tous renseignements concernant 
ensemble des programmes ou des salles 


LE MONDE INFORMATIONS SPECTACLES 
704JQJ2Q (lignes groupées) et 72742.34 

(de 11 heures à 21 heures, 
saut les dimanches et jours fériés) 



Mardi 26 août 


Les exclusivités 


Les opérettes 


Henri-Varna - Mogador, 20 h. 30 : 
Resta et hommage à Luis Marlano. 


Festival estival 


Bateaux-Mouches. 18 h. : P. Hardy et 
B de vuièlo. 

Jardin d'acclimatation. 15 h. 30 : 
F. Hardy et B. de Vlllèle. 

Molière côté jardin ; 20 h. 45 : 
Artisanat vivant. 

Musée Gulmet, 18 h. 30 : Films. 
Sainte-Chapelle. 18 h. 30 et 20 h. 30 : 
Ensemble Guillaume de Mac haut 
(chants de trouvères et trouba- 
dours). 


AGUIRRB LA COLBRB DB DISC 
(AU v-o.) ; Studio des Ursulfues. 
5* <033-38-19). 

ALLONSANFAN (IL. «nj : Marais. 
4» (278-47-88). 

L’ANGE NOIR (All„ vn.) : Oiympte- 
Eotrepôt, 14* (783-87-42). V, L 

L’AIGLE AVAIT DEUX TETES (AIL. 
va.) : O lym p te -Entrepôt. 14* (783- 
07-42). 

CEST DUR POUR TOUT LB MONDE 
(Fr.) U.G C.-Marbeuf. 8* (223-47-19). 

LB BAGARREUR (A, w) : Saint- 
Germain-HuctteCte. 5* (033-87 -58), 
Mazlgnan. 8* (359-92-82) ; rj. : 

a au mont -Riche U eu. 2> (233-58-70). 
Montparnasse 83. 6- <544-14-27). 
Gaumont-Sud. 14' (331-51-10). Cam- 
bronne, 15* (734-42-98). Caravelle, 
18* (387-50-70). Gaumont- Boequet: 

6FF1 BRIEST (AIL. V.O.) : OlymplC. 
14* 1783-87-42). 

EXHIBITION (Pr.) (*") : La Clef. S* 
(337-90-90). U.G C.-Od6oo. 6* (325- 
71-081. Napoléon. 17* (380-41-46), 
Marotte. 2* (231=41-39). Helder, 9* 
(770-11-24). Ermitage. 8* (359-15- 
7H. airavenüe-Moncpanmsse, 15* 
(544-25-02). Cllcby-Patbé. 18* <522- 
37-41). 

PRANKRNSTEIN JUNIOR (A. V.O.) : 
Martgnan. 8* (359-92-82). Quin- 
tette. 5* (033-35-40) ; f. : Mont- 
parnasse Patbé. 14» (326-65-13) 

FRENCB CONNSCTION Ne Z (A, 
wjo ) : Public Is-Champa- RI jsée». 8* 
(720-70-23). Paramount-Odéon. 6* 
(323-58-83) : vJ. ; Ermitage. 8» 


(359-15-71). Paramount-Opér*. B* 
(073-34-37). Max- L) Qder. 9* (770- 
40-04). Paramount Montparnasse, 
14* (328-22-17), Mouiln-Rouge. 18» 
(606-34-2 5). BouTMich'. 5* <033-48- 
29), Paramount-Orléans. 14» <380- 
03-75). - Paramount-Gobellna, 1» 
(707-12-28). Paramount-Malllot. 17» 
(758-24-24), Psaay. 16» (288-62-84). 
Lux Bastille. 12» (343-79- 171 
LE FUTUR AUX TROUSSES (Fr) ; 
U O. C.-M»rbeur. 8* (225-47-19) : 
Studio Môdlcls. S» (033-25-97). 

LA GRANDE CASSE «U va) : Am- 
bassade. 8» (359-19-08) ; v-f. . 
Berlitz. 2* (742-60-33). Montpar- 
nasse Patùé, 14' (328-05-13) ; 

Gaumont-Sud. 14* (331-31-18). 
L’INDE FANTOME (Fr.), première 
parue : Olymplo. 14* (783-67-42) ; 
deuxième partie : Olymplo- Entre- 
pôt. 

INDIA SONG (Fr.) : Haatefeuiüa. 
6* (833-79-38) ; Le Seine. 5* 

(325r93-46). 

LENNV CA, vu.) t Hautefeullle, 6* 
(033-79-38). 

UL V AUNE-MOI (Fr.) : HautersuiUa. 
6* (633-79-38). 

OPERATION LADY MARLENE (Fr.) : 
Murat. 16» (288-09-75) ; CUchy- 
Palace. 17» <287-77-29) : Bretagne. 
4» (322-57-97) . Mtatral. 14» (734- 
20-70) ; Normandie. 8* (339-41-18); 
Rex. 2* (236-83-93) : U.Q.C.- 

Odéon. 6» (325-71-08) ; a partir 
de vendredi : Paramount-Malllot. 
17» (758-24-24) : Fauvette. 13» 

(331-50-88) 

PAS DE PROBLEME (Fr.) : Trois 


DEMAIN 

GRAND REX v.f. NORMANDIE v.o. NAPOLEON, v.f. MADELEINE 

(0N PEUT FUMER) 

BRETAGNE v.f. UGC-ODEON v.o. 5T-MICWR v.o. LIBERTÉ 

MAGIC CONVENTION v.f. 


GAUMONT v.f. IMAGES v.f. 
v.f. GAUMONT SüD v.f. 



2 1 PARTIE 




bE FILM AUX 6 OSCARS 


OSCAR; ' • 

MEILLEUR FILM 

DE L'ANNEE : ' 


m; Fi LU PAfîAI.inurjr (‘IKini’.Uf ÏW r.r.l MA îN ITf;NATlONAL corporation' 


CYRAHO-versailles ARTEL-rosnï AHTEL-viixeneuve^t^eorgesÇIIHHHDUB-pantin 
HOLLYWOOD BiGHiBi PARINOSaulnay FLANADESsahbies PALAIS DU PMIhfPHiREUX 


» 

&P- 


i 


Nations. 12» < 343-04-67) ; Cluny- 
P al ace 3* <033-07-78) ; Le Parla, 

■ 8* (358-53-99) : MooLparnuu- 

Pathô. 14' (326-65-13) ; Gau mon T- 
CoaveaUOB. 15* (828-42-27) ; Lu- 
mière. B» (770-84-64) : Cl le h y - 
Pathé. 1» 1522-37-41). 

PEUR SUR LA VILLE (Frj : Bre- 
tagne. 6» (223-57-97) : Norman- 
die. 8* (369-41-18). 


POPULATION ZERO (A, V.O.) : 

PubUeU Matignon. 8* (359-31-97). 
PROFESSION REPORTER (il., v.o.) : 

. Concorde. 8* (359-92-84) ; Saint- 
Michel. 5» (3 26-79-17). 

QUE LA FETE COMMENCE (Fr.) : 
Ctnocbe de Saint-Germain. 6» 
(633-10-82). 

LB RETOUR DU DRAGON (A, v.f.) ; 
Hollywood Boulevard. 9* (770-10-11): 
Danton. 6* (326-08-18) ; Mart gnan. 
8* (359-92-83) ; Wepler. 18» 1387- 
50-70) : Montpamasse-Pathe. 14' 
(326-83-13) : Genmont - Conven- 
tion, 15» (828-42-27) ; .Gaumont- 
Gambetta. 20» (797-02-74) ; Fau- 
vette. 13» (331-56-36). 

LE SHEBIFF EST EN PRISON CA- 
va) : Studio G&lande. 5* (033- 
72-71) : Elysées - Point - Show. 8» 
(225-67-29) 

LA TENDRESSE DES LOUPS (AU, 
v.o.) ■ OlymplC. 14» (783-67-42). 
sam- mardi. 

THE GROOTB TUBE (A-, v.o.l (•» : 
Biarritz. 8» (359-42-33) ; Bienve- 
nue-Montparnasse. 13» (544-25-02) ; 
Studio Jean-Cocteau. 5' i 033-47- 
62). 

TOMMV (A- va.) : U -G. C.-Marbeuf. 
8* (225-47-19) : Paramount-Opèra, 


Studio A) p>< % 5. 


9*- (073-34-37) 

(033-39-47). 

UNE ANGLAISE ROMANTIQUE 
(An&, vnj : Quintette, 8* (083- 
35-40) ; Concorde. 8* (3S9-92-84) • 
vJ. : Gaumont- Madeleine. 8* xml 
56-03). en soirée. 

VILLA DBS DUNES (Fr.) r Oiymuïo-— 
Entrepôt. 14* (783-67-42). mare^ 


rllm 


VIOLENCE BT PASSION (IL, VA] ; 
Clnoche de Saint-Germain. 8* 
(633-10-82). 


Les grandes reprises 


Les films nouveaux 


DOC SAVAGE ARRIVE, CUm 
américain de G. Pal. — V.o. : 
Elyaéea -Cinéma (8*) (22$. 

37-90) ; Cl u ny -Ecoles (9*; (033- 
20-12) ; xS : Camée (9») (TJ0- 
29-89) ; Ho tonds (5») (633- 

08-22) ; Murat (16*) (288- 

99-7S) ; Liberté-Club (12*) 

(343-01-59) 

FOLLE A TUER. (Un rrançau 
d’Tves BolsseL avec Marié a a 
JoberL — Saint-Germain- VU- 
lage (5*| (633-87-59) ; Colisée 
(B») (359-29-48) ; Français (9*) 
(770-33-88) ; Montparaasee- 
Patbé (14») (326-65-13) ; Qau- 
mont -Convention (15») (828- 
0-27) : Victor- HUgO (16») 

(727-49-75) ; Oau mont-Gam- 
betta (2o*) (797-02-74) : Fau- 
vette (13») (331-56-86); CU- 
cby-Patbé (18») (522-37-41). 

LA BETE. Hlm rrancvua oe Walé- 
rtan Borowczyk (*■}. — Omni a 
(2») (231-39-36) : Dragon (6») 
(348-54-74) : Quintette (5t) 
(033-35-40) ; Trols-Natlona 
(W (343-04-67) ; Pi-M.-St- 
Jacouee (14') (589-88-42) ; 

Montparnasse B3 <8>t (544- 
14-27) : Salnt-Laxare-Pasquler 
(8*) (387-33-43) : Gaumont- 
Opéra (9>) (073-94-48) : Gau- 
mont-Convention (15*) (828- 

42-37) ; Cllcby-Patbé fl 8»') 
(522-37-41) ; Panthéon (S») 
(033-13-04): Balzac <8»1 <359- 
32-70). 

LB JOUR DU FLEAU, mm amé- 
ricain de John Schleslnger. 
arec Donald Sutherland. — 
Vjo : Oau mont-Champs-Ely- 
sées (8>) (359-04-67) ; Gau- 

mont-Rj ve-Gauche |6») (548- 
28-36* ; Hautefeullle (6*) (633- 


Comendn!. — V~a : Elysées- 
Llncoln (8*) (359-36-14) ; 14- 
Julllet (11*) (700-51-13) ; 

Quintette <5») (033-35-40) ; 
vj. Salnt-Lazare-Paaauler 
(9») (387-35-43). 

LES GALETTES DB PONT-. 

AVEN, rilm français ae Joei 
Séria, avec Jean-Pierre Ma- 
riette — Murat (18-1 <288- 
99-75) : Liberté-Studio 112*1 
(343-01-59) : La Ciel <5») (337- 
90-90) : Claémonde-Opéra i9*) 
(770-01-90) : Mlramar (14«) 
(326-41-02) . Mistral (14») (734- 
20-70» : Res (?»» <236-83-931 ; 
Biarritz (8 e ) (723-69-23); 

C.G.C-Oaeoo (6-1 (325-71-08) ; 
Msdc-Gonventlon I ()S»> (828- 
20-64). 

LE VIEUX FUSIL, Tllm Cran ça te 
de Robert Enrlco. avec Phi- 
lippe Kotret et Rom; Schnei- 
der. — George- V (8®) (226- 

41-46) ; Marivaux (2*) <742- 
83-90) ; Par&moun (-Montmar- 
tre (18*) (606-34-25) ; Para- 

mount - Montparnasse < 14*) 
(326-22-17),- Paramount-Malllot 
(17«) (758-24-24) : Paramount- 
Orléans (14*) (580-03-75) ; 

Pu bllcis-Salnt- Germain ((P) 
(22-72-80) ; ptazza <8-1 (073- 
74-55). 

MORTELLE RENCONTRE, Hlm 
américain de S Bayera. — 
V.o. Î Balzac (8*) <359-52-70) ; 


y J. : Paramount-Opèra (9»>. 

Mhii- 


79-38); vX : Impérial <*•> 
(15*) 


(742-72-62) ; Cambronne 
(734-42-96). 

LE MO RT- VIVANT, film améri- 
cain de Bob Clarck. — V.o. : 
Saint- André -dea- Arts (W 
■ (326-48-18) 

LES AVENTURES DE PINOC- 
CBIO, OJm Italien de Lnigl 


(073-34-37) ; Paramount 
lot (17«) (758-24-241 
VAKUSA. ri!m américain de 
Sydney PoUack. avec Robert 
Mitchum. - V-o ■ Quartier- 
Latin (5») (326-84-65) ; Mer- 
cury <»*) (225-79-80) ; xJ : 
May fai r (Z8*J (525-27-06) : 

AB.C (2*) (238-55-54) ; Cll- 
cby-Patbé (18*) (522-37-41). 

Montparnasse 83 (6*) (544- 

14-27» Gaumont -Sua 1 14»» 
(331-51-16) ; Cambronne (15*) 
I734-42-96) ; Trote-Natlon« 
(12*) (343-04-67) 


BAS LES MASQUES (A., va] : Ac- 
tion-Christine. 6* (325-85-78). 

CERTAINS L’AIMENT CHAUD ; 
Luxembourg. 6* (833-97-77). 

DROLE DE DRAME (Pr.) Studio de 
la Haroe. 5* (033-34-83) 

LA FEMME DE JEAN (Fr.) ; Ven- 
dôme. 2* (073-97-53). 

LE KJD (A ). : Ch am paillon. $• 
<033-51-60) 

LE MANUSCRIT TROUVE A S ARA- 
GOSSE «Pal., v.o.) ) Le seine. 9* 
(325-92-46) H spèciaux. 

MUSiC LOVEES <An&. *.0.) : New- 
Yorfcer, 9* (770-83-40) sauf mar. 

PIERROT LE FOU (Fr.) ; Salnt- 
And ré-des- Arts. 6* (328-48-18). 

REPULSION (A., vjj.} : Styx. 5* 
(633-08-40) 

ROSEMARVS BABY (A-, va.) {**) : 
Bonaparte, 8* (326-13-12). 

SENS O (lu, v.o.) : Elysèes- Lin coin, 
8» (359-36-14) ; Quintette. 5* (033- 
35-40) ; v.f. : 14-Juniet. Il* <700- 
51-13). 


CALENDRIER 
DES CONCERTS 


CONCERT- 

EXPOSITION 

CDBdaiiirie 

Salle 

Gens d'Ann es 
Samedi B, 
dimanche 
7 septembre 
à 21 bernas 


Lac. ouverts 
sur place 
et Hei Sully 
277-59-20 


p.e. Yalnwtète 


LE ROI, U SCULPTURE, 
U MUSIQUE ET U MORT 


do Mayso-AEB 3 D Reaafsaue 
Parcours - reocoatre entre la 
mntlqae et l’ouvre sculptée 
des Gisants et Tambeam 
de la Basinqce Satnt-Oenh 


ENSEMBLE POLYPHONIQUE 
DE FRANCE 


bïr. Chartes RAVIER 


FCst ABtooma 
FBsrt Estival 
da Paris 
PLEYEL 


jeudi 

18 septembre 
â 21 beures 


Lee. .- Pteyel, 

ayraces 

(Kiesgen) 


NEW YORK 
PHILHARMONIG 

Olr. : PIERRE 

BOULEZ 


BARTOK - CARTER 
STRAVINSKI 


CHARTRES 
SbIIo a 
ritaHrana 
de kSnsée 


Samedi 
6 septeobre 
3 21 bernes 


(Kîesgen) 


Samedis Musicaux 

J eau-Claude et France 

PENNETIER 


Plana à 4 crains 
SCHUBERT - DEBUSSY 
RAVEL - BIZET 


BALZAC ELYSEES - 0MN1A BOULEVARDS - PATHE CLICHY - CONVENTION GAUMONT - PLM ST-JACQUES 
GAUMONT OPERA - MONTPARNASSE 83 - ST-LAZAEE PASQUIER - LES NATION - QUINTETTE - DRAGON 

PANTHEON 

périphérie ; VELÎZY U •» TBZCTCLES (Asnières) - ARTEL [Part Nagent | - GAUMONT (Erry) 


LA PRESSE JUGE “LA BETE” 


FRANCE-SOIR - ROBERT CHAZAL 

...Les amoureux du fantastique qui ne craignent pas l'audace 
sexuelle ni la représentation de la bestialité seront séduits, 
eux aussi, par cette " Bête" venue du fond des temps. 


LE NOUVEL OBSERVATEUR - MICHEL GRISOLIA 
... Chevaux en rut, onanisme poétique, affolements de bour- 
geois, détails surréalistes, palpitations de chairs et de sexes, 
songes exterminateurs..." La Bête^est un beau blason de la 
pornographie... 


CHARLIE HEBDO - PEREZ 

... Composition frénétique où le sang, le cuir des phallus, 
les poils pubiens; les étalons en rut, les vierges déflorées par 
les roses et le sperme coulant en cascade s'imposent comme 
autant d'exaltation presque mystique. 


LE NIONDE - JACQUES SICLIER 

... Sans doute l'érotisme se dépasse-t-ï! ici par sa démesure 
même... Borowczyk est un artiste qui construit, par sa mise 
en scène, tput un cérémonial de beauté, d'étrangeté, d'hor- 
reur, de folie, de sang et de mort. 



Film de WALER1AN BOROWCZYK 


ÎNTenWT AUX MOINS M18 ANS 


An cjoénu > tous les Joins, permanent & partir «le H) heures dn taartn ! 

aa Salnt-Lazarc-Pasonlcr. Panthéon, tons les inan. itermaaeat ù partir «fe midi. 






jslalisiiilHfS 


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J* ''i^aia. Plus de 
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LE MONDE — 27 août 1975 — Page 13 


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Culture 





•rr****!. 


-*■5 


Les femmes 
en statistiques 

• « Allez dans les musées, on 
aux expositions, U n'y a qne des 
femmes, à Paris, l'après-midi. » 

« Elles ont le temps »; disent leurs 
marU, qni doivent être des hom- 
mes « très occupés ». Mais les 
femmes rencontrées dans les 
□rasées, les galeries, à- Paris, 
l'après-midi, ne sont pas tontes 
les femmes. Elles sont celles qni 
ne travaillent pas, on dont les 
enfants vont en classe, sont déjà 
grands. 

Les résultats d’un récent son- 
dage effectué par le service des 
études et de la recherche du 
secrétariat d'Etat à la culture 
prouvent que les femmes fran- 
çaises pratiquent moins qne les 
hommes tes activités culturelles 
à l'extérieur du foyer. Blême la 
fréquentation des musées, des 
expositions de peinture, est plus 
masculine qne féminine : 29.4 % 
des' hommes interrogés, contre 
254 % des femmes, sont allés an 
moins une fois an musée an cours 
des douze derniers mois : 21 % 
des hommes ont vu au moins 
une- exposition de peinture on 
de sculpture, contre 16.3 % des 
femmes. Les hommes sont pins 
mélomanes, aussi : 84 % ont 
Entendu au minimum un concert, 
54 % des femmes en ont le 
temps (les moyens ?}_ 

Manque de temps, certes, 
quand les travaux ménagers, les 
soins aux enfants, représentent 
pour la femme quatre à huit 
heures de travail par jour, selon 
la situation. — heures qni le 
plus souvent se rajoutent an 
temps de travail professionnel, 
sans compter celui passé dans 
les transports. Cela explique, en 
partie, qu’un quart seulement 
des femmes interrogées sortent 
le soir une fois par semaine, 
quand un tiers des hommes peu- 
vent le faire. Ceux-ci fréquen- 
tent beaucoup plus tes fêtes 
forâmes, tes bals publics. 55 % 
des . messieurs interrogés sont 
allés aussi ' àn cinéma. Plus de 
la moitié des femmes n’ont pn 
(ou voulu} le faire une fols 
seulement durant l'année. En 
moyenne, les hommes voient 
quinze filins par an. les femmes 
dix. 

• Les . pratiques culturelles 
des femmes sont plutôt liées au 
fqyer ; en moyenne, elles 
écontent la radio vingt heures 
par semaine. regardent la 
télévision dix - sept heures : 

38 % d'entre elles lisent 

des magazines — « féminins » 
ou « familiaux ». 

• Le sondage conduit à une 
autre conclusion : les femmes 
participent moins & des activités 
permettant une insertion sociale. 
La différence des types de lec- 
ture en donne déjà la preuve : 
quand □ s'agit de la participa- 
tion & des associations sportives, 
artistiques ou culturelles, poli- 
tiques ou syndicales, la prédo- 
minance masculine s’accentue, 
s’accuse. 

Les hommes sont quatre fois 
plus nombreux à faire partie 
d'associations, de clubs on d'or- 
ganisations. 

Manque de temps bien sûr. 
Mais surtout insuffisance de la 
formation des femmes. La radio, 
la télé vision, les magazines, sont 
envisagés comme distraction z 
pratique culturelle solitaire et à 
domicile. Les femmes s’en 
contentent-elles ? U faut croire 
que non, puisque, toujours se- j 
Ion ce sondage, les femmes ma- [ 
uif estent pins d’insatisfaction j 
que les hommes, et ne sont 
que 28.7 % à estimer qu'elles 
ont iian« leur environnement les 
possibilités de pratiquer les ac- 
tivités qni leur plaisent. 

Ce retard n'a, en effet, rien 
d’inné. Avant l’âge . de vingt- 
cinq ang, avant qne les contrain- 
tes familiale* on sociales de leur 
« condition féminine » ne se 
fassent sentir, la pratique cul- 
turelle des femmes est plus 
forte, leur curiosité plus vive 
que celle des hommes. 

M. L A- 


Cinéma 


Etonnante évolution de ca cinéma 
américain qui n'en finit pas de nous 
surprendre I Le rêve a changé da 
couleur, une noirceur sans nom. a 
l'image d'une Amérique qui a mis 
au clou se. fantasmes petits-bour- 
geois. semble devoh tout envahir. 
Le monde entier est devenu la scène 
d'un Hollywood transformé. Hier 
lo France, French Connection H, 
aujourd'hui le Japon. Yakuza — 
Sydney Pollack, capable de passer 
de la charge très poussée (On achève 
bien les chevaux) à la guimauve 
progressante (Nos plus belles 
années), trouve soudain le ton qui 
convient (avec la collaboration de 
Robert fowne. scénariste du China-’ 
tourn de Roman Polanskl) pour pro- 
jeter Robert Mltchum éternellement 
glorieux, survivant d'une autre épo- 
que où le mythe de l'aventurier fleu- 
rissait dans les plaines de l'Ouest 
(l'admirable les indomptables da 
Nicholas Ray en 1952), dans un Japon 
non moins mythique, ou mythifié, où 
se rejoignent étrangement Aklra 
Kurosawa et le film karaté revu et 
corrigé. 

Comme dans French Connection II, 
do Frankenheimer. un Américain — 


«YAKUZA», de Sydney Pollack 


ttzt** v. îarsMTV -tr^ïîBttaaîriteifcr'. «g % r t ta ..t i* - —$»&* »■ - 


pas Mitchum. bien sûr. déjâ'"èàfré 
au Panthéon - des intouchables, 'mais' 
son grand copain d’un quart de 
siècle (dans le litm), Brian Keith, — 
se révèle un parfait «salaud-, une 
franche crapule. Nouvelle manière 
de corriger le .racJsnie d'antan. 
confirmée encore, comme chez Fran- 
kenhelmer, par le désir de • respec- 
ter- I» pays qui vous héberge et 
chez qui vou* allez filmer la quasi- 
totalité de votre thriller. 

Les yakuza s. héritiers des samou- 
raïs — même souci de discipline 
physique absolue, même solidarité 
A la vie A la mort, — contrôlent les 
atfaires au Japon comme la Maffia 
italo-américaine aux Etats - Unis. 
L •histoire s’enclenche grâce à une 
tradition japonaise dont Yann la 
Masson si Bonis Deswarte avalent 
fait le sujet d'un film documentaire 
ambltioux. Kashima P a radis a : le 
g/ri; cette série d'obligations . en 
chaîne qui lient entre eux les fila 
d- Soleil de leur' naissance A leur 
mort 

Filon inespéré pour des scénaristes 
astucieux et un tantinet cyniques 
comme il se doit dans le Hollywood 


[«FOLLE À TÜER», d’Yves- Boisset 



« 


LE VIEUX FUSIL », de Robert Enrico 


C'est l'histoire d'un double cri de 
douleur et de haine, brusquement 
concrétisé en acte de vengeance, que 
raconte Robert Enrico dans le Vieux 
Fusil. On retrouve dans ce film un 
thème aouven. traité au cinéma, ces 
dem/ers temps (qu'on sa rappelle Un 
justicier dans la ville ou f Agression) : 
celui d'un homme que l'assassinat 
d’un être cher (une femme, une fille, 
généralement les deux ensemble) 
pousse à se faire justice soi-même. 

La force du film de Robert Enrico 
réside dans la simplicité et la bruta- 
lité avec lesquelles s'enchaînent les 
faits. En situant le drame â la fin de 
l'occupation allemande, en le limitant 
étroitement dans l’espace et le temps, 
Robert Enrico et ses scénaristes 
(Pascal JsrdJn. Claude Veillot) ont 
habilement conféré à l'action venge- 
resse un caractère à la fols inéluc- 
table (quasi instinctif) et héroïque. 
Les circonstances sont telles qqe 
l'affrontement entre le Justicier et les 
bourreaux se trouve réduit à l'essen- 
tiel ; une lutte à mort dans un huis 
clos de tragédie. - 

Monteuban. juin 1844 Par mesure 
de prudence, un chirurgien expédie 
sa femme et sa fille dans une vieille 


Un achat du Metropolitan 
Muséum de New-York 


25 MILLIONS DE FRANCS 
POUR UNE COLLECTION 
D'ART JAPONAIS 

Le Metropolitan Muséum de 
New -York vient d’acquérir une 
exceptionnelle collection d'art 
Japonais pour la so mm e de 5,1 mil- 
lions de dollars, soit 25 millions 
de francs environ. Les quatre 
cent douze pièces qui la consti- 
tuent — objets archéologiques, 
anciens rouleaux bouddhiques, 
peintures de l’époque momoyama. 
céramiques, bronzes et bois sculp- 
tés du neuvième et du quatorzième 
siècle — avaient été réunies pax 
tin ancien GL. Harry Packard, 
établi au Japon après l'armistice, 
où il est devenu spécialiste d'art 
nippon, notamment sur le site 
même de Nagasaki après le bom- 
bardement atomique. 

Depuis l’acquisition, en 1970. 
d’une peinture de Vélasques. Je 
Portrait de Juan Pareia, à 5Jj mil- 
lions de douais, c'est la deuxième 
acquisition spectaculaire du 
c Met ». qui a ainsi liquidé ses 
crédits d'achats pour les cinq 
armées à venir, a déclaré son 
conservateur. M. Thomas Hovinjip. 

Une part de la collection d’art 
Japonais sera proc ha i nem ent 
montrée au « Met ». en attendant 
l’exposition complète, 1 an 
prochain. 


propriété de famille — une sorte de 
chéteau-fori délabré — qu'l) possède 
dans les environs. Ouelquas jours 
plus tard. Il va leur rendre visite Ce 
qu'il découvre est au-delà de fhor- 
reur Une section de SS campe dans 
re château. Tous le? habitants du 
village ont été massacrés. Le chirur- 
gien renconnaït la cadavre de sa nile, 
tuée d'une balle de revolver, et celui 
— brûlé au lance-flammes, calciné — 
de sa femme (Romy Schneider). Alors, 
il va chercher un vieux fusil de 
chasse dissimulé dans les combles, et 
la vendetta commsnce._ 

Ce que décrit le film, ce ne sont 
pas seulement las péripéties de cette 
vendetta, c'est aussi le reflux des 
souvenirs qui, par vagues succes- 
sives. assaillent la chirurgien pendant 
qu'il dresse sbs embuscades et ses 
pièges. Souvenirs des joure heureux. 
Images surgissanst A l'improvlste du 
fond de la mémoire pou- rappeler te 
douceur et la chaleur d’un amour 
conjugal partagé. Brefs Instants au 
cours desquels les fantômes de la vie 
l’emportent sur les exigences de la 
mort. 

• Malgré des Invraisemblances- de 
détail — la lutte de cet homme seul 
contre une troupe dé SS Irise par 
moments le rocambolesque. — mal- 
gré l'aspect artificiel : que- .revêtent 
assez vite les évocations du passé, 
on se laisse prendre aux surprisas de 
la mise enscène de Enrico. à ca 
crescendo de violence dans lequel II 
nous.entraTne, â certaines Images qui 
mettent les nerfs A vif. De cette his- 
toire d'un homme tranquille, dis- 
cret un peu pataud, que rien n’a pré- 
paré à la haine et qui, soudain, se 
transforme en un solitaire enragé, de 
toute cette horreur que traversent des 
bouffées de tendresse, finit par mon- 
te* une sourde émotion. L'essentiel 
de catie émotion eet due naturelle- 
ment à Philippe NoIreL admirable de 
puissance, de tact et de sensibilité. 

I> n'est jamais facile pour un homme 
de pleurer à l’écran. Les larmes que 
verse Philippe Noiret dans fa Vieux 
Fusil sont celles du malheur absolu. 

JEAN DE BARONCELLI. 

★ Voir « Les films nouveaux ». 


m Les Semaines musicales de 
Slresau qui ont lien du 26 août 
au 1« octobre, présenteront l'Orches- 
tre Philharmonique dTsraSL l 'Or- 
chestra da came» I talions. Natban 
MUsteln, N Md ta Magalort, le Trio dt 
Milano, le Qaatuor de madrigallstes 
de Madrid, la Camerata academlea 
do Monarteum de Salxbonrs. P. Cn- 
bherean et R. Delmotte,. EL Saerynz. 
l’Orchestre philharmonique de Mos- 
cou tons la direction de K. Kondih- 
chlne, ainsi qne de , nombreux 
concerts de jeunes lauréats 'Ses prix 
Internationaux. (Renseignements : 
Pelasse del Congtessl, 28MS-Streaa, 
Italie.) 


EJfco et sa fille de 1a détresse, puis 
l’établit dans ses meubles en lui 
achetant un bar. De, retour au Japon, 
f>% amitié, pôiir Taire libérer la - fille 
de Brian Keith, trafiquant 'd’afirjee 
m malhonnête • (qui ne tient pas ses 
engagements), M a recoure aux ser- 
vices du «Frère- d'Eiko, ancien 
yakuza, devenu malgré lui son obligé 
A cause des services rendus A, sa 
«soeur...... ( . T .. 

- La gag .fonctionne à répétition, -tes 
fausses pistés se' nurftipïierit. en 
même temps qu’éclate une violence 
débridée, truquée eu possible, mêlée 
de - combats au sabre et coups 
*de revolver A te Chicago. Le glrl 
atteint son paroxysme, entre . Mltchum 
et le frère supposé, dans j'amputa- 
tion, par l’un pute per l’autre, du 
petit doigt gauche. ' 

On Joue ou non ce jeu, on accepte 
ou non cette lurla caricaturale où 
l'Amérique transporte au bout du 
monda son propre goût des sensa- 
tions fortes repousse toujours un 
peu plus loin 1a frontière de l'aven- 
ture. Le tout dominé, écrasé, par 
l’humour impassible de Robert 
Mitchum, Jamais plus drôle, plus 
dépourvu de tout complexe. 

LOUIS MARCORELLES. 

* Voir « Les films nouveaux 


— qui, de toute leçon, est un 
philanthrope — l’engage comme 
gouvernante de son jeûna neveu 
Thomas " (Thomas Wtintrop). Insup- 
portable gamin dont les parents sont 
morts tragiquement. A peine entrée 
en service. Julie est enlevée, avec 
reniant, par des gangsters comman- 
dés par un tueur (Thomas Milian}. 
qu’on a vu suffisamment A r oeuvre 
.dès le générique pour en avoir froid 
dans le dos. Julie découvre qu’on 
veut luT faire porter le chapeau dans 
te demande de rançon adressée à 
Mostri, et qu’elle va être liquidée, 
ainsi qus Thomas. Ole réunit & 
s'enfuir, traînant l’enfant aprèé site. 
Le tueur les poursuit A travers te 
France. 

Lo nouveau film d'Yves Boisse! 
est une adaptation d’un roman série 
noire de Jean-Patrick Manchette : 
O dingos, 6 châteaux 1 Adaptation 
qui a dû poser des problèmes. Per- 
sonne n'en est crédité au générique 
et. à part te situation de départ, H 
ne reste pratiquement rien du livre, 
qui a été blanchi, nettoyé jusqu’à 
l'os, de toutes ses scènes de vio- 
lence, de tueries, de « dingue rie 

Chez Manchette, Julie se déplace 
dans un univers de forbans plus 
aliénés les uns que les autres ; c’est 
une véritable dérision du roman noir. 


Avec une 
Julie 
e de 
le. Jouer 

à un (eu scout avec "les méchant» 
loupa et qui n’est pas croquée à la 
fin. Ce qui fait bien plaisir, car 
Marlène Jobert est délicieuse, fine, 
sensible, la .vraie actrice toute en 
nuances, et elle arrive, en somme, 
à faire passer ce taux bon scénario 
qug Boteset. pour sa part a essayé 
da traiter & la manière de Hitchcock, 
sane y parvenir, car l'histoire, ainsi 
revue, ..est en béton. 

'-Le - générique, pourtant, soutenu 
par un motif de ta Force du destin 
de Verdi — qui rerient par la suite 
sans avoir te même efficacité, — est 
remarquable . 

Orf glane, par- oi, par - là. des 

moments où la’ mise eh scène 
s’élève au-dessus du scénario : 
celui, par exemple, où Lonsdale fait 
écouter A Marlène Jobert un air 
d’opéra et boit du champagne en 
chant Lewis Carrait. 

La seule bizarrerie de ce film est 
d'ôtre Interdit aux moins de treize 
ans Ce qui -est bon pour le jeune 
interprète de sept ou huit ans, tout 
de même quelque peu bousculé dans 
l'aventure, ne doit pas l'étre pour de 
jeunes spectateurs qui en volent 
bien d’autres & la télévision. 

JACQUES SICL1ER. 

1c Voir « Les films nouveaux ». 


RADIOTÉLÉVISION 


VU 


•r •“ 


Michelet et Isaac 


Jules Michelet est mort en 
1874, on n'est pas à un an prés 
pour célébrer un centenaire : 
Antenne 2 lui offrait une Pierre 
blanche, de Jean-Jacques Bloch 
et Roland Bernard. 

Cette série, la suite logique 
des Bonnes Adresses du passé, 
emprunte l'itinéraire des per- 
sonnalités Qtfella évoque, jouant 
sur un parallèle entre les 
demeures -qu'elles ont -habitées 
— et qu’elles ftanrenf parfois — 
et leur .derrière, leurs •'Idées, 
leurs actes. Lorsque le contre- 
point s'établit. J'émieelon a te 
persuasion, fnsiruwtia np£7'- 
sfque. v - -r 7 '■ . • 

Pas de chance fxw.Mfcl&M'o—; 
lés quiÜWs ae J son' iiîtàitSe.sâ 
maison natale, le reste, ont été 
reconstruits ; les universités où 
It a vayayii ont (Wé i nnrièes^ 
ont pefdu Jour polàtr dé *-***»'*' fl - 



VascCBUîl où II a médité a été 
restauré, dans' le -style très c hic, 
centré d'art' p'rlvi. Lui qulr pré- 
curseur de nos historiens mo- 
dernes. semble avoir senti les 
liens qui. unissaient rhistolre et 
nmaglnalre n‘a laissé aucune 
trace, ici. qui parte à r Imagina- 
tion : des portraits, des éditions 
originales, du très officiel. Ce 
n’est, pas le récit pointilliste de 
ses yfes conjugales qui en trans- 
formera l'Image. 

Et, sans rimeginalre, le didac- 
tisme, c’est quoi ? C’est récote... 
Deux historiens parlaient. Claude 

Tceevfe historique.- lia . déçoit- 
- verte', dû < l(à - seut 

'dans & feîftbs: àè*i'tm3càrfté'du 
quinzième siècle A r espoir de 
la Révolution, la connivence 
du philosophe et de réme 
dent vers la 


« joie », te « liberté M. Vlola- 
. nex, micheletologue distingué, 
• ' situait F œuvra de son maître 
A penser dans rhistolre : un 
républicain / dlsalt-il, que les 
théories marxistes et le a idéolo- 
gues do rActlon française ont 
contribué i discréditer „ Jus- 
qu'en 1968, où l'universalité des 
. révas produits pouvait se recon- 
naître dans les rêveries produo 
. . ttves.de cet universitaire. 

Pour taira bon compta, Jean- 
- -Jacques Bloch et Roland Ber- 
nard. ont même présenté Wche- 
.. Jet pomme, un précurseur du 
jiï infiyyemépt- écologique. Pourquoi 

liï.P&ïy. " \ ■ 

:Ci Malgré son côté Inutilement 
scolaire, cette Plerfc blanche 
donnelt la parole à des passion- 
née Et c’est passionnant des 
professeurs passionnés. — M. EL 


■ Le, M o ad e » jniblie too% les % 
sunecCpt âàxqgrjojdàra r : d i ma rv rlv »- 

lundi, un supplément xadio-Zelé- 
Visîoa avec les programmeeeamplels 
de 1 * semaine. 


LES PROGRAMMES 


MARDI 26 AOUT 


U.G.C. BIARRITZ • R E X • MIRAMAR • U.G.C. ODÉOSi 
MISTRAL • CLÉ-GENSIER • CIHÉMOHDE-OPÉRA 
LIBERTÉ «MURAT 



CHAINE I: TF 1 . 

20 b. 35. Les animaux du inonde (La faune de 
TAXaskai; 22 tu Jeu . Le blanc et le noix: 
21 h. fô Sport .' Championnat» do monde de 
cyclisme snx piste ( professionnels) ; 22 h. 25, XT1 
journal. 

CHAINE’ Il (èouleàr)VÀ 2 '* 

■Ü 

20 b. 35. Les dossiers idé \ écran. d'A. J amm ot 
FTLm . - Leclerc» ' (Dû Tchad' â Bercbtesgaden), 
montage de documents du Service cinématogra- 
phique des armées. 

Leclerc, soldat de la France libre, et la 
deuxième dtvuron blindée dans les eampe- 
tmea d'Ainqne, de France et tTAtlemapnSi 
de 1940 d 1946 . - , 

Débat - D était une fou on capitaine. > 

|V ad&c le panunpattem de Mme de Route- 

cloaque; du général Jacques de. Ouülebon, ■ 

cher d’étal mar>n du aèn&rai Leclerc . du . 


avec As Girardot, A. 

Pascal. Pfa. Noiret M. Piocol 


O. Versets.* J.-C. 
(N). 


On iematn. mens en secondes noces û la 
ItUe d’m enUtardmw.. retrempe sa première 
femme Celle-ci est compromise dans une 
aliaxm dé meurtre Or, d Wkw* du emne. 
U se trouvait avec elle. 

22 h. 35 . FB 3 «çtamlïté*. . 


FRANCE-CULTURE 


20 n. (R.), Dtaioguu. per R hlliaudln : « La lutte contre 
le sowsteSvalâppeman! », ZI n .. JO Concert eu Centre 
culturel américain, pat la groupa Ne» American Muslc 
Ensemble (PerticheTtl j Ferri lo S Ornas 8 Arel. 
R. Hannay) - 22 h. 30 tR l. Mémoires Improvises de 
-P. Clauoet, par J - Amroucfta. 23 tu Da la nuit, par 
E. Lbnuc . 23 h. S0 Poésie 


. FRANCE-MUSIQUE 



CHAINE ) U {couleur) : F«^ 3« 

20 h. 30 (RL). Westerns, Sfi ns 
t lires : - la Randâs-vôia >. de J. Delannoy 



■* 29 n. 30 (Sj.ï fjssOVsr aptivat oe Paris (en aima de 

..la Sainte CiwoeM) ! J* jrEfiââmiije Guillaume Oa Mechaut 
-.Interprète se» chant» se trouveras ai aa troubadours, u 
Com m é m or ai io n ou Roman de ta rose ■ . ■ Chant s la 
rtvierga • (Gaultier oe Cfcmcyl . 22 n 30. indéterminées, par 

£r. Gagnait» « Ta Sacre du printemps » (StravTnsfcy) : « Pn>- 
' unéUiée, la poème rfy feu » (ScriaUne) ; • l'Enfer de la 
KOivtna Comealf », extraits (Bemaro Parmevann , • m 
i? Purgatoire .-de la Dhrma CarqeaAa ». extraits (François Bayia), 
Jpsl m Groupé oa roenarene* musicales as nnstltul audio* 
J visuel , 2« a. (S. J. Anonymes et Sentimentales, par i Mar. 
koviu a S. Dermaltiaca 


MERCREDI 




CHAINE- I.--TF 1 

■ i-VC r ■ 

Green, de 1 
Avec S, 



tr r rw* 

e : « l'Ennemi », de Julien 
e française.^ EbèaL ,F .ChateL. 
.Chevalier, Cl; Titre. 


Onmense cftdtta&. t'ennw fms- 
tlteabetb et Philippe, s on mari. 


. » 

, folie entra. ... 

EUeabeth oa. découvrir l'amaur-peesitm avec 
■ Pierse,, son beau- lr ire. un homme * hanté 
par. Satan r . ..,.J 

22 . tu Documentaire . Djn*.u. 
de J.-CL Weiss ; 22 h, 40. ITt 


CHAÎNE' 


n nuprrwTfiîf 


bur) : À 2 


•; •••) .vsa - • '-.I «® -*.r 

20 h. 35,'S^rie.: JMÿnnix f Piste, froide»-:. 2J* h. 
Documentaire : .‘Bortrait de t l'pzifVBrs.. {^J iT ,TâiUer 
et M. Tosétlo éBlm manger pour .biftxL.ïf^T'e)- ^-, 


cinéma : ■ Tarakanàva >. de F. Ozep (1937), avec 
A. Verofij ajEWm* R.,K|r^ P. Richard-Wilm iM.l. 

i \ J /j ,io»i . favon, le comte 

Alexis Or(oit. d -enlever, d Venise, Bltsabeth 
•Tara/eanOoa, qu* se prétend véritable héri- 
tière dû trône de Russie Orla/f et Taraka- 
Jinva. s’épreurtent l’un de l'autre. 

22 h., FR 3 ’ 

FRANCErCULTUREj. , 

20 to, (iAu&fJrifc taé î hL-. Juin :. • Lautréamont », 
réal. A. Lama Tira 21 h 30. Musique de cnamijre « Douze 
variations sur up< pièxnexd» Haenaai ■ (Beethoven) • Sonate 
n* 2 ■ (ProkoHev), Messe ». j«su nosia ReoempMo • (Paies- 
blpa> B h. ,30 «u. Mémoires improvisas de P. Oaudal, 
par . J. Amrouche ; 23 n. De te nulL per E. Lansac et 
G.^L«Dupm^.'; 23 bi sa. Poésie 


FltAK^MAUSIQUE 


r ■a.HUttC»»’- — ipMWyW’***"*** "7 

J — — — - interdit aux moins de 13 ans 


CYRANO VERSAILLES • ARTEL NOREHT • CARREFOUR PWITIN 
ARTEL VILLENEUVE St-BEORBES . FLANADES SARCELLES 
ALPHA ARBEHTEUIL • MEUES MONTREUIL. ULIS 2 ORSAY 


. Comment dmt-on . égi^Uibrer son ' .régime 
aimeutalre T (J ; 

22 h. 25 . Journal de TA 2 . v . 

CHAINE III (couleur) : FR 3 V 
. 20 h. 30 , (Les. ■ grands noms .de Fhistotre .du 


20 n. 30 (5.1. Anlholoote «s orchestres de Radio-France, 
i par .Ci Guy i Orchestre national S la salle P levai (19731 : 
. « Svmnhonle n» 28 IL 4M • de Prasue * UAmerili - Suite 
! du ornes » cSarnut/ ; ou. re*»me des Oiamps-Eivsées : 
. Srenwonie o» e • PaltwrKhie - iTcnaTkBvsKIl > 

23 n. 30 (S.)^ Indétenulnéos, par R. Geoneo» : • Qua- 
.trlftme svnwnwde » (Manier) i ». Noces » tStreytm Xy) ? 24 h. 
-{SH, An o n y mes r sent fmenT» les, de J. •Aarkovffz et S. Der- 
malllaco _ . ' 



Page 14 — LE MONDE — 27 août 1975 


L> ügne U H|K TJJ. 

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minimum 15 lignes de hauteur 38,00 44,37 

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débutants (ou' presque), élec- 
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Page Ï6 — LE MONDE — -27 août 1975 



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BQITANWQUES 


Trois militaires britanniques, dont 
l'Identité n’n pas été encore révélée, 
ont été sérieusement blessés, A coups 
de fusil de chasse, dans la nnlt du 
24 au 25 août, à Lalevade (Ardèche), 
par M. Gny Etienne, trente et on 
ans, barman an café-dancing ale 
Perdu i. 

Après une violente dispute avec 
M. Etienne, les trois soldats anglais 
avalent été renvoyés de rétablisse- 
ment et étalent remontés dans lent 
camion qoand le barman, accompa- 
gné d'on consommateur, M. Michel 
Bouvard, vingt-sept a du, les pour- 
suivait et onvralt le feo snr eux. 
MM, EU en a a et Bon rare 1 ont été 
arrêtés. 


aw m 

(’OMBATTANTS 


A Paris 


les cérémonie 

DE COMMÉMORATION 
DE U LIBÉRATION 


Plusieurs cérémonies ont eu U eu 
ou vont avoir lieu à l'occasion du 
trente et unième anniversaire de 
la libération de Paris. 

Samedi 23 août. l'Association 
nationale des anciens combattants 
de la Résistance s'est rendue à 
l’Arc de triomphe puis au mont 
Valërien. Lundi 25 août, place de 
l 'Hôtel-de-Ville, M. André Bord, 
secrétaire d'Etat aux anciens 
combattants, a symboliquement 
remis le fanion du général Leclerc 
au président du Conseil de Paris, 
M- Bernard Lafay. Auparavant, 
un groupe de personnalités civiles 

et militaires, conduit par M. La- 
fay, était allé s’incliner devant le 
tombeau du maréchal. 

Le vendredi 29 et le samedi 

30 août, l’Union des femmes fran- 
çaises rendra dommage à plu- 
sieurs héroïnes de la Résistance ■ 
Bertie Albrecht, France Bloch. 
Suzanne Buisson. Danielle Casa- 
nova. Knfîn, i e comité parisien de 
la Libération « appelle les Pan- 
siens à se rassembler le dimanche 

31 août, à 16 heures , place au 
'tt-Juin ». 


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JUSTICE FAITS DIVERS 


M e Jacques Germain demande 
sa mise en liberté 


AGRESSIONS DANS LES AUTOBUS PARISIENS 


M* Jacques Germain, l'huissier 

parisien appréhendé le 19 août 
dans la Vienne (te Monde du 
23 août), a été incarcéré à la pri- 
son de Fleury-Mérogis, après avoir 
comparu devant M. Edouard 
Mïchat, juge d'instruction à Paris, 
remplaçant ML Jean Mlchaud, 
magistrat qui avait décerné le 
mandat d’arrêt, le 19 octobre 1974, 
contre l'officier ministériel. Ce 
dernier a déjà déposé une 
demande de mise en liberté. 

Inculpé, le 11 mars 1974, de faux 
et de violences et voies de fait, 
M* Germain avait été incarcéré 
pendant trente-cinq jours avant 
d'être remis en liberté sous la 
caution de 50 000 P. Cette libéra- 
tion avait été révoquée, parce que 
l'huissier, suspendu de ses fonc- 
tions, passait malgré cela à son 
étude de la rue Lecourbe, et — 
motif qui semble contradictoire 
avec le premier — parce qu'il était 
souvent absent de chez lui. 

Pour appuyer leur demande de 
remise en liberté; les avocats de 
l'huissier ont précisé que M" Ger- 
main n'avait jamais refusé de 
déférer à aucune convocation, et 

S u'il ayait réclamé depuis plus 
'un an d'être entendu. 

Les défenseurs ont ajouté, dans 
un communiqué : « fl y a Ueu de 
noter que le mandat d'arrêt du 


19 octobre 1974, ainsi exécuté, a 
fait f objet d’une requête en nul - , 
Uté. et que, devant le retard de 
la chambre d’accusation à s’en 
saisir, une demande d’autorisation 
de -prise à partie a même été for- 
mée, en vertu d'un cas légal, à 
l’encontre du magistrat instruc- 
teur. l Cette affaire est devant la 
Cour de cassation.) 

» Le morcellement des pour- 
suites, par disjonction et ouverture 
de nouveaux dossiers tenus 
secrets, constitue une atteinte 
grave aux droits de la défense. » 

• Quatre détenus. José Alborch, 
Walter Saturnin. Michel Binon et 
Albert Ossart, seront renvoyés 
devant la cour d’assises de Cor- 
rèze après le meurtre d'un sur- 
veillant de la maison d’arrêt de 
Brive-la-Gaillarde, M. William 
Guedj, le 7 mal dernier. 

• Nomination de procureurs 
généraux. — Par décret publié au 
Journal officiel du 26 août, sont 
nommés procureurs généraux : 
MM. Marre»! Gullbot & AiX-CQ- 
Provence. Emile B la es à Nîmes, ce 
dernier en remplacement de 
M. Georges Liants. lui aussi 
nommé dans cette ville mais 
maintenu en détachement comme 
directeur de l'Ecole nationale de 
la magistrature. 


Le conductenr d’un autobus de la 
ligue 96 (les LU as - Montparnasse) 
a été attaqué rue Saint- Auto Inc 
(4f arrondissement) dans la nuit dn 
dimanche 24 au, lundi 29 août. Une 
agression analogue avait en lieu la 
nuit précédente sur la ligue SS 
(pont de Sèvres - Opéra). 

Dans les deux cas les agressions 
se sont produites snr des lignes de 
soirées (douze sur les cinquante- 
cinq actuellement en service) qui 
fonctionnent après 21 heures, en 
complément dn métro. 

A U ILA.T.P.. on déclare que ce 
sont les premières agressions qui 
se produisent dans les auto b os pari- 
siens. On pense d'autre part que les 
attaques cesseront d 'elles-mêmes car 
' eues ne sont pas rentables. La re- 
cette du 96 s’élevait à 130 F, celle 
du 52 à 250 F. An départ du termi- 
nus, les conducteurs ont en caisse 
quelque 250 F en tickets et 150 F en 


• Après l’article intitulé c Trois 
associations de Français musul- 
mans souhaitent la création d’un 
mouvement unique (le Monde du 
26 août), la Confédération des 
Français musulmans rapatriés 
d’Algérie, que préside M. M’Hamed 
Laradji, nous indique qu’elle 
n'avait « mandaté aucun repré- 
sentant -pour cette réunion s. 


monnaie ; or, les tickets à l’unité ne 
sont pas négociables puisqu’ils doi- 
vent être utilisés immédiatement, 
dans l'autobus même où le passager 
les a achetés. 


QUATRE MORTS 
ET QUATRE BLESSÉS 
DANS UN COUP DE POUSSIER 
PRÈS DE BÉTHUNE 


Un coup de poussier de très rorte 
Intensité s'est produit vers 1 h. 30, 
mardi 26 août, dons on terril, à 
Ca ion ne- Rico aart, près de Béthune 
(Pas-de-Calais). 

Dès 6 h. 30, un premier bDan fai- 
sait état de deux disparus et de six 
blessés, dont quatre, grièvement 
brûJés, furent transportés an centre 
hospitalier de Lille. 

Plus tard dans la matinée, tandis 
que les corps des deux disparus 
étalent dégages des . décombres, et 
que tes recherches menées par les 
saoreteurs s'achevaient, on appre- 
nait que deux des brûlés avalent 
succombe à l'hôpital 

• Déjà hier soir, a déclaré un 
habitant? du coron (cité minière), on 
avait vu sortir de la -fumée au- 
dessus du terriL » 


EN BRETAGNE 

DEUX ATTENTATS SONT COMMIS 
contre le domicile dn maire de Bennes 
et celni d’nn député U.D.B, 


Deux attentats à l'explosif ont été 
commis, dans la noir do 25 an 
26 août, contre les domiciles de 
deux personnalités politiques ren- 
naises. MM, Henri Frétille, sénateur 
(Centre démocrate), maire de Ren- 
nes. président du conseil général 
dUle-ec -Vilaine et vice- président dn 
conseil régional, et M François 
Le Douarec. député l. D. R. de la 
circonscription de Rennes-Sud. an- 
cien vice- président de l'Assemblée 
nationale. Les deux explosions, qui 
se sont prodnites à quelques minutes 
d'intervalle et en des lieux distants 
d’environ 2 kilomètres, n’ont pas 
fait de victimes, mais ont causé 
d’importants dégâts matériels. 

>1. François Le Donorec venait de 
rentrer chez lui, 4. rue La Fajette. à 
Rennes, lorsque la charge, placée 
quelqoes Instants plus tord snr le 
palier, vers 0 h. 45. son (fiait la porte 
d’entrée et endommageait l’intérieur 
de l'appartement, ic Les dégâts sont 
considérables. Us ont mis le p&qnet a, 
déclarait le député l*. D. R. Moins 
de dix minâtes après cette première 
explosion, une seconde charge, dépo- 
sée sur le rebord extérieur d’une 
fenêtre de l’bôtel particulier, situé 


52, avenue Aristide-Briand, habité 

par M. Henri Fréville - — actuelle- 
ment en vacances à Erquy (C6tèa- 
dn-Xord). — détériorait également 
une partie de l'appartement. Des 
débris métalliques étalent projetés 
dans un rayon de 190 mètres et des 
maisons contiguës, dont une phar- 
macie. ont été touchées. 

Les enquêteurs n'ont retrouvé sur 
les lieux aucune Indication permet- 
tant d'identifier les auteurs de ces 
attentats, qui n'étalent toujours pas 
revendiqués ce mardi en fin de ma- 
tinée. Ils soulignent cependant que 
les charges explosives étalent parti- 
culièrement Importantes C'est la 
première fols qne de tels actes sont 
commis en Bretagne directement 
contre des personnalités politiques, 
encore que, le S juillet dernier, un 
attentat identique ait été commis 
contre le presbytère de L ocaUnê 
(Morblbnn). commune dont le maire 
est l'abbé laoadn, député D. D. K. 

Au total, une dizaine d’attentats 
à l'explosif ont eu lieu eu Bretagne 
depuis le débat du mais de juillet, 
notamment contre les directions 
départementales de l’agricnlture A 
Qulroper et â Nantes, ainsi que, le 
15 août dernier, contre (a centrale 
nucléaire des monts d'Arrée, à Bren- 
nilis (Finistère-Nord). Cette action 
avait été revendiquée par le F.LB.- 
AJtA (Front de libération de la 
Bretagne - Année républicaine bre- 
tonne). 


Dans ['Ardèche 


LE PROFESSEUR MERTENS 
SUCCOMBE A UNE MORSURE 
DE SERPENT 


Le professeur Robert Mertens, 
l’on des herpétologlstes therpé- 
tologle : étude des serpents) les 
plus célèbres du monde, vient de 
mourir â la clinique universitaire 
de Francfort & la suite de la 
■morsure d’une vipère africaine 
(mamba). B était âgé de quatre- 
vingts ans. 

C'est alors qu’il nourrissait le 
reptile, le 5 août dernier, que le 
savant a subi la morsure dont 
les effets ne se manifestent que 
douze heures plus tard. Aucun 
sérum permettant de neutraliser 
ce venin, qui agit sur le facteur 
de coagulation du sang, n'étalt 
disponible. 

ENé le l" r décembre 1894 A Saint- 
Pétersbourg. le professeur Mertens a 
été. pendant de longues années, 
directeur de l'Institut et du musée 
d'histoire naturelle Senekenberg, à 
Francfort, n en avait dirigé la 
reconstruction après la dernière 
guerre.] 


UN BARMAN 

BUSSE A COUPS DE FUSIL 
TROIS MILITAIRES 



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LA VIE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE 


LE MONDE — 27 ooût 1975 — Page 17 


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CONFLITS ET REVENDICATIONS 


RÉPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE 
Ministère de l’Industrie et de l’Energie 


DANS LE PAS-DE-CALAIS 

Les salariés d’une usine de confection 
s’opposent à la liquidation progressive 
de leur entreprise 

Dapins le 18 juillet, un» usine da confection à Haîshae-lès-La 
Bassaa (Pas-de-Calais), qui emploie trois cent soixante-dix salariés, 
est occupée par le personnel. Celui-ci soupçonne l'employeur de 
vouloir liquider progressivement l'entreprise ; deux ateliers du groupa 
situés à Houdin et Nœux-lès-Mines, qui employaient au total deux 
cents salaries, ont déjà été fermés le B avril dernier. 

_ Le tribunal de BéUume a été saisi, d'une part, par la ç .F_p_T_, 
qui sa plaint du non-alignement des salaires, d'autre part, par la 
direction de l'entreprise, qui demande l'évacuation des locaux. Les 
magistrats doivent examiner ces requêtes le mercredi 27 août. 

De notre correspondant 


une- — Un portail garni de 
barbelés, deux camionnettes pla- 
cées en travers de l’entrée de 
Fusine et, par - dessus tout cela, 
une banderole claque dans le 
vent : « La CIP vivra I * Pour 
l’instant, la Confection indus- 
trielle du Pas - de - Calais (CIP> 
prend des allures de camp retran- 
ché, à .Haisnes, une commune de 
3 000 habitants située dans le bas- 
sin minier, le long de la route 
nationale La Bassée-Lens, à la 
limite des départements du Nord 
et du Pas-de-Calais. 

s Nous occupons depuis le 
18 juCHet, et tout de suite nous 
osons monté cette barricade pour 
empêcher la sortie des stocks et 
des machines ». précise Simon, 
trente-quatre ans, prêtre ouvrier, 
délégué da personnel et représen- 
tant syndical (C.F.D.T.) au 
comité d’entreprise. Avec lui. 
Jean-Claude, vingt- cinq ans. et 
Colette, vingt- trois ans, deux sala- 
riés occupants. 

s Décidément, nous manquons 
de chance l En 1973, nous ris- 
quons une fermeture à cause de 
la mauvaise gestion de notre 
ancien patron. Henri Bailleul. et 
aufourtrhvî on veut nous faire 
mourir en nous prenant notre 
clientële ! » En décembre 1973, en 
effet, Henri Bailleul dépose son 
bilan. Mais l'entreprise est ren- 
table et poursuit ses activités sous 
le contrôle du tribunal de com- 
merce de Béthune. Peu de temps 
après, une nouvelle société est 
créée : la Bailleul S JV. Cette der- 
nière reprend l’ensemble du per- 
sonnel avec les avantages acquis. 
En septembre 1974. la SA. Bail- 
feol devient la CIP, et deux mois 
plus tard arrive M. Gérard Fur- 
.nm, trente-trois ans. confection- 
nes! à Alès. Le nouvel employeur 
sa donne jusqu’à juillet 1975 pour 
redresser l’affaire en continuant 
la production de grande série ; 
en compressant les frais généraux 
et en augmentant la productivité, 
qui passe alors de mille deux cents 
à min» quatre cents articles par 
jour. 

vais an début de cette année, 
M. Gérard Pumon rejette la col- 
lection d’hiver 1975-70 de la CIP 
et place sa collection d’Alès. Q 
li cencie les représentants CIP (ex- 
reprfeentants Bailleul) et reprend 
la clientèle par son propre réseau 
commercial Dès lors, pour les 
ouvrières, la manoeuvre est claire : 
M- Fanion est venu dans le Nord 
avec le secret espoir de prendre 
la clientèle de la CIP et de fer- 
mer ensuite les anciens établis- 
sements Bailleul. Four elles, une 
preuve Indéniable : en 1973, la 
CIP fabriquait sept mille pyjamas 
par jour. En 1975, elle n’en fait 
pire que mille : « - Mais ü faut 
savoir, précise Simon, qWà Aies 
Gérard Fvmon fabrique aussi des 
pfffamas. Et ce qui est encore 
Jrtay caractéristique, c'est qu’au 
cours du mois de juin, les trois 
principaux actionnaires de la 
CtP retirent leur argent investi 


A L'ÉTRANGER 

Au cours du premier semestre 

L'EXCEDENT COMMERCIAL DES 
ÉTATS - UNIS S'EST RÉALISÉ 
SURTOUT AU DÉTRIMENT DE 
IA C.E.E. ET DE L’AMÉRIQUE 
LATINE. 

^ Washington (AS JP I»i«£ 
dent commercial des Etats-Unis 
au cours du premier semestre — 
plus de 6 milliards de dollars — - 
s’est effectué surtout au détri- 
ment de l'Europe occidentale et 
de l’Amérique latine. Vis-àj-vis de 
la CJSJL, le surplus a dépassé 

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3 müüartis de dollars (1*7 ml» l ara 
de dollars pour la même période 
de 1974), en raison d’une baisse 
de 10% des importations améri- 
caines La France, toutefois, a 
réussi à limiter son déficit vis- 
à-vis de Washington à moins de 
500 mininriB de dollars. 

A l'égard de l’Amérique latine-, 
l’excédent s'est élevé à 1,8 milliard 
(an lieu d'un déficit de 100 mil- 
Uons). à la suite d’une hausse de 
17 % des exportations de Wash- 
lngton. Enfin, les Etats-Unis ont 
pratiquement éliminé leur déficit 
avec le fumwri». (20 millions au 
Heu de 880 millions), du fait d’un 
net accroissement de leurs vent», 
et enregistré un excédent de 
10 milliard avec l’Asie (720 mil- 
lions l’an dernier), malgré 1 ag- 
gravation du déficit à l’égard du 
J^>on (860 millions contre 90 mu- 
tions). 


soif 56 millions d'anciens francs. 
Nous détenons d.' ailleurs la pho- 
tocopie des talons de ces chèques. 
Or, ces retraits se sont effectués 
en dépit du protocole signé le 2 
juin dernier et stipulant en quel- 
que sorte un statu qu o de l'en- 
treprise afin de permettre aux 
deux experts. l’un commis par le 
tribunal de commerce de Béthune 
et Vautre par le comité d'entre- 
prise. d'établir un rapport sur la 
viabilité de l'entreprise. » 

Le premier expert sans pouvoir 
d’investigation et fondant son 
rapport sur l’état des commandes 
et l’appui financier des banques, 
pense que « on ne peut envisager 
la survie de l'entreprise au-delà de 
juillet 1975 ». Pour le second, les 
conclusions sont tout autres : 
« La CIP est viable ». C’est d’ail- 
leurs ce qui sera dit au cours de 
tous les entretiens que les repré- 
sentants des salariés de la CIP 
aurant soit avec le sous-préfet de 
Béthune, soit avec le préfet 
d’Arras, soit avec le commissaire 
à la conversion industrielle pour 
le Nord - Pas-de-Calais, soit en- 
core avec le ministre du commerce 
extérieur, M. Norbert Ségard. 

« Nous avons occupé les lieux 
lorsque nous nous sommes aper- 
çus que la direction avait donné 
des ordres pour démonter le 
magasin et retourner les stocks 
fournisseurs, poursuit M. Simon. 
Depuis, nous n'avons pas vu 
Gérard Furrum. Pour notre 
part, du 22 au 31 juillet, nous 
avons travaillé en réduisant les 
cadences. Cela s’est fait par 
équipe, avec un minimum de 
quatre heures de présence, suivant 
un horaire qui arrangeait le 
mieux les salariés. L'entreprise 
étant normalement en congé le 
la août. Depuis, nous avons 
cessé le travail,- mais- nous con- 
tinuons l'occupation des lieux. » 

Et sur ces événements se greffe 
un autre problème : les grévistes 
n’ont pas perçu leur salaire à 
la fin du mois de juillet, alors 
que les autres ouvrières du groupe 
ont reçu non seulement leur 
salaire, mais encore leurs congés 
payés. 

C’est pour dénoncer ce non- 
paiement de salaires que les élus 
des vingt-trois communes miniè- 
res concernées par ce conflit 
viennent de se réunir autour du 
député, M. André Delelis (P5.), 
maire de Lens. Dans leur commu- 
niqué. ces maires demandent aux 
autorités de mettre fin à ce 
conflit et rappellent à VL Jac- 
ques Chirac ses promesses faites 
lors de sa visite dans le Nord, 
en avril dernier. 


GRANDIN : vers une solution 
après sept mois d'occupation ■ 


Après sept mois d'vecnpitlon pour 
le sauvetage de leur entreprise, rH«e 
en Liquidation depuis février dernier 
(s le Monde » des U février et 
15-16 Juin), les salariés de la 
Société française de radio- télévision 
(SJa.T.j, ancienne ni^ ne Gnmdin. 
verront-ils enfin le ■ tout du 
tunnel a? 

Ce mardi 26 août, a m heures, les 
délégués de la C.G.T. — seul syn- 
dicat représenté dans l’usine — de- 
vaient en effet rencontrer à Mon- 
treuil (Sdne-Saint-Denli) M- Long, 
l’expert de la chambre de commerce 
désigné par le ministère de l'Indus- 
trie et de la recherche, en présence 
de M. Claude Guyhenanf, ancien 
directeur commercial du service 
anto-radio de Grandln, à qui serait 
confiée la relance de l’usine. 

Les agents de maîtrise qui 
■'étaient Joints au personnel on 
grève devaient également participer 
à cette réunion, dont l’objectif est 
de décider des conditions d’une 
réouverture vers le 15 septembre. 

Sur le plan social, M. Long envi- 
sagerait cent quarante réengage- 
ments échelonnés Jusqu’à la fin de 
l'année. La C.G.T. espère en obtenir 
environ deux cents, «leni que des 
garanties écrites et mm formation 


professionnelle pour les personnes 
qui ne seraient pas réembauchées 
avant trais mois. Sur les cinq cents 
personnes licenciée* le 7 février 
(dont trois cent cinquante femmes), 
deux cent dix environ ont demandé 
à être réintégrées. 

Après l’octroi d'un prêt de 600 WD F 
par l'Etat, la BJJJ. et le Crédit 
lyonnais auraient été pressentis pour 
accorder, avec un pool de banques, 
3 ^ millions de francs de crédits. 

Le 21 aofit, le personnel de Gran- 
dln, accompagné des ouvriers des 
Etablissements Triton — victimes 
d’une situation similaire, et pour 
lesquels aucune solution n’a encore 
été trouvée, — avait oeeupé la 
mairie de Dean ville, dont le maire 
est M. Michel d’Omimo, ministre de 
l'industrie et de la recherche (s le 
Monde a du 23 août). 


LA HAUTE -VIENNE EST DÉ- 
CLARÉE ZONE SINISTRÉE 
pour les cultures fourragères 
(autres que les plantes sar- 
clées), les cultures légumléres 
de plein champs, les cultures 
maraîchères, le mais grain et 
les céréales à paille pour la 
récolte de paille. ! 


AVIS D’APPEL D’OFFRES INTERNATIONAL 

On appal t lWI ltt Inrematlnnal en tancé en roa de la réalisation 
d’un laboratoire de recherchas appliquée dans la domaine des lubrifiante. 

Le projet compre n d : 

— l’étude et réuthilreoment des plus da construction du bâtiment 
laboratoire et des services annexes: 

— la fourni cure dea équipement» nécessaire* a : 
a la conduire des bancs d’essai : 

• r analyse physico-chimique des produits lubrifiants: 

• la marche des services auxiliaires ; 

— la Formation du personnel chargé de l'exploitation. 

Le cahier des charges peut être consulté la jour d'ouverture auprès 
des représentation» SONATRACH dans les pays suivants i 

— FRANCE : 105. avenue Raymond- Poincaré. PARIS (18c) ; 

— ALLEMAGNE : Maria Thénesustras» B. MUNICH 80 ; 

— ITALIE : la. ela Vtctor-PIxanL MILAN TP: 

— CAA. : 3410 ■ R» Street N.W_ WASHINGTON ; 

— ESPAGNE : Orona via Carlos D3 81 Ton* sur Bdlfldo Trmde T*. 
BARCELONE: 

et dee ambassades algériennes à Tufcyo. Sblbusawa Blé- 1 Ban 21 Gaehl- 
shlba. Kden. Mlnato-Ku. TOKYO: 
et a Londres. 6 Hyde Part Gâte BW 7. 

Les soumissionnai ras intéressés enverront leur offi* au département 
TECHNIQUE da la Raffinerie d’Ancew. B.P 37. ARZEW (ALGERIE), sous 
double pu cacheté, avec mention extérieure précisant l’objet de lA 
soumission. 

Le délai pour la remisa des offres est fixé an plus tard un mois 
après parution du présent appel 


LE TAUX D’IMTERÊT DES EURODEVISES 


. Dollars 

Deuteebemarka 

France ouïsses 

48 beares ...... 

1 mois ........ 

3 mois 

6 mole ........ 

5 7/8 6 7/8 

6 3/8 6 7/8 

6 7/8 .7 3/8 

8 1/4 S 3/4 

11/2 2 1/3 

3 1/4 3 3/4 

3 3/4 4 1/4 

4 5/8 5 1/8 

11/2 2 1/2 

1 3/4 2 1/4 

2 1/2 3 

3 7/8 4 3/8 


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RÉPUBLIQUE DE CO TE-D'IVOIRE 

SOCIÉTÉ D'ÉQUIPEMENT DES TERRAINS URBAINS 

AVIS D’APPEL D’OFRES INTERNATIONAL (r 2486) 

- -.(RAPPEL) 

Lancé par la Républiq ue d e Côte-d’IvoIre pour le projet d’aas alnln - 
Bement et de drainage «L’ABIDJAN, conjointement financé par la BXRD 
(Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement) 
et la République de Côte-d’Ivoire. 

1) APPEL D'OFFRES FOUR TRAVAUX : (fourniture des tuyaux et 
l’équipement électro-mécanique non compris) du programme immédiat 
d'assainissement d'Abidjan divisé en quatre (4) lots : 

- — Lot »» 1 - Drainage de Trelchvlïle^ : *' 

— Lot n* 2 - Collecteur Eat du Flateau. 

— Lot a“ 3 - Collecteur Est d’AdJamé. 

— Lot n° 4 - Collecteur Est de la Digue de Vrltli. 

Prix du dossier : 50.000 F CF Ju 

2) APPEL D’OFFRES POUR FOURNITURE BT MONTAGE de l'équi- 
pement électro-mécanique de trola stations de pompage et d’un des- 
sable ur ; 

— 8 électropompes centrifugea Q = 2.000 m3/h. HMT BJS0 m ; ■ 

— 5 pompes centrifugea Q «=> 1.000 m3/h, HMT = 9 .50 m ; t 

— 2 transformateurs 15.000/400/230 V de 400 et 830 KWA ; 

— 3 groupes électxogènes de 400 et 600 KWA ; 

— 3 armoire* de commandé. 3 ôlectropompea de vidange— 

Ensemble de l’équipement de desastoleur. 

Prix du dossier : 35.000 F CJA. 

Retrait des dossier* : à partir du 29 août 1975 aux ad r esses suivantes : 

— Société d 'Equipement dea - Terrains Urbains (SETU). ABIDJAN, 

BJP. 21-181: ' 

— Dr G. HOLDINGER, Ingénieurs-Conseil, 78 FEtEZBURG, RFA, Hana - 
Jahobstr- 156. République Fédérale d’ A l l em agn e : 

— S.C.E.T. international. 5-7, rue Bolllnl, 92808 PUTEAUX; France. 


CPubUotté) 


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RÉPUBLIQUE DE CO TE-D'IVOIRE 

SOCIÉTÉ D'ÉQUIPEMENT DES TERRAINS URBAINS 

AVIS D’APPEL D’OFFRES INTERNATIONAL (r 360) 

(RAPPEL) 

Lancé par la République de Côte-d’lvoïre pour un projet financé 
.conjointement par 4a Banque Internationale pour la Reconstruction et 
iè . Développement et la République de Côte-d'IvoIre; 

OBJET : assainissement et drainage d'Abidjan; République de 
Côte-d'Ivoire — fourniture de tuyaux, -raccords, joints, pièces spé- 
ciales, éléments préfabriqués pour regards et ava loirs, tampons de 
regards et a cc essoires. , 

L'ensemble des fournitures divisées en quatre lots comprend : 

• Lot n* 1 - Fourniture de tuyaux pour réseaux d'assainissement 
. enterrés DN ISO à 250 mm 102.000 m y compris les accessoires : 

- raccords, .joints et- pièces spéciales- pour tuyaux DN 150 à 250 mm. 

' Lot it° 2 - Fourniture dé tuyaux pour réseaux d'assainissement 
enterrés DN 300 à 1.400 mm 58.000 m y compris les acces- 
soires : raccords;, joints et pièces spéciales pour tuyaux DN 300 
à 1.400 mity 

.# Lot »• 3 - Fourniture d'éléments préfabriqués pour 3.600 regards, 
'2.900 ava loirs. 

• Lot b 4 - Fourniture de 3.600 tampons de regards, 2.900 grilles 
et tampons pour avaloîrs, 15.000 échelons pour regards. 

Les soumissions, rédigées en langue française, devront être 
envoyées par lettre recommandée avec accusé de réception ou être 
rem i s e s contre récépissé à la : 

SOCIETE D'EQUIPEMENT DES TERRAINS URBAINS 
Abidjan - BJ>. 21-181 

où elles devront parvenir au plus fard le 1-9-1975 à 17 heures 
(heure locale). 


CHEZ LES . 
CONCESSIONNAIRES 
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K* 



Page 18 — LE MONDE — 27 août 1975 


LA VIE ECONOMIQUE 


avant la mise au point du plan gouvernemental DE < SOUTIEN > 


Une interview de Af, José Bidegain 

Nous sommes dans une crise de longue durée; 
il faut d'abord restructurer notre économie» 


CHOMAGE. REPRISE ET RELANCE 


An moment où le gouver- 
nement met an point son plan 
de « soutien * de l'économie, 
M. José Bidegain, président de 
la commission de l'expansion 
économique" à l'étranger dn 
CJIJJ, délégué général de 


ter la rigidité du système éco- 
nomique. 

• N’est-ce pas le prix du 
consensus social? 

— Pour protéger l ’emp loi, on 
rend le licenciement extrêmement 
diffi cile et coûteux. Résultat : les 
entreprises ont encore plus peur 


l'association patronale Entre- d'embaucher qu’avant, ce qui 


prise et Progrès et délégué 
général de la Fédération de 
l’industrie de la chaussure. 


supprime des emplois, il y a trois 
manières de résoudre le problème 
du chômage : l’aide aux chômeurs, 
la baisse de la productivité pour 


exprime, dans l'entretien qu’on repartir le travail entre tous, et 


lira ci-dessous, sa crainte que 
les solutions à la crise actuelle 
soient recherchées dans des 
mesures conjoncturelles g 1 o - 
baies et dans des dispositions 
d'assistance, alors que des 
transformations structurelles 
profondes de l'économie s'im- 
poseraient. 


• Comment analysez-vous 
la crise économique actuelle? 

— L’origine de nos difficultés 
remonte à la décision du prési- 
dent Nixon de supprimer la 
convertibilité du dollar, le 15 août 
1973. Les événements qui sont 
arrivés depuis, la crise du pétrole 
et des matières premières ainsi 
que le ralentissement de l’activité 
économique, résultent de la dispa- 
rition . d'une monnaie internatio- 
nale stable. Comme la solution 
des problèmes monétaires inter- 
nationaux ne s'annonce pas pour 
bientôt, nous devons reconnaître 
que nous sommes dans une crise 
economique de longue durée. 

a Ce n'est pas une raison pour 
ne rien faire. 12 faut sortir de 
l’attentisme qui consiste à espé- 
rer la relance d'Allemagne, des 
Etats-Unis et du Japon, ce qui 
est trop aléatoire et serait, de 
toute façon, insuffisant. H faut 
essayer de maîtriser notre propre 
destin et renoncer & l'idée, encore 
trop courante, que, la mauvaise 
passe franchie, tout sera comme 
avant. Ce n'est pas vrai : de 
même qu'après un accident on 
change de conduite, après une 
crise on ne dirige plus de la 
même façon. Surtout que le 
paysage économique que nous 
trouverons à la sortie du tunnel 
sera nouveau. Le consommateur 
et le citoyen modifient, en ce 
moment, leur comportement. On 
le sait. Mais on ne sait pas 
précisément comment, ni de 
combien.- 


• Dès lors, q 
être les priorité 


telles peuvent 

t? 


— H devrait y en avoir deux : 
accroître notre autonomie écono- 
mique nationale et maintenir la 
cohésion sociale. 


• De quel le façon? 

' — D'abord, restructurer notre 
économie en fonction du premier 
objectif. Par exemple, il faudrait 
exploiter au maximum nos ri- 
chesses naturelles. Ainsi, on pour- 
rait développer l’industrie agro- 
alimentaire française, avec les 
industries mécaniques qui s’y 
rapportent. On devrait aussi 
mettre en œuvre une politique 
d’ « import-substitution » : nous 


la création d'emplois. Je crains 
qu’on n’abuse des deux premiers 
moyens, alors que la solution des 
problèmes d'emploi, c’est d'abord 
de créer des emplois. 

s Avant tout, il faudrait favo- 
riser les initiatives individuelles ; 
créations d’entreprises, reconver- 
sions vers de nouvelles activités 
et efforts personnels des chômeurs 
pour se reclasser. Actuellement, un 
cadre licencié touche 90 % de son 
salaire pendant un an et peut 
avoir encore, pendant une 
deuxième année, un congé de for- 
mation. Des dispositions, qui se 
concevaient lorsque le chômage 
était conjoncturel, ne sont plus 
bonnes quand il devient structu- 
rel. La solidarité pendant environ 
une année est nécessaire, mais U 
ne faut pas la transformer en 
rente de situation. Car le travail 
doit toujours conserver une prime 
par rapport à la formation au 
« non-travail ». Cependant, au- 
delà de cette année, le minimum 
annuel de ressources garanti (le 
MARG) proposé par Entreprise 
et Progrès pourrait constituer une 
garantie de base accordée unifor- 
mément à tout chômeur quelle 
que soit sa qualification anté- 
rieure. 

• Quelles sont vos prévi- 
sions sur l’évolution du nombre 
des chômeurs ? 

— L’augmentation du nombre 
des chômeurs a été d'environ 
trente mille à quarante mille 
personnes par mois, jusqu’à pré- 
sent. Elle pourrait passer de cin- 
quante mille à soixante mille au 
cours du dernier semestre, ce qui 
porterait leur nombre total à 
environ un millio n deux cent mille 
à la fin de l’année. 

• Le point maximum ? 

— C’est difficile à dire. Ce 
que l’on sait, c'est que. une fols la 
relance assurée (ce qui n'est pas 
encore le cas), il faudra encore 
attendre neuf mois à un an pour 
que les effectifs de chômeurs se 
résorbent. Il y a en effet en ce 
moment dans toutes les entre- 
prises du personnel sous-employé. 

• Alors, comment établir ce 
consensus tant aouliaitê ? 

— En associant réellement l’en- 
semble des agents économiques 
aux décisions de l’Etat En fai- 
sant valoir que nous sommes sans 
doute au point de départ d'une 
période de vingt à vingt-cinq ans. 
comme en 1947. Oh ne savait pas 
ce que la France serait en 1970, 
mais on faisait des choix. Sur les 


nier, pour éviter que les entre- 
prises ne licencient le gouverne- 
ment a fait voter un loi disant 
que celles-ci seraient remboursées 
à 90 % des indemnités de chômage 
partiel. Pour des raisons purement 
administratives, cela n’a pas 
encore fonctionné. De ce fait, 
manquant de trésorerie, certaines 
entreprises non remboursées vont 
être maintenant obligées de licen- 
cier. Les contrats emploi-formation 
prisas. 

» L’Allemagne fédérale a consa- 
cré 4,5 % de son P.N.B. à la 
relance de l’activité économique, 
sam beaucoup de succès. La 
France a mis 1,5 % depuis le 
début de l’année et envisage d’en 
faire encore à peu prés autant. 
Maïs la réussite de l'opération 
dépendra surtout du sentiment 
qu'auront ou non les intéressés 
que Jes vrais problèmes sont 
traités. Faute d’un renouveau de 
confiance, n'importe quelles faci- 
lités de crédit à la consommation 
seront stérilisées par la propen- 
sion à épargner, et l'investisse- 
ment des entreprises restera fai- 
ble, même s’il est encouragé. 


(Suite de la première page.) 

C’est, ensuite, la situation dans 
les entreprises à laquelle il faut 
s'arrêter. Pour des raisons spéci- 
fiques à la France, nos entreprises 
ont. en dépit de la crise, conservé 
des effectifs qui sont loin d'être 
Indispensables. 

Le coût de cet excédent de 
main-d'œuvre s’opère au détri- 
ment de créations nouvelles ou 
de possibles diversifications d’acti- 


dix-hult à vingt -quatre prochains 
mois. Cela ne peut que compli- 
quer les solutions globales et à 
long terme. 

On constate une profonde 
contraction des échanges inter- 
nationaux, certes conséquence de 
la récession générale ; mais aussi. 


convient de s'interroger sérieuse- 
ment : à savoir l’ensemble des 
incidences résultant d’une transi- 
tion, en train de s’opérer, vers 
une croissance qui resterait dura- 
blement modérée ; transition qui 
peut signifier un rééquilibrage 
très profond de nos modèles de 


ne l’oublions pas. d'un double production et de consommation ; 


phénomène cumulatif et destruc- 
teur bien antérieur à la guerre du 
Kippour : une Inflation trop forte 


vîtes. c'est-à-dire au détriment depuis bien trop longtemps et la 


de structures de production addi- 
tionnelles qui vont faire cruelle- 
ment défaut si et quand vient 
la reprise. 

Quant aux activités tradition- 
nelles, toujours si et quand vient 
la reprise, elles seront loin de 
nécessiter une embauche impor- 
tante et rapide, à cause des 


dislocation du système monétaire 
international. 

Car cette dégradation des 
échanges internationaux est aussi 
due à une méfiance monétaire 
croissante, au refus de certains 
risques de change, à l'impossi- 
bilité croissante — à cause de 
l'inflation et des incertitudes mo- 


réserves de main-d'œuvre, des nétaires — d’introduire la railo- 


o chevaux en réserve sous le 
capot ». il y aura donc une hysté- 


résis importante entre la reprise 

et l'embauche, en France ; à la reprise réelle, profonde, durable. un cours réaliste ; ie serpent fiu- 
différence de r Allemagn e et des II était d’ailleurs frappant, dès râpé en ne pose quelques pro- 
Etats-Unis. notamment. De plus. le printemps 1974. de constater blêmes qu'à l’exportation ; le 
l'ensemble de la main-d’œuvre, le déséquilibre excessif, pour un commerce mondial repart (avec 
excédentaire, aura travaillé par- ensemble de pays, entre leurs des modifications de balances 
fois beaucoup moins pour des prévisions d'importations et d’ex- dues aux nouvelles parités), 
pertes de revenus nulles ou très porta, tdons : ces prévisions, et les Alors, en France, pour les rai- 
faibles. Acceptera-t-elle de retra- conséquences qu’on en tirait, ne sans qu’on a vues, on résorbe très 
vaiDer beaucoup plus pour des pouvaient qu'être fausses : elles lentement le chômage, notam- 
gains différentiels devenus mar- l’ont été. De plus, on continuait ment parce que les chefs d’entre- 


nalité dans les raisonnements à 
long terme ; enfin au doute, 
psychologique notamment, sur une 
reprise reeûe. profonde, durable. 


transition "qui risque d’autant plus 
d’échouer qu’elle sera subie et non 
voulue. Cette transition devrait 
être conduite, a-t-on envie de 
susurrer. 

La transition soulève en fait le 
problème de la relance, maie 
d’une relance qui tienne compte 
notamment de ce qui se passera 
ailleurs. Essayons donc, parmi 
nombre de scénarios possibles, 
d’imaginer un scénario optimiste. 

Les indices annonciateurs de la 
reprise aux Etats-Unis, en Alle- 
magne. au Japon, en France 
aussi, se confirment. Le dollar re- 
monte encore et se maintient à 
un cours réaliste ; le serpent eu- 


II était d’ailleurs frappant, dès ropéen ne pose quelques pro- 
ie printemps 1974. de constater blêmes qu'à l’exportation : le 


• Relance par la consom- 
mation ou par l'investisse- 
ment ? Quel parti prenez-vous 
dans cette querelle? 


excédentaire, aura travaillé par- 
fois beaucoup moins pour des 
pertes de revenus nulles ou très 
faibles. Acceptera-t-elle de retra- 
vailler beaucoup plus pour des 
gains différentiels devenus mar- 


ginaux? Cela peut peser sur la de raisonner, tant en matière 


productivité ; mais comme, là 
aussi, la situation est fort diffé- 
rente de celle de l’Allemagne et 


ih RELANCE ! 


n, 



d’échanges Internationaux que de 
consommations intérieures, sur les 
modèles économétriques d’avant le 
Kippour, comme si ces modèles 
étaient scientifiquement neutres 
et indépendants d'une mutation 
des comportements des individus, 
isolément ou en groupe, aux divers 
plans nationaux comme au plan 
international. Le Kippour est, à 
qui accepte de faire preuve de 
lucidité et d'humilité, un admira- 
ble révélateur des limites de 
l'économie et des erreurs des 
économistes. 


Conduire la transition 


Cela étant, à l’heure de la sa- 
gesse ri elle sonne, on ferait bien 


des modifications de balances 
dues aux nouvelles parités). 

Alors, en France, pour les rai- 
sons qu'on a vues, on résorbe très 
lentement le chômage, notam- 
ment parce que les chefs d’entre- 
prises ne reprendront dorénavant 
pas, ou pas vite, les risques main- 
tenant mieux connus d'une crois- 
sance forte. 

Alors, avec les errements actuels 
— c’est-à-dire passés, — on se 
trouvera au mieux vers fin 197S 
et en 1977 avec une croissance — 
au sens traditionnel — de 3 à 4 «i 
et avoir au moins huit cent mille 
à un 'million de chômeurs. Mais 
tout sera en outre naturellement 
en place pour un redémarrage de 
l' hyper - inflation. Notamment, 
mais on ne peut s’y étendre 
ici. du fait du rôle du 
dollar (en effet, lorsque la 
monnaie de référence existe en 
quantité illimitée, les stocks et les 
flux de monnaie perdent à la fols 
leur sens et leur rôle, l'inflation 


de se rappeler que l'expansion repartant en particulier dès qu'il 
des vingt dernières années a tout y a reprise ou relance), 
de même été due au fonctionne- De sorte que, politique chalou- 
ment du système monétaire inter- 
national, c’est-à-dire à des mon- 


pée, on repartira pour un cycle de 
refroidissement, avec le risque 


naies stables ou automatiquement majeur de voir les niveaux succes- 


(Dwsin de KONK.) 


— Autrefois, on faisait jouer 
alternativement les moteurs de 
l’économie. Maintenant, aucun 
n'est plus suffisant, et pour faire 
repartir la fusée il faudrait les 
remettre tous en marche : non 


des Etats-Unis, cela peut peser 
sur notre compétitivité sur les 
marchés mondiaux. 


murs du métro, U y avait des remettre tous e n maren e _ : non 
affiches ; « Retroussons nos man- seulement la consommation et 
ches. * Aujourd’hui, c'est plutôt l'investissement, mais aussi I’ex- 


dana le genre : « Souscrivez, il 
veille-. », comme en 1939. L'Etat 
prend des dispositions : c'est né- 


importons actuellement 40 % de cessaire, mais ce n’est pas suffi- 
notre pâte à papier, alors que sont. 


portât ion, qu’on a trop tendance 
à oublier en ce moment, où la 
faiblesse relative du dollar nous 
pénalise. 


nos forêts sont les plus Impor- 
tantes d'Europe ; ou, pire, nous 
importons 70 ri de notre poisson, 
alors que la moitié de nos fron- 
tières sont maritimes. Il faut 
reconsidérer la division inter- 
nationale du travail, qui date des 
années 50, pour nous rendre à 
nouveau plus autonome. Cela 
implique de redonner à l'appareil 
industriel français une fluidité 
qu'il n’a pas, puisque toutes les 
mesures qui ont été prises depuis 
dix-huit mois tendent à augmen- 


• Le plan de relance en pré- 
paration vous parait-il satis- 
faisant: ? 

— On ne le connaît pas encore 
officiellement. D'abord, la manière 
sers au moins aussi importante 
que le volume. Par exemple, la 
rapidité- d'exécution. Des cas 
récents le montrent. Un effort 


• Etes-vous favorable à un 
encouragement sélectif aux 
investissements 7 Si oui. selon 
quels critères ? 

— Oui Selon le critère de l'au- 
tonomie nationale S'il y a trop 
d'i ng é nie urs dans les entreprises 


D'autre part, bien des chers 
d’entreprise, instruits par les 
expériences récentes, risquent, si 
et lorsque c’est possible, de pré- 
férer l’Investissement matériel à 
la création d'emplois : l’investis- 
sement matériel, outre qu'il pro- 
fite souvent d’incitations et 
d’avantages fiscaux particuliers. 


stabilisées. 

Je n’insisterai pas ici. car il y 
faudrait une étude particulière, 
sur les problèmes posés par le 
dollar : sa position dominante et 
les mécanismes qu’elle engendre 
en font l'instrument d’un abus 
de pouvoir très grave. 

Je rappellerai en revanche, 
phénomène clé des vingt dernières 
années, l'imbrication et l’interpé- 
nétration croissante d'un nombre 
lui-même croissant d’économies 
nationales ; sans cette interdé- 
pendance, l'expansion n'aurait été 
ni possible, ni durable. C'est pour- 
quoi il n'est pas anormal de 
guetter chez les voisins, aux Etats- 
Unis et en Allemagne notamment, 
Jes signes d’une reprise qui 
devrait, sinon — loin de ià — 
signifier automatiquement, d u 
moins faciliter et accélérer la re- 
prise chez sol ; c'est pourquoi 11 
n'est ni réaliste ni exact, de pré- 
tendre q u 'expansion et reprise 
sont possibles sans dépendre d'un 
environnement économique de- 
venu traditionnel ; sauf peut-être, 
mais à quel prix ? à changer 
d'environnement : c’est pourquoi 


sïfs de stabilisation du chômage 
ne cesser de monter. 

Alors, pourtant que la solution 
au problème de l'emploi est pro- 
bablement le défi essentiel qui 
conditionne la survie des sociétés 
pluralistes. Notre système paraît 
structurellement dans une im- 
passe. comme pris dans une suc- 
cession de cycles qu’il ne saurait 
pas briser ; ou ne voudrait pas 
briser. Peut-on sortir de cet en- 
chaînement infernal ? Peut-on 
surmonter les contradictions in- 
ternes de nos objectifs et de nos 
méc ani s m es actuels si l'on per- 
siste à refuser l'abandon de cer- 
taine contraintes, en particulier 
quant à nos errements de poli- 
tique économique et à nos sché- 
mas d’action socio-économiques? 
Une politique de relance est-elle 
possible qui se traduise par une 
reprise durable sans chômage et 
sans inflation ? Le problème est-il 
insoluble ou mal posé ? A quelles 
conditions le bien poser et a quel 
prix le résoudre? 

ROBERT LATTES. 


permet beaucoup plus facilement enfin, au-delà de signes encoora- 
que l’emploi un contrôle des coûta géante, il faut savoir apprécier 
et dépenses ; au pire, l'arrêt d'une i a réalité et la profondeur des re- 


Prochain article : 


et dépenses ; au pire, l'arrêt d'une 
machine ne pose. pas. de loin, les 
problèmes d’un licenciement. De 
plus, en période d’inflation, les 
amortissements volent décroître 


'utfque. pourquoi ne pas le . ars P 0 * 1 * 8 relatifs avec le temps. 

“"V? - ‘T® I Alftrc ni» mil mntrc » 


d’équipement a été décidé. U y a recherche sur l’énergie solaire 
quatre mois, pour le téléphone : qui permettrait de faire des éco- 
11 n’avait pas encore eu de réper- nomies de pétrole ? 
eussions dans les entreprises à la m 


eussions dans les entreprises a 
fin de juillet. Le 5 Janvier der- 


eneourager à là employer dans la 

m vénenriE* misLirp 56 traduit par des salaires crois- 
nettïït de fitire des éco- des charge sociales impré- 

de pétrole 9 visibles qu’est ironiquement venu 

’ aggraver le chômage (au point 

Feriez- vous quelque chose que parfois l’entreprise qui em- 
l automomle . bauche est paradoxalement péna- 


pour l’automobile ? 

— Quelles que soient les incl- 


prises Ici ou là. des potentialités 
ici ou là. 

Le faisceau des éléments qui 
précèdent ne va pas — si on s’en j 
tient aux errements traditionnels 

— dans le sens, à court terme. | 
d'une amélioration de l'emploi, i 
Car s'y ajoutent ou en résultent! 
en outre l'effet déflationniste du 
prix de l'énergie, des tentatives 
plus ou moins heureuses loi et là 

— et génératrices de déceptions 


LA RECHERCHE 
D’UNE TROISIÈME VOIE 


tâtions, les gens n'achèteront plus | de licenciements telles, si la 


lisée deux foisi et des difficultés — de refroidissement et de relance 


REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE 


d'automobiles comme auparavant. 
C'est un changement social qu'il 
faut reconnaître. Regardez ce qui 
s'est pas&<* dans l'habillement... 


conjoncture se dégrade ou se 
retourne, qu’un licenciement col- 
lectif est ressenti sans cesse 


davantage par bien des chefs tôme). 


des machines économiques, un 
contexte prédépressionnïste (dont 
la contraction des échanges 
Internationaux n'est qu’un symp- 


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bùros ln Frankrelch auchen wir 
elnen selbstandigen Kaufmann 
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sied Herateller von verse hledenen 
maenetlachen Prodokten. dio Sla 
an die Industrie ver&aufen sollen. 
In allen anderen europStechen 
Liindcm erzlelen xslr mit dlesen 
Interess&aien Artlkela b mite seit 
Jahrcn hotae Oewinne. 


MINISTÈRE DE L'INDUSTRIE ET DE L'ÉNERGIE 


SOCIÉTÉ NATIONALE DES INDUSTRIES CHIMIQUES 


• Les secteurs prioritaires 
ne sont pas, pour vous, ceux I 
qui sont en difficulté. La I 
chaussure _ ? I 


AVIS D'APPEL D'OFFRES INTERNATIONAL 


— La France est le quatrième 
producteur du inonde de cuir. 
Plutôt que de vendre brute 60 ^ 
de cette matière première, elle 


d'entreprise comme un redou- 
table quitte ou double sur la rie 
de l'entreprise. 

Dans l’euphorie de la croissance, 
on avait investi à la fols en 
hommes et en équipements. Main- 
tenant qu'il va falloir choisir et 
décider dans un contexte difficile 


Mais s'y ajoute surtout un fac- 
teur fondamental, sur lequel il 


Wena Sla slch Intaressieren und 
mwoH d eu toc h Eprechea. so scbrel- 
ben Sle uns bitte : MMS Maguete. 
a München 71 , Postfach 710940 . 


r Publicité i 


REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE 


aurait intérêt à la valoriser! tot a te, merit différent, on ferrait' 


Construction Unité de produits d'entretien à LAKH DARIA 


Un appel d'offres ouvert est lancé pour kl construction d'unité 
de produits d'entretien à LAKH DA R IA. 


Les travaux portent sur (es lots suivants : 
— Terrassements, 

— Gros-œuvres, 

— Etanchéité, 

— Charpente métallique. 
Maçonnerie. 

— Menuiserie, 

— Peinture-vitrerie, 

. — V.R.D. 


davantage sous forme de maro- hie , n de mesurer les contradictions 

quinerle. de meubles et de chaus- d î? 

sures» Les pays sous-développés objectifs, en matière d emploi, et 
eux -mêmes s’apprêtent à le foire. J? 5 dispositions ou regfementa- j 
. tions. fiscale ou du travail, notam- 

• Le patronat s est dit. lors ment, nouvelles ou en vigueur. 
de la préparation du VJ Plan, Non seulement quand la conjonc- I 
favorable a une croissance « a tujg change, l’incitation peut de- i 
la japonaise ». A moins de venir dissuasion et le remède à 
5% par an, on. ne peut assit- certains problèmes en faire naître 
r f r . te disait-on- d’infiniment plus graves ou plus 

A la veille du VIP Plon, est- délicats, mais surtout il importe 
ce qu II est envisagé qu une de comprendre que, dans le 


MINISTÈRE DE L'INDUSTRIE ET DE L'ÉNERGIE 
SOCIÉTÉ NATIONALE DES INDUSTRIES TEXTILES 
« S.O.N.I.T.E.X. » 


AVIS D’APPEL D’OFFRES INTERNATIONAL 


5 par an. on . ne peut assu- 
rer le plein emploi, disait-on. 
A la veille du VIP Plan, est- 
ce qu’il est envisagé qu'une 


PROJET VELOURS 


« nouvelle croissance a puisse contexte mondial, économique et 


Les dossiers techniques peuvent fifre retirés au bureau du maître 
d'œuvre : AUSTROPLAN, 29, boulevard M u s l aphq-Ben-Boulqid. 
ALGER - Tél. 62-82-87/88. 


se faire autrement ? 

— Uhe nouvelle croissance ne 
serait pas forcément, à mon avis, 
une croissance moins élevée. Pour 
prendre un exemple, ri on vou- 
lait mettre le pays à jour en 
matière d’équipements sanitaires 


social entièrement nouveau où 
nous évoluons, l’attitude, le com- 
portement et les réactions des 
chefs d’entremise n’obéissent et 
n'obéiront sûrement plus aux 
schémas d’hier. 




forte croissance.. L’infrastructure j du ÎÎP.Ï?* 


Les entrepreneurs intéressés par cet appel d'offre peuvent sou- 
missionner pour un ou plusieurs lots. 

Les offres complétées accompagnées de pièces administratives 
et fiscales requises sont à déposer avant le 1 5 octobre 1975. 

Les soumissionnaires restent engagés par leur offre pendant 

90 Jours. 


industrielle collective (rail, ca- 
naux. routes, téléphone, etc.) est 


effets cumulatifs — » aura pesé de 
façon Irréversible sur les expor- 
tations futures : du fait des délais 


aussi insuffisante. Ce n'est pas *5!"" 

narpp «nVm oniHcnm» r?» mnin.ç inhérents aux opérations d ex- 


paite qu’on envisage de moins uex ~ 

acheter certains produits de part attans . ces difficultés ne com- 


œnsqmmation que fon prévoit Aï 


d’arrêter de vivre. 

Propos recueillis par 

JACQUELINE GRÀPIN. 


chiffres qu'à l'automne et pour- 
raient avoir déjà grignoté quel- 
ques fractions de points de crois- 
sance, donc des emplois, pour les 


Un avis d'appel d'offres international est lancé en 
vue de la réalisation complète d'une unité de velours 
localisée à AKBQU, Wilaya de BEDJAIA. 

Cette unité aura une capacité de production de 
3.200.000 m2/an de tissu velours lisses et côtelés pour 
habillement et ameublement, et comprendra les ateliers 
suivants : FILATURE - TISSAGE - FINISSAGE. 

Les cahiers des charges peuvent être retirés à partir 
du 20 août 1975 à la direction ENGINEERING, unité 
NIFTA, Bab-Ezzo, ALGER. 

Les offres devront être remises à la même adresse 
le 20 décembre 1975 à 12 heures au plus tard. 






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LES MARCHÉS FINANCIERS 


LE MONDE — 27 août 1975. — Page 19 


VAÜtUHS VA1£U«S ^L^T| VALEURS SS. ^ VALEURS ££_ “ 


RA RIS 

25 août 

Calme et sélectif 

Le plus grand désœuvrement a 
régné en début de semaine à la 
Bourse de Paris. 

Déjà peu abondants à la veille 
du week-end, les échanges se botU 
encore ralentis. Ce mangue d'af- 
faires n’a cependant pas été pré- 
judiciable au marché, gui est resté 
fan orienté et même parfois assez 
ferme. L'illustration en a été four- 
nie par Vtndice C haine t et Cte 
qui, à 13 heures, enregistrait déjà 
uns avance de 0£8 % à I2ijs8. 

Les établissements de crédit se 
sont distingués une fois de plus. 
Fait rarissime : la cotation du 
Crédit national a dû être différée 
en raison de l’abondance, toute 
relative, de la demande. La cons- 
truction électrique, les magasins . 
la métallurgie, le bâtiment et les 
pneumatiques n’ont pas été non 
plus dépourvus de fermeté. Mais 
la vedette est indiscutablement 
revenue à Peugeot et Citroën, avec 
des hausses de l’ordre de 4%. 

Bref, une valeur sur cinq envi- 
ron a monté, ce qui n’est pas si 
mal dans un marché aussi creux. 
Les opérateurs sont restés sur la 
bonne impression causée par la 
reprise de Wall Street vendredi 
Le redressement du dollar et la 
baisse du loyer de l'argent à 
court terme au-dessous de la 
barre de 7 % ont également con- 
tribué à soutenir les cours. 

Les opérateurs, néanmoins, hé- 
sitaient visiblement à s’engager. 

Il y a à cela deux bonnes rai- 
sons ; d’un côté, la grande veillée 
d’armes précédant la divulgation 
du plan de relance économique a 
commencé. De rautre. une menace 
de grève pèse sur la Bourse à 
la suite de licenciements qui se- 
raient effectués dans une charge 
d’agent de Change. Dans ces condi- 
tions. la prudence s’impose. 

Le redressement du dollar a 
favorisé une légère reprise de l’or. 
Le lingot a regagné 125 F à 
23225 F (après 23 2 00 F) et te na- 
poléon a progressé de Qjo F à 
260 F. Seul le kilo en barre a 
cédé 50 F à 23000 F. Le volume 
des transactions a diminué : 
J4J8 mutions de francs contre 
17 mimons. 


LONDRES 


Encouragé par la fermeté de Wall 
swet. le marché poursuit son 
avance mardi à l'ouverture, au* 
industrielles, les vedettes (KH. Glaxo, 
“**> gagnent de 4 & s pointa. Pro- 
gr*s plus sensible encore des pétroles. 

suSvni** 16 ? t ^ Xn * B a ' DT s'effritent. 
Stabilité des fonds d'Etat. 


War inan 3 i % 

Beechamps 

BritUh Petroleum 

Shell 

Vlefcere 

Impérial Chemical .... 

Courtaahtx 

De Beers 

"Western Holdings . . . 
Rio Hâta zinc carp. . . 

•West Driefratoln 

(*) En livras. 

OR (o u vert u re) (dollars) ; 


CLOTURE 

25/8 

COURS 

28.8 

25 7 8 

| 25 7 8 

287 ... 

291 | 2 

620 .. 

629 1 2 

332 

334 1 2 

128 

127 

281 

2SÎ 

123 

128 . 

314 ... 

318 i 2 

34 1/4 

33 7 S 

174 .. 

176 .. 

<2 1/2 

41 1 2 


162 . contre «81 35 


Taux du marché monétaire 

Effets privés 7 % 

INDICES QUOTIDIENS 

(INSEE Base 100: 31 déc. 1374.) 

22 aoûût 25 août 
Valeurs françaises .. 1293 130, G 

Valeurs étrangères .. 1243 1253 

C» DES AGENTS DE CHANCE 
(Base 100 : 29 déc. 1961.) 

Indice générât 743 743 

COURS DU DOLLAR A TOKYO 

25/8 I 36(8 I 

1 Boiter (eo yens) ... 288 ■■ I 238 

NOUVELLES DES SOCIETES 

SAINT-GOBAIN - PONT-A-MOüS- 
SON. — Les ventes nettes conso- 
lidées pour le premier semestre se 
sont élevées & 10 577 millions de 
francs contre 10 365 millions pour 
la période correspondante de 1974. 
La progression est de 2 % en valeur 
absolue, mais nulle à structure 
comparable. 

B.S3. - G EK VAIS - DANONE. — 
Chiffre d'arfalrea consolidé du pre- 
mier semestre 5 020 millions de 
francs (— 03 S»). Par branche, l'évo- 
lution a été la suivante : alimen- 
taire. + 12 % ; emballage. + 8 Te : 
verre plat. — 23 fi. 

MARINE- VENOEL. — La Compa- 
gnie lorraine industrielle et finan- 
cière (CLIP] a levé, le 22 août, en 
Bourse, une option sur le sotde des 
actions Marlne-Wendei. soit 750 000 
titres environ, détenus par Schnei- 
der S. A. Le montant de l'opération 
a dépassé 80 millions de francp. La 
CLIF possède maintenant 80 % du 
capital de la société. 


ISIEW YORK 

Nouvelle avance 

La semaine a relativement bien 
commencé & Wall Street. Plutôt hési- 
tant & l’ouverture, le marché a par 
la suite, repris sa progression et, 
en clôture. 1 Indice des Industrielles 
enregistrait un gain de 738 points à 
81234. 

La performance peut apparaître 
modeste comparée à celle de ven- 
dredi. Mais 11 convient de noter, 
primo, que cette hausse s'est faite 
avec très peu d'affaires (Z13S mil» 
‘lions de titres ont changé de mains 
centre 13.05 millions précédemment); 
second o. que llndlce Dow Jones n'a 
qu'imparfaiument reflété la ten- 
dance. En effet, sur 1 765 valeurs 
traitées. 976 ont monté. 361 ont. 
baissé et 395 n'ont pas varié. 

Le marché aurai t-ü retrouvé son 
optimisme 7 Cest beaucoup dire. 
Les opérateurs n’ont rien perdu de 
■deur . méfiance. La faible activité 
qui a régné lundi en témoigne. 
Cependant. Ils oot pris bonne note 
des propos tenus par le président 
de la Réserve fédérale dorant le 
week-end. M. Burns avait Indiqué 
en substance qu'un nouveau res- 
serrement de la politique monétaire 
n 'était pas présentement nécessaire. 
Cette déclaration leur a paru en- 
courageante. et ce d'autant que la 
First National City Bank avait 
décidé vendredi de maintenir son 
taux de base à 7.75 {J. Ajoutons que 
les progrès réalisés au Proche- 
Orient par M. Kissinger en vue d'un 
compromis Israélo-égyptien sur le 
Slnal ont également contribué i 
soutenir les cours. 

Indices Dow Jones : transports, 
15534 (+ 0.63) ; services publics. 
7733 (+ 0.80). 


PrwrWene* SJl_ iat 49 (St 4e 

RMIIos 430 429 . 

(Mf) Sade 124 . 124 . 

SMt*Fe 53 . E2G0 

seffs 78 68 71 fis 

Sofia» 395 18 388 18 

Cambodge----.. 37 50 97 ta 

Cfasse 395 . 4H .. 

Iode-Hévéas nu 81 .. 


*§r- 1*8- Nsdag.. j 23 88 J 38 SB 

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128 

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MS .. r— n aloo U JP. 
sa Lataférwfiatarix. 


Mansrtrin 

Mitai Déployé... 



Hodet-fleagto.... 
Peugeot (aq, ut). 


VALEURS 

COURS 

22<l 

COURS 

26/8 

Alcoa 

46 7 8 

46 3 4 

JLT.T. 

45 1/4 

45 1 2 

Boeing 

25 7/1 

26 ... 

Cbase Maoltritre Baok .. 

30 3 4 

32 3 3 

Db Pont de Nemsurs .... 

118 1 2 

128 .. 

Eastman Kodak 

91 ... 

M .. 

Exxea 

SS .. 

96 1/4 

Ford 

38 3 4 

33 7.1 

General Electric 

44 ... 

44 3 4 

General Foods 

22 

22 1 4 

General Motors 

47 1-4 

48 18 

Goodyear 

|8 6 S 

18 1 2 

LB.M. 

ISO 1 4 

182 ... 


19 14 

IB 3 B 

Kennecstt 

32 

32 3 8 

Mobil 0H 

42 7,8 

42 7,8 

Ptlzer 

28 1 4 

26 ... 

ScOhimberger 

77 1 4 

76 ... 

Texaca 

23 3 4 

23 7,1 

UJU. Inc. 

21 3 4 

22 ... 

Union Cxitilde 

803 4 

81 3 1 

U^. Steel 

62 . 

62 7 8 

Westiogumise 

15 1.2 

IB 3/2 

Xerox 

66 6/8 

67 12 


I allouât. Esseot.. 

Allobroge 

Booaola 

Frtxsaga Bol.... 
tertt lcr-Sartre. . 

cuit 

(M) Cbariinvrcy. 
r.nwat Modems, 
ooeta France.... 
Economats Cmtr. 

Eplipi 

Fr.Pxri-Raaart.. 

fienamc-Ananst. 

tenvraln 

Geulaf-Tareto. .. 
Lester (CM fhL). 
Gr. MosL Coréen. 
Br. Moal. Parta.. 

ll luls o 

Piper- Kcldiieoc. . 

Potin..... 

Coebefortatsa... 

Roquefort 

SaxpUoat 

Sup. Marché Doc. 

Taîttlofu 

* Bo/pol- ...... 



Bras. lodocMao . 

Caieolar 

DHL Indochine. . 
Dlrt. Réunies.... 

Pamd 

Rfcqtts-Zaa 

Saiut-tayftati. . . 
Soit P. Sega pal. 
Uolen Brassorics. 


Botta 

SJLFJLA. *»- « ut 

Satan 

SI CH 

Sosdaro Antag... 
SJ-E.I-CJLI.M... 
Stobvte 

Tftao-Codar 

Trtltar 

6m 

Oont. Atlantique 
AL CA Loirs.... 
Fmce-Oonkerqre 

EaL Sara* Fri*.. . 
tados. Maritime. 
Mag- léa. Parta. . 


MtaSSrijàin. 

Marins. MariL.. 
Mat. Nxvtgattan. 


Tressai tCJa Gle). 

C3.TJLP. 

83-AX . 

Tr.cJjjuîiC. 

Tmsport LmtBSL 

OOBMDU^arJ-. 

Bit SJL. 

Bteszy-Oesxt. . . . 

la Brossa 

m ai oit es lods- 
Bogronut 


42 78 
Sfl .. tl 
209 .. 299 58 

■i 85 .. a 85 
128 130 


Cercle sa Memca 

Eaux vicby 

taaad ttttel 


253 

253 

. Sofltri 

181 50 

181 

. Kcfty ffomièrt). 

(33 

131 

.. mal 

319 

3211 


133 - 

132 

Aoxseoei-Ruy.... 
(tare las SJL 

840 

1840 

. Oldat-BettiB 

425 

424 

lmp. 6. Long.... 

4S3 .. 

404 

. Navarre........ 

353 

3<8 

HèBgranro 


273 

Papoter. France.. 

517 . 

Bit 

(B.) PnpjfiaseogM 


73 . 73 

(58 

215 - 216 
54 BD 55 


Ils RiSIO 

(Rochette Ceopa.. 


ForraQtas CJS*. 
B a s as 

41 . 42 U g. Morand 

30 .. 345 tseetü 

Movatar. 

PMiDOs 

Soütar-Uhlasc.. 

2)9 ..218 . [ iyjIso.Fr . Réas 

S2 90 B 
35 58 25 . 

129 50 129 . Ross, «a Mar». 

- - 12 Brass. QoosMfr. 

123 m 90 EfrCabBR 

. MhLCtMétan... 

214 50 208 ” (LE.CJLSI/2% 
115 .. 116 .. EnamotToosR.. 
97 . «9 . Bot Bodtrtsados 
Phnab Assoruc. 


... .. 242 

92 93 
329 .. 329 
482 606 


Covaart. ...... 128 

Clou 22 SI U 

Enaoasd Ce lis 38 UB50 

Pfitsar loe. 112 81 118 58 

Procter Candie. , 3S0 385 . 

CoertsohU 10 96 

Est Aslatlqoe IM I0B . 

Canadtan Psctt — H 25 GR — 

WOgaas-Uti M 

Bodow-Kasd. Il .. 17 E8 

RrttfShAnTaO MM 

taéd- A Ui asa aUu l H 95( Il .. 

HORS COTE. 

unr . tôt . 

Col baissa Pin.... .. 127 60 

Cflonra 2M .. 294 .. 

Pâtes M 

En» 325 325 

Eoralrep 1468 I4 l2 

F ia o ca r a p M 40 81 50 

Intwtecbniqss. . 185 IM .. 

MétalL Minière G7 .. 

P r on u ntl a . 301 ..o336 

SafeTnor. Cor„ ISO . 

SJ*. 202 .. 

ftaschost Dhctr. .. .. 23 .. 

Ufteea 115 .. 112 .. 

acav.Crlstea.. 308 .. 

OBLIG- ÉCHANG. 
vote» d’étBaot* H 2G.’t 

p.p.t, i j 

V*L A 2 OCttett, MR..I 

SICAV 

Pire, lasntat.il 1482 49 II 894 19 
V» cat9gorte.|l0285 72 10984 04 


i ActtenssâlOA... 
Anfiflcaadi 


i Boghla-Say lu . 124 

! Itanna 225 216 .. 

: Sacrerie (Cto Frj. 214 . 2SS 
Secr. BsschM... 129 >9 129 80 
1 Son. Sabsouaii gio SOI . 


A noery-SIcrud ||l M ISf 90 

Bas-Marché 35 95 S 69 

Mare. Madagasc~ 43 .. 42 

Maarei et Priai. IM 

Optait 154 .. 163 68 

Priais NonreoBtl 397 305 .. 

Prttanie 64 60 65 . 

On (prix 72 75 .. 


Alterne! ut dos... 
Ica Pop. EonAol 
B. RMariqu.... 
B. récL hsters... 
Bomüc.T 


MotoBicaie .... 12g éfl IM H 


.0 75 .. 

48 


BOURSE DE PARIS — 25 AOUT 


COMPTANT 


VALEURS LjJjX VALEURS [,r.[rr VALEURS ]X|r: r VALEURS [^L|rr 


3% 

5% 

6 %. 1B20-19B0. 
3%nrt 45-54 
41/44 278% 63 
4 1(44 3/4 % K 
EsprK Eq. 5165. 
Mp.K.Eq.6%1 
Eu- N. Eq.fi % 1 
Eop.7 % 1973 . 
EJLF.GV2 1950 
- S * UEO. . 


France (La) 321 322 

Prèsemtrica SJL 360 .. 351 

Prfevnyaace 1098 . 1098 . 

Protectrice A.1JL 233-239 I 


VALEURS 

Cours 

préc&L 

EJLF. parts 19Sg 


EJLF.parts 1959 


! Ch. France 3%.. 

131 .. 

Abtllta-LEJLRJL 

445 . 

AhaUteme).... 

204 .. 

UJ>. 

324 . 

couvre 

Epargne France.. 

345 .. 

Foat T, | JLR.0,. 

III 

Foudre (Ho)... 

274 

Fracs (1JULB.). 



Alsacien. Banqae. 
(Lt) fl que Dupont. 
Banque Henret. . 
Banque Indochine 
SU B. et Part! dp. 
Banque Worata . . 

CJ.E.C 

C.G.I.S. 

Codetel 

Coflca 

CJLM.E. 

Crtd. gén. induit 
(M) Crédit MM. . 
Financière Sofxt. 
Flnertei 

Fr. Cr. 018. (Cle). 

France-Bail 

Hydro-EnergiB... 
Imnohanouo. . . . 

Imnofice 

internai! 

IKrilnanclére. . 
Lion-Àlemand. . 
Soc. Mars. Crédit 


364 364 

223 223 

250 7D 250 60 
260 210 10 
387 . 378 
l«7 - 169 - 


SLIMINCO 

SU Cent- Banque 

SOFICDMI 

Soeab ail 

0C IP-Bal! 

Orihail.. 

B a. Ind Crédit.. 


Cia F. SteioRo.. 
fane. CbSL-d’Eaa 
(M) S.0JJ.P... . 
fuc. L-^natae. 
Iranrob. Marseille 
Louvre 


66 Sfl 

67 . 

Midi 

135 

139 . 

Rente foncière. . 


0 70 . 

SINV1M 

ISS . 

169 .. 

Voiture* 8 Pans. 

115 2[ 

113 70 

Coglfl 

84 

85 . 

Foncina 

188 

187 . 

Gr. Fin. Coostr.. . 

36 . 

35 . 

InuHlndo 

143 6t 

145 

1 mm) Brest 

112 2E 

(U 60 

Cle Lyon. Imm... 

131 SC 

132 90 

sagimo 

134 

134 sa 

UFIMEG 



(|.G.rjH.fl 

269 

268 

Union Habit. 


Coure 

prôcbL 

22S 


14b 


71 

50 

131 


147 


112 

50 

128 


130 


b/S 


130 


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fBB 


209 


610 


1 72 

79 

266 


ID3 

20 

112 


18b 

10 

101 

28 

75 

ID 

86 


102 


b2 

GB 

m 


130 

— ~~ 


22 5 225 . Ou. Inoi. Franco. (DS.. (82 80 

145 140 20 

71 50 70 50 Actes inratfu.. 103 50 104 

138 138 .. Gestion sélect. 260 .. 290 

147 l<7.. lovasL et fiest. . 130 138 

112 50 113 .. Partsionso Plac 17120 

128 . 128 . Plaças, inter... |6 60 85 38 

III . Sofragi 182 182 . 


Abeille (Cle Indj. 
An Ile. Hjdmtl.. 

Artois.. 

Ceaten. Biaazy.. 
C. RouissHtehe». 

(hj) Centrtit 

(bj) Champex. .. . 
Charg. Rfcun. (p.). 

Ortéaos 

PU) Dév. R. Nord. 

Electrafleanc... 
Fia. Bretagne... 
Fin. Haossmams. . 

CB 01 Eaux 

La More 

Leon et Cle.... 

(Nf)Lsruax 

Cle Marocaine. .. 

B.VJLI.U. 

OPB-Parlbas 


Savteai. ........ 

SX.V. Marchai .. 


Beu Dbr. orna. . 

Berie 

Camp. Bernard.. 

C.E.C. 

Csnhati 

Cto*, do te route 
Ciments Vlcat. 
Orq. fret. puh. . 

FXJLEJI 

Fraaçrice rentr.. 
û. Trot, do PE... 

Heificq 

Ibaa indbttrtes.. 
Lambert Mm.. 
lereyfEts RJ... 
Ihitnr-Oasmise. 

Percher 

Rougi ir 

Courir. Routai .. 
Routière Calas .. 
Sablières Sotae. . 
Savais) emm . . . 
SchvalMteotm.. 
Spte-flahgnollei. 
TJ. Fosgor. 5HC1 

Trfndal 

VovorSJL 


Bâmap 22 eo 23 

SaftaAlcon 148 10 149 . 

Bit AMR- Ceatr^ IM 192 .. 

Camfptax SS fia 85 . 


44 46 SB 

258 30 268 . 


70 - 

CroszBt 128 69 

Eornp Aecamnl.. 280 

Fabseo 

C.IJ.EX. sa 

Laaq»onrt.)... 683 

MifllD-Cerin.... m 

Mon 46 M 

Océanie 138 

Paris-ROtae 63 u 

Pile Wonder 4M 50 

Radiotagle 273 

SAF7. uc. fbtes. 81 5 
SchaiMor Radio. 119 sa 

SEB SJL B7D J 

S.IJLTJX B0I 

Coruaoa 66 |B 

CefUac 41 .J 

Darem MS 

Escairt-Maasa... |t3 , 

Fonderie précis., a 2S 28 
CoeugBM (F. del. 98 
Profilés Tubes Es 42 
s eotot Maori ... ta 
nosmâtel.^.. m il 
«ncer-Bourgtt. . 


70 I 72 .. 
138 142 

280 . 284 .. 


Braxonos Umber 
CAo. Belgique.. . 

Rallies........ 


66 IB 58 10 

41 .. 41 20 

SS 294 60 
13 183 

26 28 25 60 
98 M .. 

42 42 . 

60 .. 88 .. 
86 18 66 

63 29 


LJ-re» IL) 

fioodyur. 
PiroQI... ....... 

IJLC.. 

uhota 

SJLF. 

Prifeoed ttBldng. 
Femmas iTAxJeur 
Mvks Spencer... 

AE.fi..... 

Ben Candi.... 

EJI.I 

Hitachi 

BbmiwoB lac... 


65 20 66 50 
121 50 123 
IIS S0 184 M 


Hwu ,122 123 

«WR 248 239 

Mb«» 125 U 128 

AorcpR 350 20 361 

Aotergaz....... 171 m |72 

dytfroc. St-Deab . 161 162! 

uue4omderes-c. 171 m 176 


Dûs Ehnratar... 
Spony Rond.... 
Xerex Carp 

Arhed 

CockerrUizrte.. 

FluoMer 

Boogotons. ..... 

Baou oaeia n.... 

Steel C ri Caa... 
Tbyst. c. 1009... 

Bl l*Mf 

Do Beers (port). 
do Beers p. ep... 
OeMral MWng.. 
Hsrtaoeest. ... 


180 . 
(34 . (34 
16 50 16 50 

CSM . 

236 249 . 

33 50 84 .. 

62M - 

5 56 5 85 

385 .. 366 . 
14 ■ 14 II 

3Ô8 - 386 .. 
2M . 218 .. 
287 .. 380 
1158 M 70 

80 10 II il 

5 . S 10 
63 45 63 46 
4 95 4 76 

158 60 154 66 


185 70 187 60 
16 71 16.. 
2 25 2 20 

122 40 122 

I 15 

124 .. 126 
178 . 182 68 
239 SB 241 S| 


J 116 20 


ÎS5S.V.-:.-.-:;- 

America-valor... 
Assumas rira.. 
B tarie- Investi*!. 

B.TJ. valeors... 
c.lf u 


Orwot lUHXL... 
Ehrsbos-vaiBRS. . 


Csomsat 

Patht-Cintaa. .. 
Potbè-Moreouf. . . 
Tour Eiffel 

Ab-todorino.... 

Appnc. Mica*.. . 

ArUa) 

Ateliers G-S-P.... 
Av. Bass-Bregeet. 
Bernard-Moteurs. 

B. S. L. 

Cia du Corel-. 

C M. P 

Cape A/L Earejje. 
ta Dtetricb 


Obli eanv...... d28i 

Shefl Ftaopaiso. . 

Carbumtar SS 

Cocbory 76 

DelrimideSJL... 424 

Flaalen 41 

FIPP 41 

(UOCorttod 219 

fiévriot 435 

fintedo-Paratase. M 
Halles G. et dèr.. IM 

Lahai 332 

Lorilteux-Letraoc. 208 

Neeacel 138 

Pmtor 423 

Ooartx etsfllre.. 72 

ReO.---- 209 

RteoOb-Georgel. . 54 


162 58 frima Derbergh. . 
178 . MMdle Witurat- . . 

142 68 

220 50 Pretia Rot Stem. 

99 

281 . Stiltaotohi 

20 n 

tari R «rtc 

189 . 

West Raad 

17 

85 69 Alcan Atari 

101 


411 .. FU outremer 

42 MiomaisRtsam 

SI 40 Neremlp 

2» Vrille UantttML. 
420 . 

96 69 Am. Petreflma... 
147 Rrttisb Petroletm 
l348 CuRoncareda.. 


27 60 
M 98 58 
28 St 20 23 
IN . 176 10 
17 16 18 

(01 108 
135 18 139 

IB 50 iè ' 
156 162 60 

476 - 479 80 


EpaigM-tuter.... 
Epsrxee-Mohfl.. . 
tpargno-ObBR.... 
EpargM Roeoou. 
Eparxm Vateof.. 
Fondu rov e x tiw. 

Fortuao l 

Freoca-Crrissanc. 

Frmce-Epargm. . 
Freaea-fi araatfa.. 
Franca-UmsL... 

Lafftte Rend. 

Lafnrn-Tofefa. . . 
Noov. Fraoca-ObL 
Fris ce Pbcamcat 
GeotioB Reuéam.. 
GesLSOLFraoce. 

IJLSJ. 

Lada-Valeert. .. 
(otarereisoance. . 

î | a A a ^AUoMm 

ratmewenn. .. 

Uvret partit 

Partes Gtsfteu. . 
Pierre tevos tiss ,. 
RatbublH^ip.. . 
Sétect-Crrissaicû 
SOfocfteo Oleariri 
SMoctteuteuL. 
SJ J. - Fl et EUL 
SDrefraaca..... 

Slteam 

SDvarcstc...... 

SDvteter 

SbRW«*“ 

Sonar.. ... ... 
MriHmstltL. 
DJLP. Investis*.. 


6 . ;....... 

m turcs fin. 


CroUsoaep-Imm.. 
E pa r goo - Onl e 


Flncièro orivfte 

Frretter 

Eesrioa Meunière 
Moodtate lovasL. 
Obnsem 


Sbril Tr. (paru- 


I fiart todutrtos. . 
Fotaca 


Ptaaloter....... 

SKivlmmp 

S. L Est. 

StapIKO. ....... 

S oglatu 

Urivatar 

Vriaraa 

• Cnrs précédent 


a icao ne ta onevum un ueun hui — — — — — ---- ----- -- - 

ate dans nos dernières èdiUaos. nés erreurs pensent parfds figerer 
tel cours. Elles «mt corrigées le lendemain dans la Première Wrtion. 


La Chômer* syndicale a décidé, h tttre ex pe rl me o t a i, do preten g o r apres m cMtare n 
cotation des atours avant frit rebjet da traosactians outre 14 6. 15 et 1« a. ». Pov cette 
raison, ores ne oeuvres plu garantir l’exactitude du derniers coure do Prerés-mML 


«tique Occ. 
Ur Liquide.. 
AU. Part. Ind 
AtoSupenn 

Atstbon 

Anter P. Ati.. 
AppUat gai 
AmritalM... 
— certrfj... 
Ano«.-Priou. 

Aux. Eatrepr. 

AariL Narig. 


Prfcéd. 

Premlei 

Dernier 

CompL 

premier 

cléture 

coure 

coure 

coure 

554 30 

557 50 

558 79 

558 BD 

12(3 

1214 

1214 . 

1208 50 

370 . 

367 

367 

363 ID 

333 

336 30 

336 . 

330 60 

70 20 

S8 

68 .. 

69 . 

326 

348 

Zit ■ 

355 


“H VALIURsl 1 ^"' 

sation VAL£ÜRS clôture coare cour» „bts 

700 CieGieEsosi 703 . 7lé 701-701 

103 Eteccro-Mecl (03 10 103 10 103 II 103 90 


Eut Matra.. 383 
E. L Lriabrre 228 
Eisa SJLF.. . 69 

Ehnrtrsnce.. 206 
Eonrpe N* 1 . 290 


394 80 391 394 80 
236 90 235 60 232 38 
SB 18 69 9D 66 38 
297 10 207 18 207 98 
290* 290 -• 290 


'(vA.truRsl WcM - i Ca m v* L ri| RS 1^“- 

VALEURS c|Mure „„„ »bo„ VALEURS clMtjra coure 

OlHtihCrirj (68 .. 169 IM 50 IM » Isto-LW.- 244 - 245 .. 248 .. 241 18 

Opfi-PariUas. 80 10 II 98 81 90 M 60 «5 UL-... «4 415 . 418 . 411.. 



Précid. Premier 

Dèretar 

Mücn VALEURS 

détan cours 

cows ? ss!r| 


FartWO 328 

Fin. Parte PB |S9 
Fin. Un. Eut. 68 
Fralssrnei .. 68 

FT. Pétroles. 137 
— [Certificj 33 


328 339 58 338 336 . 

169 168 168 • IM 16 

68 9D 68 98 88 90 69 

68 . 70 70 70 . . 

137 50 139 (0 138 80 137 60 

33 15 32 55 33 On 31 M 


BaDe.-flVSS. 92 SU 92 40 92 40 90 70 

BaU-Equip 166 166 16* - 163 

BofMomsL. 198 50 168 40 l«j 40 |67 . 

BX.T 164 90 173 17* 50 175 

Bazar IL*... 117 90 118 H8 117 

BégBBKSav.. 123 60 125 >*& > D 1*4 .. 

Blc 631 ■ 520 520 625 

B rennes... 720 . 727 720 720 . 

B^JL-tD... 609 .. 613 5(7 515 


Carrefour... 
capte .... 

C.DX. 

Cetelem. ... 
Char. Rém.. 
CUL-Comm. 

Chteri 

Ctrtm. Root. 

CIhl F rang.. 
— (nbL|.. . 
C.LI. Alcatel 

CKrubn 

CMU Medttor 
gjl indurir. 
Coftewt— — 

Coflmsr.. .. 

D* Bancaire. 

C.G.E. 

C. Eutrepr.. . 
Col -F nocher 
Cr. Ce». Fr.. 

— (Rtm.i 

Crta. Font. 

C. F. Inmt. 
Crèd. indast 
Crtd. NaL. 
c. More u j.. 
Crnaniqqiire 
CJ.F 


Galeries un. H 
Gle d'eau. . 1» 
Gle Fimderla. 175 
«HèrateOcc 164 
G. Ira. Mars. 235 
tay-nne-Gai. 403 


SI 10 91 10 89 » 

ISS ■ I» 90 164 M 
175 176 .. 175 .. 

166 ( 66 - 153 

23860 25 

<82 S0 482 9C 400 . 


Machet»... (34 80 135 
Match. Map». I»J 187 
imetri 76 78 

IVLMArtei- 889 873 

I. Bore! ldi 650 662 

leu mont iod. 90 60 9! 
XaiiS fh- 68 80 69 

Kléber-Col. 56 67 


135 136 
187 . 188 
78 78 
873 871 
ESI 553 


90 fiü 9! 60 91 M M 85 
68 80 69 20 B9 20 68 19 
56 67 20 57 20 68 28 


DÆJL 

Drirato4L-E.. 

DelKuvUlet 

Dumez.. 


120 10 (20 10 HS 

152 I 150 . (49 (0 

61 8f « - 

7B2 I 762 . 740 . 


Ub-Bellou 

Lafarge 

— (O&Ilg.). 
La Henin... 
la&ra on.,.. 

L ucsw ii 

Locatrauce.. 
Locnums ... 
L'Oreri .... 
— odLcoiw. 
Lyonn. Eaa 

HUA Ban . 
Mate. Phcu:» 
Mu. Flrmtev 
Mar. Ch-Réo 

UaLfélèph 

M.E.C.I 

Mét Non*. 

1 nellu B 
— oellg. 
Mori-Hen. • 
Mol Lerop-S 
Moulinex ... 
Mdiuiu ... 

HaL iwa i 
Nuvlg- Mixte 
' jel-BOKi 

Nord 

Nouvel- Gai.. I 


238 . 240 
181 10 180 
268 268 
357 . 357 
1777 1793 

220 . 220 
IBB 175 


239 90 244 
179 173 M 

268 2D 263 10 

366 355 10 

1788 1798 

222 219 

175 173 . 


Parts- F rance 
Priera. SJL. 
Pscne ferma. 

PJML 

Penarroya .. 
Peaboét .... 
Pcrood-Ric.. 

Perrfer 

Pétroles RJ- 
Peugeot .... 

- (obM. 
Pierre Auby- 
PJJI. ..... 


Pompa» 

PJi. Lririnal. 
Préuatal ... 
Presses Oté 
PrttahrilSl. 
Priai 

prhnagaz... 
fr 'temps 

Radar SJL.. 
— (ebl.1. 


245 lelei-ua... 

425 IJLT 

900 Tél.Eleetr... 
771 TèLEncxs.. 

77 Terre* R«g. 
219 Tbemtoo-Br. 

(55 U.IJ. 

370 0.C4....... 

298 (te- Fr. Boues 

60 

78 Bsiner 

127 - (obL). 

178 Vmllaarec .. 
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116 >0 116 
87 48 17 
192 20 182 
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894 60 394 
6 95 . 6 
686 673 

« 70 40 
143 60 143 
2 SS .. MB 
180 .. (60 
M 64 


» 184 
M 210 . 
U 21 66 
70 49 70 
221 V 
SB 23 60 
50 106 10 
■ 801 . 
» 113 
40 87 
20 IM 80 
.. 5169 .. 

• - 3CS . 
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.. 584 .. 
70 40 
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586 679 

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288 60 236 
<75 470 


10 32 M 
1450 

10 110 29 
90 62 78 
2330 

20 44 30 
116 
. USD 
ID 665 
569 

. 842 ■ 
236 U 
479 . 


COTE DES CHANGES 

MARCHE OFFICIEL ■ I “ J 


COUR6 

DES BILLETS 


MARCHÉ UBRE DE L'OR 


278 280 2U 

123 124 . 124 

97 60 181 109 SB 

25 SD 25 05 25 

117 60 (2< - (20 -1 


280 276 80 

124 125 

IM 5B 99 10 
25 25 K 

(20 .. >20 .. 


Saeufer-Duv. 

Sebcelfler.-.. 

scc a 

Setimog.... 
Sriddmé..., 
S.IJLS.. ... 
Stgn. E. EL. . 
SJ.LLC.... 
Smco. . . . 
S.LMJL9JL. 
Sfc. Rostigm 1 


HARCHE OFFICIEL • 

EiatPJMsgl) 

Canada (g en. 1> 
Al l e ma g ne DM OM). .... 

Bolgteee CHWtrj 

Danemark (KM ferdj .... 

Espagne (190 PÇS-) 

teMnbpiRli ... 

ttritaDOO tires) 

Norvège noo xnu 

Pays-Bas pot fL) 

Pertngj l (IRRurej.—v.. 
Suède noomj ....... 

Sitssi nOOfrJ 


* G* 1 MBNNAIER Et BEVUES 


Or tin (klle » narre) .. 
OrftadUtaeuRPCet) . 
Plén traça** M *rj 
FMm teqdH (10 W 
Pféa sotan (2fl frj .. 
Uolen tattae (20 trj .. 

Swvoratn 

Pièce de 20 de) tws ... 
PHn de 10 Renan ... 
non de a Milan .. 
PKcnoe Sa pesos .... 

rièca do 10 florins ... 


.. 23101 
.. 23100 
.. 269 90 

179 60 
.. 2gd 78 
.. 218 20 
22270 
.. 1103 60 
.. 548 ' 

.. 360 - 

02550 
.. 207 


1 





Page 20 — 27 août 1975 • • • 


£e Wanfo 


UN JOUR LA CONFERENCE PE LIMA 

DANS LC MONDE m0UV ement des non-alignés a admis dans ses rangs 
2-1 u'cRiSE AU P0BT0BAL les deux Vietnams et la Corée du Nord 


2. EUROPE 

2-1 U CRISE AU PORTUBAL 
ET SES PROLONGEMENTS 

3. PROCHE-ORIENT 

4. ASIE 

4. AFRIQUE 

4. AMÉRIQUES 

5. REUGION 
5. ARMÉE 

1 JEUNESSE 
6-7. U CORSE 

APRÈS LES ÉVÉNEMENTS 
D’ALÉRIA 
1 FEUILLETON 


Les autorités de N’Djamena déplorent 
« l’arrivée clandestine > 
de ML Claustre au Tibesti 


LE MONDE DES SCIENCES 
ET DES TECHNIQUES 

Pages 9 et 10 

— La renaissant» au ver & sole. . 

— Libres opinions : Le pluto- 
nium aux enchères î, par Ber- 
nant Laponcbe. 

— Jeux mathématiques. 


r-ima.. — Ouvrant lundi 25 août, 
k 19 heures, à Lima (1 heure 
du matin à Paris) la cinquième 
conférence ministérielle des pays 
non aHg nég , le général Velasco 
Alvarado, chef de l’Etat péruvien, 
a dit notamment : « Nom conti- 
nuons d'être des pays pauvres. 
Nous sommes encore dans une 
large mesure soumis à des pres- 
sions, influencés, exploités, diri- 
gés par les grandes puissances. 
Mats, conscients de ce que cela 
signifie, nous pourrons un jour 
vaincre et conquérir la liberté 
authentique et Vindépendance vé- 
ritable _ Aujourd’hui, nous com- 
prenons mieux Timmense poten- 
tiel que possèdent nos pays. C'est 
une différence décisive - H n’est 
plus possible désormais de mbtn- 
tenir l’existence d’une grande, 
majorité appauvrie et exploitée 
aux côtés d’une minorité de pape 
occupant des positions vraiment 
■arwiléaiécs. » 


De notre envoyé spécial 


de cette conférence et des deux 
Assemblées de .l'ONU qui vont 
suivre — l’Assemblée extraordi- 
naire sur le développement et la 
30* assemblée ordinaire — le 
groupe des pays arabes et le 


UU I1UI U N’Djamena < Reut en. — Le 

Conseil supérieur militaire tcha- 
mettre au bureau ministériel de dien a re m i s , le mardi 26 août, à 
coordination des pays non alignés, la presse un communiqué cancer - 

Rappelant la résolution du a som- 2^ * ” JJ? 

iqÏm\ Tchad d un avion en provenance 


met » de Rabat (octobre 1974), 
qui demandait dans son paragra- 
phe 1-B l’expulsion d’Israël de 
l’ONU, ce texte, qui n'a pas encore 
été publié, précise notamment que 


de la France, à bord duquel se 
trouvaient des journalistes fran- 
çais et M. Claustre, dont la femme 
est détenue par les rebelles depuis 


groupe des pays arabes et le quinze mois 

groupe des pays africains se sont “J résolu défaire »ne?auxnoS c Le Conseü supérieur militaire 

réunis, à plusieurs reprises au StafaSiS SSL’fSSJSSth^r le gouvernenient promsoire. 


y Cette affaire se situe à un 
moment où le gouvernement tcha- 
dien déploie tous les efforts pour 
rétablir la paix dans le Tibesti 
et en même temps pour faire libé- 
rer Mme Claustre . Le Conseil 
supérieur s'étonne çWà chôme 
fois qu’a entreprend une action 
susceptible de ramener la paix et 
la concorde dans ce pays, on 
s'acharne à lui créer des diffi- 
cultés. y 


cours des dernières quarante-huit 
heures. U semble que les dix-neuf 
pays arabes aient eu du mai à 
se mettre d’accord sur une éven- 
tuelle offensive aux Nations unies 
pour obtenir l’expulsion dTsraeL 
Us ont finalement adopté un pro- 
jet de résolution qu’ils vont sou- 


alignés pour qu’ils appuyent leur , 
effort en vue de réaliser les objec- I 
tifs de ce « sommet s. Us propo- j 
sent notamment, à cette fin. la I 
formation d’un comité permanent j 
des non-alignés qui serait chaTgé 1 
de les atteindre. 

JEAN SCHWŒBEL. i 


affirme le communiqué, viennent 
d’apprendre que, à la date du 
23 août 1975. un avion a quitté la 
France pour se rendre clandesti- 
nement au Tibesti. A son bord 
ont voyagé des journalistes fran- 
çais et un fonctionnaire en acti- 
vité. Ce dernier est M. Claustre. 


[On déclarait mardi matin an ■ 
ministère fronçais de la coopération 
ne vouloir faire aucnn commentaire 
snr le communiqué des autorités 
trhadiennes, dans le sonci d'éviter 
toute polémique de nature à retar- 
der la libération de Mme Claustre.] 


10. L'ACTUALITÉ MEDICALE 

11. ÉQUIPEMENT ET RÉGIONS 
12-11 ARTS ET SPECTACLES 

11 JUSTICE 
11 faits unes 

17-11 U VIE ÉCONOMIQUE 
ET SOCIALE 


LIRE EGALEMENT 


RADIO-TELEVISION (U) 
Annonces classées (14 et 15) ; 
Aujourd'hui (11) ; Carnet (8) ; 
« Journal officiel » (11) ; Météo- 
rologie (11) : Mots croisés (11) ; 
Finances (191. 


Pour ses auditeurs, le moindre 
paradoxe n’étalt pas que les prin- 
cipes du non -alignement et le 
programme d'action proposé & la 
maj orité de la population du 
globe fussent énoncés par le chef 
d'un gouvernement militaire qui 
dirige le Pérou d’une façon auto- 
ritaire. Certes, le général Velast» 
Alvarado a opportunément saisi 
l’occasion de cette conférence 
pour présenter le bilan des acti- 
vités de son gouvernement, im- j 
presslonnant dans la mesure où 
le gouvernement péruvien s’ef- 1 
force réellement de réaliser une 
économie de participation. Il 
n'empêche que ces réformes ne 
s'étendent pas an domaine poli- 
tique, dans lequel on chercherait 
vainement une participation du 
peuple péruvien. 


La mise an point des accords de coordination 
économique soviéto-roumain semble difficile 


SANS ROMPRE LES NÉGOCIATIONS 


De notre correspondant 


M. lan Smith quitte la conférence 
constitutionnelle de la Rhodésie 


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Le numéro du « Monda » 
daté 26 août 1975 a été tiré à 
503 357 exemplaires. 


L’ambiguité du mouvement des 
non-alignés n'a pas manqué d'ap- 
paraître, lors de cette première 
Tous réclament a grands 
cris, et à Juste titre, dans les rela- 
tions internationales, une démo- 
cratisation qu’ils sont loin de 
rechercher sur le plan Interne. 
Cette ambiguïté constitue — avec 
] inflation verbale dont elle s'ac- 


Vienne. — La coopération écono- 
mique entre la Roumanie et l'U.FLS.S. 
ss heurte-t-elle à certaines diffi- 
cultés 7 On est en droit de poser 
la question après la visite éclair 
faite par M. Manea Manescu, pre- 
mier ministre roumain, à Moscou la 
semaine dernière. 

Selon Agerpress, les converaations 
de M. Manescu avec M. Kossygulne, 
qualifiées laconiquement d’ « offi- 
cielles », ont eu pour objet - d’exa- 
miner des problèmes portant sur 
l’achèvement dos négociations sur 
la coordination des plans de déve- 
loppement des économies nationales 
des deux pays pour la période 1976- 
1980 ». Les deux parties seraient 
convenues de » mesures en vus de 
développer la collaboration écono- 
mique et technico-scientifique entre 
les deux pays, d’utiliser ù cette fin 
de nouvelles formes et modalités 
réciproquement avantageuses de 
coopération dans la production, 
d’accroître le volume des échanges 


Plusieurs problèmes pourraient 
retarder la conclusion des discus- 
sions: Lors de la vingt-neuvième 
session du conseil du COMECON. 
M. Manescu avait demandé à ses 
partenaires de l'Est, et en particulier 
A l'U.FLS.S.. d'accepter, dans le cadre 
de la révision des prix à l’intérieur 
du COMECON, une hausse du prix 
des produits agricoles roumains à 
l'exportation. Le chef du gouverne- 
ment roumain a-t-il de nouveau pré- 
senté cette revendication 7 11 n'est 
pas Impossible non plus que les 
inondations du mois de juillet, qui 
auraient provoqué la perte du quart 


M. lan Smith. premier ministre rhodésfen. a quitté mardi mutin 
26 août la conférence constitutionnelle pour l'avenir de la Rhodésie, 
ouverte la veille aux chutes Victoria entre représentants du gou- 
vernement de Salisbury et du Conseil national africain (AJf.C.). 

M. Smith a expliqué qu'il s'en tenait, pour sa part, aux termes 
d'un document, signé le 9 juillet à Pretoria, prévoyant que la seconde 
phase des pourparlers se déroulerait en territoire xhcdésien. ce que 
refusent les dirigeants de l’AJÏ.C. Il a ajouté que la négociation 
n'était pas rompue pour autant. 

En tout état de cause. le désaccord persiste entre les négocia- 
teurs, en dépit des efforts de médiation tentés par MM. Kenneth 
Kaunda, président de- la Zambie, et John Vorster, premier ministre 
sud -africain. Ce dernier a d'ailleurs regagné Johannesburg lundi 
soir, sans attendre la fin des converaations en cours. 


inondations du mois de juillet, qui Après une série d'entretiens qui 
auraient provoqué la perle du quart 

de la rtoolte, aient contraint les (AJT.C.). M. lan Smith! 


dirigeants roumains à revoir cer- 
taines de leurs prévisions concernant 
leur commerce extérieur. 


premier ministre rhodéslen. fai- 
sant état des difficultés rencon- 
trées et de plusieurs a réponses 


Les questions énergétiques repré- 4é/m4rt)es » qu'il attendait à ses 
R..i-nrARt ..n a..(m Questions, a dit : « Si c’est ou t. 


JS! ™lïïnZn?ïe jeu. Si c «St 


de préoccupation. En dépit d'une jouerons une autre partie. »' 

production nationale de pétrole rela- 


compagne de la part des dé légués économiques entre les deux pays 
qui succombent teop S ef amis ». 

tentation de la grandiloquence ia 


trvement élevée (14 millions de 
tonnes), la Roumanie est obligée 


Le différend actuel tient au 
refus des nationalistes noirs de 
poursuivre sur le territoire rhodé- 


d'acheter à l'étranger quelque 6 mil- les négociations constitution- 


COURS AI 


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plus creuse — une des grandes 
causes de la faiblesse du mouve- 
ment des non-al ignés . comme de 
celle du groupe des « 77 » pays 
en voie de développement. Ce qui 
n’empêche point d’ailleurs ces 
deux groupes. de pre n.d r e 
conscience de mieux en mieux, 
comme l'a remarqué le général 
Alvarado, de leur force et de leur 
solidarité flann un mande de plus 
en plus Interdépendant, mais où 
les pays riches ne sont pas capa- 
bles de répondre aux exigences 
de cette Interdépendance. 


Apparemment M. Manescu est 
reparti pour Bucarest sans signer 
aucun document relatif aux ques- 
tions discutées. Il taut donc en 
conclure que les négociations rou- 
mano-sovlétlques pour la coordina- 
tion des plans quinquennaux respec- 
tifs sont moins avancées que celles 
menées ces derniers temps par 
IUR.S.S. avec d'autres membres du 
COMECON. 


lions de tonnes supplémentaires pour 
subvenir à ses besoins. Or, le pro- 
tocole d'accord commercial signé 


dure ». En revanche. MM. Vorster 
et Kaunda, qui se sont rencontrés 
à deux reprises, dans la matinée 
de iundL sont c satisfaits b de 
leurs conversations bilatérales. 

Une lueur d’optimisme était ce- 
pendant apparue, la rencontre du 
premier ministre rhodéslen avec 
les douze délégués de l'AJf-C. 
ayant duré trois heures, alors que 
M. lan Smith avait Initialement 
voulu les limiter à un simple 
échange de signatures qui ne 
devait guère dépasser trente 
minutes. 


neuôs «î cours sur la frontière. 


Lundi soir, après la suspension 


avec l’U.R.S.S. pour 1975 ne prévoit puis “2 e ta û- 

aucun. lmport.Hon ■ — ■ ■■ 


de ce pays. Les Roumains pourraient dans p a s 3 e , 


souhaiter maintenant s'approvisionner 
en partie en U. R. S. S., où les 
conditions, malgré l'augmentation du 
prix décidée l'an dernier, restent 


MM. Kaunda et Vorster mettaient 
tout en œuvre pour relancer les 
discussions. 


Aucun communiqué n’a été pu- 


plus favorables que sur le marché bué au terme de la journée, qua- 


mondïal. — M. l_ 


lifiée par M. Vorster de « très 


Tandis que l'évêque Abel Muzo- 
rewa. chef de la délégation de 
l’A-N.C-, assurait lundi que « la 
conférence représente la dernière 
chance d’éviter que le sang coule 
ultérieurement o, M. Smith don- 
nait déjà quelques signes d'impa- 
tience C'est ainsi quH déclarait 
à la presse que sa délégation 
e s’était tourné les pouces », 
pendant près de six heures. 
>< tuant le temps en jouant au 
bridge ». — (A JP JP., Reuter.) 


Avant l’ouverture de la confé- 
rence, les participants avaient 
tenu plusieurs réunions pour met- 


L'AUGMENTATION DES PRIX DES PRODUITS PETROLIERS 
NE DEPASSERAIT PAS 15 F PAR TONNE 


NOUVELLE HAUSSE 
DU DOLLAR : 4,40 F 


Da 8 h. à 20 h H tante l'année, 
mat samedi 


tre au point l'ordre du jour et 
la procédure, mais c’est surtout 
le problème posé par l' admissi on 
de nouveaux membres qui a oc- 
cupé lundi le temps des ministres. 
Sur la proposition du bureau de 
coordination, ceux-ci ont f inal e- 
ment décidé d'admettre c omm e 
participants. Panama, la Corée du 
Nord, le Vietnam du Nord et 
l'Organisation de li b ération de la 
Palestine. Us ont, en revanche, 
rejeté la candidature de la Corée 
du Sud. 



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La. Jurasse des prix des produits U ne s’agit donc pour le moment 


pétroliers, consécutive Al la remontée que de tenir compte de la remontée 


dépasserait 


dn cours da dollar snr les marchés 


15 fxancs par tonne, et elle inter- des changes, remontée qui renchérit 
viendrait avant Je 15 septembre. Une Je prix en francs des importations 


rois que les décisions de l'OPEP 
(Org anis a ti on des pays exportateurs 
de pétrole) seront connue*, fia sep- 


de pétrole. 


Selon les calculs de la profession pfr- 


tembre, le dossier des prix pétroliers troUère, U faudrait augmenter le prix 


sera e x am iné de nouveau. 


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633.31.23 
.033.45.87 


Les ministres ont également ra- 
tifié l'admission à la conférence, 
en qualité d’invités, de l’Autriche, 
de la Finlande, de la Suède, de 
l’Australie, du Costa-Rlca, du 
Honduras, du Portugal et de la 
Roumanie. 


LE PROJET EUROGAZ 
PARAIT DÉFINITIVEMENT 
COMPROMIS 


Honduras, du Portugal et de la Les délégués des sociétés euro- 
Roumanie. péennes de gaz qui devaient par- 

Enfin. pour tenter de présenter 
une attitude commune au cours dit Em»gaz) 


Le massage thaïlandais à Paris 


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15J> milliards de mètres cubes de 
gaz algérien se sont rencontrés 
le lundi 25 août à Francfort pour 
préparer la réponse qu'ils doivent 
donner le 26 août par écrit à 
l'Algérie. 

La réponse des Européens qui 
sera portée à la connaissance des 
Algériens dans les prochaines 
heures est, dit -on, unanime. 
Etant donnée la position prise 
par les Allemands, notamment sur 
le prix demandé par Alger : 
(1,4 dollar) par million de B.T.U.), | 


de la tonne de 25 à 39 bancs. L’ad- 
ministration estime qu’une hausse de 
15 francs suffirait. Mais le ministre 
de rêconomJe et des finances pour- 
rait décider une hausse moindre 
pour éviter de trop mauvaises Inci- 
dences sur l'Indice général des 
prix. La décision définitive sera prise 
entre le 1" et- le 15 septembre. 
Contrairement aux diverses rumeurs 
qui ont couru, U n’est pas sûr que 
l'essence automobile soit rencbëde 
(son prix n'avalt d'ailleurs pas été 
diminué en avril et en Juin). 

En valeur relative, la hausse maxi- 
male serait légèrement supérieure 5 
3 %. 


La remontée da dollar s’est pour- 
suivie mardi 56 août, au matin, snr 
presque tons les marchés des chan- 
ges internationaux. 

La devise américaine a retrouvé, 
à peu près partout, ses niveaux du 
Il août dernier, les pins élevés 
depuis la mi-janvier. A Paris, elle 
s’est ainsi échangée à 4A0 F contre 
4L3825 F et a valu 2,59 DM contre 
2^136 DM à Francfort et 5^9 FS 
contre 2,6815 FS à Zurich. La livre 
sterling a également fléchi par rap- 
port an dollar : 2 J« dollars contre 
2JJ09 dollars vendredi après-midi. 
Rappelons à cet égard qae tous les 
marchés financiers britanniques 
avaient été fermés lundi pour le 
Sommer Bank QoLlday. 

- Les cambistes attribuent ce nouvel 
accès de renneté du dollar aux pré- 
visions très favorables sur l’évoln tion 
de la balance commerciale améri- 
caine. L'on s'attend notamment 
pour Juillet A an excédent sapérletu- 
b celui qnl a été enregistré en loin. 


Après [e séjour à Paris 
du président Bokassa 


LES CONVERSATIONS SUR LA 
COOPERATION AVEC BANGUI 
«SE POURSUIVENT DANS DES 
CONDITIONS TRÈS FAVORA- 
BLES », affirme-t-on à Paris. 


Des Peugeot 604 ponr les minis tres 


qu'ils jugeât trop élevé, on peut 
en déduire crue la réponse euro- 


InstM Corporel Glande Massard 

fi, me de la. Paix - 75002 Paris - té L 2612725/2612726 


en déduire que la réponse euro- 
péenne est tout simplement néga- 
tive. 

Autrement dit. le projet Euro- 
gaz parait cette fols définitive- 
ment compromis. Alger va sans 
doute chercher maintenant à | 
négocier séparément avec des so- ; 
dètês européennes, notamment 1 
avec Gaz de France. 1 



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fiscaux et financiers 


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M. Chirac a déjà commandé 
sa nouvelle voiture officielle. 
Ce sera une Peugeot 604, der- 
nière née de la firme de So- 
chaux. Ce sera une Peugeot 
604, gris métallisé, dernière 
née de la firme de Sochaux 
(15 CV. 41700 F). Ses collè- 
gues vont faire de même. Une 
directive donnée par le secré- 
tariat général du gouverne- 
ment précise, en effet, la 
composition du futur parc 
automobile de l’administra- 
tion. Le premier ministre a 
profité de fa disparition de 
la DS et de la sortie de trois 
nouveaux modèles de voitures 
de « prestige » (la Peugeot 
604, la Renault 30 et la CX 
prestige), pour fixer des règles 
précises concernant les véhi- 
cules administratifs. Chaque 
ministère, chaque préfecture 
et chaque poste diplomatique, 
aura le droit de posséder une 
Peugeot 604. Les directeurs de 
cabinet devront se contenter 
d’une voiture de 11 ou 12 CV, 
ce qui leur laissera le choix 
entre une Peugeot 504 ou une 


Citroën CX. Le gros du parc 
automobile administratif, en- 
fin. sera composé de voitures 
de moins de 10 CV (la R 16. 
notamment). 


Ce sont des préoccupations 
d’économie (le Monde du 
26 juillet ) qui ont dicté cette 
« grille », dit-on à Matignon. 
Ce sont sans doute les mêmes 
motifs qui expliquent le choix 
de la Peugeot 604 aux dépens 
de la CS Prestige, beaucoup 
plus chère que sa rivale. 


Chez Citroën, on fait contre 
mauvaise fortune bon cœur. 
Ce n’est pas tant l’ampleur 
du marché que la perte d’un 
moyen publicitaire privilégié 
(par les apparitions à la télé- 
vision. notamment 1 que Von 
regrette. La CX Prestige, pré- 
cise-t-on. n’en restera pas 
moins, de par 2a rareté môme 
de ses apparitions (et de par 
son prix i, la plus prestigieuse 
des voitures françaises : celles 
auxquelles lès ministres eux- 
mêmes ne pourront pré- 
tendre ! 


L’Agence France-Presse a dif- 
fusé lundi soir 35 août, à Paris, 
la dépêche suivante : 

Lors de son retour à BanguL 
après un séjour privé d'un mois 
en France, le maréchal Bokassa, 
président de la République Cen- 
trafricaine. k a manifesté pour la 
France de très vifs sentiments 
d’amitié, et nous nous en réjouis- 
sons », a-t-on déclaré lundi à Pa- 
ris dans les milieux autorisés 
français. 

SI l’on ignare, dans ces m êmes 
milieux, quel est le a pays ami » 
auquel le maréchal Bokassa. dans 
sa déclaration radiodiffusée de 
samedi dernier, a fait allusion en 
l'acusant de « haute trahison » et 
en dénonçant «r ses tentatives pour 
installer son système et faire re- 
vivre en R.CJt. une nouvelle 
forme de colonialisme » (1). on 
rappelle l'Intérêt que la France 
porte aux problèmes centrafri- 
cains. 

C'est ainsi, rappelle-t-on égale- 
ment dans ces milieux, que le ma- 
réchal Bokassa a pu s'entretenir 
longuement le 28 juillet dernier 
avec le président Valéry Giscard 
d’Estalng, de même qu'avec 
M. Jean-Pierre Fourcade, ministre 
des finances, et M. Pierre Abelin, 
ministre de la coopération. 

On souligne à ce propos, dans 
ces mêmes milieux, que les 
conversations relatives à cer- 
taines modalités de la coopération 
franco-centrafricaine, engagées à 

Ban gui à l'échelon diplomatique, 
« se poursuivent présentement 
dans des conditions très favo- 
rables ». 


(il Le Monde du 26 août. 

[N. D. L. R. — Cette mise au point 
des k milieux autorisés » a évidem- 
ment pour but de dînai per l’équi- 
voque qui pouvait faire croire qn* 
le k pays ami » visé par le maréchal 
Bokassa était la Fraace. D'après 
d'an très informations. U s'agirait 
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ta sans prê- 

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